Patrimoine militaire

Tour Gossuin et vestiges des remparts de Bouvignes

Rue Fétis, 5500 Bouvignes, Belgique

Classement comme monument et site archéologique le 15 décembre 1999

Dès le 10e siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du 11e siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. Au 13e siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour Gossuin. Également dégagée lors des fouilles archéologiques menées depuis 1994, cette tour semi-circulaire se situe au milieu d’un îlot d’habitation. Elle est située au centre d’une courtine qui se prolonge vers le mur latéral de la maison située au no 78 de la rue Fétis. L’ensemble a été construit en plusieurs phases du 14e au 16e siècle.

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Porte Chevalier et vestiges des remparts de Bouvignes

Rue Richier, 5500 Bouvignes, Belgique

Classement comme monument et site archéologique le 15 décembre 1999

Dès le 10e siècle, la ville de Bouvignes fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du 11e siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. Au 13e siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la porte Chevalier. Elle se situe au centre d’une zone archéologique fouillée à partir de 1994 et conservant d’intéressants vestiges du front nord des remparts médiévaux. Cette porte était autrefois une des deux entrées nord de l’enceinte, rappelée par un court pan de muraille du 15e siècle montant vers la tour de Crèvecœur et conservé sur 8 m de longueur. Cette tour est surmontée du parapet de l’ancien chemin de ronde et conserve un morceau de la courtine datée de 1505.

 

 

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Porte de la Val

Place de la Trompette, 5500 Bouvignes, Belgique

Classement comme monument le 29 avril 1948

Située contre l’église Saint-Lambert, juste au nord du chœur occidental, la porte de la Val témoigne des anciennes fortifications de Bouvignes. Dès le 10e siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du 11e siècle avec l’édification d’un château comtal. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratifs, judiciaire, financier et militaire. Au 13e siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sévèrement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour de la Val. Elle constitue un remarquable vestige d’une des plus importantes portes d’entrée de la ville médiévale. Composée de deux tours circulaires encadrant un passage voûté, son nom provient du fait que le ruisseau de la Val passe juste en dessous du passage d’entrée. Érigées à la fin du 14e siècle, ces tours ont un diamètre de 8,50 m.

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Tour de Crèvecœur et les ruines du château comtal

Bouvignes, 5500 Bouvignes, Belgique

Classement comme monument et comme site le 13 janvier 1977

Siège d’un habitat depuis la Préhistoire, le site de Bouvignes, en raison de son attrait stratégique indéniable, a de tout temps abrité des ouvrages défensifs. À partir du 10e siècle, l’appartenance de la localité au comté de Namur lui procure une position importante, principalement caractérisé par sa proximité avec sa rivale liégeoise, Dinant. Dès le 11e siècle est créée une ville nouvelle qui concentre son habitat autour de l’église. La forteresse de Crèvecœur est construite au 14e siècle pour répondre aux constructions liégeoises, mais c’est sous le règne de Charles Quint que son apogée est atteint. Le château est toutefois détruit par les troupes du roi de France Henri II en 1554 et ne s’en releva jamais. Le site est depuis lors progressivement abandonné avant d’être définitivement démantelé par les troupes de Louis XIV en 1672. Dominant la ville, ses ruines témoignent de l’importance défensive de la ville au Moyen Âge. L’ensemble, de plan plus ou moins triangulaire, comprend des murs d’enceinte entourés de fossés, une avancée en fer à cheval pourvue de canonnières et une tour carrée centrale. Cette dernière a été construite en 1321 par le comte de Namur à la suite du siège de la ville mené par le prince-évêque de Liège Adolphe II de la Marck. En contrebas se trouvent les ruines de l’ancien château comtal. De cet édifice bâti à la fin du 11e siècle non loin de l’église ne subsistent que quelques murs et des caves.

