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Statue Jules DESTRÉE

Cette statue monumentale en bronze due au sculpteur Alphonse Darville (1910-1990, originaire de Mont-sur-Marchienne et directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi qu’il fonda en 1946) représente Jules Destrée sous les traits de l’homme de dialogue, simple et en mouvement, une main tendue vers le haut. 

Elle fut commandée par la ville de Charleroi, mais l’initiative avait été lancée par le député permanent René Thône en 1956, puis relayée par les autorités communales. 

Inaugurée le 23 juin 1957 en présence du roi Baudouin, elle deviendra un lieu de rassemblement du Mouvement wallon dès 1959 suite à la décision du Directoire de Wallonie libre d’y organiser un rendez-vous annuel le premier dimanche de septembre.

Boulevard Audent
6000 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

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Salle Jean MATERNE

Situé au coeur de Jambes, le parc Reine Astrid est né vers 1955 de la fusion de deux anciennes propriétés privées. Il bénéficie de nombreux atouts : oeuvres d’art et pièce d’eau agrémentée d’une petite cascade ; il abrite également une salle de réunions et de manifestations, la salle Jean Materne, du nom du militant wallon qui fut bourgmestre de Jambes de 1934 à sa mort en 1964.

1964, 1965 et 1969 : trois Congrès wallons

Plusieurs Congrès wallons se sont déroulés dans la salle du parc Reine Astrid de Jambes, qui comptait parmi les lieux habituels de rassemblement des militants wallons namurois, au même titre que la Bourse de commerce. Les troisième et quatrième Congrès du Mouvement populaire wallon y eurent lieu respectivement le ler mars 1964 et le 7 novembre 1965. Le 22 février 1969, un Congrès des quatre mouvements wallons se tint également à cet endroit : rassemblant le Mouvement libéral wallon, le Mouvement populaire wallon, Wallonie libre et Rénovation wallonne, il permit à ces quatre mouvements de faire le point sur leurs actions et revendications communes. 

Parc Reine Astrid
5100 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Salle de la fraternité Henri BRAGARD

La salle de La Fraternité est indissociable de la figure d’Henri Bragard, l’un des principaux artisans de la résistance de Malmedy contre la germanisation forcée, sous le régime prussien. Neveu de l’abbé Pietkin, autre grande figure de la Wallonie malmédienne, Henri Bragard est le cofondateur du Club wallon en 1898. Dès 1902, il dispense des cours de français à La Fraternité, alors société catholique ouvrière. 
 
Présent au Congrès wallon de Liège en 1905 et membre de l’Assemblée wallonne, premier parlement – officieux – de Wallonie en 1914, Henri Bragard s’oppose au pouvoir prussien chaque fois qu’il menace le caractère wallon de Malmedy. Durant le conflit de 1914-1918, enrôlé de force dans les troupes impériales, il restera fidèle à ses idéaux.

Après le rattachement de Malmedy à la Belgique, le 10 janvier 1920, il milite pour la promotion de la culture et de l’identité wallonnes dans sa ville. Auteur de langue wallonne et journaliste, il s’investit aussi dans le riche folklore local.

Célébré de son vivant comme le promoteur du Mouvement wallon à Malmedy, opposant au nazisme dans l’entre-deux-guerres, Henri Bragard est arrêté par la Gestapo en 1943. Il mourra, un an plus tard, en déportation.

Rue de la Tannerie 1
4960 Malmedy

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Rue GRANDGAGNAGE

Une rue pour l'« inventeur » de la Wallonie !

Cette rue, qui héberge notamment la Faculté de Droit de l’Université de Namur, conserve, en ce sens, le nom de François-Charles-Joseph Grandgagnage (1797-1877).

Juriste, avocat, substitut du Procureur du Roi à Namur, il gravit tous les échelons de la magistrature jusqu’à devenir Premier Président de la Cour d’appel de Liège. Membre fondateur de la Société archéologique de Namur et de l’Institut archéologique liégeois, il déploie aussi, en marge de ses fonctions, une intense activité littéraire teintée de romantisme et de régionalisme, affirmant qu’il écrit en tant que Wallon.

