La bataille de Waterloo, 18 juin 1815 (16 h.)

Avec une artillerie plus nombreuse, Napoléon dispose d’un léger avantage par rapport à ses adversaires, mais les conditions climatiques sont détestables ; il pleut depuis la veille au moins et les sols sont détrempés. Ralenties par ces circonstances, les manœuvres offensives napoléoniennes visent à attirer les réserves de Wellington vers le château de Goumont (11h30) et La Haye Sainte qui sont attaquées de front. Pendant ce temps, une manœuvre de contournement est entreprise par l’Est.
Cependant, les 8.000 hommes du général Jérôme s’épuisent devant la résistance des 2.000 hommes rassemblés à Hougoumont. En fin d’après-midi, le corps de cavalerie de Kellermann et la division de cavalerie de Guyot sont envoyés en renfort. Mais le cœur de la bataille se déroule à hauteur de La Haye Sainte. Là, les Scots greys surprennent les troupes françaises en plein déploiement et provoquent leur débandade. Dans son élan, la cavalerie va même affronter la grande batterie française, mais la cavalerie française venue en réserve stoppe cette manœuvre audacieuse. Les quatre divisions d'infanterie du 1er Corps d'Erlon prennent alors position et, à 15 heures, sous le feu de la grande batterie, partent à nouveau à l’assaut du verrou que constitue la ferme de La Haye Sainte. C’est à ce moment qu’une partie de la bataille se joue. Quand Wellington fait replier son centre pour le mettre à l’abri de la canonnade, le maréchal Ney croit à un repli général, mais quand les cuirassiers de Milhaud et la cavalerie de Lefèbvre-Desnouettes s’engouffrent à l'ouest de La Haye Sainte, les carrés d'infanterie britannique les attendent. Dans Les Misérables, Victor Hugo, dans son style ample, narre cet épisode dit du chemin creux.
À l’est, enfin, le VIe Corps de Lobau a été obligé de se déployer davantage que prévu : alors qu’elles paraissaient défaites, les troupes prussiennes (du moins leur avant-garde) sont signalées à hauteur de Lasne et occupent le bois de Paris. Napoléon avait négligé cette hypothèse et Grouchy est chargé de stopper l’avancée du IVe Corps de Blücher, conduit par Bülow.


Références
Wat - www_cm1815


Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)