G. Focant - SPW

Tour Taravisée ou Maximilien

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Parmi les éléments conservés aujourd’hui, il faut épingler une grosse tour, dite Taravisée ou « tour Maximilien » ou « tour de l’empereur ».

 Elle impressionne par son état de conservation remarquable et par son plan particulier. Elle est comparable à une figure hexagonale aplatie de 25 m sur 17 m dont quatre faces sont relativement symétriques. Lors de son édification au 14e siècle, voire au 15e siècle, elle ponctuait le rempart oriental de la ville basse. Ravagée par les Bourguignons, elle est reconstruite après le sac et encore transformée par les ingénieurs français à la fin du 18e siècle. 

À l’intérieur, deux étages sont aménagés et reliés par un escalier. On y trouve une vaste salle voûtée, un petit réduit, une salle de tir et un corps de garde, une latrine et un millésime (1654).

Rue Saint-Pierre
5500 Dinant

carte

Classemée comme monument le 10 novembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

Rempart de "Dry-les-Wennes"

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. 

Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler un long rempart situé au lieu-dit « Dry-lez-Wennes », qui signifie « derrière les rames ». Ce toponyme rappelle l’implantation au Moyen Âge du métier de la draperie dans ce quartier et plus précisément l’existence de séchoirs en bois (rames) sur lesquels on étendait les draps. 

Ce rempart surplombe la rue Saint-Pierre à hauteur de l’Athénée royal et aboutit au sommet du vallon Saint-Jacques. Son édification devrait correspondre au premier développement de l’enceinte au 13e siècle. Les vestiges se révèlent ainsi être parmi les derniers témoins majeurs de l’architecture militaire médiévale d’une ville mosane fortifiée. Ils comprennent un mur d’enceinte ininterrompu d’environ 450 m et jalonné de quatre tourelles.

Rue Saint-Pierre
5500 Dinant

carte

Classé comme monument le 10 novembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Tour Saint-Nicolas et vestiges des remparts de Dinant

S’il n’existe aucun document précis antérieur au sac de la ville par les Bourguignons en 1466, il est néanmoins attesté que Dinant a connu deux enceintes défensives. La première pourrait déjà remonter au 13e siècle et la seconde a été érigée à partir du début du 16e siècle sur un tracé sensiblement identique mais considérablement renforcé. Déjà fortement endommagées par les troupes du roi de France Henri II en 1554, les fortifications ne furent renforcées et réparées que bien plus tard. Lorsque les troupes de Louis XIV prennent la ville en 1675, elles procèdent à des travaux, notamment sous la direction du célèbre Vauban. 

Dinant ne conserve aujourd’hui que peu de vestiges évocateurs de ses fortifications. Parmi les éléments les plus significatifs, il faut épingler un ensemble de ruines situé à l’arrière des maisons de la rue de la Grêle. On y trouve les vestiges de la porte de Corroy, de la tour Saint-Nicolas et d’un tronçon de fortification. Cette ancienne porte d’accès de la ville et la tour toute proche ont été démolies en 1849.

Rue de la Grêle
5500 Dinant

carte

Classée comme monument le 10 novembre 1983

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte Saint-Martin à Dinant

Ouverte autrefois sur le rivage de Meuse, la porte Saint-Martin, dénommée aussi porte Sibert ou Salmier, du nom d’anciens bourgmestres, est une des portes urbaines de la ville. Elle a été percée lors de travaux entrepris aux fortifications à la fin du XVIIe siècle. L’édifice est construit en brique et pierre de taille, et accolé à une tour ronde massive qui jalonnait autrefois le rempart de la ville. Celle-ci a depuis été intégrée à l’hôtel de ville de Dinant. 

