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La Marche Saints-Pierre-et-Paul de Florennes

L’histoire de la marche de Florennes à proprement parler semble remonter à l’année 1821 où l’on remercie Saint Pierre – dont le culte est bien antérieur dans la localité – pour ses bienfaits aux ouvriers miniers, suite à la donation d’une relique de l’apôtre par le pape Pie VII. En 1824, une marche impromptue est organisée suite à l’interdiction hollandaise et, en 1825, elle se met véritablement en place. Les marcheurs s’organisent en trois groupes : les Blancs, les Rouges et les Petits marcheurs (pour les jeunes de moins de 14 ans). 

La désignation des officiers et cantinières s’effectue dès la fin de l’hiver et est officialisée au cours d’une cérémonie le Lundi de Pâques. Ensuite, divers visites sont faites aux potentiels donateurs. Le samedi de la marche, la statue de la chapelle Saint-Pierre est emmenée à la collégiale Sainte-Gandulphe où elle séjournera pour deux nuits. Le dimanche commence par la messe militaire à 8h00 puis un hommage au monument aux morts. A 10h00, une messe est donnée pour les Petits marcheurs pendant que, sur la Grand Place, on remet les décorations aux marcheurs les plus anciens. La procession débute à 11h00 avec les Rouges en tête et les Blancs, la plus ancienne compagnie, portant la statue. Elle se rend à la Chapelle Saint-Pierre et l’après-midi repart vers la Collégiale. 

La statue de Saint-Pierre est ramenée à sa chapelle définitivement le lundi avant que les marcheurs ne raccompagnent le clergé et rendent visite aux donateurs.

Dimanche suivant le 29 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© Patrick Lefèbvre

La Marche Saint-Pierre de Biesmerée

L’origine de la marche en l’honneur de Saint-Pierre est à chercher à la source dite « Fontaine Saint-Pierre » dont l’eau est réputée miraculeuse et remonterait à 1841. Dès lors, le 29 juin, le curé de la Paroisse venait bénir cette source et, le dimanche suivant, la marche avait lieu. Néanmoins, en 1847, le prêtre de la Paroisse l’interdit, soutenu par son évêché. Une micro-révolution éclate alors. Les groupes de marcheurs, attendant l’autorisation d’organiser leur procession, participent à celles des localités voisines jusqu’en 1874, quand la marche est organisée sans l’aval du clergé. Après de nombreuses polémiques et le départ du curé auteur de cette interdiction, la marche est à nouveau autorisée et reprend dès 1875. 

Actuellement, elle commence le samedi quand les marcheurs emmènent, après la messe et la bénédiction des armes, le prêtre à la « Fontaine ». Le dimanche, des tambours réveillent les riverains dès 5 heures et rassemblent le corps d’office. 

Ont ensuite lieu la messe et la procession de la statue de saint Pierre, au son de la fanfare et des salves de tirs de fusils.

Le lundi, est organisée une messe puis un hommage aux divers monuments aux morts, avant le tir au fagot (chaque marcheur tire sur un fagot à une distance de 5 mètres afin de le faire tomber, cela évoquerait la défense des marcheurs contre d’éventuels ennemis tentant d’empêcher la manifestation). L’après-midi, les notables sont visités. Enfin, le mardi, les compagnies se rendent chez les officiers dans l’après-midi et la journée se clôture par une marche aux flambeaux.

Dimanche suivant le 29 juin

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© BELMAR / èl Môjo dès Walons

La Marche Saint-Roch et Saint-Frego d’Acoz et Lausprelle


Le culte de saint Frégo, originellement saint Frédégand, a été introduit par les moines de l’Abbaye de Lobbes dont dépendait Acoz. En 1866, une épidémie de choléra incite la population à se tourner vers saint Roch, dès lors associé à saint Frégo. Une marche est organisée en leur honneur, depuis 1884, à la fin de l’aoûtage. La nomination des membres du corps d'office a lieu lors du cassage du verre, qui se déroule traditionnellement le dernier samedi du mois de juin.

La marche commence le samedi soir par un concert. Le dimanche, le réveil a lieu dès 5 heures et est suivi de l’appel des officiers, d’un hommage au monument aux morts et de la remise des décorations. La seconde compagnie de la marche, venue de Lausprelle, se joint ensuite à celle d’Acoz pour la procession. La fin de la manifestation a lieu le lundi : messe militaire, visites chez les officiers et retraite aux flambeaux sont au programme.

