Patrimoine militaire

Beffroi de Namur

Rue du Beffroi, 5000 Namur

Classé comme monument le 15/01/1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (1999)

Le beffroi de Namur est un cas atypique parmi les beffrois wallons puisque celui-ci était à l’origine la plus importante tour défensive de la troisième enceinte de la ville. Reconstruite au XIVe siècle à l’emplacement d’une autre tour, la tour Saint-Jacques – qui disposait dès le XVIe siècle d’une cloche communale annonçant l’ouverture et la fermeture des portes –, ne devient beffroi qu’en 1746, à la suite de l’incendie de la tour de l’église Saint-Pierre-au-Château, qui assumait ce rôle sur le site de la citadelle.

Bâtie d’un solide appareil de calcaire selon un plan circulaire, la construction est amputée en 1733 de près de la moitié de sa hauteur pour faire disparaître deux étages surmontés de créneaux et ne plus atteindre que 20 m. Coiffée d’un campanile à flèche bulbeuse, elle subit ses dernières modifications vers le milieu du XVIIIe siècle lorsque la sauvegarde des chartes et des archives de la Ville lui sont confiée. Le parement de pierre porte enfin en divers endroits les séquelles de la Première Guerre mondiale.

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Site de la citadelle de Namur

Citadelle de Namur, 5000 Namur

Site classé le 19 février 1991
Parties classées comme monuments les 16 octobre 1975, 7 avril 1977, 6 octobre 1978 et 2 mai 1996
Repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie

Situé sur un éperon rocheux au confluent de la Meuse et de la Sambre, le site de la citadelle se développe au Xe siècle avec le comté de Namur. Mais l’organisation de la résidence comtale, dont le donjon, n’est pas clairement établie, sauf pour les deux tours semi-circulaires toujours visibles actuellement. Position stratégique entre la France et les Pays-Bas bourguignons, puis espagnols, la citadelle est agrandie à plusieurs reprises – notamment lors de la construction, en 1690, du fort d’Orange, du nom de Guillaume III d’Orange, qui, allié aux Espagnols, le fit ériger – et elle subit différents sièges, dont celui de Louis XIV en 1692. Démantelée par Joseph II, la citadelle est relevée par les Hollandais. Poste de commandement de la position fortifiée de Namur en 1914 et 1940, elle est totalement démilitarisée en 1975. Outre le fort d’Orange, fortification enterrée dessinant un pentagone reconstruit durant la période hollandaise, les vestiges spécifiquement préservés englobent également un des accès à la place forte. Ainsi, la porte de Bordial, identifiable à son portail baroque et remontant au XVIIe siècle, clôturait, côté Sambre, les fortifications de Terra Nova, la dernière enceinte bastionnée construite sur un site devenu, dès le XIXe siècle, un haut lieu naturel, culturel et touristique. Les murailles bénéficient actuellement d’une campagne de restauration.

 

Citadelle de Namur  -Guy Focant © SPW

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Citadelle de Namur  -Guy Focant © SPW

Tour Valenciennoise

Rue des Arbalestriers, 72 à 7000 Mons

Classée comme monument le 4 novembre 1976
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La tour Valenciennoise, datée du milieu du XIVe siècle, est l’unique vestige encore visible de la seconde enceinte de la ville. Commencée à la fin du XIIIe siècle et terminée un siècle plus tard, cette enceinte communale était flanquée de tours, entourée de fossés et dotée de plusieurs portes. Évoluant avec leur temps, les murailles ont été renforcées au XVe siècle par des bastions et, aux XVIe et XVIIe siècles, par des ouvrages extérieurs, au fil des interventions des ingénieurs militaires français, autrichiens puis hollandais. Le XIXe siècle a finalement raison de ces ouvrages défensifs puisque les portes sont démolies en 1815 et l’enceinte, dès 1861.

La tour dite Valenciennoise est une construction cylindrique en moellons de grès. Sa robustesse – et les 4 m d’épaisseur de ses murs – ont contribué à la sauver des campagnes de démolition successives qui aboutirent à la disparition de l’enceinte du XIVe siècle. La configuration d’origine de la tour, peut-être couverte en terrasse, ne fait l’objet d’aucune certitude, bien qu’elle soit le plus souvent représentée ou décrite, notamment par Vauban à la fin du XVIIe siècle, comme surmontée d’une toiture en poivrière ou conique. Après 1865, la tour est englobée dans l’infrastructure des casernes de cavalerie qui occupent le site. Le démantèlement progressif de ces bâtiments, entamé dans les années 1950, la laisse privée de tout contexte militaire. La tour Valenciennoise a fait l’objet d’une restauration menée entre 2005 et 2009 par la Régie des Bâtiments.

