Patrimoine militaire

Tour de Gabelle

Chaussée des Forges, 4 (à l’arrière de la rue du Pont, dans les jardins des habitations à rue)
4500 Huy

Classée comme monument le 1er octobre 1992

La tour de Gabelle (ancien impôt indirect prélevé sur le sel) fait partie intégrante des fortifications qui délimitaient la ville depuis la fin du XIIe siècle. Dégagée en 1989 et conservée sur environ 1 m de hauteur, cette tour occupe la rive droite du Hoyoux, en bordure du thier de Gabelle. Elle se compose d’un soubassement élevé en moyen appareil de calcaire et d’une élévation plus irrégulière, également en maçonnerie. Des vestiges des courtines reliant les différentes tours entre elles la jouxtent.

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Ruines du château de Poilvache à Houx

Chemin de Poilvache 3, 5530 Yvoir (Houx)

Classées comme site le 30 septembre 1982 et comme monument le 6 octobre 1997
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le site de Poilvache, situé entre Namur et Dinant, près d’un ancien méandre de la Meuse,  abrite les ruines et traces d’un ancien « château », d’une « basse cour » et d’une « ville ». La première mention de Poilvache remonte à 1228 et la destruction de l’ensemble par une coalition de Dinantais et de Hutois relevant de la principauté de Liège s’est produite lors du siège de 1430.

Une première levée de terre visible sur le site semble délimiter une basse-cour ou une aire défensive avancée. Le château s’aperçoit ensuite protégé d’un premier fossé. De plan quadrangulaire, il est flanqué de cinq tours ainsi que d’une grande salle à l’angle intérieur sud-est. La courtine délimite une cour qui comporte en son centre un puits de 54,50 m de profondeur. Après un second fossé, la ville s’étend. Son organisation spatiale reste hypothétique mais l’on sait qu’elle abritait plusieurs grandes demeures, notamment celle « au grand pignon ». Ces habitations sur quatre niveaux, comprenaient cave et citerne, rez-de-chaussée avec cheminée, étage et combles.

Le site fait l’objet de campagnes de fouilles et des travaux de consolidation sont de plus prévus afin de mettre en valeur les vestiges archéologiques et monumentaux de ce site architectural exceptionnel par son caractère médiéval traditionnel et militaire. Notons que le site est également intéressant du point de vue de son caractère naturel (réserve naturelle domaniale de Champalle-Poilvache).

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Champ de bataille de Waterloo

Route du Lion 315, 1420 Braine-l'Alleud

Classé comme site le 26 mars 1914
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Panorama classé comme monument le 24 février 1998, le 26 août 2008 et repris sur la liste du patrimoine exceptionnel en 2009

C’est à Waterloo que s’acheva l’épopée napoléonienne. Le 18 juin 1815, en effet, l’empereur Napoléon tenta, mais en vain, de vaincre la coalition prussienne et anglonéerlandaise. C’est pour commémorer cet événement, qui, avec le Congrès de Vienne, redessina la carte de l’Europe, que le Gouvernement des Pays-Bas, devenu maître du territoire de l’actuelle Belgique, décida d’ériger une colline artificielle haute de 43 m et sommée d’un lion tourné vers la France en signe de défi. Le musée Wellington, installé dans l’auberge qui accueillit l’état-major des coalisés, perpétue le souvenir de cette grande bataille de l’histoire.

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Tour Henri VIII

Place Verte, 7500 Tournai

Classée comme monument le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La tour Henry VIII dite « Grosse Tour » ou  « tour des Anglais » constitue le dernier vestige d’une citadelle érigée au XVIe siècle par ces derniers - maîtres de la ville de 1513 à 1519 - afin de protéger la rive gauche de l’Escaut. Les remparts de la deuxième enceinte urbaine, renforcés pour l’occasion, constituent alors les flancs nord et ouest d’une citadelle quadrangulaire destinée à accueillir 5 000 hommes. Six nouvelles tours d’artillerie, dont celle-ci, bâties le long des flancs sud et est complètent un aménagement défensif, démantelé par Vauban à la fin du XVIIe siècle.

