Patrimoine militaire

Remparts des Six Cents Degrés

Sentier de Païenporte et rue du Potay, 4000 Liège (Belgique)

Classés comme monument le 23 mars 1988

Cet ouvrage défensif en grès houiller, faisait probablement partie de l'enceinte du XIIIe siècle. Grimpant le long de la colline de la Citadelle, elle aboutissait à la « Païenporte », elle-même reliée à Pierreuse par la rue du Péry.

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Ancienne abbaye du Val-des-Écoliers ou ancienne caserne Fonck

Boulevard de la Constitution 39-41, 4000 Liège (Belgique)

Classé comme monument avec zone de protection le 7 mai 1997

Cet ancien monastère fondé vers 1224 a été affilié à partir de 1231 à l’ordre du Val-des-Écoliers de France. Supprimé en 1790, le prieuré fut utilisé comme hôpital militaire puis comme caserne d’infanterie. Transformé en caserne de cavalerie à partir de 1803, le bâtiment doit son nom au cavalier Fonck, premier soldat belge tué en 1914. L’édifice a abrité l’Institut supérieur d’architecture Saint-Luc, rattaché à l’ULg.

Un portail éclectique, érigé en 1887, donne accès au centre de cet ensemble où subsistent les bâtiments conventuels, deux ailes du XVIIIe siècle construites en briques et calcaire. L’aile orientale, de trois niveaux et sept travées, comporte en son centre un portail en plein cintre, à clé monumentale, couronné par un fronton cintré daté « 1731 ». La façade est animée par les cordons prolongeant les appuis et linteaux des baies ainsi que par les harpes d’angle en besace. Le pignon nord, en tuffeau de Maestricht, pourrait-être un vestige du transept de l’église gothique qui prolongeait cette aile.

Les bâtiments militaires ont été ajoutés pour la plupart en 1832. Ils comprennent de longues ailes de deux niveaux en briques et petit granit, d’un style simple et austère. Longeant la rue Ransonnet, l’ancien manège a été construit en 1837 selon un plan rectangulaire. Réaffecté en salle de spectacle depuis 2008, il conserve une remarquable charpente d'assemblage en bois, de type colonel Emy.

 

Ancienne abbaye du Val-des-Écoliers ou ancienne caserne Fonck - G. Focant © SPW

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Ancienne abbaye du Val-des-Écoliers ou ancienne caserne Fonck - G. Focant © SPW

Ancienne tour Rosen

Rue Bovy 19, 4000 Liège (Belgique)

Classée comme monument le 2 décembre 1959

En retrait dans un jardin, la tour Rosen est la propriété de la famille du même nom dès le XVIIe siècle. Il s’agit d’une remarquable maison forte bâtie à partir d’un noyau datant probablement du XVIe siècle, d’après la date de 1516 gravée sur une cheminée du rez-de-chaussée. Jusqu’en 1870, elle était accessible par un pont-levis enjambant les fossés.

La partie la plus ancienne est située à droite. Il en subsiste trois niveaux en moellons encadrés de chaînes d’angle. La porte est caractérisée par son encadrement mouluré du XVIIIe siècle. La maison forte est agrandie, probablement en 1690 (?), en briques et calcaire, pour former un bâtiment de plan barlong. Composé de quatre niveaux et de deux travées, la façade est cantonnée de chaînes d’angle. Elle est percée de baies à croisée aux piédroits chaînés dont les traverses et appuis du dernier niveau sont prolongés en bandeaux. Le bâtiment est couvert, sur une corniche à blochets, d’une toiture en bâtière d’ardoises à croupes et coyaux percée de deux lucarnes à croupe. Flanquant la tour, deux annexes ont été ajoutées au début du XXe siècle dans un style imitant celui du XVIIe siècle.

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Tours Saint-Jean et de Marvis

Boulevard Walter de Marvis, 7500 Tournai (Belgique)

Classées comme monument le 25 janvier 1938

Les tours de Marvis et Saint-Jean sont les seuls tronçons fortifiés conservés de la seconde enceinte communale de Tournai (fin du XIIIe siècle-début du XIVe siècle). La ville étant de plus en plus enserrée dans ses murailles du XIIe siècle (première enceinte communale), les autorités décident la construction d’une nouvelle enceinte plus grande, englobant les nouveaux faubourgs de Tournai, c’est-à-dire les seigneuries du Bruille et des Chaufours. Les remparts ont finalement été détruits au milieu du XIXe siècle pour permettre l’aménagement des boulevards actuels. Mais c’est grâce au léger décalage du boulevard Walter de Marvis que ces tours ont été préservées.

Ces quatre tours sont érigées en calcaire de Tournai et sont précédées de douves. Les tours de Marvis disposent d’un plan en U, qui permet de défendre davantage les côtés latéraux ainsi que le chemin de ronde, tandis que les tours Saint-Jean sont circulaires. Ces ouvrages défensifs sont dotés d’archères philipiennes dont certaines sont renforcées d’un étrier, baie placée sous l’archère permettant les tirs défensifs vers la base de la tour. Ces percements sont également visibles à la porte de la Thieulerie (Pont des Trous).

 

Tours Saint-Jean et de Marvis © IPW

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Tours Saint-Jean et de Marvis © IPW

Tour Saint-Georges

Rue Saint-Georges 4-6, 7500 Tournai (Belgique)

Classée comme monument le 20 octobre 1947

La tour Saint-Georges, contemporaine du Fort Rouge, est un des témoins de la première enceinte communale de Tournai (XIIe siècle). Cette tour de plan circulaire est rattachée aux remparts par des flancs droits, ce qui lui confère un plan en U s’élevant sur trois niveaux. L’entrée se faisait initialement par le premier étage, depuis la courtine jusqu’à une première salle voûtée. Un escalier pris dans l’épaisseur du mur, bien visible au niveau des archères, permettait ensuite le passage vers le niveau inférieur qui comprenait une seconde pièce voutée.

Suite à la hausse démographique de Tournai et à l’achat de nouveaux faubourgs à la fin du XIIIe siècle, la ville repousse les limites formées par ses défenses, donnant ainsi naissance à la deuxième enceinte communale. Devenus obsolètes, les fossés de la tour sont réutilisés par le Grand Serment des Arbalétriers, dont le saint patron n’est autre que saint Georges, pour ses exercices de tir. Plus tard, la tour Saint-Georges deviendra une habitation et sera totalement englobée dans le tissu urbain. Elle fait aujourd’hui partie du jardin de l’ancien hôtel Peeters qui abrite le musée de la Marionnette.

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Fort Rouge

Rue Perdue, 7500 Tournai (Belgique)

Classé comme monument le 27 septembre 1972

Tirant son nom de sa toiture tardive en tuiles rouges, le Fort Rouge n’est autre qu’une tour d’angle de la première enceinte communale de Tournai (XIIe- XIIIe siècles) et, à ce titre, un des témoins de la transition militaire opérée, à cette époque, entre plan quadrangulaire et circulaire. Cette modification structurelle est également visible à la tour du Cygne (rue du Cygne).

Probablement détruit en 1213, le Fort Rouge est reconstruit en des dimensions plus imposantes permettant de mieux défendre cette portion anguleuse du rempart. Le fort est depuis constitué de quatre niveaux sous une toiture presque conique. Le dernier de ces niveaux dispose de consoles triangulaires qui soutenaient à l’origine des mantelets, volets en bois occultant les créneaux. Suite à la construction de la seconde enceinte communale (XIIIe-XIVe siècles), le fort perd sa fonction militaire. Son fossé (dit Kinsoen) est comblé et la tour est englobée dans la propriété du comte Dumortier. L’habitation de ce dernier étant ornée de médaillons figurant les Césars, l’îlot prend alors le nom d’îlot des Douze Césars.

Le Fort Rouge a fait l’objet d’une rénovation et d’une mise en valeur laissant apparentes les traces du plan originel de la tour.

 

Fort Rouge © IPW

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Fort Rouge © IPW

Caserne des Sept-Fontaines

Rue Frinoise 33, 7500 Tournai (Belgique)

Classée comme monument le 29 octobre 1991

Cet imposant bâtiment en briques et pierre calcaire est l’unique témoin des trois casernes construites sous Louis XIV. Édifiée en 1681, la caserne doit son nom à la proximité de la porte des Sept-Fontaines, un des accès à la ville. L’appellation prendrait son origine d’une source qui jaillissait à cet endroit, la sainte fontaine.

Derrière un muret, la caserne déroule ses vastes bâtiments : trois niveaux et vingt-huit travées. Le rez-de-chaussée était jadis utilisé comme écurie, tandis que les étages accueillaient les cavaliers. La caserne est caractérisée par son rez-de-chaussée en pierre de Tournai et par ses étages de type tournaisien (alternance de briques et pierre calcaire). La sobriété de l’ensemble est animée par le rythme de la façade ponctuée de travées plus large, abritant les cages d’escalier ainsi que de bandeaux horizontaux continus.

Les douze portes sont caractérisées par un arc surbaissé et un encadrement en pierre appareillée en harpe. L’ensemble est couvert d’une toiture en bâtière de tuiles percée de lucarnes à croupe, caractéristiques du XVIIe siècle. Restaurée à la fin du XXe siècle, la caserne des Sept-Fontaines est aujourd’hui occupée par des logements et des bureaux.

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Enceintes communales de Tournai

Jardins du Séminaire, 7500 Tournai (Belgique)

Portion de la 1re enceinte classée comme site le 5 décembre 1946 (tours, murs de courtine, jardins, plantations et restes de l’enceinte du XIIe siècle)

La première enceinte communale, datant de la fin du XIIe et le XIIIe siècle, protégeait les quartiers du Marché, de Saint-Piat et de Saint-Brice, soit 55 ha au cœur de la cité. Outre cette portion de courtine située aux abords du séminaire, ses portions conservées et protégées par le classement sont essentiellement la tour du Cygne, le Fort Rouge et la tour Saint-Georges.

La Ville, à l’étroit dans ces murs, décide au tournant des XIIIe-XIVe siècles la construction d’une nouvelle enceinte englobant les nouveaux faubourgs de Tournai (seigneuries du Bruille et des Chaufours), soit une surface de 190 ha. L’enceinte comprenait 18 portes, dont deux portes d’eau fortifiées, et plus de 60 tours. Celles-ci étaient construites sur des plans circulaires, semi-circulaires et en U et étaient dotées d’archères philipiennes. Certaines d’entre elles étaient même renforcées d’étrier, sorte de baie placée sous l’archère qui permettait les tirs défensifs vers la base des tours. Actuellement, Tournai garde quelques vestiges de cette enceinte : le plus connu étant le Pont-des-Trous (seule porte d’eau fortifiée conservée de Belgique), mais également les tours Saint-Jean et de Marvis, situées le long du boulevard Walter de Marvis.

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Pont des trous et l'ensemble formé par le pont et ses alentours

Quai Donat-Casterman, 7500 Tournai (Belgique)

Classé comme monument (pont et partie des quais) et site (alentours) le 6 mai 1991

Le pont des Trous est un des emblèmes tournaisiens les plus célèbres. Il s’agit d’une porte d’eau fortifiée de la seconde enceinte communale datant, pour sa plus grande partie, du XIVe siècle. Ce pont enjambant l’Escaut reliait les portions de rempart de la rive gauche et de la rive droite. Le pont des Trous est formé de deux tours, en réalité des portes qui permettaient l’accès à la ville médiévale, reliées par une galerie. De plan circulaire, les tours présentent une face bombée vers l’extérieur de la ville et une autre rectiligne tournée vers l’intra-muros. Ce caractère est une adaptation stratégique qui consiste à n’offrir aux ennemis qu’une façade sans point d’accroche et avec moins d’angles morts. Certaines archères sont d’ailleurs augmentées d’un étrier, percement en forme de bouteille destiné à améliorer la défense des bases du rempart, ainsi que d’un orifice circulaire, témoin de l’adaptation de l’enceinte aux armes à feu.

Durement touché par la Deuxième Guerre mondiale, l’arche centrale a été détruite. Le pont a été restauré et intégralement rehaussé de 2,40 m et son arche centrale élargie au cours d’une opération très technique. Cette modification était destinée à améliorer et faciliter la navigation fluviale, en constante évolution.

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Tour du Cygne, vestige de la première enceinte communale

Rue du Cygne ou rue des Fossés 19, 7500 Tournai (Belgique)

Classée comme monument le 12 décembre 1947

La tour du Cygne est un des témoins de la première enceinte communale de Tournai (XIIe siècle) qui encerclait la ville médiévale. L’enceinte sera abandonnée au profit de la seconde enceinte communale (XIIIe-XIVe siècles) et les anciens remparts seront réutilisés.

Son principal intérêt archéologique et militaire consiste en son plan de base quadrangulaire et en son élévation circulaire. Lors de l’aménagement de la première enceinte, les tours ont été construites selon un plan carré. Toutefois, ce système présentait des défauts militaires importants, tels que des angles morts assez conséquents empêchant une défense optimale de la tour et des remparts, si bien que la Ville décide d’améliorer ses tours en privilégiant un plan circulaire qui minimise les angles morts. Cette transition militaire a été démontrée grâce aux fouilles archéologiques menées au Fort Rouge (rue Perdue) et à la tour des Dominicains (réduit des Dominicains).

Les deux parties bien distinctes de la tour du Cygne ont été construites dans le même matériau (pierre de Tournai) et présentent des percements d’époques différentes. La partie basse comprend une baie moderne, tandis que la partie haute conserve l’emplacement de ses créneaux ainsi que des consoles triangulaires qui servaient de support aux mantelets (volets en bois qui occultaient les créneaux).

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