Révolution et Empire

L’église Saint-Jean Baptiste

Signalée par son clocher caractéristique, l’église de Wavre a été érigée en style gothique ogival dans la seconde moitié du XVe siècle bien que les travaux se soient poursuivis au cours des deux siècles suivants. Elle est composée d’un chœur de deux travées, d’un transept saillant et de trois nefs de quatre travées. L’édifice a été érigé en brique et grès ferrugineux.

Au soir du 18 juin 1815, Français et Prussiens se battent à Wavre, Limal et Bierges avant de se diriger vers Namur. Située en plein centre, l’église est touchée par les affrontements du 18 juin : un boulet s’encastre dans un des piliers de la nef et s’y trouve toujours. Il a été conservé et entouré d’une plaque commémorative sur laquelle est dessiné un guerrier ailé foudroyant un homme allongé nu, qu’il foule au pied. Sur son bouclier figure la date de 1815. Enfin, une inscription latine figure sur cette plaque : « Quid vis irrita acies contre hac petram ? Ecce nedum plus ultra ! Sic inconsulta transit gloria mundi » (« Que veux-tu entendre, fer courroucé, contre cet édifice ? Certes tu n’iras pas plus loin. Ainsi passa la gloire écervelée du monde »). La pose de cette plaque en 1970 est l’initiative du curé de la paroisse. Une autre plaque située dans l’église précise : « Le 18 juin 1815, l’artillerie française bombarde les troupes prussiennes retranchées dans Wavre. Hommage aux victimes. Un boulet est encastré dans un pilier de l’église ».

 

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église Saint-Jean Baptiste de Wavre
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Le pont du Christ

Dans les heures qui suivent la terrible bataille de Waterloo, la ville de Wavre souffre considérablement des combats des 18 et 19 juin 1815. Une vingtaine à une trentaine de maisons sont incendiées par les Français dans le quartier du Sablon et d’autres sont ravagées à Basse-Wavre et Bierges. Traversant la Dyle, un petit pont qui fut rebâti en 1845 doit son nom à un christ érigé en 1702. Aujourd’hui intégré aux aménagements modernes du centre de Wavre, ce pont fut le théâtre de sérieux combats au soir du 18 juin 1815. Son emplacement était en effet stratégique car il était le principal passage menant à la ville. Les troupes prussiennes, barricadées sur la place du Sablon, attendent les Français tentant de pénétrer à Wavre. De chaque côté, les pertes sont estimées à 2 500 hommes. Une plaque commémorative rappelle ces furieux affrontements : « Le 18 juin 1815, ce pont fut l’enjeu d’un combat entre les troupes de Grouchy et de Blücher ». Le 9 mai 2009, une seconde plaque a été inaugurée ; elle rend hommage à des soldats ayant pris part aux combats : « Aux soldats du bataillon STOFFEL, du 2e régiment étranger (suisse), créé le 24 avril 1815 – intégré à la 10e division du 3e corps d’armée français (armée du Nord) – qui prirent part à la campagne de Belgique et qui furent décimés, à Wavre, en conquérant à deux reprises le Pont du Christ, dans la soirée du dimanche 18 juin 1815 ».

 

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pont du Christ
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Le monument aux armées françaises

Sur l’esplanade de la gare de Charleroi-Sud se trouve un monument en hommage aux armées françaises. Érigé par l’association franco-européenne de Waterloo en collaboration avec les autorités françaises et la ville de Charleroi, il a été inauguré le 19 septembre 1997. Il représente un tambour posé sur un socle de quatre niveaux sur lesquels se trouvent diverses inscriptions faisant référence à la présence des armées françaises dans la région : « Jemappes 1792 – Fleurus 1794 – Ville de Charleroi / Ligny 1815 – Waterloo 1815 – Ministère français des anciens combattants / Louvain 1831 – Anvers 1832 – Fondation Napoléon et tant d’autres donateurs / Charleroi 1914 – Gembloux 1940 – Association franco-européenne de Waterloo ».

