Patrimoine militaire

Anciennes casernes d'infanterie de Philippeville

Rue de la Petite Roche 12, 5600 Philippeville, Belgique

Classement comme ensemble architectural le 23 septembre 1997

Le 1er octobre 1555, plus de cinq mille hommes creusaient les fondations d’une ville nouvelle, la place forte de Philippeville. Conçue par l’architecte Sébastien Van Noyen à la demande de la gouvernante générale des Pays-Bas espagnols Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint, la ville devait faire face à la menace des armées françaises d’Henri II qui venaient assiéger Mariembourg. La situation stratégique de la nouvelle place barrant la route de l’Entre-Sambre-et-Meuse en fit rapidement un bastion fort convoité et Philippeville ne demeura espagnole qu’à peine plus d’un siècle. En application des clauses du Traité des Pyrénées en 1659, la place forte passa à la France qui la conserva jusqu’en 1815. La grande majorité des édifices militaires conservés actuellement datent de l’occupation française de la ville. Au centre de l’îlot délimité par les rues de la Roche et de la Petite Roche se trouve la Cour des Cavaliers, située à proximité immédiate de l’emplacement de la caserne de cavalerie et des écuries aujourd’hui disparues et transformées en parking. L’immeuble du numéro 4 de la Cour et les maisons voisines forment les anciennes casernes d’infanterie, érigées dans la seconde moitié du 17e siècle et formées par deux ailes en L ponctuées par trois grosses bâtisses carrées. Les bâtiments principaux, de 12 m sur 12 m, sont élevés sur deux niveaux et ont été divisés en habitations particulières.

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Ancien hôpital militaire de Philippeville

Rue de l’Hôpital 6, 5600 Philippeville, Belgique

Classement comme monument le 21 avril 1988

Fondée en 1555 par les Espagnols, la forteresse de Philippeville conserve longtemps une présence et un rôle militaires. Passée sous domination française en 1659 puis hollandaise en 1815 avant d’intégrer la Belgique après la Révolution de 1830, la ville est encore fortement marquée par son histoire de place forte. Les fortifications sont déjà partiellement démantelées par les Hollandais en 1820 et disparaissent entièrement en 1853. Une présence militaire subsiste toutefois jusqu’en 1970. La physionomie de la ville est de nos jours largement tributaire du 18e siècle ; le plan radioconcentrique de la place forte est encore sensiblement apparent dans le tracé des rues du centre au départ de la place d’Armes. Parmi les bâtiments militaires érigés sous domination française se trouve un ancien hôpital, également appelé hôpital de la caserne. Déterminant une cour triangulaire avec un ancien mur de l’arsenal et un mur de clôture, il s’agit d’une construction de la seconde moitié du 17e siècle, une des premières entreprises par les Français. L’édifice adopte un plan en L dont l’aile située à front de rue est peut-être plus récente (début du 18e siècle) et a été modernisée dans la tradition classique au 19e siècle. Ces bâtiments étaient autrefois occupés par le 10e de Ligne.

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Chapelle Notre-Dame des Remparts de Philippeville

Boulevard de l’Enseignement, 5600 Philippeville, Belgique

Classement comme monument et comme site le 13 janvier 1989

Le 1er octobre 1555, plus de cinq mille hommes creusaient les fondations d’une ville nouvelle, la place forte de Philippeville. Conçue par l’architecte Sébastien Van Noyen à la demande de la gouvernante générale des Pays-Bas espagnols Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint, la ville devait faire face à la menace des armées françaises d’Henri II qui venaient assiéger Mariembourg. La situation stratégique de la nouvelle place barrant la route de l’Entre-Sambre-et-Meuse en fit rapidement un bastion fort convoité et Philippeville ne demeura espagnole qu’à peine plus d’un siècle. En application des clauses du Traité des Pyrénées en 1659, la place forte passa à la France qui la conserva jusqu’en 1815. Le plan de cette forteresse, baptisée du nom du nouveau roi d’Espagne Philippe II, est radioconcentrique. Cet état de fait est encore visible aujourd’hui dans le tracé des grands boulevards qui adoptent celui des anciens remparts et dans le tracé des rues en étoile au départ de la place d’Armes. La grande majorité des édifices militaires conservés actuellement datent de l’occupation française de la ville, comme cela est le cas pour la chapelle Notre-Dame des Remparts. Située autrefois dans le bastion est des remparts, il s’agit d’un ancien magasin à poudre érigé au 17e siècle et dont les murs font 2,70 m d’épaisseur. Cette réserve de munitions a été transformée en lieu de culte sur les plans de l’architecte Lohest en 1922. Des fenêtres néogothiques ont ainsi été percées en façade.

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Ancienne "Caserne des Fours"

Rue de la Reine 9, 5600 Philippeville, Belgique

Classement comme monument et comme site le 10 juin 1982

Fondée en 1555 par les Espagnols, la forteresse de Philippeville conserve longtemps une présence et un rôle militaires. Passée sous domination française en 1659 puis hollandaise en 1815 avant d’intégrer la Belgique après la Révolution de 1830, la ville est encore fortement marquée par son histoire de place forte. Les fortifications sont déjà partiellement démantelées par les Hollandais en 1820 et disparaissent entièrement en 1853. Une présence militaire subsiste toutefois jusqu’en 1970. La physionomie de la ville est de nos jours largement tributaire du 18e siècle ; le plan radioconcentrique de la place forte est encore sensiblement apparent dans le tracé des rues du centre au départ de la place d’Armes. Parmi les bâtiments militaires érigés sous domination française se trouve une ancienne caserne dite « des Fours ». Elle a été érigée à la fin du 18e siècle comme le précise une inscription située sous la corniche « Ci-dessous a été placée la 1re pierre le 5 mai 1785 ». La caserne a été construite en style classique, en moellons de calcaire. Sous le régime belge, elle était le lieu de casernement du 7e de Ligne. À gauche se trouve l’ancien portail, partiellement en ruines et aujourd’hui muré. Le reste des bâtiments militaires, non classés, ont été démolis en 2006. Les anciennes cours intérieures et d’exercices font l’objet d’une protection comme site.

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Ruines du château de Fagnolle

Rue de l’Hospiteaux, 5600 Fagnolle, Belgique

Classement comme monument le 15 décembre 1970

Terre franche située aux confins de la principauté de Liège sous l’Ancien Régime, Fagnolle appartient à la famille de Rumigny-Florennes à partir du 13e siècle. La première mention d’un seigneur remonte à Hugues Ier en 1249 ; la seigneurie est ensuite entrée dans le patrimoine des Enghien et des Barbençon. Le château tomba aux mains des Français en 1554 et fut repris l’année suivante par Guillaume le Taciturne qui le fit sauter tout en maintenant une garnison. La ruine du château épuise le village même, qui est abandonné en même temps que la forteresse. Le château devient possession des princes de Ligne au début du 17e siècle puis abandonné à nouveau en 1659. En 1770, la terre de Fagnolle est érigée en comté d’Empire par Joseph II. Le château et la terre de Fagnolle ont sans conteste joué au Moyen Âge un rôle stratégique de premier plan dans la défense de l’Entre-Sambre-et-Meuse à l’époque où la forteresse devait défendre la trouée de l’Oise. Le château, édifié en calcaire, dessine un quadrilatère ponctué de quatre tours circulaires et cerné par des douves. Le complexe, aujourd’hui en ruines, aurait été érigé au 13e siècle, probablement au moment de la première prise du titre de sire de Fagnolle par Hugues Ier de Rumigny. Les quartiers d’habitation dateraient de la seconde moitié du 14e siècle. Deux tours d’angle sont encore partiellement debout et présentent un bel appareil de moellons de calcaire ; au dos des remparts se trouvent les vestiges de bâtiments résidentiels.

 

Ruines du château de Fagnolle © Jo Van Hove

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Ruines du château de Fagnolle © Jo Van Hove

Tour de Moriensart

Rue de Moriensart, 1341 Céroux-Mousty, Belgique

Classement comme monument le 29 mai 1952

Sous l’Ancien Régime, la seigneurie de Mousty relève de celle de Tilly, proche de l’abbaye de Villers-la-Ville. Vers 1240, le seigneur Arnoul de Morel fait bâtir un imposant donjon de plan carré pour y installer la seigneurie de Moriensart. Établie aux confins du duché de Brabant, la forteresse servait à en protéger les frontières. Érigée en moellons de grès en style roman tardif dans la première moitié du 13e siècle, cette tour est surmontée d’une superstructure ajoutée au début du 17e siècle, lorsque le bien passe dans l’apanage de la famille espagnole des Coloma. Cette structure est composée d’une toiture pyramidale d’ardoise encadrée par quatre tourelles d’angle polygonales et de trois lucarnes. Au pied de la tour se trouve la ferme du même nom, reconstruite après l’incendie de 1780 et dont une partie accueille des réceptions et séminaires. Il s’agit d’une ferme en carré typiquement brabançonne. La tour de Moriensart est toujours habitée actuellement et ne se visite pas.

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Château de Bierbais et son environnement

Rue de Bierbais, 1435 Hévillers, Belgique

Classement comme monument le 1er février 1977

Sous l’Ancien Régime, la localité de Hévillers est caractérisée par la présence d’un seigneur qui y détenait tous les niveaux de justice et dépendant directement du duc de Brabant. Le maître du lieu résidait dans son ensemble castral, ancien château du lignage noble de Bierbais-Bierbeek, inféodé au duché de Brabant au 13e siècle. Situé dans un grand parc à l’anglaise dont le centre est relevé par un petit éperon au pied duquel coule un ruisseau, l’ensemble est composé de plusieurs bâtiments qui résument l’évolution de la résidence seigneuriale à travers les âges. Au sud se trouve l’ancien donjon, appelé « tour des Sarassins », érigé en grès local aux 12e et 13e siècles ; il présente une masse carrée de 8 à 9 m de côté. Juste en face se trouve le château de Bierbais, construction classique du dernier tiers du 18e siècle, récemment rénovée. Sur le flanc nord se trouve l’ancienne chapelle castrale, peut-être dédiée la sainte Croix, érigée dans la première moitié du 13e siècle et qui est encore de nos jours considérée comme un des plus anciens édifices gothiques conservés dans la région. Le site abrite également les vestiges d’une orangerie construite en 1828, une conciergerie néoclassique de la même époque et une ferme en quadrilatère des 18e et 19e siècles.

