Patrimoine militaire

Maison de la Poulie

Rue de la Poulie, 6830 Bouillon, Belgique

Classement comme monument le 27 mai 2010

De l’autre côté du méandre de la Semois se trouve le pont de la Poulie, dit également pont de Cordemois. Enjambant la rivière à l’ouest de la ville, ce pont en schiste a été construit en 1930 par l’architecte Henri Vaes à la demande de l’abbaye Notre-Dame d’Orval afin de pouvoir desservir l’abbaye de Clairefontaine située dans le hameau de Cordemois. Juste en face se trouve l’ancien corps de garde de la porte de la Poulie, devenue maison du passeur jusqu’à la construction du pont. Ce modeste bâtiment a été édifié à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle. Dans les années 1950, la maison sert de conciergerie à l’abattoir communal et accueille de nos jours le siège du centre culture et loisirs de Bouillon. Sous l’Ancien Régime, elle faisait partie de l’enceinte défensive de la ville, ponctuée de neuf bastions érigés tous les 180 mètres dans le méandre de la Semois et dont trois subsistent actuellement. Les anciennes portes de la ville n’existent plus aujourd’hui ; la maison de la Poulie se trouvait à côté de l’une d’elles. Non loin du pont de la Poulie se trouve le bastion de Bretagne, proche de la maison du Prévôt. Ces quelques constructions rappellent le passé de place forte de la ville et les travaux de modernisation du système de défense par Vauban et Choisy dans les dernières années du 17e siècle. À côté du pont s’aperçoit une sculpture moderne de Jean-Paul Couvert évoquant la Semois.

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Caserne Vauban

Boulevard Heynen 16, 6830 Bouillon, Belgique

Classement comme monument le 6 février 1978

Sébastien Le Pestre de Vauban (1633-1707), plus connu sous le nom de Vauban, est un des plus célèbres architectes et ingénieurs militaires de l’Histoire. Maréchal des camps et armées de Louis XIV, il visite Bouillon en décembre 1676. Trois ans plus tard, il est chargé des aménagements à entreprendre pour améliorer la défense du château et de la ville. Sous sa direction, c’est l’ingénieur Choisy qui est chargé de conduire les travaux sur place. Parmi les éléments défensifs érigés se trouvent de nouveaux murs de fortification, des portes et neuf bastions. À l’extrémité du méandre de la Semois, Vauban a prévu la construction de deux grandes casernes et d’un magasin pour les vivres et les fourrages. Chaque caserne possède deux étages et un immense grenier à grains. Le rez-de-chaussée est occupé par les écuries. Il n’existe plus qu’une seule caserne réaménagée en logements, la seconde ayant été ravagée par un incendie en 1965. La caserne qui subsiste a gardé extérieurement tout son caractère et se trouve non loin de l’ancienne demeure de l’ingénieur militaire, chargé de l’entretien des fortifications de la ville. Fait exceptionnel, la caserne se situe au sein d’un quartier militaire lui-même enfermé dans une petite enceinte qui devait servir de réduit en cas de prise de la ville. Malgré les destructions du 19e siècle, on peut encore admirer trois bastions et des parties du mur d’enceinte.

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Bastion du Dauphin

Boulevard Heynen, 6830 Bouillon, Belgique

Classement comme monument le 2 septembre 1985

En contrebas du château fort, Bouillon conserve de petits bijoux de l’architecture militaire de l’Époque moderne. Au 17e siècle, les princes-évêque de Liège et les vicomtes de Turenne se disputent le titre de duc de Bouillon. Après la prise du château en 1676 par les armées de Louis XIV, le titre est confirmé aux membres de la famille de La Tour d’Auvergne, vicomtes de Turenne. Le grand ingénieur et architecte militaire Vauban se rend par la suite à Bouillon et rédige un mémoire pour la fortification de la ville. En 1680, l’ingénieur Choisy érige un nouveau rempart, des portes et neuf bastions défensifs, sous la direction de Vauban. Ces travaux prennent place à l’extrémité nord de la ville de l’époque, à l’intérieur du méandre de la Semois. On y trouve également deux casernes, dont une aujourd’hui disparue, et la maison du Prévôt, chef militaire de la ville. Le bastion du Dauphin est un des trois bastions conservés aujourd’hui et se trouve à proximité de la caserne. Comme le bastion de Bretagne, il s’agit d’une solide bâtisse de schiste en forme de pentagone, comprenant deux étages, percée de meurtrières et renforcée d’échauguettes, petits abris en pierre situés en hauteur à l’angle des façades. Les deux bastions ont malheureusement été percés sur deux pans afin de permettre la circulation sur les boulevards au début du 20e siècle.

