Patrimoine militaire

Ancien donjon et maison seigneuriale d'Anhaive

Place de Jean de Flandre 1, 5100 Jambes (Namur) Belgique

Classé comme monument (donjon) le 31 décembre 1943

Cet ensemble est constitué d’un donjon et d’une maison seigneuriale du XVIe siècle, flanquée d’une  tourelle d’escalier. Il était jadis complété par une ferme du XVIIIe siècle, en partie détruite. Autrefois cerné de douves, le donjon en calcaire de Meuse remonte au Bas Moyen Âge et résulte de deux campagnes de construction. Le rez-de-chaussée est traditionnellement attribué à Jean de Flandre, prince-évêque de Liège vers 1290 et fils du comte de Namur, Guy de Dampierre. Les parties hautes et la toiture en pavillon à la Mansart dateraient des XVe et XVIIIe siècles.

La maçonnerie de moellons irréguliers des parties inférieures est particulièrement bouleversée, notamment au nord. Presque aveugle à l’origine la construction est percée, à l’est, d’une porte postérieure. D’autres percements en différents endroits de l’élévation sont venus s’y ajouter. Une latrine de pierre en encorbellement sur consoles occupe la face nord. Les aménagements intérieurs se composent d’une tourelle d’escalier à vis ou de cheminées à la décoration intéressante.

La demeure seigneuriale date pour sa part de 1535, comme le rappelle le blason qui occupe la clé de la porte de la tourelle d’angle. Construite en pierre bleue et briques, elle se compose de deux niveaux sous une haute bâtière, éclairés de baies modifiées au fil du temps et conserve de belles cheminées. Une annexe contemporaine a été ajoutée au début des années 2000, lors de la restauration de l’ensemble actuellement valorisé par le syndicat d’initiative de Jambes.

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Tour Marie Spilar

Rue de la Tour 7, 5000 Namur Belgique

Classée comme monument le 10 novembre 1955

Construite de 1388 à 1390 par le maître maçon Henri Mérial, cette tour tire son nom de la propriété derrière laquelle elle fut bâtie, appartenant à une certaine Marie Spilar. La tour constitue un des vestiges de la troisième enceinte urbaine, au même titre que les tours Saint-Jacques (actuel beffroi, rue du Beffroi) et Baduelle ou de la Monnaie (rue Basse Marcelle). Il s’agit d’une construction massive en calcaire de plan semi-circulaire précédé d’une travée droite. Le rez-de-chaussée est presque aveugle, ajouré seulement par trois meurtrières, l’une de front, les deux autres flanquant les anciennes courtines (murailles reliant deux tours de fortification) dont les amorces subsistent à l’est et à l’ouest. Une porte en plein cintre s’ouvre au niveau de l’ancien chemin de ronde. Les deux étages sont percés en quinconce de trois fenêtres étroites. La tour a été restaurée en 1949 par les architectes Jean et Jules Lalière.

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Porte de Sambre et Meuse

Rue du Pont 25 (à l’arrière), 5000 Namur Belgique

Monument classé le 15 janvier 1936

Ce portail baroque en calcaire est à présent totalement isolé en bordure de la Sambre. Il a été dessiné en 1728 par l’architecte namurois Denis-Georges Bayar. Son encadrement est creusé en gorge et présente des bossages rustiques un-sur-deux. La clé saillante, marquée du lion des armoiries de la ville se détache sous un important fronton courbe. Celui-ci est interrompu par une coquille dans laquelle deux vieillards couchés sur le fronton versent de l’eau, symbolisant ainsi le confluent de la Sambre et de la Meuse. On peut apprécier les volutes latérales qui datent du XXe siècle.

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Tour Baduelle ou de la Monnaie

Rue Basse Marcelle 3, 5000 Namur Belgique

Classée comme monument le 24 décembre 1958

La tour Baduelle fait partie des vestiges de l’enceinte urbaine du XIVe siècle, tout comme les tours Saint-Jacques (actuel beffroi sis rue du Beffroi) et Marie Spilar (rue de la Tour). En retrait de la rue, cachée par un bâtiment, cette tour semi-circulaire est composée d’une haute base en moellons et d’un étage appareillé. La porte et la fenêtre en briques des niveaux inférieurs de la façade sud, seule à être visible, sont tardives. Au dernier niveau, une fenêtre, soigneusement appareillée, est d’origine. Il est possible de déceler les traces de l’aménagement interne primitif : la voûte en cul-de-four du premier niveau, les portes d’accès aux courtines (murailles reliant deux tours de fortification), les meurtrières au deuxième ou les bases des piédroits d’une cheminée au troisième.

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Caserne major Sabbe

Rue des Sœurs Noires 4a, 7000 Mons Belgique

Classée comme monument le 27 juillet 1983

Connu également sous le nom de caserne Guillaume, ce complexe construit entre 1824 et 1827 par l’architecte et ingénieur Rémi de Puydt, constitue le témoignage d’architecture militaire du régime hollandais le plus significatif de Belgique. Il sera rebaptisé « caserne major Sabbe » après la Première Guerre mondiale et connaît, dans l’Entre-Deux-Guerres, une phase de travaux qui en remodèle l’intérieur. Ce qui était toujours une caserne est peu à peu abandonné après 1945 et les locaux utilisés au gré de différentes affectations.

Cet imposant ensemble se compose d’ailes agencées autour d’un espace central formant un rectangle de quatre niveaux dont la superficie dépasse l’hectare avec ses 50 m de façade et 100 m de profondeur. Un portique monumental permet de rejoindre la cour intérieure par trois imposantes baies cintrées qui répondent aux arcades qui animent le rez-de-chaussée des façades donnant sur celle-ci. De minces fenêtres cintrées accentuent, sur trois étages, cette verticalité, contrebalancée par les bandeaux de pierre qui séparent les niveaux de briques recouvertes d’un badigeon jaune pâle.

Le complexe, restauré par la Fédération Wallonie-Bruxelles entre 1993 et 1995 en limitant drastiquement les interventions contemporaines sur les parties classées (cloison en verre dans les arcades, fenêtres de toit, badigeon, restauration des châssis d’origine peints en bordeaux), abrite depuis le Carré des Arts, à vocation culturelle. Il accueille dorénavant des événements et festivals ainsi, entre autres, que l’École supérieure des Arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou la chaîne de télévision Télé Mons-Borinage.

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Casernes casematées de Mons

Place Nervienne, 7000 Mons Belgique

Classées comme monument le 3 avril 1979

Le flanc sud-ouest de la place Nervienne, est occupé par la façade principale d’un des quatorze bastions qui constituaient l’enceinte de la ville construite par le régime hollandais. Élevée vers 1820, cette caserne devait à l’origine loger 2 000 hommes en cas de siège et résister aux bombardements. Aucun siège n’ayant eu lieu après sa construction, celle-ci a été utilisée comme magasins à fourrage ou dépôt de matériel militaire.

La façade principale, en briques badigeonnées et pierre bleue, longue de 168 m, est rythmée par douze larges arcades cintrées retombant sur des piliers bas, en pierre appareillée. Celles-ci abritent une porte bordée de deux baies qui donne accès à de longs volumes voûtés, de 5,50 m de hauteur pour 30 à 50 m de longueur. La corniche est constituée d’un simple bandeau vers la place et d’un profil en boudin sur les autres côtés. Ceux-ci se caractérisent par un profil en talus accusé et la présence d’une série de baies à harpes de pierre.

Un chantier de restauration des façades a été mené de 2003 à 2005. Celui-ci a permis de remplacer les parements et de les protéger par un badigeon, veillant ainsi à uniformiser l’ensemble.

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Caserne Léopold

Rue des Droits de l’Homme, 1 et Rue des Passages, 14-18, 7000 Mons

Classée comme monument et ensemble architectural le 13 juillet 2001

Témoin de l’importance de Mons comme ville de garnison, la caserne Léopold est construite en style néogothique vers 1889-1890. Elle accueillera plus de 1 000 hommes et 500 à 600 chevaux du 2e Régiment de Chasseurs à cheval, complété d’autres régiments à partir de 1933, dans des bâtiments en partie détruits en 1940.

De cet ensemble ne subsistent en effet que peu d’éléments. Parmi ceux-ci figurent deux anciens corps de garde, entièrement restaurés. Ceux-ci donnent accès, côté rue du Marché au Bétail rebaptisée rue des Droits de l’Homme, aux nouvelles Cours de Justice, un complexe de constructions audacieuses et de bâtiments existants concentrant en leurs murs les implantations judiciaires de la ville. La seconde entrée du complexe fait d’ailleurs face à la tour Valenciennoise, haut lieu du patrimoine qui a largement inspiré le projet. Autre élément préservé, le manège de la caserne Léopold est devenu le théâtre Le Manège. Débuté en 2003, ce projet urbain s’est clôturé en 2007.

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Ruines du château de Beaufort à Lovegnée

Château de Beaufort, 4500 Lovegnée (Huy, Ben-Ahin)

Classées comme site le 18 novembre 1982
Classées comme monument le 3 juillet 1984

Dressés sur un éperon dominant la Meuse, ces vestiges comprennent les ruines de l’ancien oratoire de Ben et celles d’un donjon, remontant respectivement au début et à la fin du XIIe siècle. Cet oratoire, fondé par les seigneurs de Beaufort et dont ne subsistent que des substructions en forme d’abside et quelques murs, est l’objet d’une charte de 1127, autorisant notamment une communauté mixte à y célébrer la messe. Le donjon n’est plus matérialisé que par un pan de mur d’une dizaine de mètres de haut où se devinent les caractéristiques du bâtiment (entrée par l’étage grâce à un escalier escamotable, latrine, meurtrière, etc.).

La seigneurie de Beaufort intègre, en 1276, le comté de Namur lors de la « guerre de la Vache », épisode au cours duquel un paysan de Jallet (comté de Namur) dérobe une vache à un paysan de Ciney (principauté de Liège). Le voleur ayant été mis à mort contre l’ordre d’Henri de Beaufort, bailli du Condroz, ce dernier et le seigneur de Jallet décident de piller Ciney en représailles. Les Hutois, prenant ceux-ci de court, assiègent Beaufort, obligeant le seigneur du lieu à faire appel au comte de Namur à la condition de devenir son vassal. Beaufort constitue depuis un point stratégique entre comté de Namur et principauté de Liège. Un nouveau siège des Hutois en 1430 laisse le donjon en ruines.

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Remparts de Huy

Rue des Remparts, 4500 Huy

Classés comme monuments le 5 avril 1972

Les vestiges fortifiés encore visibles dans le paysage hutois appartiennent à une enceinte urbaine érigée en moellons de grès et calcaire dès la fin du XIIe siècle. Bien que les portes ainsi qu’une bonne partie des élévations aient disparu dans le courant du XIXe siècle, le tracé en est encore relativement perceptible, au fil des tronçons préservés. Si la rue des Remparts conserve des portions significatives de l’enceinte avec ses deux tours reliées par une courtine, celle-ci est également visible dans son tracé parallèle à la rue du Marché, derrière le n° 11 de la rue des Larrons, dans le jardin du n° 11 de la rue des Croisiers, à hauteur de la place Saint-Denis, à l’arrière de la rue des Crépalles (où une belle portion des fortifications est également visible), à la rue Saint-Domitien, le long du thier de Gabelle, dans le jardin du n° 4 de l’avenue du Hoyoux (où les vestiges ont été modifiés au XIXe siècle pour y ajouter des créneaux chers au style néo-médiéval) ou encore dans la propriété du n° 17 de la rue Saint-Pierre. De l’autre côté de la Meuse, les vestiges sont moins présents, sauf peut-être rue de la Couronne. Ces fortifications ont évolué avec le temps, notamment aux XIIIe et XIVe siècles. Les vestiges plus tardifs diffèrent par l’usage majoritaire du calcaire et les dimensions inférieures des tours. Ces éléments se remarquent parallèlement à la rue Entre-Deux-Portes ou au n° 17 de la rue Saint-Pierre.

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Fort de Huy

Chaussée Napoléon
4500 Huy

Classé comme monument le 5 avril 1972 (fort de Huy)
Classés comme site le 1er octobre 1976 (citadelle et mont Picard) et le 5 décembre 1983 (extension sur Ben-Ahin)

Dominant la Meuse et le Hoyoux, les premières fortifications dateraient du XIe siècle. Une tour est ajoutée au XIIe siècle ainsi qu’une chapelle au XIIIe siècle, suivie, moins d’un demi-siècle plus tard, des tours d’Antioche et de Damiette. La fin du siècle est marquée par l’agrandissement considérable opéré sous Jean de Flandre. L’aspect de la forteresse du début du XVIe siècle, dû à Erard de la Marck, n’est conservé que sur des gravures. Celle-ci est modifiée au XVIIe siècle, époque où elle est dotée de forts (Fort Rouge, Picard, Joseph et du Sart), construits jusqu’au début du XVIIIe siècle. En 1715, le traité de la Barrière scellera sa destruction qui débutera en 1717.

En 1818, les Pays-Bas décident de reconstruire une place forte comprise, avec Dinant, Namur, Liège et Maastricht, dans la ligne de défense mosane. Ceci nécessitera des terrassements conséquents pour dresser les quatre bastions principaux reliés par des courtines hautes de 17 m. Les bastions servaient de magasins et de logement aux officiers tandis que les courtines étaient réservées à la troupe. Le fort est désaffecté dès 1834. Il devient prison politique en 1849 avant de reprendre son rôle défensif en 1880. De nouveau prison durant les deux guerres mondiales et jusqu’en 1947, il accueille finalement un lieu dévolu au tourisme et le Mémorial national de la Résistance.

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