G. Focant - SPW

Vestiges de l’abbatiale Saint-Remacle

Véritable témoin d’un pouvoir souverain sous l’Ancien Régime, le site de l’abbaye de Stavelot a subi les affres du temps pour parvenir jusqu’à nous avant sa restauration complète par la Région wallonne achevée en 2002. Ancienne abbaye bénédictine fondée au milieu du VIIe siècle par saint Remacle, elle devient au fil des siècles un complexe de grande importance dont subsistent actuellement les vestiges archéologiques de l’abbatiale, la porte de l’abbaye, les bâtiments de service à sa gauche, la façade sur cour du Conseil de la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy à sa droite et les bâtiments abbatiaux disposés autour du cloitre.

Comme bien d’autres édifices religieux, la très belle abbatiale fait les frais du passage des troupes françaises à Stavelot. Le seul témoin conservé de cette église se trouve en face des vestiges archéologiques. Miraculeusement épargnée, une tour carrée de moellons de grès et de calcaire présentant des bases romanes témoigne de la consécration du bâtiment par l’abbé Poppon, en 1040. La tour est ensuite, dans sa partie supérieure, le témoin de la reconstruction de l’église par Guillaume de Manderscheidt en 1536.

Route de Wavreumont 9
4970 Stavelot

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Frédéric MARCHESANI, 2014

IPW

Ruines du palais de Charles-Alexandre de LORRAINE

Le prestigieux site de Mariemont doit son nom à la sœur de Charles Quint, Marie de Hongrie, nommée gouvernante générale des Pays-Bas espagnols en 1531. En 1545, elle choisit le site pour en faire sa résidence d’été. De son pavillon de chasse incendié par les troupes du roi de France en 1554, rien ne subsiste actuellement. Après l’incident, le site est abandonné durant plusieurs décennies avant d’être redécouvert par les archiducs Albert et Isabelle au début du XVIIe siècle. Les vestiges de leur palais ont eux aussi définitivement disparu. 

Une nouvelle période d’abandon du site s’ouvre en 1678 pour ne se terminer qu’en 1734 lorsque l’archiduchesse Marie-Élisabeth, gouvernante générale des Pays-Bas autrichiens, décide également de s’y installer. En 1754, le nouveau gouverneur Charles de Lorraine découvre à son tour le domaine et travaille à l’embellir considérablement. Il érige une vaste demeure de plaisance et aménage un grand parc.

En 1794, les révolutionnaires français pillent son château et incendient le domaine aux cris de « guerre aux châteaux, paix aux chaumières ». La résidence d’été des gouverneurs des Pays-Bas n’est toutefois pas entièrement détruite par les soldats républicains : leur œuvre de désolation est achevée par les habitants des environs à la mi-décembre. Leur ire est motivée par le pillage : fer et plomb apportaient en effet un apport financier non négligeable. Le 8 janvier 1795, le citoyen Jourez, administrateur du district de Binche, se rend sur place pour constater les dégradations et découvre l’état désastreux dans lequel se trouve le parc : connu pour dissimuler de la houille, il a été raviné en tous sens pour en extraire du charbon. 

Aujourd’hui, les ruines de ces bâtiments prennent place dans un vaste parc arboré géré par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Chaussée de Mariemont 71
7140 Morlanwelz

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Ruines du château de Beauraing

Actuellement castel Sainte-Marie, le château de Beauraing trouve son origine au XVe siècle lorsqu’il constitue une seigneurie du comté de Namur. L’imposant ensemble est incendié par les révolutionnaires français en 1793 mais sera entièrement reconstruit entre 1855 et 1857. Un nouvel incendie en 1889 fait disparaître ces modifications. 

Aujourd’hui, les ruines ont été restaurées et aménagées et permettent de se rendre compte de l’état de l’édifice au Moyen Âge et à l’Époque moderne, mais témoignent également du sort funeste réservé à l’ensemble par les troupes françaises au moment de la première occupation de nos contrées après la bataille de Jemappes.

