de Fassin Nicolas-Henri
Culture, Peinture
Liège 10/04/1728, Liège 21/01/1811
Issu d’une famille de notables liégeois qui le destinaient à une carrière de magistrat, le peintre d’animaux et de paysages Nicolas-Henri de Fassin vient de fêter ses vingt ans lorsqu’il se rend à Paris pour s’engager dans les armes. Devenu officier, mais accusé d’avoir voulu passer à l’ennemi, il est finalement innocenté par la commission spéciale nommée pour examiner l’affaire.
Amer, il rentre au pays et part pour Anvers, où il étudie les chefs-d’œuvre des peintres flamands. À l’âge de trente-quatre ans, il se lance dans des études à l’Académie d’Anvers pour se perfectionner dans son art. À quarante ans, il fait le voyage d’Italie, séjournant à Rome et à Naples. Il visite ensuite Genève, où il se fait une réputation en faisant la connaissance d’un amateur d’art célèbre, Tronchu, également possesseur d’une impressionnante collection de tableaux, que Fassin entreprend de copier.
En 1769, se trouvant dans le voisinage du château de Ferney, acquis par Voltaire dix ans plus tôt, Nicolas-Henri de Fassin se rend auprès du philosophe qui lui permet de faire son portrait. Celui-ci, appartenant à la collection de Maxime de Soer de Solières, représente le philosophe en bonnet de nuit et en robe de chambre.
Nicolas-Henri de Fassin revient à Liège, en 1770, où sa réputation l’avait précédé et où il retrouve son ancien ami, le peintre Léonard Defrance. Ensemble, il projette de doter Liège d’une académie de dessin, de peinture et de sculpture, un projet qui put voir le jour, en 1775, grâce à l’appui du prince-évêque François-Charles de Velbrück.
Quand éclate la Révolution liégeoise, Nicolas-Henri de Fassin, à qui l’on confia, par ailleurs, le commandement de la milice locale, est installé à Spa. Une fois le pays de Liège réuni à la France, le peintre s’établit définitivement à Liège où il continue ses activités, jusqu’à sa mort.
Sources
Paul SIRET, dans Biographie nationale, t. 6, col. 891-894
Jacques STIENNON, dans La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture, t. II, p. 248
Revue belge, t. 5, 1837 http://books.google.be/books?id=7VMFAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false (s.v. 26 septembre 2014)
Marie Dewez
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