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Jo Van Hove

Ferme Tout-lui-Faut à Braine-l’Alleud

Parmi ses possessions, l’ancien prieuré de Sept-Fontaines, fondé au XIIe siècle et dont la communauté fut supprimée en 1783, comptait une grande exploitation agricole située au nord de Braine-l’Alleud. 

La ferme Tout-lui-Faut, connue depuis le XVe siècle, présente un important ensemble de bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles, héritiers d’un complexe plus ancien fortement pillé en 1575 et 1582 durant les guerres de religion. La ferme s’est tour à tour appelée « tout lui faut » ou « tout li faut », nom quelque peu ironique ou dépréciatif. 

Les bâtiments actuels ont été élevés en briques sur un soubassement de grès et s’articulent autour d’une cour polygonale dans laquelle se trouve un ancien puits, assez haut et de plan carré. Le corps d’habitation date du XIXe siècle et ne compte qu’un étage : les étables et écuries sont plus anciennes et ont, comme le reste des bâtiments, été chaulées. 

À l’entrée du domaine, sur le chemin Broctiaux et située sous un arbre, se trouve une belle potale en pierre bleue et briques dont le fût est orné d’un crucifix.

Chemin Broctiaux
1420 Braine-l’Alleud

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Classée comme monument et comme site le 22 mars 1984

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château d'eau de Braine-l'Alleud

Destiné à entreposer l’eau, le château d’eau est en général placé sur un sommet géographique pour permettre de distribuer l’eau sous pression. Elle y est stockée dans un réservoir qui joue un rôle de tampon entre la station de pompage et les utilisateurs. 

Le château d’eau apparaît dès l’Antiquité chez les Romains qui, avec l’aqueduc, utilisent la technique pour acheminer l’eau dans les villes. Il disparaît toutefois longuement de notre civilisation pour ne réapparaître qu’au 19e siècle. 

Aujourd’hui, beaucoup ont été abandonnés et rares sont les exemples qui ont fait l’objet d’une mesure de classement comme celui-ci. Construit en 1904, il s’agit d’un des plus anciens exemplaires du genre en Belgique. 

Situé à une des extrémités de l’agglomération, il comporte un pied circulaire en briques sur un soubassement de pierre et une grande cuve métallique polygonale couverte de briques vernissées blanches et vertes qui forment un décor de losanges inscrits dans des rectangles. Certains de ces rectangles sont percés de fenêtres à petits bois. 

Seuls quatre châteaux d’eau correspondent à ces caractéristiques, dont deux se trouvent sur le territoire de la commune de Braine-l’Alleud. Le second est situé de l’autre côté de la ville, en bordure de l’avenue Alphonse Allard, au lieu-dit Saint-Sébastien. Avec l’aqueduc de Mont-Saint-Pont, ils sont les témoins de l’importance de Braine-l’Alleud dans l’acheminement de l’eau potable vers Bruxelles.

Petite Rue du Château d’Eau 2
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Château d'eau du chemin des Oisillons

Destiné à entreposer l’eau, le château d’eau est en général placé sur un sommet géographique pour permettre de distribuer l’eau sous pression. Elle y est stockée dans un réservoir qui joue un rôle de tampon entre la station de pompage et les utilisateurs. Le château d’eau apparaît dès l’Antiquité chez les Romains qui, avec l’aqueduc, utilisent la technique pour acheminer l’eau dans les villes. Il disparaît toutefois longuement de notre civilisation pour ne réapparaître qu’au 19e siècle. 

Aujourd’hui, beaucoup ont été abandonnés et rares sont les exemples qui ont fait l’objet d’une mesure de classement comme celui-ci. Construit en 1906, il s’agit d’un des plus anciens exemplaires du genre en Belgique. Situé à une des extrémités de l’agglomération, il comporte un pied circulaire en briques sur un soubassement de pierre et une grande cuve métallique polygonale couverte de briques vernissées blanches et vertes qui forment un décor de losanges inscrits dans des rectangles. Certains de ces rectangles sont percés de fenêtres à petits bois. 

Seuls quatre châteaux d’eau correspondent à ces caractéristiques, dont deux se trouvent sur le territoire de la commune de Braine-l’Alleud. Le second est situé de l’autre côté de la ville, sur la chaussée d’Alsemberg, au lieu-dit l’Ermite. Avec l’aqueduc de Mont-Saint-Pont, ils sont les témoins de l’importance de Braine-l’Alleud dans l’acheminement de l’eau potable vers Bruxelles.

Chemin des Oisillons
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 26 février 1990

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancien hôtel de ville de Braine-l'Alleud

L’hôtel de ville de Braine-l’Alleud, œuvre de l’architecte Jules de Becker, a été inauguré le 6 septembre 1891. 