Castel Sainte-Marie
Rue Des Ardennes 57 
5570 Beauraing

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Ruines du château d’Aiseau

Siège d’une seigneurie dépendant du duché de Brabant enclavée entre des terres liégeoises et namuroises, le château d’Aiseau a été reconstruit en 1721 sur les bases d’un château médiéval. Ce dernier édifice est entièrement détruit en 1794 par l’occupant français. 

Cette campagne destructrice n’a laissé que peu de témoignages. Plus rien ne subsiste des bâtiments autrefois entourés de fossés si ce n’est le corps d’entrée, auparavant résidence des domestiques, aménagé en habitations au XIXe siècle.

Rue du Parc
6250 Aiseau-Presles

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Château et ferme de Grâce

Sous l’ancien Régime, le territoire de l’ancienne commune de Grâce-Berleur était partagé entre deux seigneuries distinctes. Grâce-Saint-Martin était un alleu qui était la propriété du chapitre de la collégiale Saint-Martin de Liège. Grâce-Courtejoye était une seigneurie hautaine relevant en fief de la Cour féodale de Trognée, son seigneur était vassal du seigneur de cette localité. Intéressant témoin de l’architecture mosane et de l’histoire principautaire, le château de Grâce était le siège de cette seigneurie. Situé dans le vallon de Grâce-Berleur, le château fut la propriété de diverses familles au fil des siècles et présente aujourd’hui des bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles. Le site abrite également la ferme castrale constituée d’un long bâtiment composé du corps de logis, d’étables et d’une grange. Devant le corps de logis de la ferme, près du muret des anciennes douves, repose une pierre semi-cylindrique sculptée sur toute sa surface des armes d’Érard de la Marck. Les bâtiments constituent aujourd’hui une propriété privée.

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Frédéric MARCHESANI, 2013

IPW

Institutions de l'ancien duché de Limbourg

Le blason et la devise de Mathias de Amezaga sur la porte de l’ancienne prévôté © Ville de Limbourg


La place Saint-Georges est le centre névralgique de la ville depuis le Moyen Âge. En son centre se trouvait l’ancienne halle ou maison de ville construite en 1446 et où se réunissaient les États du duché, les échevins de la Haute Cour, la chambre féodale, les juges et la chambre des tonlieux. Le lieu fut détruit lors du passage des troupes françaises en 1675 et remplacé par l’hôtel de ville en 1687, appelé « arvô » par les Limbourgeois. 

Construit entre 1681 et 1687, le bâtiment accueillait les autorités communales et judiciaires, les États se réunissant alors à Henri-Chapelle 18. Au centre de la clé de voûte du passage couvert se trouve un blason représentant la croix de Bourgogne et le millésime 1681. Une grande dalle provenant de l’ancienne halle se trouve dans le bas de la façade au niveau du sol et porte quant à elle le sceau de la ville et l’inscription « Sigillum ville Lemborgensis ».

Derrière l’église, la porte de la prévôté porte encore les armes de Mathias de Amezaga (1615-1666), prévôt de Limbourg en 1652 et abbé de Rolduc en 1664. La clé est accompagnée de la devise du prévôt « DOMINUS PROVIDEBIT ». Cette porte s’ouvre sur un jardin à gauche de l’édifice de culte et constitue le seul vestige encore conservé de la prévôté de Limbourg.

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Frédéric MARCHESANI, 2013

 G. Focant 

Châteaux de Saive

Attesté dès le IXe siècle, le village de Saive faisait partie du grand domaine carolingien de Jupille. Située aux confins du comté de Dalhem, possession brabançonne, la seigneurie de Saive faisait partie de la principauté de Liège. Au Moyen Âge et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, il s’agissait d’une seigneurie allodiale qui marquait la frontière de l’État et faisait partie du quartier d’Amercoeur, un des quatorze quartiers principautaires. L’entité conserve aujourd’hui un très riche patrimoine bâti, parmi lequel deux châteaux, étroitement liés à la grande histoire de la principauté.

