Révolution et Empire

L’église Saint-Joseph

Ancienne chapelle forestière du roi d’Espagne Charles II, l’église Saint-Joseph a été érigée en style baroque entre 1687 et 1690. Elle a été modifiée par Émile Coulon en style néoclassique en 1855. Le chœur et la tour, de même style, ont été achevés en 1857 par Joseph Dumont. Le fronton du péristyle conserve une longue dédicace latine qui rappelle les origines de l’édifice. L’église est caractérisée par son imposant dôme surmonté d’un grand lanternon lumineux et est aujourd’hui un haut lieu de mémoire de la bataille du 18 juin 1815. Outre un buste du duc de Wellington et deux bas-reliefs, on y trouve vingt-sept plaques commémoratives rendant hommage aux victimes alliées : 

  • un imposant monument situé à gauche de l’entrée de la chapelle rend hommage aux soldats britanniques. Taillé dans le marbre blanc et surmonté d’un fronton triangulaire, il comporte un bas-relief réalisé par le sculpteur Guillaume Geefs et une plaque comportant l’inscription suivante : « In Honoured Memory of All British Officers, Non Commissioned Officers and Soldiers Who fell in battle Upon the 16th, 17th ans 18th of June 1815. This tablet was erected by a few Brothers in Arms and Countrymen A.D. MDCCCLVIII. Glory encircles with the same noble diadem the humble as well as Exalted » (À la mémoire de tous les officiers, sous-officiers et soldats qui sont tombés au cours des batailles des 16, 17 et 18 juin 1815. Cette plaque a été érigée par quelques frères d’armes et compatriotes en 1858. La gloire couronne du même noble diadème le humble que le haut placé.). Juste devant ce monument se trouve un buste en marbre blanc de Wellington réalisé en 1855 par le sculpteur britannique George Gammon Adams. Il repose sur un socle de marbres noir et rouge ;

            Le monument aux soldats britanniques dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans

  • de l’autre côté de la chapelle, à droite de l’entrée, se trouve le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas. Érigé sous les auspices de Frédéric de Nassau, frère du roi des Pays-Bas Guillaume III et ayant pris part à la bataille de Waterloo, il est l’œuvre du sculpteur Léopold Wiener. Réalisé en bronze, on y retrouve une représentation de la Victoire. Une plaque en bronze comportant une inscription latine se trouve sur le socle du monument : « Auspice illustrissimo principe Frederico Nassovio in perpetuam memoriam insignis victoriae anno MDCCCXV DIE JUNI XVIII relatae Waterl. Sodal. Aere et cura hoc monumentum est erectum » (Sous les auspices de l’illustrissime Frédéric de Nassau, ce monument a été érigé en mémoire perpétuelle de la remarquable victoire du 18 juin 1815 par le financement et les soins de ses compagnons d’armes de Waterloo).

            Le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans

Vingt-sept plaques commémoratives se trouvaient autrefois à côté de ces deux monuments dans la chapelle royale. Elles ont depuis été transférées dans l’église elle-même où elles se trouvent en compagnie de trois autres. On y retrouve des plaques en mémoire de victimes de la bataille de Waterloo mais également des batailles de Ligny et des Quatre-Bras. Dans le bas-côté gauche de la nef, on trouve quinze de ces plaques :

 

  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats du 2nd Battalion / 30th Foot Guards ;
  • plaque au cornette Alexander Hay, 16th Light Dragoons. La plaque a été offerte par ses frères et sœurs ;
  • plaque aux officiers de l’armée des Pays-Bas morts à Waterloo. On y trouve une liste de noms d’officiers belges et hollandais ;
  • plaque aux officiers de l’armée des Pays-Bas morts aux Quatre-Bras ;
  • plaque au premier lieutenant Claude François Sd van Haren ;
  • plaque aux officiers du 6e hussards hollandais ;
  • plaque aux officiers du 3e bataillon du régiment des Royal Scots tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque aux officiers du 1er régiment de Foot Guards tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo. La plaque a été installée par les compagnons d’armes du régiment. On y trouve notamment le nom du major Stables 30 ;
  • plaque au colonel Sir Henry Walton Ellis du 23rd Royal Welsh Fusiliers. La plaque a été installée par le lieutenant-colonel Ross et les officiers du régiment ;

            La plaque en hommage au colonel Walton Ellis dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats du 79th Regiment of Highlanders tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats de la Grande Armée tombés en juin 1815. Cette dalle de marbre blanc est décorée de l’aigle impériale et a été inaugurée le 15 juin 1990 par l’association franco-européenne de Waterloo. Il s’agit du seul monument en hommage aux morts français installé dans l’église ;
  • plaque au major Robert Cairnes, Royal Horse Artillery ;
  • plaque au colonel William Fuller du 1st Dragoon Guards, érigé par son frère le général Fuller (Coldstream Guards) ;
  • plaque au capitaine George Battersby du 1st Regiment of Dragoon Guards ;
  • plaque aux officiers du 7th (Queen’s own) Hussars tombés le 17 juin 1815.

