Ancien fort de la Chartreuse et monument aux morts de Grivegnée
Parties du fort classées comme monument et site le 13 janvier 1989, extension de classement comme site le 31 octobre 1991, monument aux morts du 1er Régiment de Ligne classé comme monument le 29 août 1988
L’ancien fort de la Chartreuse, du nom du couvent dont il occupe l’emplacement, domine le quartier d'Amercoeur. Construit de 1818 à 1823 d'après les plans du major H. Camerlingh, le fort a été utilisé jusqu'en 1981, date de sa désaffectation par l'armée.
Cette construction en étoile comprenait cinq bastions et cinq demi-lunes, dont subsistent aujourd'hui le 5e bastion appelé « réduit » ainsi que des vestiges des ouvrages extérieurs. L’accès primitif au « réduit » s’opérait par un portail en calcaire de style néoclassique daté de 1818 et aménagé dans un encadrement rectangulaire limité par des pilastres toscans.
La cour est fermée par trois ailes de style classique. Une intéressante poudrière est conservée à l’ouest. Elle comprend notamment une salle centrale dont les poutres reposent sur des corbeaux de calcaire. Le bastion n° 1, appelé aussi bastion des Fusillés, a été aménagé un lieu de souvenir à la mémoire des fusillés de la Première Guerre mondiale, parmi lesquels quarante-huit résistants liégeois. Il comprend un monument aux morts, un autel et des croix commémoratives. À l'extérieur du fort se trouve une série de monuments à la mémoire des morts de différentes unités casernées à la Chartreuse, dont le célèbre monument aux morts du 1er Régiment de Ligne.
Thier de la Chartreuse
4030 Liège
Classé comme comme monument et site (parties du fort) le 13 janvier 1989 (extension de classement le 31 octobre 1991), monument aux morts du 1er Régiment de Ligne classé comme monument le 29 août 1988
Institut du Patrimoine wallon
Ancienne Chartreuse
Cet ancien couvent de Chartreux installé en 1360 sur le Mont-Cornillon, dans les dépendances de l’ancienne forteresse de Cornillon, se maintient jusqu’en 1797. Il est ensuite occupé par les petites sœurs des pauvres dès 1853, avant d’abriter une maison de retraite.
Les vestiges de ce couvent sont englobés dans des bâtiments du XIXe siècle, remaniés au XXe siècle. Il s’agit des restes du grand cloître, reconstruit au milieu du XVIIe siècle par Jeanne de Fossé et Mathieu de Liverloo, parents du prieur Gilles de Liverloo, dont il ne subsiste qu’un seul niveau long de trente travées, adossé à une chapelle néogothique.
À droite de l’entrée subsiste une aile de la ferme conventuelle des Chartreux. Ce bâtiment rectangulaire, en briques et calcaire, remonte aux XVIe et XVIIe siècles.
Située au fond d’une cour pavée, la façade encadrée de chaînes d'angle est percée de deux portes à piédroits chaînés. Le premier étage est éclairé par six petites baies aux appuis prolongés en bandeau.
Le pignon présente une maçonnerie en moellons de grès, de tuffeau et de calcaire pour la moitié inférieure. La partie supérieure en briques est striée de bandeaux de calcaire et ponctuée de deux cartouches.
La façade arrière, partiellement construite en moellons de grès, est percée de deux baies au linteau en mitre et piédroits chaînés.
La toiture en bâtière de tuiles à croupettes sur corbeaux de calcaire est surmontée d’un épi de faîtage.
Thier de la Chartreuse 47
4000 Liège
Classée comme monument et comme site (parc des Oblats) le 10 mai 1982
Institut du Patrimoine wallon
Vestige de rempart du XVIe siècle de Liège
Ce bâtiment élevé en briques et calcaire conserve un intéressant rez-de-chaussée en calcaire appareillé du XVIe siècle, prolongeant le soubassement du pignon à quai du Balloir (sis place Sainte-Barbe, 11). Cette muraille, percée de baies postérieures, constitue peut-être un vestige du rempart datant du XVIe siècle.
Quai Sainte-Barbe 25
4000 Liège
Classé comme monument le 17 octobre 1962
Institut du Patrimoine wallon
Ancien fort de la Citadelle de Liège
Implantés sur une colline dominée à présent par l'hôpital de la Citadelle, les vestiges du fort édifié en 1817 sous le régime hollandais se composent à d'importants fragments d'enceintes et de bastions en briques, renforcés de chaînes d'angle de calcaire.
Élément remarquable, un puits de 128 m de profondeur, le puits de Paënporte, alimentait en eau cet ancien fort.
Boulevard du Quatorzième de Ligne et boulevard du Deuxième Lanciers
4000 Liège
Classé comme monument le 21 décembre 1977 et le 11 octobre 1982 et site (ensemble des coteaux) le 23 septembre 1982
Institut du Patrimoine wallon
Remparts des Six Cents Degrés
Cet ouvrage défensif en grès houiller, faisait probablement partie de l'enceinte du XIIIe siècle. Grimpant le long de la colline de la Citadelle, elle aboutissait à la « Païenporte », elle-même reliée à Pierreuse par la rue du Péry.
Sentier de Païenporte et rue du Potay
4000 Liège
Classés comme monument le 23 mars 1988
Institut du Patrimoine wallon
SPW - G. Focant
Ancienne abbaye du Val-des-Écoliers ou ancienne caserne Fonck
Situés sur l’île d’Outre-Meuse, cet ancien monastère fondé vers 1224 a été affilié à partir de 1231 à l’ordre du Val-des-Écoliers de France. Réquisitionnée à la Révolution, l’abbaye est transformée en "hospice de l’Égalité" le 24 octobre 1794 dans le but de soigner les soldats venus libérer les Liégeois pour la seconde fois.
Profitant de l’importance des locaux, le docteur Gruysard, médecin de l’armée de Jourdan, y ouvre un cours d’anatomie, une grande nouveauté à Liège. Par la suite, les Français transforment le bâtiment en caserne militaire, fonction encore tenue par l’ancienne abbaye sous les régimes hollandais et belges. Le bâtiment doit son nom au cavalier Fonck, premier soldat belge tué en 1914.
Si l’église, menaçant ruine, est démolie en 1810, nous conservons aujourd’hui quelques bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle ainsi que l’ancienne salle capitulaire gothique du XIVe siècle. Un portail éclectique, érigé en 1887, donne accès au centre de cet ensemble où subsistent les bâtiments conventuels, deux ailes du XVIIIe siècle construites en briques et calcaire. L’aile orientale, de trois niveaux et sept travées, comporte en son centre un portail en plein cintre, à clé monumentale, couronné par un fronton cintré daté "1731". La façade est animée par les cordons prolongeant les appuis et linteaux des baies ainsi que par les harpes d’angle en besace. Le pignon nord, en tuffeau de Maestricht, pourrait-être un vestige du transept de l’église gothique qui prolongeait cette aile.
Les bâtiments militaires ont été ajoutés pour la plupart en 1832. Ils comprennent de longues ailes de deux niveaux en briques et petit granit, d’un style simple et austère. Longeant la rue Ransonnet, l’ancien manège a été construit en 1837 selon un plan rectangulaire. Réaffecté en salle de spectacle depuis 2008, il conserve une remarquable charpente d'assemblage en bois, de type colonel Emy.
Boulevard de la Constitution 39-41
4000 Liège
Classé comme monument avec zone de protection le 7 mai 1997
Institut du Patrimoine wallon
Ancienne tour Rosen
En retrait dans un jardin, la tour Rosen est la propriété de la famille du même nom dès le XVIIe siècle. Il s’agit d’une remarquable maison forte bâtie à partir d’un noyau datant probablement du XVIe siècle, d’après la date de 1516 gravée sur une cheminée du rez-de-chaussée. Jusqu’en 1870, elle était accessible par un pont-levis enjambant les fossés.
La partie la plus ancienne est située à droite. Il en subsiste trois niveaux en moellons encadrés de chaînes d’angle. La porte est caractérisée par son encadrement mouluré du XVIIIe siècle. La maison forte est agrandie, probablement en 1690 (?), en briques et calcaire, pour former un bâtiment de plan barlong. Composé de quatre niveaux et de deux travées, la façade est cantonnée de chaînes d’angle. Elle est percée de baies à croisée aux piédroits chaînés dont les traverses et appuis du dernier niveau sont prolongés en bandeaux.
Le bâtiment est couvert, sur une corniche à blochets, d’une toiture en bâtière d’ardoises à croupes et coyaux percée de deux lucarnes à croupe. Flanquant la tour, deux annexes ont été ajoutées au début du XXe siècle dans un style imitant celui du XVIIe siècle.
Rue Bovy 19
4000 Liège
Classée comme monument le 2 décembre 1959
Institut du Patrimoine wallon
IPW
Tours Saint-Jean et de Marvis
Les tours de Marvis et Saint-Jean sont les seuls tronçons fortifiés conservés de la seconde enceinte communale de Tournai (fin du XIIIe siècle-début du XIVe siècle). La ville étant de plus en plus enserrée dans ses murailles du XIIe siècle (première enceinte communale), les autorités décident la construction d’une nouvelle enceinte plus grande, englobant les nouveaux faubourgs de Tournai, c’est-à-dire les seigneuries du Bruille et des Chaufours. Les remparts ont finalement été détruits au milieu du XIXe siècle pour permettre l’aménagement des boulevards actuels. Mais c’est grâce au léger décalage du boulevard Walter de Marvis que ces tours ont été préservées.
Ces quatre tours sont érigées en calcaire de Tournai et sont précédées de douves. Les tours de Marvis disposent d’un plan en U, qui permet de défendre davantage les côtés latéraux ainsi que le chemin de ronde, tandis que les tours Saint-Jean sont circulaires. Ces ouvrages défensifs sont dotés d’archères philipiennes dont certaines sont renforcées d’un étrier, baie placée sous l’archère permettant les tirs défensifs vers la base de la tour. Ces percements sont également visibles à la porte de la Thieulerie (Pont des Trous).
Boulevard Walter de Marvis
7500 Tournai
Classées comme monument le 25 janvier 1938
Institut du Patrimoine wallon
IPW
Tour Saint-Georges
La tour Saint-Georges, contemporaine du Fort Rouge, est un des témoins de la première enceinte communale de Tournai (XIIe siècle). Cette tour de plan circulaire est rattachée aux remparts par des flancs droits, ce qui lui confère un plan en U s’élevant sur trois niveaux. L’entrée se faisait initialement par le premier étage, depuis la courtine jusqu’à une première salle voûtée. Un escalier pris dans l’épaisseur du mur, bien visible au niveau des archères, permettait ensuite le passage vers le niveau inférieur qui comprenait une seconde pièce voutée.
Suite à la hausse démographique de Tournai et à l’achat de nouveaux faubourgs à la fin du XIIIe siècle, la ville repousse les limites formées par ses défenses, donnant ainsi naissance à la deuxième enceinte communale. Devenus obsolètes, les fossés de la tour sont réutilisés par le Grand Serment des Arbalétriers, dont le saint patron n’est autre que saint Georges, pour ses exercices de tir. Plus tard, la tour Saint-Georges deviendra une habitation et sera totalement englobée dans le tissu urbain. Elle fait aujourd’hui partie du jardin de l’ancien hôtel Peeters qui abrite le musée de la Marionnette.
Rue Saint-Georges 4-6
7500 Tournai
Classée comme monument le 20 octobre 1947
Institut du Patrimoine wallon
IPW
Fort Rouge
Tirant son nom de sa toiture tardive en tuiles rouges, le Fort Rouge n’est autre qu’une tour d’angle de la première enceinte communale de Tournai (XIIe- XIIIe siècles) et, à ce titre, un des témoins de la transition militaire opérée, à cette époque, entre plan quadrangulaire et circulaire. Cette modification structurelle est également visible à la tour du Cygne (rue du Cygne).
Probablement détruit en 1213, le Fort Rouge est reconstruit en des dimensions plus imposantes permettant de mieux défendre cette portion anguleuse du rempart. Le fort est depuis constitué de quatre niveaux sous une toiture presque conique. Le dernier de ces niveaux dispose de consoles triangulaires qui soutenaient à l’origine des mantelets, volets en bois occultant les créneaux. Suite à la construction de la seconde enceinte communale (XIIIe-XIVe siècles), le fort perd sa fonction militaire. Son fossé (dit Kinsoen) est comblé et la tour est englobée dans la propriété du comte Dumortier. L’habitation de ce dernier étant ornée de médaillons figurant les Césars, l’îlot prend alors le nom d’îlot des Douze Césars.
Le Fort Rouge a fait l’objet d’une rénovation et d’une mise en valeur laissant apparentes les traces du plan originel de la tour.
Rue Perdue
7500 Tournai
Classé comme monument le 27 septembre 1972
Institut du Patrimoine wallon