Le vieux château féodal de Saive, perché sur un éperon rocheux, était à l’origine une place forte destinée à protéger la frontière avec le duché de Limbourg. Détruit en très grande partie, nous conservons aujourd’hui un imposant donjon du XIIIe siècle. Le château fut en effet occupé en 1483 par Éverard de la Marck, menant la guerre pour le roi de France Charles VII contre le prince-évêque Jean de Hornes et l’empereur germanique Maximilien Ier. Quatre ans plus tard, Jean de Hornes ordonna la démolition de l’édifice, mais celle-ci ne fut pas complète. Au cours des siècles suivants, plusieurs familles possédèrent encore la seigneurie. En 1620, des aménagements furent apportés à l’édifice : meurtrières, encadrements de fenêtres, reconstruction du troisième étage. 

Le château fut progressivement abandonné à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, sa toiture s’effondre dans les premières années du XXe siècle. Longtemps recouvertes d’une végétation luxuriante, les parois du donjon ont récemment été partiellement remises à nu. Les épaisses murailles des trois niveaux inférieurs sont éclairées par des ouvertures pratiquées dans des niches. Aux quatre coins de la tour, des échauguettes reposent sur de solides corbeaux en pierre. La face sud arbore un bas-relief aux armes du propriétaire de l’époque, le seigneur Matthieu de Monsen. Celles-ci sont elles-mêmes surmontées d’un perron liégeois.

 

Le château de Méan à Saive © M. Ory

Le château des comtes de Méan est lui aussi étroitement lié à l’histoire principautaire. Cette belle demeure fut en effet le lieu de naissance en 1756 de François de Méan, éphémère dernier prince-évêque de Liège. Dans la famille depuis le début du XVIIe siècle, la propriété actuelle fut reconstruite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par Pierre de Méan. Appuyé sur la ferme castrale, le château forme un vaste quadrilatère élevé en briques et calcaire. Le corps de logis est flanqué de deux tours carrées et s’étend sur sept travées. Au centre, l’avant-corps est couronné par un fronton semi-circulaire décoré aux armes de Pierre de Méan et de son épouse entre des motifs végétaux. 

Bâti à la limite de l’ancienne seigneurie de Saive, il fut la seconde résidence seigneuriale après l’abandon du vieux château féodal. Progressivement délaissés à partir de 1917, les bâtiments sont aujourd’hui à l’abandon. Ils témoignent pourtant de l’existence d’une forte personnalité épiscopale ayant traversé les révolutions en conservant une position avantageuse. François-Antoine-Marie-Constantin de Méan fut au départ évêque d’Hippone puis évêque suffragant de Liège avant d’être élu prince-évêque de Liège en 1792. 

Cette nomination, survenue après la Révolution liégeoise, ne laissera pas un grand champ d’action au prince : chassé en 1794, il choisit le chemin de l’exil et prépare sa reconversion. En 1816, il est choisi par Guillaume Ier des Pays-Bas pour devenir archevêque de Malines, fonction qu’il occupe jusqu’à sa mort en 1831. Si François de Méan fut le dernier prince-évêque de Liège, il fut également le premier archevêque de l’histoire de Belgique !

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Frédéric MARCHESANI, 2013

Guy Focant (SPW)

Ancien couvent des Célestines

Bâti entre 1635 et 1658, le couvent namurois des soeurs Célestines formait un vaste ensemble dont l’aile principale abritait la salle capitulaire, le réfectoire, etc. La façade principale compte une dizaine de travées sur deux niveaux et est édifiée en brique et pierre bleue. Très sobre, le bâtiment constitue un bel exemple d’architecture traditionnelle mosane. Le monastère ou du moins son aile centrale, la seule qui subsiste, connut diverses affectations après la Révolution française, la dernière étant de servir de réserve aux ateliers communaux. Dans le cadre de la vaste campagne de réhabilitation de l’îlot des Célestines et du quartier lui-même, l’aile centrale de l’ancien couvent fut restaurée par les architectes Christian Dejardin et Jean-Pierre Wargnies (de l’Atelier de l’Arbre d’Or), à la fin des années 1990, tandis que les architectes Olivier De Sorgher et Nicolas Giomorey (du Bureau Dupont) restaurèrent plus tard, eux, pour l’IPW l’édifice non classé construit au xixe siècle à l’emplacement de l’ancienne entrée du couvent.