Vers la Meuse, la porte se compose d’un arc en plein cintre appareillé dans un parement de moellons à bossages. L’étage présente une façade en encorbellement (en léger retrait par rapport au rez-de-chaussée). Une inscription chronogramme y est gravée dans un cadre de marbre noir : paX et saLVs neVtraLItateM serVantIbVs DetVr (La paix et le salut seront donnés à ceux qui servent la neutralité – 1637). Elle rappelle la neutralité de la ville de Dinant et confirme également la date de construction de l’édifice. Après l’incendie de l’hôtel de ville par les troupes allemandes en août 1914, le passage voûté et les faces arrière et latérale de la porte ont subi de lourds dégâts. Une restauration a dès lors été entreprise.

Avenue Winston Churchill
5500 Dinant

carte

Classée comme monument le 7 juillet 1976

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Tour Gossuin et vestiges des remparts de Bouvignes

Dès le 10e siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du 11e siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. Au 13e siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour Gossuin. Également dégagée lors des fouilles archéologiques menées depuis 1994, cette tour semi-circulaire se situe au milieu d’un îlot d’habitation. Elle est située au centre d’une courtine qui se prolonge vers le mur latéral de la maison située au no 78 de la rue Fétis. L’ensemble a été construit en plusieurs phases du 14e au 16e siècle.

Rue Fétis
5500 Bouvignes (Dinant)

carte

Classée comme monument et site archéologique le 15 décembre 1999

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte Chevalier et vestiges des remparts de Bouvignes

Dès le Xe siècle, la ville de Bouvignes fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratif, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sérieusement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la porte Chevalier. Elle se situe au centre d’une zone archéologique fouillée à partir de 1994 et conservant d’intéressants vestiges du front nord des remparts médiévaux. Cette porte était autrefois une des deux entrées nord de l’enceinte, rappelée par un court pan de muraille du XVe siècle montant vers la tour de Crèvecœur et conservé sur 8 mètres de longueur. Cette tour est surmontée du parapet de l’ancien chemin de ronde et conserve un morceau de la courtine datée de 1505.

Rue Richier
5500 Bouvignes

carte

Classés comme monument et comme site archéologique le 15 décembre 1999

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Porte de la Val à Bouvignes

Située contre l’église Saint-Lambert, juste au nord du chœur occidental, la porte de la Val témoigne des anciennes fortifications de Bouvignes. Dès le Xe siècle, la ville fait partie du comté de Namur et se trouve à quelques encablures de Dinant, qui était alors une possession liégeoise. L’endroit devient une position stratégique et est fortifié à partir du XIe siècle avec l’édification d’un château comtal. En 1213, le comte de Namur accorde des franchises et des privilèges aux habitants : Bouvignes devient la seconde ville du comté et le siège d’un puissant baillage. Ce territoire était soumis à la juridiction d’un bailli, officier comtal investi de fonctions très étendues dans les domaines administratifs, judiciaire, financier et militaire. 

Au XIIIe siècle également, on entame la construction d’un rempart qui ceinture la ville du nord au sud. La place forte est sévèrement détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 puis définitivement démantelée par les troupes de Louis XIV en 1672. La ville entame un long déclin mais garde son statut de chef-lieu de baillage. 

Bouvignes conserve de nombreuses traces de son prestigieux passé, parmi lesquelles la tour de la Val. Elle constitue un remarquable vestige d’une des plus importantes portes d’entrée de la ville médiévale. Composée de deux tours circulaires encadrant un passage voûté, son nom provient du fait que le ruisseau de la Val passe juste en dessous du passage d’entrée. Érigées à la fin du XIVe siècle, ces tours ont un diamètre de 8,50 mètres.

Place de la Trompette
5500 Bouvignes

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Classée comme monument le 29 avril 1948

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Tour de Crèvecœur et ruines du château comtal

Siège d’un habitat depuis la Préhistoire, le site de Bouvignes, en raison de son attrait stratégique indéniable, a de tout temps abrité des ouvrages défensifs. À partir du 10e siècle, l’appartenance de la localité au comté de Namur lui procure une position importante, principalement caractérisé par sa proximité avec sa rivale liégeoise, Dinant. Dès le 11e siècle est créée une ville nouvelle qui concentre son habitat autour de l’église. La forteresse de Crèvecœur est construite au 14e siècle pour répondre aux constructions liégeoises, mais c’est sous le règne de Charles Quint que son apogée est atteint. 