Dimanche après le 15 août

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le carnaval de Tournai

La tradition carnavalesque à Tournai a été ressuscitée au début des années 1980 par l’a.s.b.l. Carnaval de Tournai. Les participants rivalisent d’imagination dans la création de leurs costumes tout en s’adaptant au thème de l’année. En général, les membres des confréries portent une tenue identique. Depuis toujours, la musique rythme la fête ; autrefois, les instruments de prédilection étaient des crécelles, des grosses caisses ou des casseroles. Aujourd’hui, les percussions occupent toujours la première place dans le carnaval de rue et dans les bals, mais à côté d’elles, les fanfares invitent les fêtards à former des rondes et des farandoles. La chanson prend également de plus en plus de place dans le carnaval tournaisien.

La première sortie carnavalesque a lieu le Mardi gras. Elle peut être comparée à ce que l’on appelle dans la Région du Centre la première soumonce. D’autres sorties s’étaleront jusqu’au laetare. Après la Nuit des Intrigues le vendredi du laetare, ont lieu, le samedi, entre autres, la remise des clefs à « ses Majestés Royales », le jet de Pichous (petits pains aux fruits confits) depuis le beffroi, le cortège funèbre lors duquel on boute le feu au roi Carnaval, ainsi qu’un Grand Bal à la Halle aux Draps en soirée. 

Troisième week-end avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le carnaval de Tilff

 

Le moment culminant du carnaval de Tilff est le grand cortège du laetare: plus de 1000 participants costumés, des géants, des fanfares, des chars participent à ce spectacle original. Les festivités à Tilff débutent par l’intronisation du Prince carnaval, un cortège et un grand feu le samedi précédant le week-end de la laetare. La semaine est ponctuée par des bals de carnaval. 

Le dimanche du laetare, un public nombreux assiste au grand cortège qui réunit, entre autres, les groupes typiquement tilffois tels que les Porais, les Djoyeus Djâles Di So Corti, les Joyeux Revenants ou encore les Sorcières tilffoises qui possèdent tous leur géant. Les Porais sont probablement le groupe le plus célèbre. 

Le personnage du Porai trouve son origine dans la légende suivante : au XVIe siècle, Joseph le Repiqueur, jardinier génial, aurait découvert le secret pour produire des poireaux de dimensions hors normes. Produits de dîme, il fallut les livrer à la Cathédrale de Liège. Vu leur taille, ce fut considéré comme injuste. Comme le chapitre de la Cathédrale insistait, Joseph fit disparaître la moitié des poireaux avant l’arrivée des autorités. Les poireaux, auraient-ils eu des jambes ?

Trois semaines avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© Bernard Close et Michel Vanderschaeghe

Le carnaval de Stavelot

Le personnage central du Laetare de Stavelot est le Blanc Moussi. Il  est célèbre bien au-delà des limites de Stavelot. D'après la légende, son origine remonte à la fin du moyen âge lorsque les moines de Stavelot se mêlaient à la foule lors des réjouissances carnavalesques. Après qu'en 1499 de sévères sanctions eurent été prises contre les moines dissolus par le Prince-Abbé Guillaume de Manderscheidt, la population stavelotaine rappela leur joyeuse et regrettée présence en s'affublant d'un capuchon et d'une grande robe imitant la bure monacale. Sur une nouvelle intervention du Prince-Abbé, ce vêtement parodique fut interdit. Les Stavelotains le remplacèrent alors par un autre, blanc celui-là, rappelant encore d'assez près la tenue religieuse et le complétèrent par le port d'un masque hilare au long nez.

Les festivités débutent par le cortège nocturne du samedi soir qui est suivi d’un bal à l’abbaye. Le cortège du dimanche après-midi, apothéose de la fête, se compose de nombreux groupes – locaux, mais également internationaux – et des fameux chars souffleurs qui envoient des confettis jusqu’à l’intérieur des habitations… Les Blancs Moussis sont également de la partie et taquinent le public à l’aide de leurs différents accessoires (vessie de porc, balai, canne à pêche) et surtout des confettis. Attention : les femmes et les jeunes filles sont leurs cibles préférées. Certains Blancs Moussis, les Colleurs d’affiches, placardent façades, vitrines et les panneaux prévus à cet effet, de petits textes ironiques et incisifs qui se réfèrent à des événements vécus par les Stavelotains pendant l’année écoulée. Le soir, un grand feu d’artifice est tiré en prémisse à la Grande Nuit Blanche des Blancs Moussis à l’abbaye de Stavelot. Le lundi est consacré aux Rôles, revues satiriques en patois. L’après-midi, le cortège des sociétés folkloriques et locales anime la ville.