 

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monument aux armées françaises
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La tombe du lieutenant-colonel Edward Stables

Le lieutenant-colonel Edward Stables est tué le 18 juin 1815 alors qu’il sert dans le bataillon des grenadiers de la garde. Il est enterré dans le jardin d’une habitation située sur la chaussée de Bruxelles à Joli-Bois et un tombeau de pierre est édifié en son hommage. En 1894, son corps est exhumé et replacé dans le mémorial britannique d’Evere et le tombeau disparaît dans l’oubli. Une plaque en marbre qui se trouvait sur la face sud de la tombe est alors déposée au musée Wellington, en perpétue le souvenir et porte une inscription en latin : « Hic jacet Edwardus Stables Olim de Hormeadbury, in Comitatu Hertfordiensi in exercitu Britannico stallitum regiorum Tribunus in Hispania militam iniit, sub insigni duce John Moore, Equit. Balm, Mox, per landem, per varios trimphos gloriosissimo liberatam, sub insignissimo principe, Arthuro Duce de Wellington, Galliam feliciter intravit ; Tandem in prollie Waterloviensi, Agmini quadrato imperam, Dum monitu et exemplo militum animos in hostem accendebat, Egregia morte peremptus est. Abreptum lugent amici, Commilitones, Patria, Obiit annis aetatis suae XXXIII » (Ci-gît Edward Stables de Hormeadbury, du comté de Hertfordshire, officier des troupes royales britanniques. Il commença sa carrière militaire en Espagne sous les ordres de l’illustre commandant John Moore, chevalier de l’Ordre du Bain. Très vite, à travers celle-ci, libéré par diverses victoires glorieuses, il fut heureux d’entrer en France sous les ordres du très illustre prince Arthur, duc de Wellington. Enfin, commandant un bataillon formé en carré à la bataille de Waterloo, tandis qu’il encourageait par ses paroles et son exemple le courage des soldats contre l’ennemi, une mort glorieuse le faucha. Ses amis, ses compagnons d’armes, sa Patrie, pleurent cette fin brutale. Il est mort dans sa 33e année).

Toutefois, un groupe de passionnés britanniques retrouve et restaure le monument funéraire en 1992. Les autres plaques du tombeau sont découvertes dans le grenier de l’habitation toute proche. Le monument, aujourd’hui devenu cénotaphe, porte l’inscription suivante : « Sous cette pierre, pendant près de quatre-vingts ans ont reposé près de l’écurie les restes du lieutenant-colonel Edward Stables de Hormeadbury qui a servi dans les guerres continentales sous Sir John Moore et le duc de Wellington et tomba glorieusement le 18 juin 1815 tout en commandant un bataillon des Grenadier Guards. Ses restes ont été replacés au monument de Waterloo à Evere le 13 décembre 1894. Cette tombe a été restaurée par Sir Francis Plunkett ».

 

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tombe du lieutenant-colonel Edward Stables
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La stèle Picton

Non loin du monument aux Belges, à la limite entre Waterloo et Plancenoit, se trouve la stèle en hommage au lieutenant-général britannique Thomas Picton. Inaugurée en 1980 à l’initiative du Waterloo committee, elle porte l’inscription suivante : « To the gallant memory of L[ieutenan]t General Sir Thomas Picton, commander of the 5th division and the left wing of the army at the battle of Waterloo. Born 1758, died near this spot in the early afternoon, 18th June 1815, leading his men against Count Drouet d’Erlon’s advance » (En galante mémoire du lieutenant-général Sir Thomas Picton, commandant la 5e division et l’aile gauche de l’armée à la bataille de Waterloo. Né en 1758, mort non loin d’ici au début de l’après-midi du 18 juin 1815, à la tête de ses hommes luttant contre l’avance du comte Drouet d’Erlon). Déjà sévèrement blessé deux jours plus tôt à la bataille des Quatre-Bras, Picton poursuit ses efforts à Waterloo. Il repose aujourd’hui dans la crypte de la cathédrale Saint-Paul de Londres, à côté du duc de Wellington.

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stèle Picton
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L’église Sainte-Catherine de Plancenoit

Située sur un promontoire dans le village, l’église Saint-Catherine est une réalisation néogothique de l’architecte provincial Émile Coulon érigée en 1857-1859. Elle renferme un mobilier de la même époque. Plusieurs monuments et plaques commémoratives ont été apposés dans et autour de l’église au fil des ans :

  • une plaque a été installée en 1965 sur la façade extérieure de l’église par la société belge d’études napoléoniennes. Elle est dédiée aux 4 000 hommes de la jeune garde impériale qui résistèrent aux assauts des troupes du 4e corps d’armée prussien du général von Bülow : « Dans ce village de Plancenoit s’est illustrée le 18 juin 1815 la jeune garde de l’empereur Napoléon commandée par le général comte Duhesme qui y fut mortellement blessé » ;
  • une autre plaque décorée de l’aigle impériale se trouve sur la façade ; elle y a été apposée par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. « Au Lieutenant M. Louis, 3e Tirailleurs de la Garde, né à Jodoigne le 3 avril 1787, tombé à Plancenoit le 18 juin 1815 » ;

            La plaque en hommage au lieutenant Louis sur la façade de l’église de Plancenoit © D. Timmermans

  • à l’intérieur, sur le mur gauche de la nef, à côté d’un autel dédié à la Vierge, se trouve une plaque de marbre blanc portant l’inscription suivante : « À la mémoire de Jacques (…) Tattet, Lieutenant d’artillerie de la Vielle [sic] Garde, membre de la Légion d’Honneur, tué au début de la bataille du 18 juin 1815 à l’âge de 22 ans » ;

            La plaque en hommage au lieutenant Tattet dans l’église Sainte-Catherine à Plancenoit © D. Timmermans

  • sur le chevet de l’église se trouve une plaque inaugurée le 6 novembre 1993 et placée à l’époque contre le mur de clôture du cimetière. Elle évoque le souvenir du colonel Caron et de ses unités : « En ces lieux, le 18 juin 1815, les 1re et 2e compagnies du 8e régiment d’artillerie à pied du colonel Caron ont appuyé de leurs feux efficaces le 6e corps d’armée français ». Né en 1774 dans la Somme, Augustin Joseph Caron participe entre autres aux campagnes d’Espagne et du Portugal (1809-1813) puis à la campagne de 1815. Resté profondément attaché à l’Empire, il est fusillé le 1er octobre 1822 pour avoir participé à un complot bonapartiste.

            La plaque en hommage aux troupes du colonel Caron sur le chevet de l’église de Plancenoit © D. Timmermans

 

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église Sainte-Catherine de Plancenoit
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La plaque en hommage au lieutenant Louis sur la façade de l’église de Plancenoit © D. Timmermans
La plaque en hommage au lieutenant Tattet dans l’église Sainte-Catherine à Plancenoit © D. Timmermans
La plaque en hommage aux troupes du colonel Caron sur le chevet de l’église de Plancenoit © D. Timmermans
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Les plaques et stèles commémoratives de la bataille de Waterloo à Plancenoit

Plusieurs stèles et plaques commémoratives sont situées sur le territoire de la localité de Plancenoit, en plus d’imposants monuments commémoratifs. La grande majorité de celles-ci a été érigée dans les années 1990 à l’initiative de la Fondation Napoléon et de l’association franco-européenne de Waterloo dans le but de rappeler le souvenir de quelques faits remarquables et autres exploits de la Grande Armée sur les lieux où ils se sont déroulés. Plusieurs de ces stèles ont été récemment restaurées par ces mêmes associations, avec le concours de l’association pour la conservation des monuments napoléoniens :

  • une plaque commémorative se trouve sur un ancien relais de poste érigé en 1765 au bord de la chaussée de Charleroi. Elle porte l’inscription suivante : « À la mémoire du corps de santé français qui prodigua le 18 juin 1815 ses soins les plus dévoués » ;
  • au carrefour du chemin de Fichermont et de la route de Charleroi se trouve la stèle du 27th Inniskilling, régiment d’infanterie britannique. Cette petite stèle de granit a été érigée en 1990 pour le 175e anniversaire de la bataille. On peut y lire l’inscription suivante : « In memory of the heroic stand by the 27th Inniskilling regiment of foot at the battle of Waterloo on 18th June 1815 when, of the 747 officers and men of the regiment who joined battle, 493 were killed or wounded. A noble record of stubborn endurance of them the Duke of Wellington said “ah they saved the center of my line”. Erected by their successors the Royal Irish Rangers (27th [Innsikilling], 83rd, 87th), 18 June 1990 » (À la mémoire de la résistance héroïque du 27e régiment à pied Inniskilling lors de la bataille de Waterloo, 18 juin 1815, alors que sur les 747 officiers et hommes du régiment qui participèrent à la bataille, 493 furent tués ou blessés. Comme preuve de leur résistance acharnée, le duc de Wellington dit « Ah, ils ont sauvé le centre de ma ligne ». Érigé par leurs successeurs du Royal Irish Rangers (27e Inniskilling, 83e et 87e), 18 juin 1990) ;

            La stèle en hommage au régiment britannique Inniskilling. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

  • au bout de la rue de la Croix, vers le monastère de Fichermont, se trouve la stèle du 21e de ligne de la division Marcognet, engagé contre les troupes anglaises du général Pack. Pierre-Louis Binet (1765-1854), baron de Marcognet, prend part aux guerres révolutionnaires avec l’armée du Rhin. Baron d’Empire en 1808, il participe aux campagnes d’Espagne et de France. On y trouve le texte commémoratif suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 21e régiment d’infanterie de ligne de la division Marcognet attaqua héroïquement les unités anglo-écossaises formant la brigade du major-général Pack » ;

            La stèle en hommage à la division Marcognet © D. Timmermans

  • sur un rond-point de l’avenue Wagram, une stèle en mémoire des chasseurs à cheval du colonel Nicolas a été inaugurée le 6 novembre 1993. On y lit l’inscription suivante : « En ces lieux le 18 juin 1815, le 11e régiment de chasseurs à cheval du colonel Nicolas, division Subervie, sabra avec succès les Prussiens du colonel von Hiller » ;

            La stèle en hommage au colonel Nicolas © D. Timmermans

  • non loin du monument prussien se trouve une stèle ornée elle aussi de l’aigle impériale érigée le 19 octobre 1991. Elle évoque le général Duhesme, la Jeune Garde et le général prussien von Bülow : « En ce lieu, le 18 juin 1815 à 5 heures du soir, la Jeune Garde de l’empereur Napoléon, sous les ordres du général comte Duhesme, s’opposa glorieusement aux Prussiens du général Bülow ». Cette inscription se trouve sur une plaque sous laquelle figure la dédicace « À la jeune garde. AFEW. Fond. Napoléon ». La stèle a été récemment restaurée ;

            La stèle en hommage à la jeune garde © D. Timmermans

  • à la limite avec Lasne, au carrefour de la rue d’Anogrune et de la rue Là Haut, se trouve une stèle évoquant le colonel Roussille, le général Simmer et von Bülow. Elle se présente sous la même forme que les précédentes : bloc de granit décoré d’une aigle impériale et d’une inscription. Cette stèle porte le texte suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 5e régiment d’infanterie de ligne du colonel Roussille, division Simmer, s’opposa héroïquement au corps prussien du général von Bülow » ;

            La stèle en hommage au colonel Roussille © D. Timmermans

  • à proximité du monument aux Hanovriens se trouve une stèle rendant hommage au 8e régiment de ligne et au général Durutte. Elle se présente sous la même forme que les autres monuments érigés par les mêmes associations : une aigle impériale au sommet d’une inscription commémorative. « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 8e régiment d’infanterie de ligne de la division Durutte attaqua avec succès la 2e légion allemande du colonel von Ompteda ». Cette stèle commémore les mêmes affrontements que ceux du monument hanovrien, cette fois pour l’armée française. Elle évoque la personnalité de Pierre François Joseph Durutte, né à Douai en 1767, général de division en 1803, ayant pris part à de nombreuses guerres impériales et notamment à la bataille de Wagram. Titré comte d’Empire, il reste fidèle à Napoléon pendant les Cent-Jours et prend part à la campagne de 1815. Il décède et est inhumé à Ypres en 1827. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle évoque également le colonel Christian Friedrich Wilhelm von Ompteda (1765-1815), officier des troupes de Hanovre à la tête d’une brigade des armées de Wellington. Victime d’une balle, il décède le 18 juin 1815 à la ferme de la Haie Sainte ;