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Vestiges du Mont-Féron

Chaussée de Tournai 70, 7800 Ath, Belgique

Classement comme monument le 16 août 1978

Tout au long de son histoire sous l’Ancien Régime, Ath est une ville fortifiée de première importance. Cette Bonne Ville du comté de Hainaut protège les frontières de l’État au Moyen Âge face aux possessions des comtes de Flandre. Outre deux enceintes communales érigées à l’époque médiévale, la position fortifiée est modifiée par Vauban à la fin du 17e siècle, détruite par les Français en 1745 et relevée par les Hollandais entre 1815 et 1826. Les plans de la nouvelle place forte sont dressés par l’architecte athois Jean-Baptiste Mottrie et le Hollandais Krayenhoff. Parmi les réalisations de cette époque se trouve le fort du Mont-Féron, ouvrage pentagonal aménagé en 1824 sur une hauteur dominant la ville. Démantelé comme le reste des fortifications de la ville, il n’en subsiste qu’un alignement de trente-trois casemates sur les 117 d’origine. Construites en briques et voûtées, elles sont aujourd’hui complètement enterrées. Quatre d’entre elles sont accessibles depuis les bâtiments de l’ancienne gendarmerie. Un long tunnel assurait la liaison entre le fort et la ville : il a été percé par le contournement de la ville et l’entrée située au pied de la rue du Fort a été grillagée.

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Bastion de Flandre

Boulevard Hubert Rousseau, 7800 Ath, Belgique

Classement comme site le 4 octobre 1974

Suite aux nombreux affrontements entre les troupes de Louis XIV et celles du roi d’Espagne au 17e siècle, la ville d’Ath entre dans les possessions françaises suite au traité d’Aix-la-Chapelle de 1668. Le roi confie alors à Vauban le soin d’ériger des fortifications pour protéger cette place forte située aux frontières du royaume. Le célèbre ingénieur se rend sur place dès le 16 juin 1668 afin d’établir son projet. Les travaux débutent la même année et sont achevés en 1672. De forme octogonale, cette place forte compte huit bastions. Trois nouvelles portes sont créées : celles de Mons, de Tournai et de Bruxelles. Redevenue espagnole par la suite puis autrichienne, la place forte est détruite par les Français en 1745 avant d’être reconstruite par les Hollandais dans le second quart du 19e siècle. Parmi les ouvrages de Vauban subsistent le pont à la herse, une ancienne porte d’eau située non loin d’ici, et le bastion de Flandre, une importante butte qui a conservé son parement de calcaire sur le flanc droit. Appelé également « Butte Rousseau » ou « Bosse Rousseau ». Celui-ci se situe à l’angle des boulevards Rousseau et Deneubourg, là où se trouvait autrefois un des bastions de la forteresse dont ils épousent le tracé.

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Pont à la herse

Boulevard Alphonse Deneubourg, 7800 Ath, Belgique

Classement comme site le 4 octobre 1974

Tout au long de son histoire sous l’Ancien Régime, Ath est une ville fortifiée de première importance. Cette Bonne Ville du comté de Hainaut protège les frontières de l’État au Moyen Âge face aux possessions des comtes de Flandre. Outre deux enceintes communales érigées à l’époque médiévale, la position fortifiée est modifiée par Vauban à la fin du 17e siècle, détruite par les Français en 1745 et relevée par les Hollandais entre 1815 et 1826. Tous les remparts sont toutefois démantelés à partir de 1854. Plusieurs vestiges d’importance sont néanmoins encore aujourd’hui les témoins de ce passé défensif. Le pont à la herse surmonte un ancien débouché navigable d’un bras de la Dendre. C’est une porte d’eau aménagée dans une courtine du front nord des fortifications françaises du 17e siècle. Maçonnée en moellons de calcaire, il s’agit d’un tunnel voûté et légèrement coudé. Du côté ville subsistent les traces d’une petite pièce d’habitation. Cette ancienne porte ainsi que le bastion de Flandre tout proche ont souffert des sièges qui ont affecté Ath à la fin du 17e et au début du 18e siècle. Ils constituent les rares vestiges des travaux entrepris par Vauban. Reprise par les Espagnols et devenue autrichienne en 1713, la ville est plusieurs fois attaquée par les Français qui ordonnent la destruction des anciennes places fortes des Pays-Bas autrichiens après le siège de 1745.

