Salle académique de l'Université de Liège

L’Université de Liège, fondée en 1817 par Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, est l’œuvre de l’architecte Jean- Noël Chevron. Le portique originel, totalement occulté par le bâtiment des années 1890, accueille le mémorial en bronze et marbre dédié aux victimes universitaires de la Première Guerre mondiale. 

Terminée en 1824, la salle académique, hémicycle néoclassique à vaste galerie à deux étages avec colonnes ioniques et corinthiennes recouvertes de dorures, est couverte d’une demi-coupole avec plafond à caissons ornés de stucs à motifs de rosaces. De nombreuses niches abritent des statues dont celles d’Athéna et de Mercure. Au-dessus de la tribune, une élégante grisaille, œuvre du peintre Alexandre Rifflaert, représente Guillaume d’Orange offrant à un jeune diplômé guidé par Minerve une couronne de laurier tendue par la Justice. 

Elle a fait l’objet d’une restauration complète de 2003 à 2005.

Place du XX-Août 9
4000 Liège

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Classée comme monument le 24 janvier 1983 
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose

Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Fondé en 1242 par Alix de Rosoit, l’hôpital Notre-Dame-à-la-Rose, géré par une communauté de frères et de soeurs soumis à la règle de Saint-Augustin, était destiné à accueillir les pauvres, les pèlerins et les malades. Les bâtiments, de style Renaissance et articulés autour d’un cloître gothique, abritent aujourd’hui un musée illustrant à la fois la vie de la communauté religieuse et les soins matériels, spirituels et médicaux (histoire et évolution de la pharmacie, de la médecine et des conditions d’hospitalisation...) que cette communauté dispensa aux malades de 1242 à 1980. Le visiteur pourra également découvrir la ferme, les jardins, le cimetière et la glacière. Bénéficiant de fonds européens, une restauration  de grande envergure s’achève en 2011-2012.

Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose - Guy Focant © SPW

Place Alix de Rosoit
7860 Lessines

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Classé comme monument le 14 mars 1940

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Ancien hôtel de Ville de Jodoigne

L’ancien hôtel de Ville, abritant actuellement des associations et services culturels, n’est pas le premier édifice de Jodoigne doté de cette fonction. Une maison commune est en effet renseignée comme étant en mauvais état dans la seconde moitié du XVIe siècle. 

L’édifice actuel de style classique, désigné communément hôtel des Libertés, date de la première moitié du XVIIIe siècle ainsi que l’indiquent deux millésimes de 1733 et 1734. Il est dû, tout comme le château de la Comté ou château Pastur, situé rue du Château, à une commande du comte de Romrée à l’architecte Verreucken, suite à l’incendie de la Grand-Place survenu en 1710. 

Revêtu en façade, à la manière de nombreux édifices locaux, de pierre de Gobertange, l’ancien hôtel de Ville est accessible par un perron central à garde-corps en fer forgé. Sa façade principale dispose de deux niveaux de cinq travées, clairement différenciés par un traitement particulier des surfaces tantôt en bossage, tantôt en petit appareil. Un fronton triangulaire à oculus ovale se détache de la haute toiture. 

L’édifice bénéficia d’une restauration menée par J. Clément dans l’entre-deux guerres.

Grand-Place, 1
1370 Jodoigne

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Classé comme monument le 26 novembre 1973

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant - SPW

Bassinia

Unique en son genre, la fontaine ou Bassinia qui occupe le centre de la Grand-Place, l’ancienne place du marché, constitue, dans l’imaginaire populaire, un des quatre fleurons de la cité avec le Rondia (la rosace de la cathédrale), le Tchestia (le châteLe Bassinia - Guy Focant © SPWau) et le Pontia (le pont sur la Meuse).

La partie la plus ancienne du bassin est une plate-forme circulaire en bronze datée du tout début du XVe siècle. Elle est complétée par quatre tourelles alternant avec des statuettes autour d’une tour centrale, détails repris sur le blason de la ville. Les personnages représentent Mengold et Domitien, les saints patrons de la cité, sainte Catherine, qui donne son nom à la paroisse où se situe la source qui alimente la fontaine et un chevalier, probablement un comte de Huy. Les figurines ont une allure clairement gothique, tout comme la forme de cette fontaine-vasque.  