Laetare, trois semaines avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Les Macrales et le carnaval d’Hélécine

Le carnaval d’Hélecine est un carnaval de stylé rhénan avec un Prince Carnaval comme personnage central de la fête. Pour trois jours et trois nuits, on lui confie les clés du village. Le géant Max qui est également de la partie, représente d’ailleurs le premier Prince Carnaval d’Hélecine. Le point d’orgue de ce carnaval est le cortège du dimanche qui attire des milliers de spectateurs qui repartent avec leurs poches bien remplies de bonbons, pop-corn, peluches, …  A côté des nombreux chars et du géant Max, le cortège est aussi animé par les Macrales d’Hélecine, un groupe d’une quarantaine de sorcières, accompagnées du Diable et de musiciens.

 

Mi-carême, trois semaines avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© SPW-SG/J.-L. Carpentier

Le carnaval de Fosses-la-Ville

La ville de Fosses-la-Ville fête son carnaval le quatrième dimanche de carême. Les personnages principaux de celui-ci sont les Doudous et surtout les Chinels. Les Doudous, bien moins nombreux que les Chinels, portent un costume rembourré de paille à l’avant et à l’arrière affublant ainsi le personnage de deux bosses. Le Chinel, quant à lui, est une création plus récente, dérivée du Doudou, et datée des environs de 1869. Face à l’embourgeoisement de la cité, les costumes de Doudou jugés trop modestes sont remplacés par ceux des Chinels, plus somptueux, en tissus plus nobles et aux couleurs plus chatoyantes.

Une légende tente d’enraciner ces personnages dans le passé mythique de Fosses. Celle-ci raconte : « deux bossus allèrent trouver les fées « au chêne du pont de l’Allou » mais tandis que l’un, bon et charitable, voyait sa bosse disparaître, l’autre, dur et avare, en voyait pousser une deuxième à l’avant. »

Le dimanche à 14 heures, le cortège composé de Chinels et de Doudous, mais également de groupes locaux et étrangers, prend son départ. Les Chinels taquinent le public par le sabrage (ils caressent, à l’aide de leur sabre de bois, les mollets des filles, par surprise) et les coups de bosses (ils arrachent, à l’aide de leurs bosses, la pipe ou la cigarette des fumeurs).

Le lundi est réservé aux différents groupes locaux, qui défilent dans les rues et vont rendre visite aux notables de la ville. 

Laetare, trois semaines avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

Le carnaval d’Andenne

Carnaval des ours à Andenne : Fonzi

Créé en 1954, le carnaval d’Andenne a lieu le dimanche de laetare. Il s’enracine dans la légende selon laquelle Charles Martel, alors âgé de neuf ans, aurait tué de ses propres mains un ours qui terrorisait un quartier de la ville au début du VIIIe siècle.

Chaque année, les Ours envahissent les rues de la cité mosane, emmenés par les géants Fonzi et Martin II. Tout le long du cortège, composé d’une trentaine de chars, le public est inondé de confettis, bonbons, cotillons et gadgets en tout genre. En fin d’après-midi a lieu le lancer d’oursons porte-bonheur.

Carnaval des ours à Andenne : Martin

 

 

Dimanche de laetare, trois semaines avant Pâques

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013

© OTN

Le carnaval de Nivelles

Carnaval de Nivelles  © Photos OTN

Avec environ 700 Gilles, Paysannes, Arlequins et Pierrots qui offrent des oranges à la foule joyeuse, le carnaval de Nivelles est le plus important du Brabant wallon. Après les soumonces générales deux semaines auparavant, le samedi du carnaval est uniquement dédiée aux enfants. Le dimanche est le jour de la cavalcade. Le matin a lieu le traditionnel ramassage des Gilles et des Fantaisies. La cavalcade part vers 14h de la gare de l’Est et réunit un nombre impressionnant de groupes folkloriques et de chars. Vers 15 h, le cortège des Gilles se joint à eux. En soirée, les réjouissances continuent par les rondeaux des Gilles et des Fantaisies. Le moment fort du lundi est le « carnaval aclot » en soirée avec un cortège et un rondeau qui sont accompagnés d’effets pyrotechniques, culminant avec le brûlage de bosses des Gilles et Fantaisies. Mardi, le Raclôt clôture le carnaval.

 

 

Carnaval de Nivelles  © Photos OTN

 

Principalement le samedi, dimanche, lundi et mardi qui suivent les Jours gras

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Musée international du Carnaval et du Masque, Emilie Botteldoorn et Sabine Maüseler, mai 2013