            La stèle en hommage à la division Durutte © Bruxelles, KIK-IRPA

  • non loin de la ferme de la Belle Alliance se trouve une stèle ornée de l’aigle impériale dédiée au général Milhaud et à ses cavaliers. Jean-Baptiste Milhaud (1766-1833), général et comte d’Empire, poursuit parallèlement une carrière politique et militaire. Député de la Convention, il fait les campagnes d’Espagne et de Russie sous l’Empire avant de prendre part aux batailles de Ligny et de Waterloo en juin 1815. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle qui lui rend hommage porte l’inscription suivante : « De ce lieu partit le 18 juin 1815 le 5e régiment de cuirassiers du corps de cavalerie de Milhaud pour charger les carrés de l’infanterie britannique ». Elle a été inaugurée le 19 octobre 1991 par le général de Pouilly, vice-président des anciens cuirassiers du 5e régiment ;

            La stèle en hommage au général Milhaud © D. Timmermans

  • également à proximité de la ferme de la Belle Alliance, au bord de la chaussée de Charleroi, se trouve une stèle en hommage au 6e régiment d’artillerie, similaire aux autres monuments commémoratifs érigés par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. Sous l’aigle impériale se trouve l’inscription suivante : « De la Belle Alliance à Papelotte, le 18 juin 1815, des unités du 6e régiment d’artillerie à pied du colonel Hulot, ont appuyé de leurs feux efficaces les attaques du 1er corps d’armée français ». Cette stèle a été inaugurée le 7 novembre 1992 et évoque la mémoire d’Étienne Hulot (1774-1850), baron d’Empire, grand officier de la Légion d’honneur, entré au service en 1793 et ayant pris part aux guerres de la Révolution et de l’Empire. Il prend notamment part à la bataille d’Eylau, à la guerre d’Espagne et à la campagne de Saxe. Pendant les Cent-Jours, il est attaché au 4e corps d’armée sous les ordres du général Gérard et participe aux batailles de Ligny et de Waterloo. Hulot termine sa carrière militaire au grade de général de division ; son nom est inscrit sur l’arc de triomphe.

            La stèle en hommage au colonel Hulot © D. Timmermans

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plaques et stèles commémoratives de la bataille de Waterloo à Plancenoit
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La stèle en hommage au régiment britannique Inniskilling. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
La stèle en hommage à la division Marcognet © D. Timmermans
La stèle en hommage au colonel Nicolas © D. Timmermans
La stèle en hommage à la jeune garde © D. Timmermans
La stèle en hommage au colonel Roussille © D. Timmermans
La stèle en hommage à la division Durutte © Bruxelles, KIK-IRPA
La stèle en hommage au général Milhaud © D. Timmermans
La stèle en hommage au colonel Hulot © D. Timmermans
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La colonne Victor Hugo

En 1911, à l’occasion du cinquantième anniversaire du séjour de Victor Hugo à Mont-Saint-Jean, l’historien Hector Fleischman et le peintre militaire Maurice Dubois prennent l’initiative de l’érection d’un monument commémoratif. Le but est d’associer le souvenir de la bataille de Waterloo à celui du grand écrivain. Connu pour ses célèbres vers « Waterloo, morne plaine », écrits à Jersey en 1852, Victor Hugo attendit toutefois 1860 avant de venir visiter les lieux de la bataille. Il séjourna deux mois à l’hôtel des colonnes, où il acheva la rédaction des « Misérables ». Des souscriptions levées en France et en Belgique permettent de confier la tâche à l’architecte parisien Manuel Ley et à l’architecte bruxellois Jean Verhoeven. La première pierre est posée le 22 septembre 1912, mais la Première Guerre mondiale vient interrompre le chantier. Laissé inachevé, le monument reste en l’état jusqu’à la reprise des travaux en 1954 ! La colonne est finalement inaugurée le 24 juin 1956 ; elle est située au sommet d’un petit escalier, repose sur un piédestal et mesure 18 m de hauteur. La face ouest du piédestal, face à la chaussée de Charleroi, est ornée d’un médaillon représentant l’écrivain et réalisé par le sculpteur Victor Demanet. Sur la face sud, se trouve une plaque portant l’inscription suivante : « Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées ». Il s’agit d’un extrait du discours tenu par Victor Hugo au Congrès de la paix à Paris le 22 août 1849. Sur la colonne est apposé un blason portant la date de 1956 et figurant un coq. Le monument, classé en 1979 et fortement dégradé, a été acquis par la province du Brabant wallon et restauré en 2012-2013.

