Photo

IPW

Chapelle Saint-Julien de Boussoit

Cette petite chapelle servait autrefois de lieu de culte à l’hôpital Saint-Julien, fondé au 13e siècle et transformé en exploitation agricole au 16e siècle. De la période de fondation ne subsiste peut-être que le soubassement du chœur et de la nef remaniés à plusieurs reprises. 

Reconstruite aux 16e et 17e siècles, la chapelle est surmontée d’un clocheton et compte alors sept travées jusqu’à la construction d’un mur de séparation au 19e siècle qui lui fait perdre trois de ses travées. Sur ce mur est installé un très beau Calvaire de la première moitié du 16e siècle. L’autel majeur, datant du 18e siècle, est orné d’une statue de saint Julien l’Hospitalier, revêtu de ses habits de chasseur avec un cerf et, à ses pieds, les têtes de ses deux parents dont il était le meurtrier. Le fronton est orné des armoiries de Joseph Motte, abbé de Saint-Denis-en-Broqueroie (Mons) qui avait la charge de cette chapelle. 

Le projet de réaffectation de l’ancien hôpital prévoit une restauration de la chapelle qui restera affectée au culte. L’annexe contiguë et les combles seront aménagés en salle polyvalente pouvant accueillir des associations. Cette campagne de travaux prévoit également la restauration et la mise en valeur des très belles peintures murales de la chapelle.

Rue des Buxiniens 2-4
7110 Boussoit

carte

Classée comme monument le 14 juillet 1983

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Ensemble de la place de Ransbeck à Ohain

La place de Ransbeck, à ne pas confondre avec le hameau du même nom situé à proximité, est avec la place Communale l’un des beaux ensembles patrimoniaux du village d’Ohain. Caractéristique de la région, de forme triangulaire et plantée d’arbres, elle abrite différents édifices qui méritent l’attention. 

On trouve quelques maisons basses typiquement brabançonnes, érigées en briques chaulées, et une petite communauté protestante installée à Ohain depuis 1875. Le temple, discret et se confondant aisément avec une maison, a été construit sur la place en 1897 par Élie Corbisier, fils du receveur communal d’Ohain. 

On peut également admirer une grande maison de la première moitié du XVIIIe siècle érigée en brique et pierre bleue et recouverte de tuiles. Un autre édifice de briques chaulées date pour sa part de 1686 comme l’indiquent les ancres présentes sur la façade ; une annexe plus récente se trouve sur la droite.

Place de Ransbeck
1380 Ohain

carte

Classé comme site le 29 août 1990

Institut du Patrimoine wallon

no picture

Place communale d'Ohain et son ensemble

Au Moyen Âge, le village d’Ohain constitue une seigneurie du duché de Brabant que le duc Jean II transmet à l’un de ses vassaux vers 1300. Au XVe siècle, elle est la propriété de Jean Hinckaert, bâtard de Brabant, dont les héritiers résident sur place jusqu’à l’incendie du château au XVIe siècle. Située sur la place, la bâtisse visible aujourd’hui a été relevée au XVIIe siècle et remaniée à plusieurs reprises aux XVIIIe et XIXe siècles. Caché derrière une grande porte cochère, le château mérite l’attention. 

Au centre de la place triangulaire, qui formait une vaste pâture au Moyen Âge, se trouve un très beau kiosque à musique installé sous les arbres. On y trouve également quatre bancs en pierre dédiés à des personnalités ayant vécu dans le village : le poète Robert Goffin, l’écrivain Charles Plisnier – lauréat du prix Goncourt –, le poète Edmond Vandercammen et l’écrivain Albert Guislain. 

Le reste des édifices et des monuments fait de cette place un joyau architectural : monument aux morts des deux guerres mondiales, ancienne maison communale de 1827, ensemble de maisons basses des XVIIe et XVIIIe siècles. Parmi celles-ci, l’une abritait un maréchal-ferrant et conserve des blocs de pierre et des anneaux délimitant les stalles pour les chevaux ; une autre accueillit des réunions secrètes d’hommes politiques et syndicalistes pendant le Seconde Guerre mondiale, comme l’atteste une plaque présente sur la façade de l’ancien hôtel de ville.

Place Communale
1380 Ohain

carte

Classé comme site le 2 décembre 1959

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Saint-Étienne à Ohain

Entièrement recouvert par la forêt de Soignes au Moyen Âge, le village d’Ohain abrite dès le 13e siècle un château, un moulin banal et une église paroissiale. Dédié à saint Étienne, cet édifice massif est visible de loin et conserve une robuste tour carrée dite « tour sarrazine », dont les niveaux inférieurs de style roman tardif datent du début du 13e siècle ! Le reste de l’église a été entièrement remodelé en 1759 et habillé de remarquables stucs blancs de style Louis XV. 

