IPW
Monument aux morts de Wavre
Comme dans d’autres villes wallonnes, les Fêtes de septembre sont l’occasion d’organiser un cortège vers le monument aux morts. Au départ, un monument aux morts de la Première Guerre mondiale avait été édifié devant le cimetière de la ville. En 1946, plusieurs associations patriotiques, ainsi que des représentants du Mouvement wallon ont décidé de réunir, en un monument unique, l’hommage aux morts wavriens de la révolution de 1830 et des deux guerres mondiales.
Conçu par l’architecte Navez et inauguré en juillet 1951, il se présente sous la forme d’une colonnade semi-circulaire devant laquelle se trouve une urne destinée à accueillir une flamme et sur le socle de laquelle sont gravées les dates des conflits. À l’avant, la mention « À nos martyrs » se trouve juste derrière un parterre de fleurs qui, à l’origine, était une pièce d’eau.
Un peu en retrait de ce monument, une arcade conserve la cloche Donglebert, cloche wavrienne fondue en 1696 qui n’avait pas été réquisitionnée par les Allemands en 1943. Rachetée en 1954 par l’abbé Pensis, elle fut offerte au comité des Fêtes de Wallonie qui l’installa dans le parc Houbotte et décida de surmonter le monument d’un coq wallon. Volé il y a plusieurs années, ce coq n’a jamais été remplacé.
Parc Houbotte
1300 Wavre
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
IPW
Monument aux morts de Tilff
Installé au centre de la place du Souvenir, devant la maison communale de Tilff, le monument était à l’origine adossé à cette dernière et dédié aux seuls morts de la Première Guerre mondiale. Inauguré le 11 novembre 1919, il se présentait comme une stèle portant, comme partout, les noms des victimes.
C’est à l’occasion du centième anniversaire de l’indépendance qu’un coq en bronze, réalisé par le sculpteur Adelin Salle, fut installé au sommet de la stèle le 5 octobre 1930 et que celle-ci fut placée au centre de la place, rebaptisée place du Souvenir.
Le coq d’Adelin Salle fut dérobé en 1999 et remplacé par un petit coq provisoire. Le 27 septembre 2006, un nouveau coq en pierre, dû au sculpteur Jacky Jansen, fut placé au sommet du monument. Il est significatif que cette nouvelle inauguration ait eu lieu lors des fêtes de septembre, tout comme il faut relever derrière le monument, sous un arbre du parc, une stèle de la liberté portant une phrase en wallon, A Tif èl Walonerèye crèch è riglatih li lîbèrté : À Tilff, en Wallonie, grandit et brille la liberté.
Place du Souvenir
4130 Esneux
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
SPW - G. Focant
Monument aux morts de Nivelles
La colonne aux volontaires de 1830, inaugurée le 16 décembre 1834, est l’œuvre du marbrier nivellois Joseph Lanneau. Installée à proximité de la collégiale, elle sera déplacée au cimetière Saint-Pierre en 1848, avant d’être ramenée à son endroit initial en 1905 et transférée définitivement sur l’esplanade du Souvenir en septembre 1984.
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale, lui, se situait autrefois dans un couloir de l’hôtel de ville et fut détruit avec celui-ci par les importants bombardements de mai 1940.
C’est à l’initiative du bourgmestre Jules Bary qu’un monument aux morts des Deux Guerres vit le jour. Il fut installé sur la nouvelle esplanade du Souvenir en septembre 1964, à l’occasion du vingtième anniversaire de la libération.
À partir de septembre 1944, la section locale de Wallonie libre organisa, chaque année, une cérémonie devant le monument de 1830. Modifié et déplacé entre-temps, l’hommage rendu par Wallonie libre se poursuivit. Une gerbe de fleurs aux couleurs françaises sera encore déposée à ses pieds en septembre 1997.
D’autres commémorations se dérouleront devant le monument aux morts des Deux Guerres, installé à proximité de celui de 1830, en 1964.
Esplanade du Souvenir
1400 Nivelles
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
SPW - Guy Focant
Monument aux morts de Dolhain
Inauguré le 4 août 1920 sur la place principale de Dolhain, ce monument aux morts a été conçu par l’architecte Charles Vivroux. Il se caractérise, comme la médaille de Verviers et les monuments de Jemappes, d’Arlon, d’Houdeng-Goegnies et de Tilff (Esneux), par un coq dont la signification, à la fois wallonne et francophile, était indéniable en ces temps d’exaltation nationale belge. Mais, de surcroît, tout comme à Arlon, ce coq est dressé sur un casque allemand !
Comme ce fut le cas pour le monument de Jemappes en 1914 et pour le monument aux morts d’Arlon en 1940, il fut détruit par les Allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale : on perdit alors définitivement la trace de la sculpture.
En 1946/47, un coq en bois est installé au sommet de la colonne pour remplacer provisoirement l’emblème disparu. Il fait place, en novembre 1957, à un coq en béton. Le coq, toujours présent actuellement, en bronze, réplique de l’œuvre originale, a été inauguré le 11 novembre 1959.
Place Léon d'Andrimont
4830 Limbourg
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
SPW - G. Focant
Monument Le coq à Jemappes
Depuis 1890, l’idée de réaliser une commémoration de la bataille de Jemappes était dans l’air. Cette bataille, remportée par la jeune République française le 6 novembre 1792 sur les armées autrichiennes, avait permis la victoire de la République et, à terme, le rattachement de nos régions à la France. Le symbole était fort pour le Mouvement wallon naissant. L’idée de l’érection d’un monument se précisa dans les colonnes d’un quotidien hennuyer en 1908. Un comité d’action, dans lequel se trouvait Jules Destrée, fut constitué en mai 1909 et sélectionna le sculpteur arlonnais Jean-Marie Gaspar, le plus grand spécialiste de la sculpture animalière à l’époque.
Le monument consiste en un obélisque de granit de 16 mètres de hauteur. À son sommet un coq en cuivre qui symbolise la puissance de la France révolutionnaire, tourné vers l’est, immense, aux lignes élégantes, se dresse vers le ciel, les ergots en bataille et le cou gonflé par le cri qu’il pousse. Il fut inauguré avec faste le 24 septembre 1911 à l’occasion du Congrès international des Amitiés françaises, en présence de quelque cent mille personnes venues de toutes les régions de Wallonie. Des Français de Lille et Valenciennes étaient également présents en nombre. Parmi de nombreuses interventions, le discours de Jules Destrée marqua les esprits par sa fougue et son éloquence. La sculpture fut détruite par les Allemands dès le 24 août 1914, et un nouveau coq réalisé par le sculpteur Charles Samuël fut installé sur l’obélisque le 21 mai 1922. Épargné par la seconde occupation, il trône toujours en haut du monument, aujourd’hui au coeur d’une cité sociale.
Tout comme Waterloo, Jemappes - célébrant une victoire et non une défaite - accueillera de nombreuses manifestations francophiles. Un premier événement y est organisé par les Ligues wallonnes affiliées à la Concentration wallonne le 14 novembre 1937. À partir de 1938, la date du 6 novembre devient celle de la célébration de l’amitié franco-wallonne. En 1950, Joseph Merlot y représente le Congrès national wallon et le 160e anniversaire de la bataille, en 1952, est l’occasion pour le Mouvement wallon d’organiser un grand rassemblement à la lumière de torches qui sont réunies en un énorme brasier au pied du monument. Une cérémonie se tient encore dans les années suivantes, à l’initiative de membres de « Wallonie libre », mais elle se fait en petit comité. Un essai de relance, par « Wallonie Région d’Europe » et l’Institut Jules Destrée, eut lieu en 1989, sans lendemain.
Butte du Campiau
7012 Mons (Jemappes)
Classé comme monument le 4 novembre 1976
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
IPW
Monument René LYR
René Vanderhaegen (1887-1957), Couvinois d’origine, s’établit à Bruxelles dès 1905 et y prend le pseudonyme littéraire de René Lyr sous lequel il publiera ses poésies.
Membre de la Société des Amis de l’Art wallon, puis secrétaire de la Fédération des Artistes wallons, il représente Bruxelles à l’Assemblée wallonne de 1919 à 1940, milite dans la « Wallonie indépendante » clandestine et participe au Comité permanent du Congrès national wallon de 1947 à sa mort.
Le monument érigé à sa mémoire le 21 juin 1960 au lieu-dit les Allées au centre de Couvin est composé d’une stèle en moellons portant un buste du poète.
Les Allées
5660 Couvin
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
© SPW-Patrimoine-Guy Focant
Monument à la Résistance armée
Seul monument national érigé en hommage aux Résistants de 1940-1945, ce monument (récemment restauré) est dû à l’architecte Paul Étienne et au sculpteur Louis Dupont. Il fut inauguré le 8 mai 1955. Le groupe des statues à gauche évoque la résistance armée, celui de droite la résistante intellectuelle. Le choix de Liège – et de la Wallonie… – pour sa localisation s’expliquait par le rôle phare joué par certains de leurs citoyens dans la résistance à l’occupant.
Le mouvement wallon dans la Résistance
« Tout concourt à montrer qu’une attitude, qu’un comportement différent se révéla au nord et au sud du pays face à l’occupation », écrivait dès 1976 un des meilleurs et des plus objectifs historiens de la Seconde Guerre mondiale, José Gotovitch. Ces dernières années, dans un climat où tout fait farine au moulin pour tenter d’occulter des disparités, d’aucuns se sont efforcés de monter en épingle, a contrario, les actes coupables de collaborateurs ou d’autorités politiques en Wallonie. C’est pourquoi il importe encore de rappeler ici, à la suite de Gotovitch toujours, que la collaboration dans le sud du pays ne put s’appuyer sur le mouvement wallon alors qu’en Flandre elle fut le fait d’un parti nationaliste disposant d’une réelle base populaire, et qu’au contraire « le caractère net et intransigeant du refus de l’occupation, l’engagement contre les Allemands et la volonté de libération nationale affirmés dès les premières semaines d’occupation, placent les militants wallons parmi les premiers à s’être relevés de la prostration générale ».
Outre la création envisagée dès le 2 juin 1940 (quatre jours après la capitulation !) de « Wallonie libre » par certains de ces militants réunis à Bruxelles, on signalera l’appel à la résistance de tous les Wallons lancé depuis Paris par d’autres militants quatre jours plus tard, le rassemblement du 18 juin, la mise en place dès août 1941 d’un « Front wallon pour la Libération du Pays » antérieur au « Front de l’Indépendance » qui se constituera en mai 1942, la tentative de création d’un Rassemblement démocratique et socialiste wallon en 1943, mais aussi et surtout l’implication de dizaines de militants dans la presse clandestine, les filières d’hébergement et d’évasion de toutes sortes, les actions de sabotage, si bien que plus d’une cinquantaine des principaux dirigeants du mouvement wallon trouveront la mort dans la Résistance – au combat ou en déportation.
En ce qui concerne enfin les différences (aujourd’hui souvent minimisées) entre Flandre et Wallonie concernant l’implication respective de leur population dans la résistance à l’occupation et au nazisme, plus que de longs discours, on reproduit ci-dessus l’éloquente carte (publiée par l’Institut Jules Destrée en 1998) des actes de sabotage commis dans le pays durant les vingt derniers mois de l’occupation, à un moment où la défaite allemande se profilait pourtant. Elle se passe de commentaires.
En 2008, le Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, sous la direction du même José Gotovitch et de Paul Aron, confirma la surreprésentation réelle de la Wallonie dans la Résistance, avec 71 % des journaux clandestins, 79 % des actes de sabotage… Le même ouvrage démonte plusieurs des mythes nationalistes flamands, qu’il s’agisse des martyrs de l’Yser ou de la répression de 1945, et souligne que cette dernière ne fut pas dirigée contre le mouvement flamand, mais que 62 % des condamnés pour collaboration furent néerlandophones. Les chiffres se passent, ici en tous cas, également d’autres commentaires.
Nous terminerons cette notice en rappelant que si durant quatre décennies au moins après la Libération, le monde politique flamand dans son écrasante majorité n’eut de cesse de réclamer l’amnistie des collaborateurs condamnés (et obtint progressivement « réparation » pour certains), c’est au monde politique wallon quasi unanime qu’il se heurta toujours sur cette question. À ce titre et par contrecoup, celle-ci fut elle aussi un des ferments d’une identité wallonne, comme devait l’observer le Ministre-Président Robert Collignon lors du cinquantenaire de la Libération : « Pour ce qui est des Wallons d’aujourd’hui, la Région wallonne est fière de constater qu’à chaque fois que le débat sur l’amnistie rebondit, la réaction unanime de la population et de la presse wallonnes est de rappeler les sacrifices de nos résistants, de nos martyrs massacrés par l’ennemi. Ailleurs, on semble plutôt enclin à débattre davantage du bien-fondé des réhabilitations et même de l’opportunité de réécrire l’histoire ».
Parc d'Avroy
4000 Liège
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
© SPW-Patrimoine-Guy Focant
Monument André COOLS
Inauguré le dimanche 19 septembre 1993 dans les jardins de la maison communale de Flémalle, le monument en hommage à André Cools (1927-1991) se présente sous la forme d’une pyramide (symbolisant l’appartenance maçonnique du défunt) ornée d’un bas-relief réalisé par le sculpteur Michel Smolders présentant les traits de l’ancien Ministre assassiné.
Celui-ci joua un rôle majeur dans les négociations préparatoires aux réformes de l’État de 1970 (en tant que Vice-Premier Ministre), 1980 (comme président du PS) et dans une moindre mesure 1988 (aux côtés de Guy Spitaels), et il fut également, de 1981 à 1985, président du Conseil régional wallon.
Devant le monument, un hommage est rendu à l’homme d’État : « André Cools (1927-1991). Bourgmestre de Flémalle, homme d’État, militant socialiste et wallon assassiné le 18 juillet 1991 ». Tout autour du monument sont reproduites des citations d’André Cools dont une retient particulièrement l’attention ici : « La régionalisation, c’est de la responsabilité, encore de la responsabilité, toujours de la responsabilité ».
Grand-Route 297
4400 Flémalle
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
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Mémorial aux auteurs wallons morts pour la Patrie
Installé sur la façade d’une annexe de l’Athénée Destenay située à l’angle du boulevard Saucy et de la rue Damery, ce petit mémorial rend hommage à des auteurs wallons victimes de la Première Guerre mondiale. Réalisé en bronze au début des années 1930, il est l’oeuvre du sculpteur Jean Bury, originaire de Ghlin, qui avait servi sur le front de l’Yser au cours de la Grande Guerre.
Représentant en son sommet un coq au milieu de rameaux, lançant un cri en direction du ciel, il comporte le nom de sept auteurs wallons entourés par deux figures féminines :
Raymond Hynstens (1894-1918), originaire de Tournai, qui collabora au journal des tranchées Les infants d’Tournai dans lequel on retrouve plusieurs de ses chansons, et mourut à Kippe (Merckem) ;
Jean Istace (1887-1917), originaire de Vedrin, auteur de quelques poésies et d’une comédie, décédé au camp de Guben, en Allemagne ;
Ernest Lambotte (1883-1926), originaire de Ciney, collaborateur de la gazette L’arsouye et qui laissa également deux comédies en un acte ;
Jules Leruth (1871-1925), originaire de Herve, fondateur et collaborateur de L’Almanak dè pays d’Haive ;
Georges Pelouse (1891-1918), président-fondateur du cercle littéraire Les rèlis Namurwès en 1909, mort dans le secteur de Boesing;
Alphonse Ramet (1873-1916), originaire de Verviers, fusillé par les Allemands à Liège le 19 mai 1916 et
Maurice Turc.
Boulevard Saucy 14
4000 Liège
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009
G. Focant - SPW
Cinéma Palace de Liège
L’hôtel Mohren, devenu par la suite Liège-Palace, puis le cinéma Palace, est un des premiers grands music-halls de la ville. Construit dans la rue Pont d’Avroy lorsqu’elle fut considérablement élargie (12 m de plus) en vue de l’exposition universelle de 1905, il intègre les bâtiments d’un premier hôtel Mohren, aménagé en 1876 par l’architecte Castermans. Bâtiment de deux travées courant jusqu’à la place Saint-Paul, il est doté d’une nouvelle façade donnant sur la rue Pont d’Avroy en 1905-1906.
Il s’agit d’un bâtiment asymétrique dont le rez-de-chaussée et le premier étage ont été plusieurs fois remaniés (dont une dernière fois en 2006), les étages supérieurs restant intacts. Les éléments architectoniques, composites, sont très travaillés : bossages, ressauts, volutes, pilastres engagés, chapiteaux corinthiens, frontons, modillons, balustrades… L’immeuble s’intègre parfaitement au style éclectique des bâtiments de la rue.
L’étonnante façade de la place Saint-Paul, datant quant à elle de 1910, est l’oeuvre de l’architecte Clément Pirnay.
1909 : l’Assemblée constitutive des « Amitiés françaises »
Les Amitiés françaises sont constituées à Liège, à l’initiative d’Émile Jennissen, le 2 septembre 1909, pour faire connaître la culture française en faisant plus que les associations de défense de la langue française. Le siège social est fixé à Liège et Jennissen est élu secrétaire général.
Ce premier groupement liégeois est rapidement suivi par d’autres, à commencer par les Amitiés françaises de Mons le 10 mai 1910. Ensuite, la plupart des villes wallonnes créeront leur groupe, chacun composé d’intellectuels attachés à la Belgique, mais animés d’une réelle volonté de bénéficier et de faire profiter leur pays de la richesse de la culture française. Ces ligues locales se retrouvent au sein de la Ligue internationale des Amitiés françaises, une structure de plus grande ampleur regroupant des Français de France et d’ailleurs. Cette structure est dirigée depuis Paris et organise les Congrès internationaux. Le premier Congrès international se déroule à Mons en 1911. En dehors de ces manifestations internationales, chaque section est libre d’agir de son propre chef, via notamment l’organisation de conférences.
Après 1945, les diverses sections se maintiennent essentiellement à Liège, Mons, Charleroi et Namur. Aujourd’hui, un siècle après leur création, elles subsistent à Liège (surtout), Charleroi et Bruxelles même si leurs activités sont fortement restreintes.
Ancien hôtel Mohern
Rue Pont d'Avroy 21
4000 Liège
Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009