 

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colonne Victor Hugo
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Le monument aux Belges tombés au cours de la bataille de Waterloo

Un monument rendant hommage aux Belges morts pendant la bataille de Waterloo devait être érigé pour le centenaire de l’événement en 1915. Un comité est créé pour ce faire en 1911 et regroupe notamment de hauts gradés de l’armée belge. Installé au carrefour de la chaussée de Charleroi et du chemin de la Croix, il devait être inauguré le 13 septembre 1914 mais l’invasion de la Belgique le 4 août par l’armée allemande annula l’initiative. Érigé grâce à une souscription publique, le monument est l’oeuvre de l’architecte Callewaerts et se présente sous la forme d’une imposante stèle de pierre bleue décorée d’un drapeau en bronze déchiré par la mitraille et surmontant un trophée d’armes (canon, glaive, sabre, lances, tambour) timbré d’un écusson au lion belge entouré de lauriers. Il porte une inscription en français et en néerlandais, la même que celle présente sur le monument aux Belges de la bataille des Quatre-Bras à Baisy-Thy : « Aux Belges morts le XVIII juin MDCCCXV en combattant pour la défense du drapeau et l’honneur des armes ». À Waterloo comme aux Quatre-Bras, ces monuments rendent hommages aux « Belges » ayant pris part aux batailles. Il s’agit ici d’un hommage de l’État belge, dans son travail de devoir de mémoire au XXe siècle ; il fait bien entendu références aux hommes vivant sur le territoire de ce qui, en 1815, n’était pas encore la Belgique mais bien les provinces du sud du royaume des Pays-Bas. À Waterloo, on estime à 1 200 le nombre de Belges morts pendant la bataille.

 

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monument aux Belges tombés au cours de la bataille de Waterloo
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Le monument à l’Aigle blessé et la stèle des soldats polonais

Réalisé par le sculpteur Jean-Léon Gérôme et érigé à l’initiative de trois particuliers le 28 juin 1904 sur un terrain au croisement du chemin de Plancenoit, endroit qui selon la légende aurait été la portion de terrain occupée par le dernier carré de la Garde impériale et où le général Cambronne aurait prononcé ses mots célèbres, l’Aigle blessé commémore les soldats français morts au champ d’honneur et donc pas la défaite de Waterloo. L’oiseau de proie, dans un triste état, déploie ses ailes percées de balles et est perché sur un rocher qui évoque celui de Sainte-Hélène. Il retient pourtant le drapeau qui tombe là où on peut lire le nom de grandes victoires napoléoniennes, au contraire de la déroute de Waterloo ; sur son socle, la dédicace « Aux derniers combattants de la Grande Armée » est inscrite comme un dernier témoignage de souvenir. À partir du 16 juin 1928, un pèlerinage à l’Aigle blessé est organisé à l’initiative de l’Avant-Garde wallonne. Organisé tous les ans et rassemblant une foule grandissante, ce pèlerinage constitue une récupération du symbole par le Mouvement wallon. De plus en plus anecdotique après la Seconde Guerre mondiale, le pèlerinage reprend à la fin des années 1980 sans toutefois redevenir une manifestation de masse.

Au pied du monument, une stèle en hommage aux soldats polonais a été inaugurée le 18 juin 1990 par l’association pour la conservation des monuments napoléoniens, en collaboration avec l’armée polonaise. Elle rappelle le sacrifice de l’escadron des chevau-légers polonais à Waterloo. La stèle est décorée d’un aigle, coulé en Pologne, et de l’inscription suivante : « Aux officiers, sous-officiers et soldats de l’escadron polonais tombés à Mont-Saint-Jean le 18 juin 1815. Forces armées polonaises. ACMN ».

 

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