Parmi le mobilier présent dans le sanctuaire, on ne manquera pas d’admirer le très beau buffet d’orgue en chêne sculpté du milieu du 18e siècle, ainsi que plusieurs peintures de la même époque. Attribué au facteur d’orgues François Coppin, ce buffet a été construit aux alentours de 1770 avant d’être entièrement reconstruit en 1858 et restauré pour la dernière fois dans les années 1980. Des époques précédentes, l’église conserve des fonts baptismaux gothiques en pierre bleue du 15e siècle, des statues polychromes des 15e, 16e et 17e siècles et plusieurs pierres tombales et croix funéraires des 17e et 18e siècles. 

Non loin de là, l’ancienne cure, sise dans un jardin clôturé proche de l’église, mérite elle aussi l’attention. Datée de 1729 et érigée en grès, il s’agit d’une des belles demeures du village. Sur la place se trouve le château d’Ohain, autrefois siège d’une seigneurie relevant du duc de Brabant. L’édifice actuel date du 17e siècle, mais a été remanié au cours des deux siècles suivants.

Rue de l’Église Saint-Étienne
1380 Ohain

carte

Classé comme monument le 30 mars 1962

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancienne cure de Maransart

Liée à la paroisse de Genappe au début du Moyen Âge, la terre de Maransart s’en détache en 1096 avant d’être vendue en 1389 à Jeanne de La Haye, abbesse d’Aywières, l’abbaye voisine. Une autre partie du territoire de la localité appartenait à l’abbaye d’Afflighem. 

Enclose dans un jardin en pente situé derrière l’église, l’ancienne cure mérite l’attention. Il s’agit d’une maison de style classique construite en 1786 comme l’indiquent des ancres placées sur la façade. 

Les matériaux régionaux traditionnels ont été utilisés pour son édification : brique, pierre bleue et grès ferrugineux. La porte d’entrée est caractérisée par la présence d’un linteau orné d’un motif d’inspiration Louis XVI représentant un feuillage ; elle est surmontée d’une niche vide de style gothique tardif datant du 16e siècle qui représenterait la porte de l’église d’Aywières. L’annexe de la maison semble de construction plus ancienne encore.

Vallée à la Dame 2
1380 Maransart

carte

Classée comme monument le 24 mars 1978

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancienne abbaye d'Aywières

L’histoire de la localité de Couture-Saint-Germain se confond avec celle de l’ancienne abbaye d’Aywières, fondée aux Awirs (Liège, Flémalle) vers 1195 et dont les moniales vinrent s’installer à Lillois près de Nivelles en 1210 avant de se fixer définitivement à Couture en 1215. 

L’abbaye prospéra ensuite jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Grâce aux miracles de sainte Lutgarde décédée à cet endroit en 1246, l’abbaye acquit une réputation internationale et se dota de bâtiments à diverses reprises. 

Pillés en 1489-1490, l’église et les bâtiments conventuels furent restaurés entre 1545 et 1565. L’abbaye formait à l’époque un des plus grands ensembles cisterciens des Pays-Bas espagnols. Elle fut à nouveau lourdement ravagée pendant les guerres de religion et la communauté dissoute. Les religieuses réintégrèrent leurs bâtiments en 1593 et entamèrent leur remise en état. Une nouvelle abbatiale fut construite et les autres bâtisses agrandies. 

L’abbaye fut supprimée puis vendue comme bien national en 1796 et se dégrada tout au long du XIXe siècle lorsque l’église fut livrée aux démolisseurs en 1860, ainsi que d’autres édifices. Aujourd’hui subsiste la demeure du régisseur, appelée aussi "château", les écuries, la ferme, des bergeries, l’ancien moulin à eau, une remise à voitures et trois portes monumentales.

Rue de l’Abbaye 14
1380 Couture-Saint-Germain (Lasne)

carte

Classée comme monument le 23 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ancienne chapelle du château de Bouxhtay

Situées au milieu d’une prairie, non loin de la vénérable chaussée Brunehaut, se trouvent les ruines d’une ancienne chapelle castrale. Elles constituent aujourd’hui les seuls vestiges d’un ensemble architectural qui comprenait un château du début du 17e siècle et une grande ferme construite en 1359. 

L’ancienne chapelle castrale date de la même époque que cette dernière. Érigée en moellons de calcaire, tuffeau et grès houiller (trois pierres de la région), elle possédait une nef unique de style gothique. 

Parmi les éléments conservés, on compte un portail en calcaire à arc brisé orné d’un petit cul-de-lampe à motifs feuillagés. À l’est se devinent les ruines du chevet plat et, au sud, les vestiges d’une façade. 

Au début du 20e siècle, l’ensemble est abandonné et se dégrade rapidement. Le château et la ferme sont démontés, probablement vers 1900. La chapelle perd sa toiture en 1914. Les ruines sont ensuite oubliées pendant près d’un siècle avant leur classement à la fin du 20e siècle et leur mise en valeur, sur le chemin du Ravel Meuse.