C’est à François-Joseph Grandgagnage qu’on doit d’avoir forgé, le premier, le terme « Wallonie », en 1844, dans la Revue de Liège. Sur base du terme « wallon » pluricentenaire, il donne ainsi un nom à sa terre wallonne, dont il ne cesse de décrire les beautés et les richesses.

D’abord repris dans le cercle des philologues, ce terme sera popularisé par l’écrivain liégeois Albert Mockel qui en fera le titre de sa revue symboliste, en 1886. A travers La Wallonie, ce dernier lui apportera à la fois une résonnance internationale et l’acception politique qu’on lui connaît aujourd’hui.

Rue Grandgagnage
5000 Namur

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Maison syndicale André Genot

La Maison syndicale namuroise de la CGSP porte le nom d’un des plus célèbres promoteurs du syndicalisme wallon : André Genot (1913-1978).

Né en 1913 dans une famille ouvrière, autodidacte, il adopte une approche politique et syndicale à la fois radicale et pragmatique. Prisonnier de guerre puis résistant, il fait la rencontre d’André Renard à cette époque. Très rapidement sensibilisé à la question wallonne, il fera partager cette préoccupation à ce dernier et mènera avec lui tous les grands combats wallons de l’après-guerre.

Défenseur d’un fédéralisme basé sur trois Régions, il participe, peu après les grèves de l’hiver 1960-1961, à la fondation du Mouvement populaire wallon (MPW). En juillet 1962, André Genot a la lourde tâche de remplacer le leader liégeois décédé subitement. Lors de la fixation de la frontière linguistique, il marque son soutien au combat des Fouronnais. Il plaidera également sans relâche pour la constitution d’une Interrégionale wallonne au sein de la FGTB.

André Genot restera un militant wallon actif jusqu’au milieu des années 1970, peu avant son décès.

Il fut élevé au rang d’Officier du Mérite wallon, à titre posthume, en 2012. 

Rue Armée Grouchy 41
5000 Namur

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Collection privée

Maison du Folklore : hommage à Félix ROUSSEAU

Membre de la Société des Amis de l’Art wallon fondée par Jules Destrée en 1913, de la Ligue wallonne de Namur et de la Société historique pour la Défense et l’Illustration de la Wallonie en 1938, Félix Rousseau (1887-1981) fera montre, toute sa vie, d’un profond engagement wallon.

Comptant parmi les fondateurs du Mouvement wallon catholique, qui deviendra Rénovation wallonne à la Libération, il participe au Congrès national wallon de 1945 et est membre de l’Association pour le Progrès intellectuel et artistique de la Wallonie qui préconise un meilleur enseignement de l’histoire régionale et locale.

Constatant que certains historiens, comme Henri Pirenne, se sont concentrés sur l’histoire du Brabant et de Flandre, il met en avant la richesse du passé namurois et liégeois. Son ouvrage La Meuse et le pays mosan révèle l’apport de cet espace à la civilisation européenne. A travers L’art mosan et Wallonie, terre romane, il souligne l’importance déterminante pour la Wallonie de la latinisation et de la participation à la culture française. Amoureux de sa ville et historien précurseur de la Wallonie, Félix Rousseau n’aura de cesse de promouvoir la diffusion de l’histoire de sa terre.

Il fut élevé au rang d’Officier du Mérite wallon en 2012.

Avenue Baron Huart 6
5000 Namur

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Maison des syndicat, Place Saint-Paul

C’est en 1948 que la Fédération des Métallurgistes FGTB de la Province de Liège acquiert place Saint-Paul, avec l’aide de la FGTB nationale, un ancien hôtel de maître du XIXe siècle que la Régionale FGTB de Liège/Huy/Waremme remplace un quart de siècle plus tard par un immeuble neuf inauguré en 1975. 

Ce bâtiment abrite les locaux de la Form’action André Renard, personnalité qui incarnera et diffusera largement la conscience wallonne et fut élevé, pour cela, au rang de Commandeur du Mérite wallon en 2012.

1950 : un projet de gouvernement wallon 

Au lendemain de la mort de quatre manifestants à Grâce-Berleur au plus fort des grèves pour l’abdication de Léopold III, le 30 juillet 1950, c’est à la Maison des Syndicats de la FGTB place Saint-Paul, selon plusieurs témoignages, que la mise en place d’un gouvernement wallon séparatiste fut sérieusement envisagée au cours d’une réunion rassemblant le comité liégeois de grève (dont André Renard, Robert Lambion, Robert Gillon), des représentants de partis (libéral et communiste) et des militants de mouvements wallons. Selon un autre témoin, deux autres réunions auraient eu lieu en d’autres endroits de Liège, la veille et l’avant-veille, avec le même projet, dont André Renard entretint également des syndicalistes non liégeois le 29 juillet à Pont-à-Lesse. La solution de compromis qui intervint peu après dans l’affaire royale mit un terme à ces menées révolutionnaires, rarement évoquées depuis.

Place Saint-Paul9-11
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

VISITWallonia

Le Delta, anciennement Maison de la culture de Namur

Oeuvre de l’architecte V. Bourgeois avec la collaboration de J. Ledoux, G. Lambeau et J. Collin, la construction de la maison de la Culture de Namur est entamée en 1957. Inauguré le 24 mai 1964 et situé au confluent de la Sambre et de la Meuse, le bâtiment est un essai hardi d’intégration d’une architecture moderne à proximité du Musée archéologique et de la porte de Sambre-et-Meuse.

1970 : le Congrès de Wallonie libre

Wallonie libre est née suite à l’appel du 18 juin 1940 lancé par le général de Gaulle, date également du traditionnel pèlerinage à l’Aigle blessé de Waterloo153. Ayant entendu l’appel, une poignée de militants décide de fonder Wallonie libre, sur le modèle de la France libre. Durant la guerre, plusieurs groupes se constituent partout en Wallonie et opèrent un travail clandestin de résistance. De grandes figures du Mouvement wallon prennent une part active dans ces actions : François Van Belle, Fernand Schreurs, Maurice Bologne, etc. La libération du pays en 1944 ne met pas fin aux activités de Wallonie libre qui poursuit son action pour l’égalité entre Wallons et Flamands au sein de l’État unitaire. Elle soutient le travail du Congrès national wallon et se prononce contre le retour de Léopold III en 1950.

Wallonie libre organise notamment à Namur un congrès de combat, en 1963 et son Congrès du 30e anniversaire, à la maison de la Culture, le 21 juin 1970. Au moment où le Gouvernement présentait son projet de révision de la Constitution, Wallonie libre prônait un fédéralisme complet et une consultation populaire sur les limites de Bruxelles, deux revendications allant bien au-delà des compromis déjà en cours de négociation.

1974 : première réunion du Comité ministériel wallon

En 1974, à défaut de concrétiser le fédéralisme que les Wallons appellent de longue date, la régionalisation préparatoire permet la création de comités ministériels exécutifs régionaux, au sein du gouvernement national. Les ministres wallons, toujours membres du gouvernement central, choisissent Namur et la Maison de la Culture pour leur première réunion, tenue le 25 novembre 1974 ; un choix que le Président du Comité ministériel, Alfred Califice, qualifie de « symbolique ».

Dans les faits, cette réunion sera la seule que cet exécutif tiendra à Namur. Il faudra attendre 1984 et l’affirmation de la régionalisation effective pour que le Gouvernement wallon s’implante, progressivement mais définitivement, dans sa capitale. 

 

La Maison de la Culture de la Province de Namur devient Le Delta

Oeuvre de l'architecte Philippe Samyn, Le Delta a ouvert officiellement ses portes le 21 septembre 2019. Le bâtiment, entièrement rénové, accueille de nombreux espaces dédiés à la culture : 

 

  • 3 niveaux d’expositions dédiés à l’art contemporain
  • 3 salles de spectacle
  • des studios d’enregistrement
  • des résidences d’artistes
  • des espaces d’animation et de formation


Pour choisir ce nom, la Province de Namur a opté pour la méthode participative; accompagnés d'experts en intelligence collective, les participants ont passé deux journées à réfléchir aux valeurs et au positionnement du nouveau lieu. Au terme de ce workshop, un nom est ressorti : Le Delta
 
Le Delta, comme deux cours d’eau et leurs affluents issus des quatre coins de la province et qui convergent en un lieu avant de repartir et de se diffuser sur l’ensemble du territoire.

Le Delta, comme l’embouchure d’un fleuve qui accumule des alluvions et les essaime ensuite dans un ensemble plus grand. Le lieu accumule des publics venus de tout le territoire (et au-delà !) et essaime ensuite un partage de valeurs, des échanges…

Le Delta, comme le différentiel, en mathématiques. Ce qui fait notre différence.

Le Delta, comme le symbole philosophique, un symbole fédérateur/rassembleur (trinité).

Le Delta, comme la lettre grecque qui en majuscule prend la forme du triangle et illustre ainsi le concept de tiers-lieu. On peut également y voir trois côtés : le territoire/le lieu à Namur/le public. Ce public à la base du triangle et qui sous-tend toute notre action de service public.

Le Delta, comme la pensée ternaire et non binaire, c’est une troisième voie entre le bien et le mal ; entre le noir et le blanc. On apporte une réflexion, une nuance.

Enfin, Le Delta, c’est court, c’est facilement mémorisable et transposable parfaitement dans le langage courant.

Avenue Golenvaux 14
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

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Statue La Légende

Oeuvre du sculpteur liégeois Joseph Rulot (1853-1919), La Légende devait au départ faire partie d’un ensemble monumental en l’honneur de la mémoire du poète wallon Nicolas Defrêcheux (1825-1874), auteur de Lèyiz-m’plorer et membre fondateur de la Société liégeoise de littérature wallonne en 1856 déjà. 

Un concours lancé en 1895 avait abouti au choix du projet initial de l’artiste, qui se composait de quatre figures allégoriques (La Légende, La Poésie, La Fantaisie et La Naïveté) et de divers personnages issus des poèmes de Nicolas Defrêcheux, ainsi qu’une fontaine et un portrait en médaillon du poète. 

Suite à des problèmes de financement et à une polémique quant à son emplacement, le projet subit des retards jusqu’à ce que la Première Guerre mondiale et la mort de Joseph Rulot en 1919 sonnent la fin de l’entreprise. 

Aujourd’hui, une seule des quatre statues se trouve encore dans le parc de la Boverie.

Sculptée dans la pierre à partir d’une maquette de Rulot, elle fut acquise par la ville de Liège en 1956 et installée à son emplacement définitif au milieu des années 1960. Beaucoup plus petite que la taille de douze mètres prévue à l’origine, et dénaturée de sa signification première, cette statue reste néanmoins le témoin d’une entreprise grandiose qui avait pour but de célébrer la Wallonie au travers d’un hommage à un de ses écrivains.

Parc de la Boverie 

4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

G. Focant SPW

Fresque des Wallons

Réalisée entre avril et août 2004, la fresque des Wallons est une grande oeuvre en trompe-l’oeil décorant l’entièreté du pignon de l’extension contemporaine de l’hôtel de ville de Namur donnant sur les « Jardins du Maïeur ». Inspiré par une célèbre fresque similaire sur la place Royale à Québec (ville jumelée avec la capitale wallonne), le projet naît en 2001, tant pour célébrer la Wallonie au coeur de sa capitale que pour agrémenter cet espace, récemment aménagé en jardin. L’oeuvre est inaugurée à l’occasion des fêtes de Wallonie le 18 septembre 2004. 

Réalisée par l’atelier français « Cité de la Création » (qui avait signé un travail similaire à Lyon) et regroupant près de 250 personnages sur un espace de 330 m2, la fresque monumentale évoque des références typiques de l’histoire tant ancienne que récente de la Wallonie, des personnages historiques, artistes, écrivains, etc. On remarquera aisément aussi bien la reproduction du coq wallon de Pierre Paulus que le portrait de François Bovesse à une fenêtre, à titre d’exemple. 

La fresque des Wallons est aujourd’hui un des témoins les plus symboliques de l’histoire de la Région, au même titre que ses soeurs et modèles de Québec et de Lyon.

Esplanade de l’Hôtel de Ville
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009