Dix ans, trois Ministres, trois partis

Inauguré en février 1998, l’ancien couvent des Célestines abrite à partir de 2004 le cabinet du Ministre socialiste de l’Économie, de l’Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine Jean-Claude Marcourt. Avant celui-ci, les lieux avaient accueilli le cabinet du Ministre de l’Environnement, des Ressources naturelles et de l’Agriculture, le social-chrétien Guy Lutgen (1998-1999), puis celui du libéral Michel Foret, Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Environnement (1999-2004).

Le siège de l’Institut du Patrimoine wallon

À quelques mètres à peine du cabinet ministériel, le siège central de l’Institut du Patrimoine wallon se situe depuis mars 2002 dans une maison de maître néoclassique construite au xixe siècle à l’emplacement de l’ancienne conciergerie du couvent des Célestines. Cet immeuble avait servi de bureaux à la ville de Namur jusqu’à son rachat par la Région en même temps que l’ancien couvent. Les architectes chargés de sa réaffectation ont habilement installé quatre niveaux et demi de locaux dans un espace qui n’en comptait que deux auparavant, tout en respectant la structure et le caractère de l’édifice.

Le siège de l’Union des Villes et Communes

À deux pas de l’ancien couvent, de l’autre côté de la rue de l’Étoile (no 4) et face aux anciens bâtiments du moulin du même nom intégrés dans le projet de cabinet ministériel, le nouveau siège de l’Union des Villes et Communes de Wallonie se trouve dans une construction contemporaine de qualité, audacieuse de modernité, nichée dans un très bel espace vert. Conçu par l’architecte Wargnies de l’Atelier de l’Arbre d’Or, ce bâtiment a été inauguré le 22 juin 2004.

Architecture

Il s’agit d’une bâtisse traditionnelle en brique et pierre bleue, conservant aux deux niveaux des fenêtres à croisées et à queues de pierre. À gauche, les fenêtres du rez-de-chaussée présentent un linteau bombé à clé. À l’extrême droite s’étend une large zone remaniée, à l’exception cependant du reste d’une porte originelle. Celle-ci possède des montants chainés taillés obliquement, terminés par un congé. 

Notons les grandes ancres en Y, les harpes d’angle et la corniche de pierre en doucine. On suppose une réfection du pignon au XVIIIe siècle. Lors des remaniements des XIXe et XXe siècles, certaines croisées ont été supprimées et certaines fenêtres transformées en porte.

Place des Célestines
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

KIK-IRPA, Bruxelles

Château d'Oultremont

Le château d’Oultremont, construit au départ d’une ancienne maison-forte, est une des rares propriétés wallonnes à n’avoir jamais changé de main depuis son édification au XIIIe siècle. 

Le hameau d’Oultremont, à l’écart du village de Warnant, abrite cet imposant domaine composé du château en lui-même, d’une ferme et d’une chapelle. 

Propriété de la famille du même nom, le château est lié à la personnalité de Charles-Nicolas d’Oultremont, prince-évêque de Liège de 1763 à 1771. 

La chapelle castrale édifiée en 1649 abrite le mausolée du prélat liégeois, réalisé par Guillaume Évrard pour la cathédrale Saint-Lambert. 

Lors de la démolition de cette dernière, le monument fut sauvé de la destruction et transporté à Warnant en 1809 où il fut reconstitué. 

Œuvre d’envergure faite de plusieurs sortes de marbres, le monument se compose d’un portique architectural dans lequel s’inscrit un groupe sculpté représentant une allégorie de la douleur adossée à une colonne représentant un perron. 