Un immeuble plus ancien, situé de l’autre côté de la place, servait jusqu’alors de maison communale. Citée dans un document de 1542, cette bâtisse fut fortement délabrée au début du VIIIe siècle et reconstruite en 1732 comme l’indique un cartouche situé au-dessus du balcon. Ce bel immeuble, situé à l’angle de la rue de l’Hôpital, a été érigé en briques chaulées et en grès sur trois niveaux.

Du côté de la place se trouve une haute porte-fenêtre encadrée de pierre bleue dotée d’une balustrade. Du côté de la rue de l’Hôpital, une porte massive cintrée est percée dans le pignon et surmontée d’un oculus ovale. Elle permettait autrefois d’accéder à la chambre échevinale. 

Le reste de la place constitue un bel ensemble architectural : le nouvel hôtel de ville, de style néogothique et caractérisé par sa tourelle octogonale, voisine avec une imposante maison en briques et pierre bleue du XVIIIe siècle de style Régence. Elle accueillit un des protagonistes de la célèbre bataille de Waterloo, le général-major néerlandais Trip Van Zoutelande, qui y logea à la veille de l’affrontement. Elle fut également l’habitation du sculpteur Constant-Albert Desenfans dans les années 1930.

Grand-Place Baudouin Premier 12-13
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 29 août 1983

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Ensemble de maisons Empire à Braine-l’Alleud

Bien qu’une présence humaine soit attestée à Braine-l’Alleud dès le Mésolithique, la commune est citée pour la première fois en 1131. Il s’agit d’un village dépendant du duché de Brabant, de plan radioconcentrique, aux ruelles étroites et installé sur la rive droite du Hain. Au cœur du bourg historique est conservé un riche patrimoine architectural, en grande partie des XVIIIe et XIXe siècles, qui témoigne de l’importante activité économique de la localité. 

Parmi celles-ci se trouve un ensemble de maisons du style Empire situé juste en face de l’église. Érigées dans la première moitié du XIXe siècle et joliment restaurées, ces maisons jointives forment un grand immeuble d’angle percé à l’étage de nombreuses baies en plein cintre. Situé au centre du bourg ancien, l’immeuble occupe quatre numéros de l’ancienne rue Neuve, renommée rue des Merciers en 1841 avant d’être baptisée rue des Trois Apôtres en 1887, en mémoire d’un ancien lieu-dit qui tirait son nom de trois anciens propriétaires du terrain qui, selon la coutume, étaient portés sur la boisson. La rue fut la première à être transformée en piétonnier en 1980, donnant encore un cachet supplémentaire à l’ensemble.

Place Abbé Renard et rue des Trois Apôtres
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 17 mars 1980

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 Jo Van Hove

Maison, rue des Jambes n° 37

Bien qu’une présence humaine soit attestée à Braine-l’Alleud dès le Mésolithique, la commune est citée pour la première fois en 1131. 

Il s’agit d’un village dépendant du duché de Brabant, de plan radioconcentrique, aux ruelles étroites et installé sur la rive droite du Hain. 

Au cœur du bourg historique est conservé un riche patrimoine architectural, en grande partie des 18e et 19e siècles qui témoigne de l’importante activité économique de la localité. Si Braine reste essentiellement agricole durant l’Ancien Régime, une forte activité artisanale préindustrielle voit l’installation de moulins à eau, brasseries, ateliers de tisserands et verreries à l’Époque moderne. Au 19e siècle, le secteur du textile connaît un essor important pour la région. 

La maisonnette située dans la rue des Jambes a été construite en 1772 comme l’indique une inscription gravée sur une pierre encastrée dans la façade. D’un seul niveau, érigée en briques chaulées, cette petite maison a été remaniée par la suite : porte bouchée à gauche, fenêtres modifiées, traces d’une ancienne fenêtre au-dessus d’une baie actuelle.

Rue des Jambes 37
1420 Braine-l’Alleud

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Classée comme monument le 14 décembre 1981

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Ancien prieuré de Jéricho

L’ancien prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi prieuré de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier, est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu offre le terrain à l’abbaye de Gembloux. 

Le premier prieuré, composé de religieuses augustiniennes, est rattaché au couvent de Sept-Fontaines, créé en 1388 dans la forêt de Soignes toute proche, grâce au rapprochement des béguines de Wauthier-Braine opéré à l’initiative de Jeanne de Brabant. En 1454, un incendie force les religieuses à déménager temporairement à Bruxelles. 

C’est grâce à l’intervention du duc de Bourgogne Philippe le Bon que l’ensemble est reconstruit à un autre emplacement et prend le nom de couvent de Notre-Dame à la Rose plantée de Jéricho. Les religieuses y vivent en communauté jusqu’à la suppression de leur prieuré par l’empereur Joseph II en 1783. 

Des bâtiments conventuels primitifs victimes de l’incendie ne subsiste que la chapelle de l’Ermite, érigée dans la première moitié du XVe siècle en style gothique flamboyant et remaniée au XVIIIe siècle. On y trouve onze pierres tombales qui rappellent la présence d’une communauté religieuse, et bien d’autres œuvres parmi lesquelles des statues des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, des reliquaires et de belles tapisseries. 

Mise à part cette chapelle, seule l’ancienne ferme conventuelle est parvenue jusqu’à nous, le reste des bâtiments ayant disparu. L’ensemble est restauré à partir de 1935 à l’initiative de l’abbé Maurice Thibaut de Maisières, historien de l’art et archéologue, inhumé à cet endroit en 1953.

 

Chaussée de Braine-l’Alleud
1420 Braine-l’Alleud, Belgique

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Classé comme monument le 21 décembre 1936 et comme site le 30 juin 1953

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Site archéologique de Vodgoriacum

Waudrez est une très ancienne localité qui doit son origine à un vicus gallo-romain situé le long de la chaussée romaine reliant Bavay à Cologne. Vodgoriacum, comme était appelé le village à l’époque gallo-romaine, existait déjà avant l’arrivée des Romains dans nos régions mais connut une croissance rapide après la Guerre des Gaules en devant un village-étape sur la chaussée romaine Bavay-Cologne. 

Les très nombreuses découvertes archéologiques indiquent que l’agglomération a connu un important développement dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère pour atteindre son apogée au tournant des 2e et 3e siècles. On y pratiquait le commerce, l’agriculture et l’exploitation forestière. Toutefois, les premières invasions germaniques freinent le développement et le vicus périclite progressivement pour être abandonné dans la seconde moitié du 3e siècle. 

Le site de l’agglomération antique a été l’objet de multiples campagnes de fouilles ayant permis de mettre au jour un matériel archéologique considérable (céramiques, monnaies, objets en bronze…). Ces découvertes sont visibles dans le musée gallo-romain présent sur le site des fouilles. On y trouve également un centre d’interprétation de la chaussée romaine qui présente une exposition permanente. Le site archéologique et son musée témoignent aujourd’hui de la vie quotidienne à l’époque romaine dans nos régions.

Chaussée romaine 14
7131 Waudrez, Belgique

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Classement comme site le 4 août 1989

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Triage-lavoir "du Centre"

Essentiellement agricole jusqu’au 19e siècle, le village de Péronnes-lez-Binche est transformé par le développement et l’implantation d’une importante société charbonnière à la fin du siècle. En 1930, la « Société anonyme des charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Sainte-Aldegonde et Genck » compte cinq puits d’extraction et occupe plus de 3500 ouvriers. L’exploitation cesse ses activités en 1965 et marque encore de nos jours profondément le paysage villageois. Parmi les témoins de cette industrie disparue, l’ancien triage-lavoir constitue un des plus imposants bâtiments industriels de Wallonie. Inauguré en 1954, il a été construit « avec l’aide des crédits du Plan Marshall, témoignage de la générosité des États-Unis d’Amérique » comme le précise une plaque commémorative. Réalisé en béton armé, il est long de 57 m et large de 52 m, pour une hauteur de 30 m. 

Sa superficie est de 3000 m² et se développe en trois espaces bien définis dont le volume central occupe la plus grande partie. Au moment de son édification, il pouvait traiter jusqu’à 400 tonnes de charbon toutes les heures. Abandonné pendant de nombreuses années, le bâtiment a profité d’une restauration extérieure entre 2006 et 2009 grâce à l’intervention de l’Institut du Patrimoine wallon.

L’intérieur attend encore une restauration et devrait être transformé en pôle scientifique, culturel et archéologique dépendant da la Région wallonne.

Rue des Mineurs 31
7134 Péronnes-lez-Binche

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Classé comme monument le 15 mai 2003

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Notre-Dame à Péronnes-lez-Binche

Jusqu’au 19e siècle, Péronnes était un village vivant de l’agriculture et qui était partagé entre plusieurs seigneuries. Dressée dans le site de l’ancien cimetière, l’église Notre-Dame est un édifice hétéroclite bâti en grès, calcaire et briques en plusieurs phases entre le 11e et le 18e siècle.  La tour occidentale, la nef et le chœur à chevet plat sont tous trois de style roman bien que datant d’époques différentes. Le transept, de style gothique hennuyer, a été érigé dans la seconde moitié du 16e siècle. 

Aux 17e et 18e siècles, le chœur et la nef sont voûtés et élargis. À l’intérieur se trouve un maître-autel en bois peint du 18e siècle orné des statues de saint Joseph, saint Pierre et saint Paul. Les autels latéraux datent quant à eux de la seconde moitié du 17e siècle. L’église abrite également plusieurs monuments funéraires des 17e, 18e et 19e siècles. 

À l’extérieur, contre la tour, se trouve un Christ de Pitié en pierre polychromée datant du 16e siècle.

Place de Péronnes
7134 Péronnes-lez-Binche

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Classement comme monument le 16 août 1978

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