 

Treize autres plaques sont situées dans le bas-côté droit de la nef :

 

  • plaque aux officiers du 2nd Battalion / 3rd Foot Guards ;
  • plaque au lieutenant-colonel Charles Fox Canning, 3rd Foot Guards. Il s’agit d’une des plus belles plaques de l’église, surmontée d’un petit fronton sculpté en bas-relief. Canning fut aide de camp de Wellington entre 1809 et 1814 au cours des campagnes dans la péninsule ibérique ;

            La plaque en hommage au lieutenant-colonel Canning dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque au lieutenant-colonel Richard Fitzgerald du 2nd Life Guards. La tablette a été érigée par sa sœur ;
  • plaque au lieutenant George Orlando Gunning, 10th Hussars ;
  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats du 28th Regiment of Foot Guards tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque aux officiers du 33rd Regiment of Foot Guards tombés aux Quatre-Bras et à Waterloo ;
  • plaque au Ritmeester baron van Pallandt, 4e Regiment Lichte Dragonders ;
  • plaque aux officiers, sous-officiers et soldats de la Royal British Artilery et de la King’s Dragoon Artillery ;
  • plaque au major Frederick Howard du 10th Hussars ;
  • plaque aux officiers et soldats du 12th Light Dragoons tombés à Waterloo ;
  • plaque au major John Dorset Bringhurst du 1st Regiment King’s Dragoons Guards ;

            Les plaques en hommage au major Dorset et au lieutenant Livingstone Robe dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque au lieutenant William Livingstone Robe de la Royal Horse Artillery ;
  • plaque aux officiers du 15th Hussars.

 

Enfin, deux plaques se trouvent dans le narthex gauche :

  • plaque au général van Merlen, commandant de la 2e brigade de cavalerie légère de l’armée des Pays-Bas ;

            La plaque en hommage au général-major Van Merlen dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

  • plaque au major William Norman Ramsay de la Royal Horse Artillery.

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église Saint-Joseph
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Le monument aux soldats britanniques dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans
Le monument aux soldats de l’armée des Pays-Bas dans la chapelle royale de Waterloo © D. Timmermans
La plaque en hommage au colonel Walton Ellis dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
La plaque en hommage au lieutenant-colonel Canning dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
Les plaques en hommage au major Dorset et au lieutenant Livingstone Robe dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
La plaque en hommage au général-major Van Merlen dans l’église Saint-Joseph de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
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Les sites touristiques liés à la bataille de Waterloo

La butte du lion

Le lion de Waterloo surplombe la morne plaine. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine Le lion de Waterloo surplombe la morne plaine. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

La butte du lion est certainement le monument commémoratif de la bataille le plus connu mais également le plus visité. Ce que les touristes ignorent la plupart du temps, c’est que le monument n’a pas été construit pour commémorer l’action des Français ou de Napoléon. La butte et son lion ont été érigés par les Hollandais entre 1824 et 1826, au départ pour rappeler la blessure reçue à cet endroit par le prince d’Orange ; le caractère imposant de l’édifice tend à souligner l’importance du combat mené le 18 juin 1815. Le gouvernement hollandais dote également le lieu d’une symbolique toute politique : le lion, menaçant, regarde vers la France.

Le lion, haut de 4,45 m et large de 4,50 m, pèse 28 tonnes. Il symbolise l’Angleterre et les Pays-Bas et pose une de ses pattes avant sur un globe. Réalisé en fer et en fonte dans les ateliers Cockerill à Seraing, il est l’œuvre du sculpteur malinois Jean-Louis Van Geel, élève de David. Il est posé sur un piédestal de pierre bleue, lui-même posé sur trois degrés. Sur les faces est et ouest, une simple date constitue la seule inscription du monument : « XVIII JUNI MDCCCXV ». Le monument est supporté par une colonne de briques qui descend jusqu’en dessous de la base de la butte. Celle-ci forme un cône de 40,5 m de hauteur et de 520 m de circonférence. 300 000 mètres cubes de terre du champ de bataille ont dû être enlevés pour former cette éminence visible de loin. Il faut gravir 226 marches de pierre bleue pour parvenir sur la plate-forme située au pied du lion. L’ensemble a été conçu par l’architecte des palais royaux Charles Van der Straeten. Le 11 juin 1988, une table d’orientation a été placée au sommet du monument à l’initiative des asbl Waterloo committee et Waterloo-Relais de l’Histoire. Elle a été réalisée par le sculpteur Yves Bosquet.