Rue de la Bance
4041 Vottem

carte

Classée comme monument le 1er septembre 1997

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Église Saint-Rémy de Liers

Implantée au coeur du village, l’église Saint-Rémy est située au croisement de la route provinciale et de l’antique chaussée Brunehaut. Siège d’une paroisse depuis le VIIIe siècle, elle est liée dès le XIIe siècle au puissant chapitre de la cathédrale de Liège. Forte de ce lien avec la principauté de Liège, l’église de Liers est très influente en Hesbaye au Moyen Âge. Elle est également l’église-mère de trois autres lieux de culte à l’époque : l’église Saint-Étienne de Vottem, l’église Saint-Léon de Rocourt et l’église Saint-Hubert de Milmort. 

Le bâtiment actuel a été érigé en briques, calcaire et tuffeau. Hormis pour les agrandissements effectués en 1882, il possède des bases remontant au XIIIe siècle. C’est toutefois dans le courant du XVe siècle que l’église adopte son plan actuel : tour monumentale à l’ouest (entièrement reconstruite au XIXe siècle), trois nefs et un choeur à chevet plat. 

À l’intérieur, un très beau mobilier, essentiellement du XVIIIe siècle, a été conservé et confère à l’édifice un charme tout particulier. On y trouve des confessionnaux de styles Louis XIV et Régence, plusieurs statues en bois polychromé et deux tableaux de Jean Latour. Le premier représente l’Assomption et le second, daté de 1758, représente « Saint Rémy conférant le saint chrême au roi Clovis ». On y trouve également quelques belles dalles funéraires du XVIIIe siècle.

 

église Saint-Remy de Liers © SPW-Dpat

Rue Provinciale
4042 Liers 

carte

Classée comme monument le 24 juillet 1936

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Orgues de l'église Saint-Lambert à Herstal

L’église Saint-Lambert a été construite en briques et calcaire en 1842 et consacrée deux ans plus tard. Bien que récent, le sanctuaire abrite des œuvres d’art plus anciennes provenant d’autres édifices (autels, lambris, stalles et fonts baptismaux, tous du XVIIIe siècle). 

Parmi ceux-ci, des orgues construites en 1871, installées dans un très beau buffet du XVIe siècle. L’orgue remplace un instrument vendu en 1872 à l’église de Fallais (Braives). Depuis lors, il a été restauré à plusieurs reprises, en 1926, 1956 et 1974. 

Le buffet est composé d’une façade et de côtés en chêne verni et d’un fond constitué par la maçonnerie. La façade de tuyaux est recouverte de peinture argentée. L’instrument est une des nombreuses réalisations du facteur d’orgues Arnold Clerinx, né à Saint-Trond en 1816. Formé dans l’atelier paternel, il ouvre sa propre entreprise en 1839. L’artisan est connu pour une invention brevetée en 1847. Il a mis au point un mécanisme qui permet de disposer les jeux de deux claviers sur un même sommier et d’utiliser les mêmes jeux aux deux claviers. Il a construit plus d’une centaine d’orgues entre 1843 et 1887, principalement dans les provinces de Liège et du Limbourg belge. Plusieurs de ses réalisations ont aujourd’hui été classées comme monument.

Rue Saint-Lambert
4040 Herstal

carte

Orgues classées comme monument le 30 mars 1992

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison Breuer

Située à la limite entre Liège et Herstal, cette très belle maison double de style Régence existait déjà au 17e siècle mais a été remise au goût du jour en 1765. Inscrite dans un des plus beaux ensembles architecturaux de la commune, elle fut toutefois partiellement défigurée dans la seconde moitié du 20e siècle. L’édifice se trouvait autrefois au bord d’un port de Meuse aujourd’hui disparu. On y trouvait des brasseries et tavernes, des ateliers de tanneurs et le lieu était alors le théâtre du commerce de l’import/export. Non loin de là, le siège de l’actuel internat provincial était au début du 19e siècle une fabrique d’armes réputée appartenant à Jean Gosuin. 

Cette maison porte l’enseigne « à la croix d’or », inscription indispensable pour reconnaître le commerce à l’époque où les maisons ne portaient pas de numéros. La façade en pierre bleue sculptée offre un charme indéniable à l’ensemble. Parmi la riche ornementation de celle-ci, on retrouve des motifs décoratifs Louis XIV, des châssis à petits bois, deux lucarnes, deux cheminées coiffées d’élégantes girouettes et deux garde-corps en fer forgé. De remarquables décors intérieurs ont été préservés et augmentent le cachet de la bâtisse. Connue également sous le nom de « maison Lem », du nom des propriétaires en 1700, la maison Breuer est aujourd’hui une propriété privée qui ne se visite pas.

Place Coronmeuse 26
4040 Herstal

carte

Classée comme monument le 28 mai 1973

Institut du Patrimoine wallon