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Porte de Waterloo

Rue Petite Aise 33, 6061 Montignies-sur-Sambre, Belgique

Classement comme monument le 31 juillet 1985

La porte de Waterloo, dite aussi de la Belle Alliance, du nom donné par les Allemands et les Britanniques à la célèbre défaite de Napoléon, est une ancienne porte des fortifications carolorégiennes construites par les Hollandais en 1816 et détruites en 1870. Les fortifications, établies sur les plans de l’ingénieur militaire H. Oortwijn, s’étendaient alors sur tout le plateau, vers le nord, facilitant l’accès de la ville ; cinq portes permettaient d’y accéder. La porte de Waterloo, seule située au nord, était un des accès les plus importants de la ville d’alors, situé à l’actuel square Yernaux, et qui a été reconstitué aujourd’hui dans la façade d’une maison en n’en conservant toutefois que quelques éléments. On trouve ainsi un portail à bossages surmonté d’un fronton triangulaire orné d’un écu, sous la couronne royale néerlandaise et décoré d’un trophée militaire (tambours, faisceaux, canons). Contre chaque base du portail se trouvent deux petites bornes en calcaire gravées respectivement « G137 » et « G138 ». Il s’agit de bornes dites « du Génie » servant à délimiter les contours de la forteresse militaire ; on retrouve par ailleurs une borne du même type au centre de la Ville-Haute, dans la rue de Turenne.

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Ancien château de Gosselies

Place des Martyrs, 6041 Gosselies, Belgique

Classement comme monument le 8 décembre 1997

Si les localités de l’actuelle commune de Charleroi étaient, sous l’Ancien Régime, réparties entre le comté de Namur (Charleroi et Gilly par exemple) et la principauté de Liège (Marcinelle, Couillet…), la localité de Gosselies était quant à elle une terre franche relevant du duché de Brabant. Il s’agissait donc d’un territoire libéré de certaines servitudes telles charges ou taxes. Au début du 12e siècle, Gosselies se résumait à un château fort et une terre indivise relevant pour partie du Brabant et de Namur. Progressivement, à l’Époque moderne, elle opta pour la nationalité brabançonne ; son statut de terre franche fut reconnu par le duc de Brabant en 1597. Sur la place, une haute tour constitue le seul vestige de l’ancien château médiéval. L’édifice fut construit de 1423 à 1534 par la famille de Bousies, seigneurs du lieu, dont les armoiries sont encore inscrites au-dessus de la porte d’entrée (croix blanche sur fond bleu). Non loin de là, au numéro 12 de la rue Junius Massau, se trouve la chapelle Notre-Dame de Grâce, bâtie dans la seconde moitié du 17e siècle et transformée en habitation au siècle suivant. Sur la façade, la porte principale est surmontée des armoiries de la famille Sainte-Aldegonde, entourées du collier de la Toison d’Or. Originaire de Saint-Omer dans le nord de la France, cette famille migre au 15e siècle dans nos régions et s’implique en politique. Deux de ses membres deviennent conseillers de Charles Quint, puis des archiducs Albert et Isabelle.

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Caserne Caporal Trésignies

Boulevard Général Michel 1b, 6000 Charleroi, Belgique

Classement comme monument le 28 mars 1979

Ville forte créée par les Espagnols en 1666, Charleroi connaît diverses dominations étrangères, marquées par la prédominance de la fonction militaire et l’occupation de la ville par une garnison jusqu’au début du 19e siècle. À partir de 1830, la forteresse est progressivement démantelée et des projets d’extension urbaine voient le jour. Au moment des grandes revendications sociales et des luttes ouvrières de la fin du siècle, l’édification d’une nouvelle caserne rassure quelque peu le patronat et la bourgeoisie de la ville. La caserne Caporal Trésignies est bâtie entre 1877 et 1882 ; elle prit par la suite le nom d’un héros national de la Première Guerre mondiale. Les bâtiments, disposés en quadrilatère autour d’une cour centrale, est accessible par un proche monumental. Le style de l’édifice est purement néogothique et évoque parfaitement l’architecture militaire du Moyen Âge : tours, chemins de ronde, créneaux et meurtrières décorent le bâtiment. Deux autres bâtiments sont ajoutés en 1938 et apportent une touche de modernité à l’ensemble avec leur architecture Art déco. L’armée a quitté les lieux en 1976 ; la caserne a depuis été réaffectée en complexe d’activités économiques, de services administratifs, éducatifs et associatifs. Le porche, seule partie classée avec les deux tours de l’entrée principale, abrite pour sa part le musée des 2es Chasseurs à pied.

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