Devenu entre-temps une attraction touristique incontournable, la butte du lion offre un panorama exceptionnel sur la région mais aussi sur ce qui fut le champ de bataille sur lequel s’affrontèrent la cavalerie française et l’infanterie anglaise.

Le panorama de la bataille de Waterloo

Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

Au pied de la butte du lion se trouve une rotonde édifiée en 1912 sur les plans de l’architecte Frantz van Ophem. L’édifice a été érigé grâce à un appel de fonds lancé en février 1911 avec l’appui du consul de France. Parmi les investisseurs, on retrouve bon nombre de descendants d’officiers belges et hollandais ayant participé à la bataille. Cette rotonde abrite le « panorama de la bataille de Waterloo », vaste toile circulaire de 12 m de hauteur sur 110 m de long, représentant les principaux faits de la bataille. Elle a été réalisée par le peintre belge Louis Dumoulin, assisté par des peintres ayant chacun leur spécialité : les Français Raymond Desvarreux, Pierre-Victor Robiquet (peintre animalier), Louis-Ferdinand Malespina et Meir (portraitiste) et du Belge Vinck (avant-plan). Le concept du panorama date du XIXe siècle et présente généralement des paysages ou des scènes religieuses. Ici, l’œuvre détaille un moment-clé de la bataille : on y retrouve les lanciers polonais, la charge du maréchal Ney, Napoléon et son état-major, et la résistance anglaise autour de Wellington. Le bâtiment et la peinture ont été classés en 1998 et rénovés en 2008. L’ensemble a été reconnu patrimoine exceptionnel de Wallonie en raison de son caractère unique ; il s’agit en effet d’un des

Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA

rares exemplaires du genre conservés en Europe possédant encore les trois éléments caractéristiques des panoramas du XIXe siècle : le toile, le bâtiment et les faux-plans.

Le palais de l’empire, musée de cire

Juste en face du panorama se trouve l’hôtel du musée, édifié en 1818 par le sergent-major Cotton. Cet officier du 7e hussards britanniques ayant participé à la bataille ne rentra pas en Angleterre après les événements et édifia cet immeuble pour accueillir les premiers visiteurs du champ de bataille. Il s’improvisa premier guide touristique de Waterloo. Ce musée présente tous les grands acteurs de la bataille, représentés en cire par les artistes du musée Grévin en 1949.

 

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sites touristiques liés à la bataille de Waterloo
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Le lion de Waterloo surplombe la morne plaine. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
Détail de la grande toile du panorama de la bataille de Waterloo © Bruxelles, KIK-IRPA
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Le monument aux Hanovriens à Plancenoit

Juste en face du monument Gordon se trouve le monument dédié aux Hanovriens. Érigé en 1818, il prend la forme d’une pyramide tronquée portant des inscriptions sur plusieurs de ses faces. Cette stèle commémorative a été érigée en pierre bleue, mesure près de 5 m de hauteur et rend hommage à une légion de l’armée britannique, la King’s German Legion, constituée de bataillons de soldats Hanovriens qui, après l’invasion du Hanovre par l’armée française, avaient émigré au Royaume-Uni. Le Hanovre, la Grande-Bretagne et l’Irlande avaient en effet le même souverain depuis que l’électeur de Hanovre Georg-Ludwig était devenu roi d’Angleterre sous le nom de George Ier en 1714. Sur la face ouest se trouve l’inscription suivante : « Dem Andenken ihrer Waffen Gefahrten welche in der ewig denkwürdingen Schlacht Von 18 Juni 1815 Den Helden tod hier starben » (En souvenir de vos compagnons d’armes, lesquels dans la bataille à jamais mémorable du 18 juin 1815 moururent ici en héros). À l’est, une inscription en anglais : « To the memory of their companions in arms who gloriously fell on the memorable 18th day of June 1815. The monument is erected by the officers of the infantry of the King’s German Legion » (En mémoire des compagnons d’armes qui sont glorieusement tombés en ce mémorable 18e jour de juin 1815. Ce monument est érigé par les officiers d’infanterie de la King German Legion.). Sur les faces nord et sud sont énumérés les noms d’officiers de plusieurs régiments ayant eux aussi perdu la vie à cet endroit au cours de la bataille de Waterloo.