Cette tour d’artillerie relativement bien préservée adopte un plan circulaire de 28 m de diamètre pour une quinzaine de mètres de hauteur et possède des maçonneries de 7 m d’épaisseur, constituées de pierres calcaires revêtues d’un parement de grès à l’extérieur et de briques à l’intérieur. Elle comporte deux casemates superposées sous un terre-plein, accessibles par des escaliers intra muros. Une vaste salle de garde est elle aussi aménagée dans l’épaisseur de la muraille tournée vers l’intérieur de la citadelle. Trois embouchures de tir traversent les parois des deux niveaux tandis qu’un orifice au centre de la couverture voûtée permettait de hisser ou d’avoir accès à des éléments d’artillerie sur la terrasse sommitale. Encore inspirée par la tradition médiévale mais construite à une époque charnière dans l’art militaire, la tour Henry VIII constitue la dernière tour d’artillerie conservée en Wallonie. Elle fait l’objet d’un projet de restauration.

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Ruines du château fort de Franchimont

Allée du Château 17, 4910 Theux (Franchimont)

Classé comme monument le 24 juillet 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’ancien château de Franchimont occupe un éperon rocheux au confluent de trois rivières dont il contrôlait avantageusement les vallées. Les premières mentions de la place forte ne datent que du milieu du XIIe siècle mais celle-ci a vraisemblablement dû être érigée dès le siècle précédent pour garantir la limite orientale de la jeune principauté de Liège. Les parties les plus anciennes, au centre, se composent d’un château-cour flanqué d’un donjon, tous deux en moellons de grès local. L’aile méridionale de cette construction rectangulaire devait abriter une résidence seigneuriale. Un incendie de la fin du XIVe siècle conduit au remaniement de la face extérieure de la forteresse qui prend l’aspect, dans le prolongement de l’ancien donjon, de deux tours pleines réunies par un bec formant ainsi un épais bouclier de maçonnerie. Conservé encore sur 20 m de hauteur, cet aménagement se révèle vite peu adapté aux progrès de l’artillerie de la fin du Moyen Âge. Le château sera complété au XVIe siècle d’une muraille dessinant un pentagone irrégulier ponctué de cinq larges tours circulaires, elle aussi rapidement démodée. Son rôle de forteresse perdu, le château n’en reste pas moins résidence épiscopale, refuge ou prison jusqu’à la fin du XVIIIe siècle et son abandon définitif lors des troubles de la Révolution française.

 

Ruines du château fort de Franchimont - G. Focant © SPW

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Ruines du château fort de Franchimont - G. Focant © SPW

Château d'Ordange

Rue d'Ordange 8, 4100 Seraing

Classé comme monument et site le 22 janvier 1979
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (décor mural de la chapelle, meubles immobilisés)

Le château d’Ordange à Seraing, mentionné dès le XVe siècle, dépend de la cour allodiale de Liège. Meurtri par les troupes de Charles de Téméraire en 1468 et détruit par les de la Marck lors de leur lutte contre l’évêque Jean de Horn en 1490. Le château est reconstruit et durant le XVIe siècle connaît diverses occupations.

Le château a conservé le caractère fermé et les douves de son passé de forteresse médiévale. L’entrée est encadrée par deux tours circulaires du XVe ou XVIe siècles. Elles sont éclairées de baies à croisées et étaient à l’origine précédées d’un pont-levis aujourd’hui remplacé par un pont de pierre. Les deux tours sont reliées par un passage ouvert surmonté d’une baie à linteau. On peut encore apercevoir dans le portail les vestiges des ouvertures utilisées pour manœuvrer les chaines du pont-levis, l’étage comporte quant à lui, des arquebusières.

Le château comporte d’anciennes écuries et une chapelle castrale caractérisée par un plafond à voussettes et par la présence de peintures murales remarquables dans la sacristie. Le logis, de six travées, s’élève sur deux niveaux. Sa façade, millésimée 1643, est composée de briques et calcaire en partie cachés par le lierre. Le mobilier du corps de logis est exceptionnel, citons les cheminées gothiques, Renaissance et classiques.

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Château de Lavaux

Rue du Château 8, 5580 Rochefort (Lavaux-Sainte-Anne)

Classé comme monument le 1er février 1937
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Érigé au XVe siècle sur un marécage, le château, ceint de douves, possède encore ses quatre tours circulaires d’angle, dont la plus importante constituait le donjon. Celui-ci, avec un aménagement intérieur sobre, est surmonté d’un dernier niveau, en encorbellement, à vocation défensive : quatre fentes de tir pour petits canons et de quatre niches basses qui alimentaient en projectiles divers les mâchicoulis. Au début du XVIIe siècle furent aménagées les ailes d’habitation, qui remplacent les courtines, et les puissantes colonnes annelées du passage d’entrée. Depuis 1958, le château, entièrement rénové au XXe siècle, abrite le musée de la Chasse. En 2004, le château est à nouveau rénové, tout comme l’espace d’accueil et le parking. Aujourd’hui, il compte trois  musées entièrement repensés pour rendre la visite attrayante.  Ces musées sont respectivement consacrés à la vie des  seigneurs aux XVIIe et XVIIIe siècles, la vie rurale en Famenne et XIXe siècle et la chasse et la nature en Famenne. Le programme de requalification du site a été conduit par  l’asbl Les Amis du Château de Lavaux-Ste-Anne dans le cadre de l’action menée par les Fonds européens Feder, Objectif II rural.