Le Bassinia - Guy Focant © SPW

La tour centrale de la fontaine est coiffée, à la fin du XVIe siècle, du guetteur en bronze du beffroi. La première moitié du XVIIIe siècle voit l’ajout de quatre réservoirs en pierre complétant le bassin de bronze. Le tout est surmonté de quatre arceaux en fer forgé de style rocaille et couronnés d’un aigle bicéphale en bronze. Les réservoirs en pierre et l’aigle actuels sont le fruit de travaux effectués dans le courant du XIXe siècle. La fontaine est actuellement l’objet de recherches archéologiques. Aujourd’hui, un plexiglas permet d’en voir les fondations alors que la restauration de la fontaine a été confiée à l’IRPA.

 

 

Grand Place 1
4500 Huy

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Classé comme monument le 1er août 1933
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Pont de Wandre

Le pont de Wandre relie, en enjambant la Meuse et le canal Albert, Herstal à Liège. Conçu par le bureau d’études René Greisch, il remplace deux ponts indépendants – un sur chaque voie d’eau – devenus obsolètes suite à la mise au gabarit du canal Albert, dont la largeur est passée de 35 à 85 mètres. Cet ouvrage, inauguré en 1989, vaudra une distinction au bureau qui l’a imaginé, outre une indéniable reconnaissance internationale.

Long de 524 mètres, le pont est un ouvrage haubané à pylône central unique d’une hauteur de 102 m, réalisé en béton armé et précontraint. Les travées principales ont une portée de 168 mètres (Meuse) et 144 mètres (canal Albert) et sont suspendues au pylône en Y renversé par 19 haubans (entre 73 et 175 mètres de longueur espacés tous les 6 m au niveau du tablier). La travée d’approche de la rive gauche est désolidarisée du reste et courbe afin de palier d’éventuels tassements dus à la présence d’anciens puits de mine. 

La mise en œuvre adoptée a maintenu l’utilisation continue des axes routiers et fluviaux, si bien qu’une grande partie du tablier a été réalisée sur la rive gauche et mise en position par poussage, une technique inédite pour les ponts haubanés. Cette première architecturale mondiale est adéquatement rehaussée par un éclairage de nuit mis en place dès la conception.

 

Pont de Wandre - Guy Focant © SPW

 

Pont de Wandre - Guy Focant © SPW

Pont de Wandre
4040 Herstal et 4000 Liège 

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Classé comme monument le 6 mai 1993
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Beffroi de Gembloux

Contrairement à ses homologues wallons, le beffroi de Gembloux ne domine pas la ville au cœur d’un espace ouvert mais plutôt d’un enchevêtrement de ruelles d’où émerge le sommet d’un campanile. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye bénédictine fondée au Xe siècle par Guibert. Mainte fois incendiée aux XIIe et XVIIe siècles, cette robuste tour carrée au parement de briques et pierre bleue est le seul élément conservé de l’église Saint-Sauveur. 

Au milieu du XVIIIe siècle, l’abbaye fait l’objet d’un nouveau programme de l’architecte néoclassique Laurent-Benoît Dewez qui voit notamment la construction d’une nouvelle abbatiale, non loin. L’église Saint-Sauveur est finalement détruite au début du XIXe siècle à l’exception de la tour qui abrite les cloches communales. Celle-ci porte encore les traces de ce démantèlement sur sa façade orientale. La toiture actuelle est le résultat d’une restauration de 1906, suite à un nouvel incendie, et prend la forme d’une haute toiture d’ardoises munie d’un tronçon octogonal à ouïes surmonté d’un bulbe ouvert à la base et d’une girouette figurant les trois clés, emblème de la ville.

Place de l'Orneau
5030 Gembloux

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Classé comme monument le 13 janvier 1977
Patrimoine exceptionnel (avec certaine partie de l’abbaye)
Patrimoine mondial (2005)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Ancienne halle de Durbuy

Le bâtiment actuel date de 1530-1540. Il abritait au rez-de-chaussée un marché couvert et à l’étage une salle d’audience pour les autorités urbaines. 

À l’origine entièrement construit en pans-de-bois, l’édifice est raccourci à l’arrière par l’érection d’une façade en pierre lorsqu’il perd sa vocation proprement commerciale. Seule la façade avant a conservé ses pans-de-bois et deux des six consoles de l’encorbellement originel. Restaurée depuis peu, la halle accueille aujourd’hui des manifestations culturelles en tout genre.

Rue Comte d'Ursel
6940 Durbuy

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Classé comme monument le 23 novembre 1976
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant 

Maison du Peuple de Wihéries, place du Jeu de Balle 24

La maison du peuple de Wihéries est inaugurée en 1922. Elle est construite à l’initiative de la société coopérative « La Ruche boraine » (fondée en 1902) par Maurice Mailleux (également architecte de la maison du peuple de Boussu).