 

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monument aux Hanovriens à Plancenoit
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Le monument aux Prussiens à Plancenoit

Au nord de la localité de Plancenoit se trouve un monument à l’allure résolument néogothique. Composé d’une flèche de fer peint sur un soubassement de pierre bleue, il rend hommage aux soldats prussiens tués au cours de la bataille de Waterloo. Érigé en 1818 pour célébrer les performances des troupes de Blücher, il est situé à un endroit où une batterie française aurait fait subir de lourdes pertes aux Prussiens. L’ensemble est sommé d’une croix représentant la décoration de la Croix de Fer, créée en 1813 par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. La base de la flèche est décoré de quatre gâbles et de pinacles surmontés de fleurons dorés et porte une inscription en lettres gothiques sur sa face sud : « Die gefallenen Helden ehrt dank- bar König und Vaterland. Sie ruhn in Frieden Belle-Alliance den 18. Juni 1815 » 2Aux héros tombés, le roi et la patrie reconnaissants. Ils reposent en paix. Belle-Alliance. 18 juin 1815. L’utilisation du terme « Belle-Alliance » est toute caractéristique ; c’est en effet sous cette dénomination que les Prussiens connaissent la bataille de Waterloo. Le terme est également parfois utilisé par les Britanniques.

La croix est abattue par des soldats Français venus prêter main forte à l’armée belge lors du siège d’Anvers en 1832. Le maréchal Gérard, qui avait combattu les Prussiens à Wavre en 1815, fait cesser ce vandalisme et rétablir la croix au sommet du monument. Le monument a ensuite été restauré à de nombreuses reprises et pour la dernière fois en 1997.

 

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monument aux Prussiens à Plancenoit
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Le monument Gordon à Plancenoit

Non loin de la ferme de la Haie Sainte, sur la chaussée de Charleroi, se trouve un monument composé d’une colonne brisée cannelée sommée d’une couronne de lauriers et reposant sur une base parallélépipédique rendant hommage au lieutenant-colonel écossais Alexander Gordon. Âgé de 29 ans en 1815, il fait partie du 3e régiment des Footguards et occupe la position prestigieuse d’aide de camp du duc de Wellington. Gravement blessé à la jambe pendant la bataille de Waterloo, il est emporté au quartier général de Wellington où il doit être amputé. Il ne survit toutefois pas à l’opération. Sa famille lui fait élever ce monument dès 1817 ; il comporte une longue inscription en anglais sur le flanc nord : « Sacred to the memory of Lieutenant-Col[onel] the Hon[orable] Sir Alexander Gordon Knight Commander of the most Honourable Order of the Bath Aide-de-Camp to field Marshall the Duke of Wellington and also brother to George Earl of Aberdeen, who in the twenty-ninth year of his age terminated a short but glorious career on the 18th of June 1815 whist executing the orders of his great commander in the battle of Waterloo. Distinguished for gallantry and good conduct in the field, he was honoured with repeated marks of approbation by the illustrious hero with whom he shared the danger of every battle in Spain, Portugal and France and received the most flattering proof of his confidence. On many trying occasions, his zeal and activity in the service obtained the reward of ten medals and the honourable distinctions of the Order of the Bath. He was justly lamented by the Duke of Wellington in his public despatch as an officer of high promise and a serious lose to the country nor less worthy of record for his virtues in private life. His unaffected respect for religion, his high sense of honour, his scrupulous integrity and the most amiable qualities which secured the attachement of his friends and the love of his own family in testimony of feelings which no language can express a disconsolable sister and five surviving brothers have erected this simple memorial to the object of their tenderest affection ». Une traduction française se trouve sur le flanc sud : « À la mémoire de l’honorable Sir Alexander Gordon, lieutenant-colonel, chevalier, commandeur du très honorable Ordre du Bain, aide de camp du Feld-Maréchal duc de Wellington. Il termina à 29 ans sa courte mais glorieuse carrière, en exécutant les ordres de son illustre général à la bataille de Waterloo. Sa bravoure et ses talents distingués lui méritèrent l’approbation du héros dont il partagea les dangers en Espagne, au Portugal et en France et qui lui donna les preuves les plus flatteuses de la confiance dans d’importantes occasions. Son pays reconnaissant lui a décerné, en récompense de son zèle, sept médailles et l’honorable distinction de l’Ordre du Bain. Il n’était pas moins recommandable par ses vertus privées, son respect sincère pour la religion, l’élévation de ses principes d’honneur, sa probité sévère et les aimables qualités qui lui avaient acquis l’attachement de ses amis et l’amour de sa famille. En témoignage de ces sentiments qu’aucun langage ne saurait exprimer, une sœur inconsolable, et cinq frères qui lui survivent ont élevé ce modeste monument à l’objet de leurs plus chères affections, dont les rares qualités ont illustré leur nom et leur famille ».