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Ancien château comtal de Mons

Square du Château, 7000 Mons

Classé comme monument le 22 octobre 1973, le 18 août 1982 et comme site le 16 décembre 1976
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Développée autour d’une butte, Mons a longtemps constitué la forteresse principale du comté de Hainaut. Le bâtiment le plus ancien de l’ensemble, remplaçant vraisemblablement une motte repérée en fouilles, abrite l’entrée du château, au rez-de-chaussée et à l’étage, une chapelle. Dans cette configuration fréquente dans les fortifications antérieures au XIIIe siècle, la chapelle se distinguait par la présence de vestiges de fresques romanes, remplacés par des copies.

Les sources mentionnent un remaniement de la forteresse à la fin du XIIe siècle. La fin du XIIIe siècle marque une seconde phase de réaménagement de la fortification, à laquelle correspondent une partie des murailles, la tour César ainsi qu’une autre, découverte en fouilles. L’entrée du site est alors précédée d’un dispositif plus conséquent composé d’une herse et de défenses appropriées. À cette époque, l’enceinte comtale est englobée dans celle de la ville, sans accès direct vers l’extérieur.

Perdant peu à peu sa fonction militaire, le donjon est démantelé sous les archiducs Albert et Isabelle. Le château comtal, supplanté visuellement par le beffroi, érigé non loin au XVIIe siècle, conservera sa vocation de siège administratif jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, avant d’être transformé en hospice. La fin du XIXe siècle voit la destruction des murailles et la transformation des alentours en parc paysager. Ce n’est qu’à partir de 1984 que des travaux de restauration complétés de fouilles archéologiques sont entrepris.

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Château des comtes de Marchin

Rue du Parc, 4577 Modave

Classé comme monument et site le 25 octobre 1946
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le château actuel est l’héritier d’une forteresse médiévale installée sur un piton rocheux dominant de 58 m la vallée du Hoyoux. Il est au centre d’un domaine de 450 ha, érigé en réserve naturelle, et d’un parc de 38 ha. Construit à partir de 1655 en brique et pierre calcaire  par Jean-Gaspard-Ferdinand, comte de Marchin, le château de Modave est constitué d’un corps central accosté de deux ailes en saillie. La salle des Gardes et le vestibule sont ornés de stucs représentant la généalogie des constructeurs. Les stucs du salon d’Hercule et du salon des Gobelins – du nom de ses trois tapisseries bruxelloises – ont pour thème les aventures d’Hercule. En 1706, le château est acquis par le baron Arnold de Ville qui a mis au point la machine de Marly, qui permettait d’élever les eaux de la Seine jusqu’à Versailles, en s’inspirant de la machine inventée par Renkin Sualem pour alimenter les fontaines de Modave.

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Ville haute de Limbourg

Place Saint-Georges, 4830 Limbourg

Classé comme ensemble architectural le 12 octobre 1994
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Édifiée au XIe siècle, la place forte de Limbourg se situe sur un éperon rocheux entouré d’un méandre de la Vesdre. Site stratégique, Limbourg fut convoitée par les belligérants d’Europe occidentale. Elle est prise en 1675 par Louis XIV et démantelée avant d’être rendue à l’Espagne. Fortifiée à nouveau par Louis XIV en 1701 lors de la Guerre de Succession d’Espagne, la ville est prise par le duc de Marlborough en 1703. Devenue autrichienne, la place forte fut déclassée militairement par l’empereur Joseph II en 1781, entraînant la disparition de nombreux vestiges militaires, mais préservant du même coup un ensemble architectural de très grande qualité.

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"Bastion des Fusillés" de la Chartreuse

Rue Justin Lenders 1, 4020 Liège

Classé comme monument le 13/01/1989 (autel, croix et monument) et comme site

D'abord couvent puis fort militaire profondément modifié en 1692 par Menno van Coenhoorn, le « Vauban hollandais », le domaine militaire de la Chartreuse fut déclassé en tant que fortification en 1891, mais demeura une caserne jusqu’à son abandon en 1982. Ses bâtiments furent transformés en une prison politique par l'armée allemande durant la Première Guerre mondiale. De nombreux résistants y furent enfermés et 49 d'entre eux y furent fusillés parmi lesquels le Liégeois Dieudonné Lambrecht, initiateur, avec le jeune Walthère Dewé, du réseau de renseignements anglais « La Dame Blanche » qui s’étendait jusqu’à Bruxelles et au Nord de la France. Le site du Bastion des Fusillés, avec ses 49 croix, rend hommage à ces patriotes.

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Château des princes de Croÿ

Grand Place 1, 7070 Le Roeulx

Classé comme monument le 25 novembre 1963 (château) et 11 août 1981 (orangerie, façades et toitures des communs)
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’origine du château est liée à celle d’une construction fortifiée du XIe siècle. Elle sera réaménagée au XVIe siècle par Adrien de Croÿ et détruite en bonne partie au milieu de ce siècle. Des vues du tout début du XVIIe siècle montrent en effet, en l’état, une demeure composée d’un corps de logis et de deux tours radicalement différentes du château actuel, résultat de transformations achevées dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

L’édifice, qui n’est pas sans évoquer un certain classicisme à la française, mêle à la fois des sources d’inspiration locales (mélange de brique et de pierre) et germanique (tendance à l’horizontalité). Il en résulte un plan en U, composé d’une aile principale et d’ailes latérales bordant une cour d’honneur. La jonction entre ces ailes et la façade s’opère de manière originale au gré de constructions convexes placées en encoignure. La partie centrale du bâtiment, qui dispose d’un avant-corps à balcon et dôme au centre d’une composition symétrique, accueille un vestibule montrant quelques vestiges de l’édifice antérieur ainsi qu’un majestueux escalier d’honneur décoré à profusion, de même que la cage d’escalier ou le lanternon qui l’éclaire, au décor de style rocaille. Pièce remarquable, le grand salon constitue enfin un témoin remarquable de la décoration du XVIIIe siècle.

 

Château des princes de Croÿ - G. Focant © SPW

 

Château des princes de Croÿ - G. Focant © SPW

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Château des princes de Croÿ - G. Focant © SPW
Château des princes de Croÿ - G. Focant © SPW

Vestiges des remparts de Jodoigne

Rue Saint-Jean, 4 (à l’arrière)
1370 Jodoigne

Classé comme monument le 7 juillet 1976

Jadis encerclée par des remparts élevés très probablement au début du XIIIe siècle, relevés puis détruits au fil des siècles, la ville de Jodoigne n’en conserve plus actuellement que des vestiges partiels, quoique relativement importants. Ceux-ci donnent une idée de la forme plus ou moins triangulaire que ces fortifications, munies de huit ou neuf tours et de plusieurs portes, dessinaient. Celles-ci enserraient l’ancien château primitif érigé à l’emplacement de l’actuel château Pastur, la Grand-Place ou place du Marché et le bourg médiéval, laissant notamment à l’extérieur des murailles l’église Saint-Médard, bien inscrit au patrimoine exceptionnel de Wallonie.

Les plus importants tronçons conservés, situés à l’arrière du n° 4 de la rue Saint-Jean, concernent une tour semi-circulaire et une portion relativement conséquente de rempart. D’autres vestiges de cette fortification de moellons divers et pierre de Gobertange se rencontrent à l’arrière du n° 13 de la rue du Château, à l’arrière des nos 1 à 11 de la rue de la Grande Montagne ainsi que des nos 8a, 9 et 10 de la Grand-Place (au cœur de la propriété de la Vicomté) et enfin, rue du Sergent Sortet, à l’arrière du n° 25 ou ancien château Ghobert.

 

Vestiges des remparts de Jodoigne - Guy Focant © SPW

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Vestiges des remparts de Jodoigne - Guy Focant © SPW

Donjon de Villeret à Saint-Martin

Rue de Villeret 9, 5190 Saint-Martin (Jemeppe-sur-Sambre)

Classé comme monument et site le 5 septembre 1978
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le donjon de Villeret, entre les châteaux brabançons de Corroy, Sombreffe, Tongrinne et Mielmont, est cité pour la première fois en 1278. Il a été construit au cours du XIIIe siècle en calcaire, grès et dolomie de couleur gris-violacé. Il tient son nom de la terre namuroise sur laquelle ses propriétaires, la famille de Hobereaux, se sont installés, les « Villeret ».

La haute tour devait, selon les sondages archéologiques, avoir une hauteur de 13 m et un plan rectangulaire de 12,20 m sur 8,90 m. Elle comportait trois niveaux et a été adjointe d’une cave au début des Temps modernes. Actuellement, l’on accède au rez-de-chaussée par une porte de plein pied avec la cour.  La pièce est ouverte par des archères-niches et surmontée de deux voûtes d’arêtes séparées par un arc doubleau. Les étages sont accessibles par des volées d’escaliers superposées dans la paroi occidentale. Les niveaux sont percés de fenêtres à doubles banquettes, comportent une cheminée, ainsi que des niches, des latrines, une chapelle domestique… Certains éléments (par exemple les montants de la cheminée) ont été reconstitués sur base des observations archéologiques ainsi que des anciennes photographies et d’autres (les plafonds et la toiture) ont été restitués dans des matériaux contemporains.

Le donjon de Villeret se démarque des autres maisons fortes de Wallonie par l’importance exceptionnelle accordée à la lumière et au confort. Il est l’exemple le mieux conservé d’un habitat seigneurial médiéval en Wallonie.

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