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Ruines du château de Beauraing

Actuellement castel Sainte-Marie, le château de Beauraing trouve son origine au XVe siècle lorsqu’il constitue une seigneurie du comté de Namur. L’imposant ensemble est incendié par les révolutionnaires français en 1793 mais sera entièrement reconstruit entre 1855 et 1857. Un nouvel incendie en 1889 fait disparaître ces modifications. 

Aujourd’hui, les ruines ont été restaurées et aménagées et permettent de se rendre compte de l’état de l’édifice au Moyen Âge et à l’Époque moderne, mais témoignent également du sort funeste réservé à l’ensemble par les troupes françaises au moment de la première occupation de nos contrées après la bataille de Jemappes.

Castel Sainte-Marie
Rue Des Ardennes 57 
5570 Beauraing

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Ruines du château d’Aiseau

Siège d’une seigneurie dépendant du duché de Brabant enclavée entre des terres liégeoises et namuroises, le château d’Aiseau a été reconstruit en 1721 sur les bases d’un château médiéval. Ce dernier édifice est entièrement détruit en 1794 par l’occupant français. 

Cette campagne destructrice n’a laissé que peu de témoignages. Plus rien ne subsiste des bâtiments autrefois entourés de fossés si ce n’est le corps d’entrée, auparavant résidence des domestiques, aménagé en habitations au XIXe siècle.

Rue du Parc
6250 Aiseau-Presles

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Ruines de l’abbaye de Lobbes

Fondée par saint Landelin au VIIe siècle, l’abbaye de Lobbes devient un des plus importants foyers culturels de la région au Moyen Âge. Elle est également renommée pour la richesse de son patrimoine et l’importance de son domaine foncier.

Le 14 mai 1794, l’abbaye de Lobbes est mise à sac et incendiée, le même jour que l’abbaye voisine d’Aulne. Ici aussi, les moines et l’abbé avaient abandonné les lieux devant la menace du bonnet phrygien en laissant leurs richesses, objets de culte et joyaux architecturaux aux pilleurs. Laissée dans un état désastreux, elle est définitivement détruite en 1817 afin d’utiliser les matériaux pour la restauration de la forteresse de Charleroi. Aujourd’hui ne subsistent en bord de Sambre que de très rares vestiges de cet ensemble d’exception. Nous trouvons ainsi une partie du mur d’enceinte avec sa porte nord-ouest dite « la Portelette » ou encore l’ancienne ferme abbatiale.

Rue de l'Abbaye
6540 Lobbes

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Frédéric MARCHESANI, 2014

IPW

Ruines de l’abbaye de Clairefontaine

Les origines du hameau de Clairefontaine sont indissociables de la fondation par la comtesse de Luxembourg Ermesinde d’une abbaye dans la première moitié du XIIIe siècle dans le but d’en faire une nécropole de famille. Le monastère s’affilie à l’ordre de Cîteaux en 1258, s’installe dans le creux d’une vallée boisée et se développe au fil des siècles : abbatiale, bâtiments abbatiaux, moulin, scierie, logements d’ouvriers, maison de justice. 

Le tout est ravagé en 1794 par des soldats français et laissé à l’état de ruines. Au XIXe siècle, de nouvelles constructions réutilisant les matériaux de la défunte abbaye s’implantent non loin de là. Aujourd’hui, les ruines de l’abbaye résultant des fouilles menées par la Région wallonne sont visitables. Elles présentent les vestiges de l’abbatiale des XIIIe et XIVe siècles et en particulier de la chapelle Sainte-Marguerite.

Rue du Cloître
6700 Arlon

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Frédéric MARCHESANI, 2014

Plaques et stèles commémoratives de la bataille de Waterloo à Plancenoit

Plusieurs stèles et plaques commémoratives sont situées sur le territoire de la localité de Plancenoit, en plus d’imposants monuments commémoratifs. La grande majorité de celles-ci a été érigée dans les années 1990, à l’initiative de la Fondation Napoléon et de l’association franco-européenne de Waterloo, dans le but de rappeler le souvenir de quelques faits remarquables et autres exploits de la Grande Armée sur les lieux où ils se sont déroulés.