Bas-relief sur le monument en hommage à Alexander Gordon. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine Bas-relief sur le monument en hommage à Alexander Gordon. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Le monument, de style néoclassique, est imposant. La colonne brisée, symbolisant la courte carrière du défunt, mesure 5 m de hauteur. Le monument est également riche quant à son iconographie. Sur la face est du piédestal se trouve un bas-relief représentant des armes surmontées de l’insigne des Scot guards (chardon et devise écossaise). La face ouest est décorée du blason du père du défunt, Lord Aberdeen (couronne, feuilles de chêne, deux bras bandant et la devise Fortuna sequatur). Enfin, sur la base du socle, se trouvent des inscriptions additionnelles partiellement illisibles : « Repaired 1863 by his brother. Repaired in 1870 and 1886 by his great nephew (...) Admiral the Honorary J. Gordon (...) by the Earl of Aberdeen Repaired in 1887 by his family. Repaired by subscription of the Gordon family and clan » (Restauré en 1963 par son frère. Restauré en 1870 et 1886 par son petit neveu (…) Amiral, l’honorable J. Gordon (…) par le comte d’Aberdeen. Restauré en 1887 par sa famille. Restauré par souscription de la famille et du clan Gordon). Comme de nombreux autres officiers, la dépouille d’Alexander Gordon a été transferée en 1890 dans le mémorial des Britanniques morts à Waterloo au cimetière d’Evere.

 

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monument Gordon
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Bas-relief sur le monument en hommage à Alexander Gordon. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
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Le couvent des Récollets et le cimetière Saint-Pierre de Nivelles

Fondé vers 1232 par les Frères Mineurs de Cologne et repris par les Récollets en 1598, le couvent a été reconstruit à partir de 1524 en commençant par l’église dédiée aux saints Jean et Nicolas. Les bâtiments conventuels datent de 1586 et ont été agrandis et embellis vers 1740-1750. L’ensemble est déclaré bien national sous le régime français et vendu en 1797. Il sert d’hôpital militaire en 1815. Il accueille notamment des soldats blessés à Waterloo. Une pierre commémorative a été encastrée dans la façade. Elle porte l’inscription : « 1815. Hôpital pour les militaires français » et est décorée de trois bandes bleu-blanc-rouge, couleurs françaises mais aussi nivelloises. Cette plaque a été apposée en même temps que deux autres en 1969 pour le bicentenaire de la naissance de Napoléon ; elles rappellent quelques souvenirs du régime français à Nivelles. La seconde se trouve sur la façade du musée communal et la troisième sur le mur du cimetière Saint-Pierre. On y trouve les mêmes couleurs et un énoncé des soldats décédés dans l’hôpital des Récollets : « 1815. † Français – 104 / † Prussiens – 13 / † Anglais – 8 / † Hollando-Belges – 4 ». Il n’y a toutefois qu’une trace de sépultures de soldats tués à la bataille de Waterloo dans ce cimetière. Le couvent des Récollets devient ensuite une école en 1818. Les bâtiments ont été fortement endommagés par un bombardement en 1940 et restaurés dans les années 1960.

 

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couvent des Récollets et le cimetière Saint-Pierre de Nivelles
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L’hôtel de ville de Wavre

Ancien couvent des Carmes installés à cet endroit à partir de 1662, l’hôtel de ville de Wavre a pris place dans l’église du couvent. Érigée en brique et grès ferrugineux entre 1695 et 1720, elle possède un haut chevet rectangulaire, un haut vaisseau de sept travées ainsi qu’une étroite et haute façade baroque à deux niveaux sous un sobre fronton à contre-courbes. L’entrée se fait par un portail à bossages entre deux niches. Le couvent est supprimé à la Révolution et les biens des Carmes sont aliénés en plusieurs lots. L’église est désaffectée vers 1850. Elle souffre terriblement de bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être entièrement restaurée et réaménagée entre 1958 et 1961.

Lors des événements de juin 1815, le couvent sert d’ambulance pour soigner les blessés. L’ancien hôtel de l’Escailles, non loin de là, est lui aussi transformé en hôpital de campagne. On y trouve notamment le célèbre chirurgien Seutin, commémoré sur une place publique à Nivelles.

 

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hôtel de ville de Wavre
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Le mausolée du général-comte Duhesme à Ways

À côté de l’église Saint-Martin de Ways se trouve la tombe du général Duhesme, mort à l’auberge du Roy d’Espagne. Sa famille lui fit élever ce monument de pierre bleue en 1820. Il porte l’inscription suivante : « Ici repose Guillaume Philibert Comte Duhesme, Lieutenant Général des Armées françaises, Grand Officier de la Légion d’honneur, Chevalier de l’Ordre de S[ain]t Louis et de la Couronne de Fer. Né à Bourgneuf, dép[artement] de Saône et Loire le 7 juillet 1766. Atteint d’un coup mortel au champ d’honneur le 18 juin 1815. Décédé à Genappe le 20 du même mois ». À l’arrière se trouve une seconde inscription : « Sa veuve et ses enfants ont mis sous la protection de ce saint lieu et des braves de tous les pays la dépouille mortelle du guerrier intrépide qui fut aussi le modèle des époux et des pères ».

 

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mausolée du général-comte Duhesme
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L’auberge du « Roy d’Espagne »

Maison mitoyenne à double corps de deux niveaux, l’auberge comporte une remarquable porte en pierre bleue de style Louis XV datée de 1760. Il s’agit d’une habitation traditionnelle de la région qui, au cours de la campagne de 1815, a vu passer divers protagonistes des combats. Le 16 juin 1815, le duc de Wellington loge à cet endroit en compagnie de son état-major. Lors de la bataille des Quatre-Bras, le prince Jérôme Bonaparte et le général Reille y dorment à leur tour. Au soir de la bataille du 18 juin 1815, elle abrite le maréchal Blücher.

C’est également à cet endroit que décède le 20 juin Philibert Duhesme, mortellement blessé en commandant la jeune garde française. Une plaque fut placée sur la façade en 1961 pour rappeler cet événement : « Le Général français Comte Duhesme, commandant la jeune garde impériale, blessé à Plancenoit, mourut ici le 20 juin 1815 ». Il est enterré à Ways 20. Signalons encore qu’en 1792, l’auberge avait été l’un des lieux d’étapes de la fuite du comte de Provence, futur Louis XVIII.

 

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auberge du « Roy d’Espagne »
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La stèle Demulder et le monument Mercer

La stèle du capitaine Mercer à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine La stèle du capitaine Mercer à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Deux monuments commémoratifs se trouvent non loin l’un de l’autre, sur le chemin des vertes bornes à Brainel’Alleud. Le premier rend hommage au lieutenant de cavalerie Augustin Demulder, affecté au 5e régiment de cuirassiers. Né à Nivelles en 1775, il est tué au cours des charges menées contre les carrés alliés par le maréchal Ney. Inauguré le 20 juin 1986, le monument est constitué d’une stèle de pierre bleue portant l’inscription suivante : « En mémoire du lieutenant Augustin Demulder du 5e cuirassiers, né à Nivelles en Brabant en 1775, chevalier de la Légion d’honneur, blessé à Eylau 1807, à Essling 1809, à Hanau 1813, tué à Waterloo, et en mémoire de tous les cavaliers qui chargèrent avec lui le 18 juin 1815. Cette pierre a été placée par le Waterloo comitee en association avec la société belge d’études napoléoniennes, 1986 ». Un second monument rappelle l’endroit où se trouvait la batterie du capitaine Alexandre Cavalie Mercer pendant la bataille de Waterloo. Membre du Royal horse artillery company, il commandait la batterie Dickson en l’absence de son supérieur. La stèle porte l’inscription suivante : « This stone marks the last position of G. Troop, Royal Horse Artillery, commanded by Captain A.C. Mercer. During the battle of Waterloo, 18 june 1815, from here the troop took a conspicuous part in defeating the attacks of the French cavalry » (Cette pierre marque la dernière position des troupes de la Royal Horse Artillery, commandée par le capitaine Mercer. Pendant la bataille de Waterloo, 18 juin 1815, la troupe prit une part remarquable en défaisant les attaques de la cavalerie française).

 

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La stèle du capitaine Mercer à Braine-l’Alleud. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine
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