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Château-ferme de Roly

Place de Roly 8, 5600 Roly, Belgique

Classement comme monument le 16 octobre 1975

Au 11e siècle, la terre de Roly est divisée en deux fiefs relevant de seigneurs différents. Le premier appartient à l’abbaye de Florennes et le fief de la Tour de Rolier appartient à la famille seigneuriale de Roly jusqu’au 18e siècle. Il passe ensuite dans la famille de Groesbeeck qui le conserve jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. L’ancienne demeure seigneuriale, un château-ferme, se situe en bordure de la place principale du hameau et témoigne de l’important passé médiéval du lieu. Cet important complexe castral est encore partiellement bordé de fossés et rassemble dans ses murs le château proprement dit, une chapelle et une vaste ferme. Il retrace l’évolution de la manière d’habiter depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque classique. L’ensemble est dominé par la masse importante d’un donjon rectangulaire érigé probablement au 13e siècle ; on y trouve encore des traces d’archères. À partir de cet élément ancien se développe le château en lui-même, érigé en quadrilatère autour d’une cour pavée au milieu du 16e siècle. D’autres aménagements sont entrepris par les propriétaires successifs jusque dans la seconde moitié du 18e siècle. Beaucoup plus vaste que le château, la ferme clôturée a été érigée entre le 16e et le 19e siècle ; on y accède par deux entrées opposées. On y trouve deux tourelles rondes dont l’une d’elles abritait vraisemblablement une bergerie. Les propriétaires actuels mènent depuis 1995 de nombreux travaux de restauration tout en respectant l’esprit des lieux.

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Vestiges des fortifications de Sautour

5600 Sautour, Belgique

Classement comme monument le 1er février 1937 et comme site le 30 mars 1992

La seigneurie liégeoise de Sautour fut détenue successivement par un grand nombre de familles au cours des siècles : cependant, aucune ne résida jamais dans le château. La forteresse, citée dès 1155, appartenait à l’évêque de Liège. Elle joua un rôle de première importance pour la défense de l’Entre-Sambre-et-Meuse de par sa situation à quelques encablures de Philippeville, possession namuroise puis française. La forteresse était commandée par un capitaine et avait le statut de ville franche dont les habitants devaient assurer la garde et participer à la défense. Après la création de la place forte de Philippeville en 1555, Sautour fut délaissée et son entretien ne fut plus assuré. Établi au sommet d’un promontoire rocheux, le château se dresse sur le flanc occidental de la colline. Ville médiévale fortifiée sur un site de hauteur, Sautour a dû voir son tracé médiéval fixé aux 13e et 14e siècles. De nos jours, nous distinguons encore intra muros une tour médiévale de plan carré qui témoigne d’une implantation bien plus vaste encore. En ruines comme le reste des fortifications, ce donjon ne s’élève plus que sur deux niveaux. Beaucoup de demeures du haut du village ont été reconstruites dans les ruines de la forteresse. Parmi les vestiges, signalons les restes d’une dizaine de tours de l’enceinte, au nord et la porte dite « Romaine » ou « Postiène » à l’est qui était une des entrées de la ville.

 

Vestiges des fortifications de Sautour © IPW

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Vestiges des fortifications de Sautour © IPW

Château-ferme de Samart

Place Saint-Médard, 5600 Samart, Belgique

Classement comme monument le 4 novembre 1976

La première mention de l’existence d’un seigneur à Samart remonte à 1090 avec le chevalier de Saint-Médard. À l’époque, le village entre dans les biens de la famille de Morialmé, possédant une forteresse dans le village du même nom, non loin de Florennes. La seigneurie est confiée à la famille de Saint-Mard qui conserve le château jusqu’au 16e siècle, avant de le céder aux Auxbrebis. En 1590, la famille brabançonne de Glymes acquiert le bien et le conserve jusqu’à la Révolution. Non visitable, ce château-ferme est un remarquable ensemble clôturé édifié du 16e au 19e siècle par ses propriétaires successifs. Il est dominé au centre par la masse du logis seigneurial et constitue le siège d’une enclave liégeoise en terres namuroises. Cet ancien donjon gothique, élevé par Jacques Auxbrebis, se compose d’un solide volume cubique et d’une tourelle octogonale. Il est daté de 1552 comme nous le renseigne une inscription située au-dessus de l’entrée. Les anciennes étables, accolées au logis et érigées aux 17e, 18e et 19e siècles, ont été réaménagées en habitation par les propriétaires actuels qui ont mené une brillante restauration de l’ensemble à partir de 1978. À côté de l’église, devant le donjon, se trouve une aile d’entrée caractérisée par une tour-porche décorée des armoiries des Glymes de Brabant et t’Serclaes datées de 1667. À droite du porche, une annexe construite par la suite est percée de nombreuses arquebusières. De l’autre côté du porche se trouvent les étables, construites au 17e siècle.

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