Un médaillon soutenu par un génie assis représente le défunt. L’ensemble repose sur trois lions eux-mêmes reposant sur un sarcophage. La pyramide est en marbre gris veiné de jaune, blanc et rouge ; elle se détache sur un fond gris ardoise tandis que les pilastres sont de marbre blanc veiné de gris. Similaire aux cénotaphes de la cathédrale de Liège bien qu’entier, le monument est réalisé de la même manière et comporte lui aussi, dans sa partie inférieure, une inscription funéraire : « Ci-gît Charles-Nicolas Alexandre, descendant des comtes d’Oultremont, évêque et prince de Liège né le 26 juin 1716, élu le 20 avril 1763, enlevé aux vivants par une mort subite le 22 octobre 1771 (…) ». Représentatif du style de Guillaume Évrard, le monument est considéré comme un des plus beaux témoins de la sculpture monumentale liégeoise du XVIIIe siècle.

Rue d'Oultremont 6

4530 Villers-le-Bouillet

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Frédéric MARCHESANI, 2013

G. Focant SPW

Élysette

Située à Jambes, en bord de Meuse, cette demeure privée fut construite en 1877 par Xavier Thibaut-Éloin, maître-tanneur, à la place d’une précédente habitation à cet endroit. De plan rectangulaire, elle s’élève sur trois niveaux. Le « château Thibaut » sera revendu en 1923 et occupé par plusieurs propriétaires dont le bourgmestre de Jambes Raymond Materne dans les années 1960 avant de devenir propriété publique. Rénové dans les années 1990, l’édifice changea peu à l’extérieur, à l’exception d’un étage supplémentaire, ajouté au volume central. L’intérieur fut, quant à lui, entièrement rénové et le parc se trouvant à l’arrière, totalement aménagé.

La présidence de l’Exécutif wallon

Appartenant jusqu’alors à la ville de Namur qui en avait « hérité » de la commune de Jambes, la « Maison jamboise » est acquise par l’Exécutif régional dès 1985 afin d’y installer un cabinet ministériel, mais le changement de coalition à la fin de cette même année reporte sine die la concrétisation de ce projet. Il ne sera réactivé qu’après le retour du PS au pouvoir, par l’Exécutif dirigé par le Namurois Bernard Anselme, qui prévoit d’y installer son propre cabinet. À ce moment, le bâtiment est inoccupé et s’est dégradé lentement, un incendie l’a même ravagé en 1988. La réhabilitation du bâtiment est confiée à l’architecte Francis Haulot et
les travaux durent ensuite une année environ. Le siège de la présidence de la Région est inauguré le 7 juin 1991. Il comporte quatre niveaux : au rez-de-chaussée se trouvent notamment les salles de réception des hôtes de la Région ainsi que la salle réservée aux réunions du Conseil des ministres ; le premier étage abrite le bureau du Ministre-Président, des secrétariats et une salle de réunion. De l’autre côté du parc, de vastes bâtiments abritent les services du cabinet proprement dit.

Depuis Bernard Anselme en 1991 et jusqu’au printemps 2009, cinq Ministres-Présidents se sont succédés dans les lieux : Guy Spitaels (de janvier 1992 à janvier 1994) dont l’arrivée eut pour effet collatéral inattendu le surnom d’Élysette donné par la presse au bâtiment et qui lui est resté, Robert Collignon (1994-1999), Elio Di Rupo (1999-2000 et 2005-2007), Jean-Claude Van Cauwenberghe (2000-2005) et Rudy Demotte (été 2007).

"Sous la présence tutélaire d’une citadelle désormais grande ouverte, le désespoir ne règne pas au coeur de la Présidence. Par les larges baies de la Maison jamboise, un soleil plus ardent semble jaillir, en mille reflets changeants, d’une Meuse empressée de retrouver sa Sambre. Non loin au confluent des artères wallonnes, dans une onde faussement nonchalante, un bâtiment – le Parlement – se mire, sobre et majestueux comme la fonction qu’ il incarne. Face à face, solidement établis dans leur capitale namuroise, exécutif et législatif wallons semblent s’adresser un regard complice, un regard résolument tourné vers l’avenir". Témoignage de Jean-Claude Van Cauwenberghe, in L’Aventure régionale, p. 315. 

Rue Mazy 25-27
5100 Namur

carte

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009