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Château des princes de Mérode

Rue de l'Eglise 40, 1330 Rixensart

Classé comme monument le 15 mai 1964
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Héritier d’une forteresse du XIIIe siècle, le château de Rixensart en a conservé le plan en quadrilatère et la présence d’une chapelle castrale, actuellement paroissiale. Construites entre 1631 et 1662, les quatre ailes du quadrilatère sont ponctuées de tourelles octogonales et d’une tour-porche. Mais l’élément le plus remarquable est certainement la galerie en colonnade qui est constituée d’arcades surbaissées posées sur des colonnes toscanes en pierre blanche. Propriété de la famille de Mérode depuis 1715,  inscrit sur la liste de l’Institut du Patrimoine wallon, le château a bénéficié en 2010 de travaux de réparations de toitures subsidiés.

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Château de Montaigle à Falaën

Rue du Château-Ferme, 5520 Onhaye (Falaën)

Classé comme site le 25 octobre 1946 et comme monument 11 septembre 1981
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le château de Montaigle est construit sur un massif calcaire au détour d’un méandre de la Molignée. Occupé dès l’Âge du Fer (450 av. J.-C.), le site ne s’affirme militairement qu’à la fin de l’époque romaine par l’installation d’une petite garnison militaire (270 apr. J.-C.). Durant le Bas-Empire, des militaires d’origine germanique sont casernés dans des cabanes de torchis et de bois. Cette occupation, probablement intermittente, va se prolonger jusqu’au milieu du Ve siècle.

Abandonnée, la seigneurie est achetée au début du XIIe siècle par Gilles de Berlaymont qui y fait construire une tour carrée. Implanté à la pointe du rocher, ce donjon est acquis en 1298 par le comte de Namur. Le logis résidentiel est alors installé au sommet et défendu par une tour ronde. Les communs et le puits sont abrités dans la haute-cour, tandis que les écuries, granges et prairies se situent autour de la basse-cour. Le château, bâti selon les principes de Philippe-Auguste (à savoir un rempart défendu par des tours placées à égale distance), est aménagé au XIVe siècle et modifié au XVe siècle.  Les tours perdent leur fonction défensive au bénéfice d’éléments de confort (latrines, cheminées, armoires encastrées, escaliers, étages supplémentaires, caves, citerne, etc.).

Le site de Montaigle conservera cet aspect exceptionnel jusqu’en 1554, date à laquelle le château est détruit par le feu. La dégradation des ruines n’est endiguée qu’en 1965 par des travaux de consolidation et de mise en valeur.

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Arsenal de Namur

Rue Bruno 11, 5000 Namur

Classé comme monument le 11 juillet 1972
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’arsenal est un long édifice en pierre surmonté d’une vaste toiture à croupes en ardoises. Situé parallèlement à la Sambre, le bâtiment est le témoin exceptionnel d’un moment historique, des impératifs liés à ses fonctions originelles et d’une réhabilitation de qualité.

Construit en 1692-1693, juste après le siège victorieux de Louis XIV et selon les plans de Vauban, l’arsenal est utilisé comme grande halle militaire, ces fonctions imposant une structure en bois à toute épreuve. Le bâtiment est dès lors composé d’une ossature robuste et homogène, de planchers épais sur sommiers équarris et d’une toiture contreventée notamment par des croix de Saint-André. Le rez-de-chaussée abrite les trains d’artillerie et est situé en contrebas du quai de la Sambre. Le premier étage, lui, s’ouvre au niveau du quai, avec lequel il communique par un pont à cinq arches de pierre.

L’architecture minimaliste est rachetée par les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix en 1977. Réhabilité en un restaurant estudiantin, l’arsenal comporte également des salles de conférence ou de réception, des blocs de service, des sols et des escaliers conformes, ainsi que des baies et échancrures longitudinales. La reconversion, dirigée par Roger Bastin, architecte namurois, est achevée en 1982. Notons que la restauration de l’édifice s’est aussi accompagnée d’un traitement des abords.

 

Arsenal de Namur - G. Focant © SPW

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Arsenal de Namur - G. Focant © SPW

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