Le château est toutefois détruit par les troupes du roi de France Henri II en 1554 et ne s’en releva jamais. Le site est depuis lors progressivement abandonné avant d’être définitivement démantelé par les troupes de Louis XIV en 1672. Dominant la ville, ses ruines témoignent de l’importance défensive de la ville au Moyen Âge.

L’ensemble, de plan plus ou moins triangulaire, comprend des murs d’enceinte entourés de fossés, une avancée en fer à cheval pourvue de canonnières et une tour carrée centrale. Cette dernière a été construite en 1321 par le comte de Namur à la suite du siège de la ville mené par le prince-évêque de Liège Adolphe II de la Marck. 

En contrebas se trouvent les ruines de l’ancien château comtal. De cet édifice bâti à la fin du 11e siècle non loin de l’église ne subsistent que quelques murs et des caves.

Rue Cardinal Mercier
5500 Bouvignes (Dinant)

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Classée comme monument et comme site le 13 janvier 1977

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Vestiges du Mont-Féron

Tout au long de son histoire sous l’Ancien Régime, Ath est une ville fortifiée de première importance. Cette Bonne Ville du comté de Hainaut protège les frontières de l’État au Moyen Âge face aux possessions des comtes de Flandre. Outre deux enceintes communales érigées à l’époque médiévale, la position fortifiée est modifiée par Vauban à la fin du 17e siècle, détruite par les Français en 1745 et relevée par les Hollandais entre 1815 et 1826. Les plans de la nouvelle place forte sont dressés par l’architecte athois Jean-Baptiste Mottrie et le Hollandais Krayenhoff. Parmi les réalisations de cette époque se trouve le fort du Mont-Féron, ouvrage pentagonal aménagé en 1824 sur une hauteur dominant la ville. 

Démantelé comme le reste des fortifications de la ville, il n’en subsiste qu’un alignement de trente-trois casemates sur les 117 d’origine. Construites en briques et voûtées, elles sont aujourd’hui complètement enterrées. Quatre d’entre elles sont accessibles depuis les bâtiments de l’ancienne gendarmerie. Un long tunnel assurait la liaison entre le fort et la ville : il a été percé par le contournement de la ville et l’entrée située au pied de la rue du Fort a été grillagée.

Chaussée de Tournai 70
7800 Ath

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Classés comme monument le 16 août 1978

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Bastion de Flandre

Suite aux nombreux affrontements entre les troupes de Louis XIV et celles du roi d’Espagne au 17e siècle, la ville d’Ath entre dans les possessions françaises suite au traité d’Aix-la-Chapelle de 1668. Le roi confie alors à Vauban le soin d’ériger des fortifications pour protéger cette place forte située aux frontières du royaume. Le célèbre ingénieur se rend sur place dès le 16 juin 1668 afin d’établir son projet. Les travaux débutent la même année et sont achevés en 1672. De forme octogonale, cette place forte compte huit bastions. 

Trois nouvelles portes sont créées : celles de Mons, de Tournai et de Bruxelles. Redevenue espagnole par la suite puis autrichienne, la place forte est détruite par les Français en 1745 avant d’être reconstruite par les Hollandais dans le second quart du 19e siècle. Parmi les ouvrages de Vauban subsistent le pont à la herse, une ancienne porte d’eau située non loin d’ici, et le bastion de Flandre, une importante butte qui a conservé son parement de calcaire sur le flanc droit. Appelé également « Butte Rousseau » ou « Bosse Rousseau ». Celui-ci se situe à l’angle des boulevards Rousseau et Deneubourg, là où se trouvait autrefois un des bastions de la forteresse dont ils épousent le tracé.

Boulevard Hubert Rousseau

7800 Ath

carte

Classé comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon