Patrimoine exceptionnel

Ancienne halle al'chair

Rue du Pont 21, 5000 Namur

Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’ancienne halle al’Chair, située sur la rive gauche de la Sambre, est construite entre 1588 et 1590 sur ordre de Philippe II. Les travaux sont dirigés par les maîtres d’ouvrages du comté, Conrad II de Nuremberg et Bastien Sion. Il s’agit d’un acte de propagande du régime espagnol après de longues années de troubles. Namur occupe le rôle de capitale dans cette politique de reconquête des Pays-Bas. Cette fonction symbolique transparait également au-dessus de l’entrée dans les « armoiries en grande forme de Sa Majesté mises à ladicte halle », réalisées en 1859 par Jehan David, tailleur de pierre.

Après avoir abrité une école dominicale, des magasins, un arsenal, un hôpital, un temple pour les troupes protestantes de la garnison hollandaise et un théâtre pour les troupes françaises suite au siège de 1746, l’ancienne halle deviendra le musée archéologique.

L’édifice est un long vaisseau en brique et pierre bleue au plan rectangulaire. Son architecture traditionnelle mosane est marquée par la Renaissance de la fin du XVIe siècle. Il est aujourd’hui l’unique témoin civil public et ce depuis la destruction de l’hôtel de Ville en 1826. Le bâtiment comporte de plus un exceptionnel escalier intérieur à volées droites superposées en pierre et bois, qui est probablement le plus ancien du genre.

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Ancienne abbaye Notre-Dame du Vivier à Marche-les-Dames

Rue Notre-Dame du Vivier 153, 5024 Marche-les-Dames

Classé comme monument le 22 janvier 1969
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’ancienne abbaye Notre-Dame du Vivier est un grand ensemble cistercien mentionné dès 1236. Le monastère est vendu à la révolution française et racheté par l’évêché de Namur qui le loua entre autres à l’IATA (Institut des Arts et Techniques Artisanales de Namur) comme pensionnat, aux Petites Sœurs de Bethléem, etc.

L’abbaye comprend un quadrilatère formé de l’église,  d’un cloître, d’une hôtellerie et des bâtiments conventuels. Les édifices en moellon calcaire datent principalement du Moyen Âge, tandis que les constructions en brique et pierre bleue sur soubassement de calcaire ont été ajoutés durant les Temps modernes et notamment au XVIIIe siècle. L’ensemble marqué par des ajouts et des transformations n’en garde par moins son caractère exceptionnel reconnu par son classement et par son inscription au patrimoine exceptionnel de Wallonie.

L’église date du XIIIe siècle mais a été reconstruite en 1904 dans un esprit de reconstitution archéologique. Composée d’une mononef, l’église est fermée par un chœur à chevet plat annexé de deux chapelles. L’accès est marqué par un grand portail en plein cintre du XVIe siècle gothico-renaissant.

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Beffroi de Namur

Rue du Beffroi, 5000 Namur

Classé comme monument le 15/01/1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (1999)

Le beffroi de Namur est un cas atypique parmi les beffrois wallons puisque celui-ci était à l’origine la plus importante tour défensive de la troisième enceinte de la ville. Reconstruite au XIVe siècle à l’emplacement d’une autre tour, la tour Saint-Jacques – qui disposait dès le XVIe siècle d’une cloche communale annonçant l’ouverture et la fermeture des portes –, ne devient beffroi qu’en 1746, à la suite de l’incendie de la tour de l’église Saint-Pierre-au-Château, qui assumait ce rôle sur le site de la citadelle.

Bâtie d’un solide appareil de calcaire selon un plan circulaire, la construction est amputée en 1733 de près de la moitié de sa hauteur pour faire disparaître deux étages surmontés de créneaux et ne plus atteindre que 20 m. Coiffée d’un campanile à flèche bulbeuse, elle subit ses dernières modifications vers le milieu du XVIIIe siècle lorsque la sauvegarde des chartes et des archives de la Ville lui sont confiée. Le parement de pierre porte enfin en divers endroits les séquelles de la Première Guerre mondiale.

