Depuis de nombreuses générations, la cité namuroise de Bouvignes entend égaler voire dépasser les batteurs et fondeurs de Dinant, sa voisine « liégeoise » située de l’autre côté de la Meuse. Au XIIIe siècle, on sait les rivalités nombreuses entre les deux cités et cette concurrence transforme Bouvignes en une importante cité commerçante et industrieuse ; en importance, elle est la deuxième ville du comté, derrière Namur. Si le sac de Dinant perpétré par les Bourguignons en 1466 profite à Bouvignes, cet avantage ne dure pas bien longtemps. En 1554, Henri envahit l’Artois, le Hainaut et les Ardennes. Après Mariembourg, Bouvignes est prise puis saccagée par les armées du roi de France, Henri II. Des dizaines de maisons sont détruites et les principaux artisans iront désormais faire fortune ailleurs. L’âge d’or de Bouvignes et de ses batteurs de cuivre est passé. Dans la foulée, les bombardements français détruisent les châteaux de Poilvache et de Montaigle.