Plusieurs de ces stèles ont été récemment restaurées par ces mêmes associations, avec le concours de l’association pour la conservation des monuments napoléoniens :

  • une plaque commémorative se trouve sur un ancien relais de poste érigé en 1765 au bord de la chaussée de Charleroi. Elle porte l’inscription suivante : « À la mémoire du corps de santé français qui prodigua le 18 juin 1815 ses soins les plus dévoués » ;
  • La stèle en hommage au régiment britannique Inniskilling. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

    au carrefour du chemin de Fichermont et de la route de Charleroi se trouve la stèle du 27th Inniskilling, régiment d’infanterie britannique. Cette petite stèle de granit a été érigée en 1990 pour le 175e anniversaire de la bataille. On peut y lire l’inscription suivante : « In memory of the heroic stand by the 27th Inniskilling regiment of foot at the battle of Waterloo on 18th June 1815 when, of the 747 officers and men of the regiment who joined battle, 493 were killed or wounded. A noble record of stubborn endurance of them the Duke of Wellington said “ah they saved the center of my line”. Erected by their successors the Royal Irish Rangers (27th [Innsikilling], 83rd, 87th), 18 June 1990 » (À la mémoire de la résistance héroïque du 27e régiment à pied Inniskilling lors de la bataille de Waterloo, 18 juin 1815, alors que sur les 747 officiers et hommes du régiment qui participèrent à la bataille, 493 furent tués ou blessés. Comme preuve de leur résistance acharnée, le duc de Wellington dit « Ah, ils ont sauvé le centre de ma ligne ». Érigé par leurs successeurs du Royal Irish Rangers (27e Inniskilling, 83e et 87e), 18 juin 1990) ;

  • La stèle en hommage à la division Marcognet © D. Timmermansau bout de la rue de la Croix, vers le monastère de Fichermont, se trouve la stèle du 21e de ligne de la division Marcognet, engagé contre les troupes anglaises du général Pack. Pierre-Louis Binet (1765-1854), baron de Marcognet, prend part aux guerres révolutionnaires avec l’armée du Rhin. Baron d’Empire en 1808, il participe aux campagnes d’Espagne et de France. On y trouve le texte commémoratif suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 21e régiment d’infanterie de ligne de la division Marcognet attaqua héroïquement les unités anglo-écossaises formant la brigade du major-général Pack » ;

     

  • La stèle en hommage au colonel Nicolas © D. Timmermanssur un rond-point de l’avenue Wagram, une stèle en mémoire des chasseurs à cheval du colonel Nicolas a été inaugurée le 6 novembre 1993. On y lit l’inscription suivante : « En ces lieux le 18 juin 1815, le 11e régiment de chasseurs à cheval du colonel Nicolas, division Subervie, sabra avec succès les Prussiens du colonel von Hiller » ;

  

 

 

 

  • La stèle en hommage à la jeune garde © D. Timmermansnon loin du monument prussien se trouve une stèle ornée elle aussi de l’aigle impériale érigée le 19 octobre 1991. Elle évoque le général Duhesme, la Jeune Garde et le général prussien von Bülow : « En ce lieu, le 18 juin 1815 à 5 heures du soir, la Jeune Garde de l’empereur Napoléon, sous les ordres du général comte Duhesme, s’opposa glorieusement aux Prussiens du général Bülow ». Cette inscription se trouve sur une plaque sous laquelle figure la dédicace « À la jeune garde. AFEW. Fond. Napoléon ». La stèle a été récemment restaurée ;
     
  • La stèle en hommage au colonel Roussille © D. Timmermansà la limite avec Lasne, au carrefour de la rue d’Anogrune et de la rue Là Haut, se trouve une stèle évoquant le colonel Roussille, le général Simmer et von Bülow. Elle se présente sous la même forme que les précédentes : bloc de granit décoré d’une aigle impériale et d’une inscription. Cette stèle porte le texte suivant : « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 5e régiment d’infanterie de ligne du colonel Roussille, division Simmer, s’opposa héroïquement au corps prussien du général von Bülow » ;

            

 

 

  • La stèle en hommage à la division Durutte © Bruxelles, KIK-IRPAà proximité du monument aux Hanovriens se trouve une stèle rendant hommage au 8e régiment de ligne et au général Durutte. Elle se présente sous la même forme que les autres monuments érigés par les mêmes associations : une aigle impériale au sommet d’une inscription commémorative. « En ce lieu, le 18 juin 1815, le 8e régiment d’infanterie de ligne de la division Durutte attaqua avec succès la 2e légion allemande du colonel von Ompteda ». Cette stèle commémore les mêmes affrontements que ceux du monument hanovrien, cette fois pour l’armée française. Elle évoque la personnalité de Pierre François Joseph Durutte, né à Douai en 1767, général de division en 1803, ayant pris part à de nombreuses guerres impériales et notamment à la bataille de Wagram. Titré comte d’Empire, il reste fidèle à Napoléon pendant les Cent-Jours et prend part à la campagne de 1815. Il décède et est inhumé à Ypres en 1827. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle évoque également le colonel Christian Friedrich Wilhelm von Ompteda (1765-1815), officier des troupes de Hanovre à la tête d’une brigade des armées de Wellington. Victime d’une balle, il décède le 18 juin 1815 à la ferme de la Haie Sainte ;
     
  • La stèle en hommage au général Milhaud © D. Timmermansnon loin de la ferme de la Belle Alliance se trouve une stèle ornée de l’aigle impériale dédiée au général Milhaud et à ses cavaliers. Jean-Baptiste Milhaud (1766-1833), général et comte d’Empire, poursuit parallèlement une carrière politique et militaire. Député de la Convention, il fait les campagnes d’Espagne et de Russie sous l’Empire avant de prendre part aux batailles de Ligny et de Waterloo en juin 1815. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe. La stèle qui lui rend hommage porte l’inscription suivante : « De ce lieu partit le 18 juin 1815 le 5e régiment de cuirassiers du corps de cavalerie de Milhaud pour charger les carrés de l’infanterie britannique ». Elle a été inaugurée le 19 octobre 1991 par le général de Pouilly, vice-président des anciens cuirassiers du 5e régiment ;
     
  • La stèle en hommage au colonel Hulot © D. Timmermanségalement à proximité de la ferme de la Belle Alliance, au bord de la chaussée de Charleroi, se trouve une stèle en hommage au 6e régiment d’artillerie, similaire aux autres monuments commémoratifs érigés par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. Sous l’aigle impériale se trouve l’inscription suivante : « De la Belle Alliance à Papelotte, le 18 juin 1815, des unités du 6e régiment d’artillerie à pied du colonel Hulot, ont appuyé de leurs feux efficaces les attaques du 1er corps d’armée français ». Cette stèle a été inaugurée le 7 novembre 1992 et évoque la mémoire d’Étienne Hulot (1774-1850), baron d’Empire, grand officier de la Légion d’honneur, entré au service en 1793 et ayant pris part aux guerres de la Révolution et de l’Empire. Il prend notamment part à la bataille d’Eylau, à la guerre d’Espagne et à la campagne de Saxe. Pendant les Cent-Jours, il est attaché au 4e corps d’armée sous les ordres du général Gérard et participe aux batailles de Ligny et de Waterloo. Hulot termine sa carrière militaire au grade de général de division ; son nom est inscrit sur l’arc de triomphe.

            

1380 Plancenoit (Lasnes)

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Frédéric MARCHESANI, 2014

Papeteries du Grand Étang à La Hulpe

Aujourd’hui reconverties en bureaux, les anciennes papeteries de La Hulpe, ou du Grand Étang, trouvent leur origine en 1664. L’aile principale se dresse le long de la rue, en contrebas de l’étang. Construite en calcaire et brique blanchie, elle est constituée de trois volumes successifs couverts d’ardoises érigés entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. 

C’est à cette période que l’activité souffre des conséquences des diverses révolutions qui entraînent alors une dépression économique. Le 4 février 1803, le banquier d’origine irlandaise Daniel-Patrice Hennessy achète la manufacture en vente publique. Il renouvelle le matériel et transforme la papeterie en une usine moderne et performante. La fabrique est alors activée par moulins à eau et est divisée en deux parties autonomes, qui fabriquent du papier blanc pour l’une, et du papier bleu pour l’autre. Sous l’Empire, la plus grande partie de la production est envoyée en France afin d’approvisionner l’imprimerie impériale de Paris.

1310 La Hulpe

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Monuments Jules-Joseph de SAYVE

Dans le parc communal de Clabecq se trouve un monument des plus originaux. Il s’agit d’une colonne de pierre ornée d’une tête de cheval et des inscriptions « Bayard » et « La Moscowa ». Ce monument commémoratif indique l’endroit de la sépulture de la monture de Jules-Joseph de Sayve, chef d’escadron au service du prince Eugène de Beauharnais, membre de la famille impériale, fils adoptif de Napoléon et vice-roi d’Italie. 

Avec lui, Sayve participa aux campagnes de 1809 en Italie, Autriche et Hongrie et à la campagne de Russie en 1812. Au cours de la bataille de la Moscowa, son cheval le sauva de la mort au passage de la Bérézina. De retour en Belgique, il fut choyé par son maître avant d’être enterré à cet endroit. Le chef d’escadron repose, quant à lui, dans l’enclos familial au cimetière de Clabecq.

 

1480 Clabecq (Tubize)

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Monuments funéraires de la chapelle des Capucins à Enghien

Parmi les membres de la prestigieuse famille d’Arenberg inhumés dans la chapelle des Capucins d’Enghien figurent deux personnages liés à l’histoire impériale. 

Le prince Louis d’Arenberg fut membre du Sénat de Paris en 1806 et fait comte d’Empire par Napoléon en 1808. 

Le duc Prosper-Louis d’Arenberg épousa, quant à lui, la nièce de l’impératrice Joséphine, Stéphanie Tascher de la Pagerie, en premières noces. Il fut colonel du 27e chasseurs à cheval entre 1808 et 1811.

 

Rue des Capucins 
7850 Enghien

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Frédéric MARCHESANI, 2014

D. Timmermans

Monuments aux cavaleries belge et néerlandaise

Aux abords des lieux de la bataille se trouve également le plus moderne des monuments commémoratifs des Quatre-Bras. Inauguré le 21 septembre 1990, il est dédié aux cavaliers néerlandais tombés durant la campagne de 1815. Très symbolique, il représente l’action des forces néerlandaises ralentissant les Français et est pourvu d’une plaque commémorative.


 

Le monument à la cavalerie belge à Baisy-Thy © D. Timmermans

Juste à côté se trouve une stèle inaugurée le 13 février 2014, le jour même du bicentenaire de la fondation, le 13 février 1814, des régiments de cavalerie des Lanciers et des Hussards par le comte Charles-Albert van der Burch. On y trouve une plaque commémorative sur laquelle se trouve une inscription bilingue dont voici le texte français : « 16 juin 1815. Ici se reforma le 5e r[é]g[imen]t de dragons légers. Après son combat contre le 6e r[é]g[imen]t de chasseurs à cheval français, le 5e r[é]g[imen]t de dragons légers donna naissance au 1er r[é] g[imen]t de lanciers belges et nederlandse r[e]g[imen]t huzaren Prins Alexander ».

 

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Frédéric MARCHESANI, 2014

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Cristalleries impériales de Vonêche

Les débuts de l’aventure verrière à Vonêche remontent à la fin de l’Ancien Régime, lorsque le promoteur Pierre-Nicolas Mathys engage le maître souffleur Gaspard Andrès pour installer une verrerie créée le 4 août 1778 en vertu d’un octroi accordé par l’impératrice Marie-Thérèse et dont la production commence le 10 décembre 1779. La mort prématurée d’Andrès et l’inexpérience de ses successeurs entraînent la fermeture de l’entreprise en 1793. 

Le 10 mars 1802, Aimé-Gabriel d’Artigues, riche industriel parisien, rachète la verrerie et la transforme en cristallerie. Il rénove et agrandit les installations et fait de Vonêche la plus importante cristallerie de tout l’Empire français ! La proximité de vastes fonds sableux et d’importantes forêts, ainsi que la participation importante d’Artigues dans les mines de plomb d’Aix-la-Chapelle contribuent à faire de Vonêche un centre de production possédant la mainmise sur les composants nécessaires à la fabrication du cristal. 

Les fastes de l’Empire et l’essor économique de la haute bourgeoise permettent aux cristalleries de disposer d’une importante clientèle désireuse de se procurer des objets de luxe. En 1810, entre 600 et 700 ouvriers y travaillent mais la chute de Napoléon entraîne une perte de débouchés et une diminution radicale du personnel (400 ouvriers en 1816). Intégrée au royaume des Pays-Bas, la cristallerie perd l’important débouché du marché français. Aimé-Gabriel d’Artigues rachète alors les cristalleries de Baccarat en Lorraine et y transfère ses activités. En 1826, le chimiste François Kemlin et l’ingénieur Auguste Lelièvre, collaborateurs d’Aimé-Gabriel d’Artigues, quittent l’entreprise pour aller fonder les cristalleries du Val-Saint-Lambert à Seraing. Les activités cessent définitivement à Vonêche en 1830. Le propriétaire reste le seul habitant du lieu et réside dans son très beau château 1, édifié au plus fort de sa gloire.

 

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Frédéric MARCHESANI, 2014