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Site de la citadelle de Namur

Citadelle de Namur, 5000 Namur

Site classé le 19 février 1991
Parties classées comme monuments les 16 octobre 1975, 7 avril 1977, 6 octobre 1978 et 2 mai 1996
Repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie

Situé sur un éperon rocheux au confluent de la Meuse et de la Sambre, le site de la citadelle se développe au Xe siècle avec le comté de Namur. Mais l’organisation de la résidence comtale, dont le donjon, n’est pas clairement établie, sauf pour les deux tours semi-circulaires toujours visibles actuellement. Position stratégique entre la France et les Pays-Bas bourguignons, puis espagnols, la citadelle est agrandie à plusieurs reprises – notamment lors de la construction, en 1690, du fort d’Orange, du nom de Guillaume III d’Orange, qui, allié aux Espagnols, le fit ériger – et elle subit différents sièges, dont celui de Louis XIV en 1692. Démantelée par Joseph II, la citadelle est relevée par les Hollandais. Poste de commandement de la position fortifiée de Namur en 1914 et 1940, elle est totalement démilitarisée en 1975. Outre le fort d’Orange, fortification enterrée dessinant un pentagone reconstruit durant la période hollandaise, les vestiges spécifiquement préservés englobent également un des accès à la place forte. Ainsi, la porte de Bordial, identifiable à son portail baroque et remontant au XVIIe siècle, clôturait, côté Sambre, les fortifications de Terra Nova, la dernière enceinte bastionnée construite sur un site devenu, dès le XIXe siècle, un haut lieu naturel, culturel et touristique. Les murailles bénéficient actuellement d’une campagne de restauration.

 

Citadelle de Namur  -Guy Focant © SPW

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Citadelle de Namur  -Guy Focant © SPW

Hôtel Groesbeeck de Croix

Rue Joseph Saintraint 3, 5000 Namur

Classé comme monument le 29 mai 1934
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Construit en brique et calcaire de Meuse sur deux niveaux, l’hôtel de Groesbeeck de Croix acquiert sa physionomie actuelle au XVIIIe siècle. Bien que la façade arrière date de 1605, l’architecte est parvenu à conférer à l’édifice un style Louis XV bien typé. Le vestibule, présentant un décor finement stuqué, donne accès à un palier sous une impressionnante rotonde stuquée. Le premier étage, outre de beaux salons à décor peint sur toile, présente une salle dont le revêtement mural comporte des cuirs à motifs pressés au moule, dorés et colorés. La cuisine est tapissée de 1.250 carreaux de faïence. L’hôtel est aujourd’hui le siège du musée des Arts décoratifs du Namurois.

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Église Saint-Loup

Rue du Collège, 5000 Namur

Classée comme monument le 15 janvier 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Construite entre 1621 et 1645 par l’architecte de Saint- Charles-Borromée à Anvers, l’église Saint-Ignace des Jésuites de Namur – devenue Saint-Loup en 1773 – est remarquable par les voûtes en tuffeau à décor entièrement sculpté de ses nefs, dont la couleur claire contraste avec les marbres noirs et rouges des colonnes annelées et avec l’ensemble des confessionnaux en chêne superbement ouvragés. À l’extérieur, la façade, intégralement refaite à l’identique en 1865-1867, développe une pompe toute particulière grâce à ses puissants pilastres et colonnes cannelés, à ses volutes du second étage et au troisième niveau qui porte en relief le monogramme du Christ.

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Parc de Mariemont

Chaussée de Mariemont 100, 7140 Morlanwelz (Mariemont)

Classé comme site le 3 septembre 2003
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Résidences secondaires des gouverneurs généraux des Pays-Bas depuis Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint – qui donna son nom au domaine –, différents châteaux se sont succédé au fil des siècles sur ce site, jusqu’au bâtiment moderne actuel qui remplace la demeure des Warocqué, incendiée en 1960, et qui abrite le musée royal de Mariemont, riche des collections d’art occidental et oriental de cette famille d’industriels. Le parc contient une importante collection dendrologique en Wallonie avec des espèces rares (pécanier – noix de Pécan –, pommier d’Amour de 4,28 m de circonférence, etc.), un vaste jardin d’hiver et une belle roseraie.

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Tour Valenciennoise

Rue des Arbalestriers, 72 à 7000 Mons

Classée comme monument le 4 novembre 1976
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La tour Valenciennoise, datée du milieu du XIVe siècle, est l’unique vestige encore visible de la seconde enceinte de la ville. Commencée à la fin du XIIIe siècle et terminée un siècle plus tard, cette enceinte communale était flanquée de tours, entourée de fossés et dotée de plusieurs portes. Évoluant avec leur temps, les murailles ont été renforcées au XVe siècle par des bastions et, aux XVIe et XVIIe siècles, par des ouvrages extérieurs, au fil des interventions des ingénieurs militaires français, autrichiens puis hollandais. Le XIXe siècle a finalement raison de ces ouvrages défensifs puisque les portes sont démolies en 1815 et l’enceinte, dès 1861.

La tour dite Valenciennoise est une construction cylindrique en moellons de grès. Sa robustesse – et les 4 m d’épaisseur de ses murs – ont contribué à la sauver des campagnes de démolition successives qui aboutirent à la disparition de l’enceinte du XIVe siècle. La configuration d’origine de la tour, peut-être couverte en terrasse, ne fait l’objet d’aucune certitude, bien qu’elle soit le plus souvent représentée ou décrite, notamment par Vauban à la fin du XVIIe siècle, comme surmontée d’une toiture en poivrière ou conique. Après 1865, la tour est englobée dans l’infrastructure des casernes de cavalerie qui occupent le site. Le démantèlement progressif de ces bâtiments, entamé dans les années 1950, la laisse privée de tout contexte militaire. La tour Valenciennoise a fait l’objet d’une restauration menée entre 2005 et 2009 par la Régie des Bâtiments.

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Immeuble dit Au Blanc Lévrier

Grand-Place, 35 à 7000 Mons

Classé comme monument le 29 mai 1952
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’immeuble dit Au Blanc Levrie ou Levrier, en raison de l’enseigne représentant par deux fois un lévrier, se distingue par une façade édifiée en pierres bleues dans la première moitié du XVIe siècle, à une époque où la pierre était réservée aux constructions militaires, civiles ou religieuses et aux habitations de quelques familles aisées. Élevé par une famille de négociants en produits de luxe, il possède encore une structure et un décor gothique où pointent quelques éléments propres au XVIe siècle : globe, collier de la Toison d’Or, etc. La façade n’a cependant pas conservé entièrement son caractère original. La toiture et la charpente semblent en effet dater du XVIIIe siècle et remplacent sans doute un pignon sur rue. La transformation de l’édifice en surface commerciale au XIXe siècle a entraîné d’autres modifications importantes touchant principalement le rez-de-chaussée. Une réhabilitation réalisée dans la seconde moitié du XXe siècle a néanmoins permis d’analyser les détails architecturaux préservés afin de restituer les parties manquantes. Ce travail s’est avéré assez aisé pour les étages mais plus difficile pour le rez-de-chaussée, déjà profondément modifié. Le parti choisi s’est porté sur l’intégration des manques selon un schéma simplifié par rapport aux éléments originaux afin de conserver une vue d’ensemble harmonieuse tout en individualisant les éléments rapportés, parfois contemporains. Ce chantier, initié en 1981, s’est vu primé pour son approche globale du monument.

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Orgue de l'église paroissiale Saint-Nicolas en Havré

Rue d’Havré, 107 à 7000 Mons

Classée comme monument le 15 avril 1939
Patrimoine exceptionnel de Wallonie  (buffet et orgue)

L’église Saint-Nicolas, dans son état primitif, date de la première moitié du XVe siècle. Seule la tour surmontée d’une flèche élancée témoigne encore de l’architecture de cette époque. Le reste de l’édifice a en effet été reconstruit au tout début du XVIIIe siècle dans le style baroque, dans lequel se déploient pignons à volutes et porche monumental.

Le mobilier du XVIIIe siècle principalement (maître-autel baroque, stalles et chaire de vérité de style Louis XV) est rehaussé par la présence d’un orgue remarquable de la seconde moitié du XIXe siècle, conçu par François-Bernard Loret et reconstruit dans sa composition actuelle par Pierre Schyven. Dirigé par trois claviers, il se compose de quatre tourelles se détachant des plates-faces dans une composition symétrique. Cet orgue est le dernier d’une série d’instruments qui se sont succédé sur la tribune occidentale, ce qui explique qu’il occupe un buffet de style Louis XVI de la fin du XVIIIe siècle, aménagé et richement sculpté pour l’orgue précédent.

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