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Bastion de Bretagne

Boulevard Heynen, 6830 Bouillon, Belgique

Classement comme monument le 2 septembre 1985

En contrebas du château fort, Bouillon conserve de petits bijoux de l’architecture militaire de l’Époque moderne. Au 17e siècle, les princes-évêque de Liège et les vicomtes de Turenne se disputent le titre de duc de Bouillon. Après la prise du château en 1676 par les armées de Louis XIV, le titre est confirmé aux membres de la famille de La Tour d’Auvergne, vicomtes de Turenne. Le grand ingénieur et architecte militaire Vauban se rend par la suite à Bouillon et rédige un mémoire pour la fortification de la ville. En 1680, l’ingénieur Choisy érige un nouveau rempart, des portes et neuf bastions défensifs, sous la direction de Vauban. Ces travaux prennent place à l’extrémité nord de la ville de l’époque, à l’intérieur du méandre de la Semois. On y trouve également deux casernes, dont une aujourd’hui disparue, et la maison du Prévôt, chef militaire de la ville. Il s’agit d’un important quartier militaire isolé de la ville par une muraille qui se greffait au rempart proprement dit et constituait l’ultime réduit défensif en cas d’attaque de la cité. Cette enceinte, composée de murs de schiste percés de nombreuses meurtrières, est partiellement conservée derrière le numéro 22 de la rue des Écoles, le long du boulevard Heynen et de la rue de l’Hospice. Le bastion de Bretagne est un des trois bastions conservés aujourd’hui et se trouve à proximité de la maison du Prévôt.

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Tour Jupiter

Rue du Marquisat, 6700 Arlon, Belgique

Classement comme monument le 26 février 2013

Considérée comme une des plus anciennes agglomérations de Belgique, Arlon est riche d’un passé gallo-romain de première importance. En septembre 2009, lors de travaux de terrassement, les archéologues ont découvert une portion de l’enceinte qui protégeait Arlon à l’époque romaine. Cette grosse tour pleine et circulaire présente un diamètre de 8 m et est conservée sur une hauteur de 5,20 m, fondation comprise. La muraille a été dégagée sur une longueur de près de 6 m. En novembre 2010, lors de l’examen de la base de la tour, une représentation du dieu romain Jupiter Caelus a été mise au jour. Il est représenté sous les traits d’un homme nu debout, tenant dans la main droite un objet composé du tonnerre, de l’éclair et de la foudre. Le manteau flottant au-dessus de sa veste représente la voûte céleste. Les autorités communales et le CPAS ont décidé de conserver les vestiges in situ dans un sous-sol aménagé sous l’extension d’une maison de repos. Ils sont visibles en permanence mais la visite de la crypte archéologique ne peut être entreprise qu’accompagnée d’un guide. La tour Jupiter, en tout point semblable à la tour Neptune découverte en 1948 sur la Grand-Place, vient compléter les portions de rempart dégagées à ce jour.

 

 Tour Jupiter © G. Focant

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Tour Jupiter © G. Focant

"Tchestia di Scovie"

Rue Winand 36c, 5300 Andenne, Belgique

Classement comme monument le 21 juin 1977

Derrière l’ancien hôtel de ville se trouve une imposante demeure en calcaire datant du 17e siècle, le Tchestia di Scovie ou château de Scovie, qui constituait à l’origine une défense de la ville. L’ensemble est construit à flanc d’une haute base talutée et, à l’arrière, se trouve une tour carrée abritant un escalier en bois. Le pignon oriental de la maison est quant à lui percé d’un colombier. Le ban d’Andenne et sa seigneurie détenue par le chapitre de la collégiale Sainte-Begge se trouvaient en effet à la frontière entre le comté de Namur, dont il relevait, et la principauté épiscopale de Liège. Comme d’autres villes frontalières, Andenne possédait donc quelques moyens de défense et, non loin de là, la forteresse de Thon-Samson jouait le même rôle. Au Moyen Âge, les luttes entre Namurois et Liégeois sont courantes, telle la Guerre de la Vache à la fin du 13e siècle. À l’Époque moderne, le comté de Namur fut le théâtre de nombreux combats et fut envahi à plusieurs reprises par les troupes des rois de France Henri II au 16e siècle et Louis XIV au 17e siècle.