Le bâtiment, situé en plein cœur du village, frappe par son ampleur ainsi que par sa polychromie (briques rouges et blanches). Sa structure classique est rythmée par des ornements Art nouveau. L’édifice se déploie sur deux niveaux et sur neuf travées. Le corps central de trois travées est encadré par deux tourelles de trois niveaux et par deux ailes de deux travées chacune. L’édifice est couronné d’une toiture en bâtière, à l’exception des tourelles surmontées d’une toiture évoquant la forme d’une ruche.  

Le sgraffite de la travée centrale illustre ce rapprochement avec le monde de l’apiculture. En effet, une ruche y est représentée encadrée de volutes et surmontée des mots « Société coopérative ». Sous les abeilles, on peut également lire « La Ruche Boraine / Maison du peuple ». Juste en dessous du balcon, apparaissent « Liberté », « Egalité » et Fraternité ». D’autres sgraffites représentant des motifs floraux et végétaux sont également visibles au dessus des portes et fenêtres du rez-de-chaussée.

La maison du peuple abritait une salle de réunion, une salle des fêtes, un café, une salle de débit de pains, une boulangerie ainsi qu’une cuisine. L’organisation spatiale est restée inchangée, à l’exception du café qui a été agrandi. À noter, les impostes des portes et fenêtres alternant vitres teintées jaunes et vertes.

Place du Jeu de Balle 24
7370 Dour (Wihéries)

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Classée comme monument le 29 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison du peuple d'Élouges, Rue du Stade 18-24

La maison du peuple d’Élouges a été construite vers 1895. Elle appartenait à l’origine à la société coopérative « Union, Ordre, Economie ».

Le bâtiment est caractérisé par un plan étiré à front de rue. Son ordonnance classique est composée d’un corps central de trois travées jouxté de deux ailes symétriques de quatre travées chacune. Le tout se développe sur deux niveaux, surmontés d’une toiture en bâtière à lucarnes. La façade est définie par des pilastres et des bandeaux en pierre bleue, à refends au rez-de-chaussée et cannelés au premier étage. On remarquera également qu’au rez-de-chaussée les fenêtres sont couvertes d’un arc surbaissé, tandis que celles du premier étage sont rectangulaires mais surmontées d’un entablement et d’un fronton. En dessous du balcon en fer forgé, la porte d’entrée a conservé ses décors originels illustrant les outils des mineurs.

La maison du peuple, qui en est toujours une, était occupée par un débit de pains et un bureau (dans les travées de gauche), ainsi que par une épicerie et une boucherie (dans les travées de droite). La partie centrale abritait quant à elle la maison du peuple proprement dite. Le porche permettait l’accès à la cour interne où se situaient la boulangerie, la salle des fêtes et les écuries.

Rue du Stade 18-24
7370 Dour (Elouges)

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Classée comme monument le 21 décembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

 Guy Focant

Maison du peuple de Dour, Place E. Vandervelde 28

La maison du peuple de Dour, qui conserve cette vocation, a été construite par l’architecte Alphonse Van Craenenbroeck en 1928-1929, à l’initiative de la société coopérative « Les Socialistes réunis ». Les souhaits de cette dernière étaient d’offrir un lieu de rencontre moderne, où le côté récréatif et festif était prépondérant face au côté commercial.

Le bâtiment cherche à exprimer l’hégémonie de la coopérative. Utilisant magistralement le langage Art déco, l’édifice est bâti selon un plan triangulaire axé sur une excroissance semi-octogonale abritant un café. Celui-ci est éclairé par de grandes baies aux encadrements à retraits et surmonté d’une terrasse clôturée d’un balcon. La façade pignon comprend en son centre une tour couronnée d’un amortissement en style géométrique. Ce style est également utilisé pour le couronnement des pilastres et des pignons des trois façades ainsi que pour les frises aux motifs anguleux qui soulignent l’élévation. L’ensemble comportait à l’origine une salle de spectacle, aujourd’hui disparue.

L’austérité de la façade à l’élan vertical marqué est en opposition avec la richesse de l’intérieur, tant en formes qu’en couleurs (frise, lambris en bois exotiques, vitraux, etc.). Les piliers octogonaux se transforment en palmiers stylisés et le plafond s’anime de moulures en faisceaux. Ce dernier répond au sol en damier rouge et blanc. Épinglons les deux sas d’entrées ornés de vitraux, les banquettes épousant la base des pilastres ainsi que la frise géométrique décorant la partie supérieure des murs.

Place E. Vandervelde 28
7370 Dour

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Classée comme monument le 29 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon