Guy Focant - SPW

Monument aux artistes verviétois 

Cimetière de Verviers

Le cimetière de la ville de Verviers se trouve à son emplacement actuel depuis 1831, sur une prairie en forte pente, si bien que sa configuration est fort originale, avec des allées en paliers, des murets, des terrasses et de nombreux escaliers qui confèrent à ce parc funéraire, riche de nombreux monuments, une atmosphère toute particulière. Trois constructions méritent d’être signalées ici.

Le monument aux combattants de 1830
Fort abîmé, ce monument en forme d’obélisque comporte les noms des Verviétois ayant pris part aux combats de septembre 1830. L’association verviétoise du « Souvenir wallon » se rendit chaque année devant cette pierre, à partir de septembre 1958, ainsi que devant les monuments aux morts des deux guerres, et celui aux artistes verviétois.

 

Le monument aux artistes verviétois

À l’occasion des commémorations des Journées de septembre, l’association « Pré-Javais Attractions » organisa à partir du xxe siècle un hommage sur les tombes des principaux artistes enterrés au cimetière de Verviers. Elle fut ensuite l’initiatrice d’un monument à ces derniers, finalement élevé en 1949 par l’association « Le Souvenir wallon » et son fondateur Joseph Defaaz (1894-1968). OEuvre de Pierre Pirenne, ce monument a la forme d’une assez grande colonnade entourant une pelouse où se trouve une plaque en hommage à Defaaz ; la partie inférieure de la colonnade comporte un coq wallon.

 

La tombe de Corneil Gomzé
Militant démocrate dès 1848, correspondant de Victor Hugo, le poète Corneil Gomzé (1829-1901) fut un des premiers écrivains en wallon verviétois. Sa tombe fut érigée à l’initiative du cercle littéraire « L’Élan wallon » créé en 1893, à une époque où quatre autres sociétés wallonnes virent le jour à Verviers entre 1890 (« Les Wallons ») et 1903 (« Lu Steûle wallonne »).

Rue de la Cité

4800 Verviers

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Archives Fonds Desarcy-Robyns, Fonds d’histoire du Mouvement

Hommage à Georges Truffaut (1963)

Cimetière de Sainte-Walburge

Le premier cimetière de Sainte-Walburge était situé autour de l’église du même nom, mais il fut désaffecté en 1866. Le cimetière actuel fut inauguré le 20 mars 1874 et était alors quelque peu à l’écart du quartier. Doté d’une entrée monumentale en 1907, le cimetière n’a cessé de se développer depuis. Entièrement clos, il a accueilli les dépouilles de nombreuses personnalités liégeoises liées au Mouvement wallon, ainsi qu’une importante manifestation récurrente.

 

Le pèlerinage à Sainte-Walburge

Le cimetière de Sainte-Walburge contenait un monument aux héros de la révolution de 1830 et les tombes de nombreux révolutionnaires, parmi lesquels le mythique Charlier-Jambe-de-Bois. Un pèlerinage devant ces monuments fut organisé dès les années 1890 et la Ligue wallonne de Liège s’y associa dès sa création en 1897, les journées de septembre étant alors perçues surtout comme une révolte contre la politique de néerlandisation de Guillaume Ier. C’est dans le même esprit qu’avant le Congrès wallon de 1905, les congressistes se rendaient au monument de Sainte-Walburge le 30 septembre. Le pèlerinage se poursuivrait lors des premières fêtes de Wallonie, ainsi qu’en d’autres occasions : une cérémonie en présence des membres de la Concentration wallonne eut lieu le 28 septembre 1930 au cours des fêtes du centenaire de l’indépendance et des résistants du Front wallon pour la libération du pays s’y rendirent le 30 septembre 1941 pour y déposer symboliquement leur charte.

 

Plusieurs belles figures du mouvement wallon sont enterrées dans le cimetière de Sainte-Walburge et la symbolique de certaines tombes est parfois très forte.

 

Théophile Bovy (1863-1937), auteur des paroles du Chant des Wallons(dont Louis Hillier composa la musique) est inhumé dans le caveau de la famille Bovy. Classique, le monument funéraire comporte l’inscription « Théophile Bovy. Auteur wallon. Chevalier de l’Ordre de Léopold. 1863-1937 ». Auteur de pièces en wallon, Bovy fut membre du comité exécutif de la Ligue wallonne en 1897 et président de l’Association des auteurs wallons.

 

 

Toussaint Brahy (1821-1888), poète wallon, fonda le Caveau liégeois en mars 1872, une association toujours active actuellement sous la présidence du folkloriste Jean-Denys Boussart. Le monument funéraire de Brahy comporte une colonne surmontée d’une pomme de pin, symbolisant le perron liégeois.

 

 

Maurice Destenay(1900-1973), député libéral de 1949 à 1965, échevin (1953), puis bourgmestre (1963) de Liège jusqu’à sa mort, développa une action wallonne énergique dès les années 1930, qui culmina dans sa défense des Fourons dans les années 1960. Outre sa tombe à Sainte-Walburge, on peut signaler le petit monument qui lui a été dédié au centre de Liège à proximité de la bibliothèque des Chiroux, à côté de l’avenue portant son nom.

 

 

 

Eugène Duchesne (1901-1966), inhumé dans le caveau familial, s’illustra comme militant wallon, puis comme résistant au cours de la Seconde Guerre mondiale et reçut la médaille d’or de Wallonie libre en 1959. Sa tombe conserve, posée sur la pierre tombale, un macaron figurant le drapeau wallon.

 

Jean Haust (1868-1946), originaire de Verviers, fut, selon l’Encyclopédie du Mouvement wallon, la figure la plus marquante et la plus connue de la dialectologie wallonne, qu’il fit entrer à l’Université en 1920, et un militant wallon très actif jusqu’au Congrès de 1945.

 

 

Alphonse Tilkin (1859-1918), auteur wallon et président de la Société des auteurs wallons en 1887, puis de celle des Auteurs dramatiques et chansonniers wallons en 1895, participa notamment au comité des Congrès wallons de 1890 à 1893. Sa sépulture porte à son sommet un coq prenant le perron liégeois sous son aile, la patte posée sur un exemplaire de Li Spirou, journal fondé par Tilkin. La dédicace (Di main d’maisse i scriya noss’ wallon) résume l’action du défunt.

Georges Truffaut (1901-1942) : membre fondateur et ardent animateur de la Ligue d’Action wallonne (1923), ce député socialiste de Liège, figure emblématique du Mouvement wallon durant l’Entre-deux-Guerres, poursuit le combat contre les Allemands en Angleterre dès mai 1940, tout comme le Namurois Luc Javaux. Lui aussi y perd la vie, le 3 avril 1942. Sa dépouille fut rapatriée en 1947 et sa sépulture, outre un buste, comporte un bas-relief représentant un flamboyant coq wallon. La dédicace est faite à : « Georges Truffaut, échevin, député, fondateur du Grand Liège, ardent wallon, capitaine de l’armée belge, mort pour la liberté, 1901-1942 ». La citation « Mieux vaut mourir de franche volonté que du pays perdre la liberté » rappelle la devise des Universitaires wallons et de Luc Javaux.

 

 

Le monument aux écrivains wallons. Un monument en forme d’obélisque au sommet duquel se trouve un flambeau, placé en face de la sépulture de Georges Truffaut, rend hommage aux écrivains wallons de manière générale : « À la mémoire de nos écrivains wallons regrettés » dit la dédicace de cette pierre, érigée en 1938 à l’initiative du Souvenir wallon.

 

 

 

Boulevard Fosse-Crahay 69

4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

La tombe de Joseph-Jean Merlot à Seraing

Cimetière de la Bergerie à Seraing

Le plus important des cimetières de la ville de Seraing comporte les tombes de trois militants wallons sérésiens dans l’allée principale, dont celle d’une des plus grandes figures du Mouvement wallon.

 

Joseph Merlot (1886-1959) : bourgmestre de Seraing, député de Liège et ministre à plusieurs reprises entre 1936 et 1949, fut un des principaux acteurs du Mouvement wallon de l’après-guerre. Sa sépulture, de marbre brun, comporte l’énoncé de ses fonctions, un médaillon le représentant, sous le blason de la ville de Seraing, et diverses citations.


 

 

 

 

 

 

 

Tombe de Joseph-Jean Merlot

Joseph-Jean Merlot (1913-1969), fils du précédent, succéda à son père tant au maïorat de Seraing en 1947 qu’au Parlement, ensuite, et au Gouvernement, enfin. Il démissionna de celui-ci en 1962 en raison du rattachement des Fourons à la Flandre, resta fidèle au PSB dans les années 1960, mais demeura cependant un allié du Mouvement wallon. Son monument funéraire consiste en une grande dalle entourée de fleurs, comportant un buste du défunt et le blason de la ville de Seraing.

 

 

André Renard (1911-1962), leader syndical et figure historique de Wallonie pour son action en 1950, 1960 et la fondation du Mouvement populaire wallon en 1961. Décédé l’année suivante, sa tombe devient le lieu de nombreux hommages, tant du Mouvement wallon que de la part des organisations syndicales. À proximité de la tombe, un monument fut inauguré le 24 septembre 1965 à l’initiative de la Fondation André Renard. Il évoque le métal en fusion, les flammes de la métallurgie et du souvenir. La plaque commémorative rappelle l’importance d’André Renard tant pour le Mouvement wallon que pour le monde syndical : « André Renard, grand militant syndicaliste et mutuelliste. Défenseur de la Wallonie et du socialisme ». Autour de ce monument, plusieurs plaques d’hommage ont pris place, dont celle de la section du MPW de Seraing-Ougrée, portant les mots : « Pour la Wallonie, il a lutté. Continue son combat ».

Boulevard Galilée

4100 Seraing

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW

Hommage du Gouvernement wallon sur la tombe de François Bovesse

Cimetière de Belgrade (Namur)

Conçu en 1865 comme un parc aux allées majestueuses bordées d’arbres imposants dont seuls quelques uns subsistent, le cimetière de Namur dit « de Belgrade » comporte de nombreux monuments commémoratifs, un carré militaire et la sépulture de plus de 67.000 Namurois. Comme tous les grands cimetières urbains de la seconde moitié du xixe siècle, il a été dessiné par un architecte qui a prévu une entrée monumentale, de larges allées carrossables arborées et une grande pelouse d’honneur.

À l’instar des cimetières liégeois de Robermont et de Sainte-Walburge, celui de Belgrade à Namur est également le lieu de nombreuses commémorations autour de tombes de militants wallons. D’autres sépultures méritent de retenir l’attention par leur symbolisme.

 

 

Jean-Antoine Bioul (1915-1983) : la tombe de ce lieutenant-colonel honoraire est intéressante par le médaillon figurant un coq et la dédicace « Wallon toujours » qui y sont présents.

 

 

 

 

 

 

Nicolas Bosret (1799-1870) : auteur de nombreuses chansons en wallon, dont Li Bia Bouquet, que la ville de Namur choisira comme hymne en 1857, et membre de la Société royale Moncrabeau, société folklorique et philanthropique namuroise. L’hommage des Fêtes de Wallonie au cimetière de Namur inscrit la sépulture de Nicolas Bosret à son programme en 1959. La pierre tombale porte les armoiries de la Royale Moncrabeau.

 

 

 

 

Hommage du Gouvernement wallon sur la tombe de François Bovesse © SPW

François Bovesse (1890-1944) : grand militant libéral wallon, fut à l’origine des fêtes de Wallonie à Namur en 1923. Gouverneur de la province de Namur en 1937, il continua néanmoins à combattre le flamingantisme. Démis de ses fonctions par les Allemands, il s’engage dans la Résistance et il est assassiné par des rexistes le 1er février 1944. Le 6 février 1954, le Comité namurois des fêtes de Wallonie lui rend un hommage solennel sur sa tombe, qui fait également partie du circuit lors de l’hommage rendu au cimetière de Namur le dimanche des fêtes de Wallonie. En septembre 1985 lors de son éphémère implantation à Namur, le Ministre-Président wallon Jean-Maurice Dehousse dépose une gerbe de fleurs sur la tombe, geste que répétera notamment Guy Spitaels en 1992 lors de son entrée en fonctions.

 

 

 

Joseph Calozet (1883-1968), auteur wallon, secrétaire de la Fédération wallonne littéraire et dramatique de la province de Namur, membre de Rénovation wallonne en 1945 et du comité provincial namurois de patronage du Congrès national wallon en 1947. Président du Théâtre wallon namurois, il participe au second Congrès culturel wallon de 1955. À la fin des années 1970, la tombe de Joseph Calozet est mise au programme du traditionnel hommage aux Wallons rendu le dimanche des fêtes de Wallonie.

 

 

 

 

 

Monument aux morts de 1940-1945 : ce monument érigé au coeur du cimetière est, avec la tombe de François Bovesse, une des premières fleuries lors de l’hommage rendu au cours des fêtes de Wallonie depuis les années 1950. Les autres sépultures ont été ajoutées par la suite à ce pèlerinage.

Chaussée de Waterloo 438

5002 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Guy Focant (SPW)

Château de La Plante à Namur

Cet élégant édifice en U de style Louis XVI aménagé au milieu du xixe siècle par Louis Mohimont au départ de deux maisons jointives du xviiie siècle fut loué à la Province de Namur par les descendants du dernier occupant avant d’être vendu, incendié, menacé de démolition, et heureusement racheté à partir de 1998 par l’ACIS, Association chrétienne des institutions sociales et de santé, dont il abrite le siège social.

1974 : le Conseil régional provisoire

Le ler avril 1974, à l’initiative de François Perin du côté francophone, Ministre RW des Réformes institutionnelles dans une coalition dirigée par Léo Tindemans, la loi dite de « régionalisation préparatoire » créa au sein du Gouvernement trois Comités ministériels des affaires régionales et, au départ des Sénateurs, trois Conseils régionaux consultatifs dont le premier Conseil régional wallon. Ce fut une étape importante dans la voie de la régionalisation à trois, mais les travaux de ce premier CRW furent boycottés par le Parti socialiste en raison de l’hostilité du coprésident du PSB André Cools à cette structure sans pouvoir née en dehors de la volonté du PSB.

Le CRW tint ses séances publiques dans la salle du Conseil provincial de Namur et c’est également de cette dernière qu’il obtint en sous-location, pour y installer ses services à partir du ler juillet 1975, le château de la Plante que la Province prit en location à cet effet pour un bail de neuf ans. Les présidences de groupes et les bureaux de l’assemblée y furent installés jusqu’à leur dissolution peu avant les élections législatives d’avril 1977. Au terme de celles-ci, le retour des socialistes au pouvoir devait notamment se traduire par la suppression des Conseils issus de la loi de 1974 avant la création d’un nouveau CRW, radicalement différent, trois ans plus tard.

L’implantation de La Plante était prévue pour n’être que provisoire, le Bureau politique du CRW ayant souhaité dès 1975 pouvoir installer le Conseil, sa salle des séances et ses services dans l’ancien hospice Saint-Gilles au confluent de la Meuse et de la Sambre, puis dès l’année suivante, dans un bâtiment neuf à construire sur la pointe du Grognon.

1980 : le premier siège de la SRIW

Créée par la loi du 4 août 1978 (après la fin des Conseils régionaux consultatifs), la Société régionale d’Investissement de Wallonie fut officiellement constituée à Namur le 22 octobre 1979. Elle commença effectivement à fonctionner à partir du 1er mars 1980 dans les locaux du château de La Plante désertés par le défunt Conseil, avant de s’installer dans un immeuble de bureaux à Jambes, place Joséphine-Charlotte, puis de rejoindre Liège dans les années 1990 avec les autres organismes publics régionaux à vocation économique.

Avenue de la Pairelle, 32-34, 5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Guy Focant (SPW)

Chantre de la Liberté

Installée en 1996 à l’entrée de la ville de Charleroi, sur le rond-point situé entre le boulevard Tirou, les rues du Pont-Neuf et de l’Écluse, cette sculpture réalisée par l’artiste local Charles Delporte (né à Marcinelle en 1928) représente trois coqs identiques et dos à dos regardant chacun dans une direction différente. Choisi par son auteur, le titre de l’œuvre symbolise clairement la signification politique donnée ici au coq wallon.

Rond-point du boulevard Tirou
6000 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Guy Focant (SPW)

Castel de Pont-à-Lesse

C’est en 1948 que les Métallurgistes FGTB de la province de Liège acquièrent près de Dinant, sur la commune d’Anseremme, le château Brugman, édifice néoclassique en L, en brique peinte, du premier tiers du XIXe siècle, doté de dépendances néobaroques en calcaire de la fin du XIXe siècle. Ils le transforment en « Castel des syndicats » pour permettre aux travailleurs de profiter le mieux possible de leurs congés payés. Cet ancien établissement de tourisme social, aujourd’hui reconverti en hôtel privé exploité par le groupe Accor sous l’enseigne Mercure, a accueilli durant des décennies quantité de formations, de conférences et de réunions de la FGTB wallonne.

1950, 1962 : André Renard dans la question wallonne. Plusieurs témoignages font état d’un projet de gouvernement provisoire wallon à la fin de juillet 1950, au plus fort de la crise royale, dans lequel le leader des Métallos FGTB liégeois était impliqué. Selon un autre syndicaliste, Robert Moreau (qui deviendra plus tard Secrétaire d’État RW en 1974), André Renard était au Castel de Pont-à-Lesse le 29 juillet 1950 pour y rédiger avec d’autres syndicalistes, non liégeois, une déclaration d’autonomie de la Wallonie. Douze ans plus tard, c’est en tout cas à Pont-à-Lesse que Renard, le 24 juin 1962 – moins d’un mois avant son décès le 20 juillet suivant –, eut sa dernière réunion avec les cinquante cadres du MPW, dans la foulée de la grande manifestation organisée par celui-ci le 15 avril à Liège, pour arrêter un programme de développement du Mouvement constitué sous son impulsion sept mois plus tôt.

Pont-à-Lesse, 31
5500 Dinant

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

RCWT

Cabaret wallon tournaisien

La Royale Compagnie du Cabaret Wallon Tournaisien, société littéraire et philanthropique d'expression wallo-picarde, a été fondée le 27 décembre 1907 par la Ligue wallonne, composée de jeunes intellectuels comme Walter Ravez, Paul Gahide, Alphonse Wattiez ou encore Adolphe Prayez.

La création du Cabaret par de jeunes militants wallons s’inscrit dans leur volonté de promouvoir l’art wallon et l’histoire de la Wallonie mais aussi de rappeler la tradition francophile de Tournai et de s’opposer aux groupements flamingants.

En marge de l’organisation de conférences et de soirées wallonnes naît ce cabaret dont la première représentation a lieu le 25 janvier 1908, au Café de l’Académie, sur la Grand Place. Le succès est très vite au rendez-vous, si bien que les effectifs s’élèvent à 790 membres en 1921.

Aujourd’hui encore, le Cabaret défend et promeut le dialecte tournaisien, en écrivant et interprétant des chansons, monologues et poèmes. Plus d’un siècle après sa fondation, le Cabaret Wallon fait toujours résonner la capitale de la Wallonie picarde des accents chers à ses fondateurs.

Rue Saint-Martin 54
7500 Tournai

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IPW

Buste Jules DESTREE

Situé sur la Grand-Place de Marcinelle et adossé à un muret derrière l’église romane Saint-Martin, un petit monument à Jules Destrée a été le lieu de commémorations liées au Mouvement wallon, à l’initiative de la commune de Marcinelle, à partir de 1950. Composé d’un élément principal en pierre, le monument comporte une colonne sur laquelle est placé un buste en bronze de Jules Destrée au visage expressif, oeuvre du sculpteur et graveur bruxellois Armand Bonnetain (1883-1973). Un autre exemplaire de ce buste, en pierre, se trouve au palais des Académies à Bruxelles et un troisième, en bronze lui aussi, est installé dans un des halls du palais de Justice de Bruxelles.

Grand-Place de Marcinelle
6001 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Buste PLISNIER Charles

Le parc érigé sur les vestiges de l’ancien château fort des comtes de Hainaut abrite notamment un buste de l’écrivain montois Charles Plisnier (Ghlin, 1896 – Ixelles, 1952), qui adhéra très tôt au Mouvement wallon et y défendit avec éloquence - notamment au Congrès de Liège de 1945 – la thèse réunioniste (profrançaise) ou, à défaut, fédéraliste. À sa mort, Marcel Thiry avait salué la mémoire du « champion le plus prestigieux de la Wallonie depuis Jules Destrée ».

Plisnier avait été, en 1937, le premier écrivain non français à recevoir le prix Goncourt et il fut sérieusement proposé pour le prix Nobel de littérature en 1951. Le 8 mars 1997, la commune de Lasnes (Brabant wallon) a inauguré une plaque commémorative sur la maison où l’auteur résida de 1935 à 1937 à Ohain. Enterré au cimetière de Mons, Plisnier a également un buste en son honneur au parc Jacques Franck à Saint-Gilles (Région bruxelloise), oeuvre de l’ancienne danseuse Akarova (Marguerite Akarin, 1904-1999), buste dont un double se trouve depuis 1957 à Woluwé-Saint-Lambert à l’intersection des avenues des Géraniums et des Camélias.

Parc du Château
7000 Mons

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009