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Ancien fort de la Chartreuse et monument aux morts de Grivegnée

Thier de la Chartreuse, 4030 Liège (Belgique)

Parties du fort classées comme monument et site le 13 janvier 1989, extension de classement comme site le 31 octobre 1991, monument aux morts du 1er Régiment de Ligne classé comme monument le 29 août 1988

L’ancien fort de la Chartreuse, du nom du couvent dont il occupe l’emplacement, domine le quartier d'Amercoeur. Construit de 1818 à 1823 d'après les plans du major H. Camerlingh, le fort a été utilisé jusqu'en 1981, date de sa désaffectation par l'armée.

Cette construction en étoile comprenait cinq bastions et cinq demi-lunes, dont subsistent aujourd'hui le 5e bastion appelé « réduit » ainsi que des vestiges des ouvrages extérieurs. L’accès primitif au « réduit » s’opérait par un portail en calcaire de style néoclassique daté de 1818 et aménagé dans un encadrement rectangulaire limité par des pilastres toscans.

La cour est fermée par trois ailes de style classique. Une intéressante poudrière est conservée à l’ouest. Elle comprend notamment une salle centrale dont les poutres reposent sur des corbeaux de calcaire. Le bastion n° 1, appelé aussi bastion des Fusillés, a été aménagé un lieu de souvenir à la mémoire des fusillés de la Première Guerre mondiale, parmi lesquels quarante-huit résistants liégeois. Il comprend un monument aux morts, un autel et des croix commémoratives. À l'extérieur du fort se trouve une série de monuments à la mémoire des morts de différentes unités casernées à la Chartreuse, dont le célèbre monument aux morts du 1er Régiment de Ligne.

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Ancienne Chartreuse

Thier de la Chartreuse 47, 4000 Liège (Belgique)

Classée comme monument et comme site (parc des Oblats) le 10 mai 1982

Cet ancien couvent de Chartreux installé en 1360 sur le Mont-Cornillon, dans les dépendances de l’ancienne forteresse de Cornillon, se maintient jusqu’en 1797. Il est ensuite occupé par les petites sœurs des pauvres dès 1853, avant d’abriter une maison de retraite. Les vestiges de ce couvent sont englobés dans des bâtiments du XIXe siècle, remaniés au XXe siècle. Il s’agit des restes du grand cloître, reconstruit au milieu du XVIIe siècle par Jeanne de Fossé et Mathieu de Liverloo, parents du prieur Gilles de Liverloo, dont il ne subsiste qu’un seul niveau long de trente travées, adossé à une chapelle néogothique.

À droite de l’entrée subsiste une aile de la ferme conventuelle des Chartreux. Ce bâtiment rectangulaire, en briques et calcaire, remonte aux XVIe et XVIIe siècles. Située au fond d’une cour pavée, la façade encadrée de chaînes d'angle est percée de deux portes à piédroits chaînés. Le premier étage est éclairé par six petites baies aux appuis prolongés en bandeau. Le pignon présente une maçonnerie en moellons de grès, de tuffeau et de calcaire pour la moitié inférieure. La partie supérieure en briques est striée de bandeaux de calcaire et ponctuée de deux cartouches. La façade arrière, partiellement construite en moellons de grès, est percée de deux baies au linteau en mitre et piédroits chaînés. La toiture en bâtière de tuiles à croupettes sur corbeaux de calcaire est surmontée d’un épi de faîtage.

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Vestige de rempart du XVIe siècle de Liège

Quai Sainte-Barbe 25, 4000 Liège (Belgique)

Classé comme monument le 17 octobre 1962

Ce bâtiment élevé en briques et calcaire conserve un intéressant rez-de-chaussée en calcaire appareillé du XVIe siècle, prolongeant le soubassement du pignon à quai du Balloir (sis place Sainte-Barbe, 11). Cette muraille, percée de baies postérieures, constitue peut-être un vestige du rempart datant du XVIe siècle.

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Ancien fort de la Citadelle de Liège

Boulevard du Quatorzième de Ligne et boulevard du Deuxième Lanciers, 4000 Liège (Belgique)

Classé comme monument le 21 décembre 1977 et le 11 octobre 1982 et site (ensemble des coteaux) le 23 septembre 1982

Implantés sur une colline dominée à présent par l'hôpital de la Citadelle, les vestiges du fort édifié en 1817 sous le régime hollandais se composent à d'importants fragments d'enceintes et de bastions en briques, renforcés de chaînes d'angle de calcaire. Élément remarquable, un puits de 128 m de profondeur, le puits de Paënporte, alimentait en eau cet ancien fort.

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