Guy Focant (SPW)
Château de Waleffe-Saint-Pierre
Le site de Waleffe-Saint-Pierre abrite plusieurs bâtiments d’exception qui gardent encore aujourd’hui le souvenir de princes-évêques liégeois ainsi que de souverains étrangers.
Du XIIIe siècle à 1619, la plus grande partie du territoire de Waleffe-Saint-Pierre relevait du domaine allodial légué à l’Église de Liège en 1220 par le comte de Moha. La seigneurie fut mise en engagère en 1619 par Ferdinand de Bavière (1612-1650).
La ferme-château de Waleffe-Saint-Pierre, dite aussi ferme du château, ancienne résidence d’un échevin de Huy décédé en 1573, se réduit de nos jours à une longue aile à front de rue, entre deux tours cylindriques.
La cour d’honneur est décorée de groupes sculptés en terre cuite (vers 1725). Un splendide escalier d’honneur est orné d’une très belle rampe en fer forgé de style Louis XV et sa cage est garnie d’une galerie de portraits de famille. Le salon chinois présente, aux murs, des stucs à décors en papier de riz à motifs chinois. La chapelle se caractérise par une architecture en trompe-l’œil.
L’accès au bâtiment se fait par une tour-porche de trois niveaux de la fin du XVIe siècle inscrite dans une maçonnerie de grand appareil calcaire. Au-dessus de la porte se trouve une dalle représentant saint Antoine et les blasons de familles ayant possédé le lieu. De part et d’autre de cette petite dalle figurent les armes du prince-évêque Georges d’Autriche (1544-1557) et de l’empereur Charles Quint. L’association de ces deux armoiries ne doit rien au hasard. Fils de Maximilien Ier de Habsbourg, le prince-évêque de Liège est l’oncle de Charles Quint.
Enclavée dans les Pays-Bas bourguignons, propriété de l’empereur, la principauté de Liège a tout à gagner d’une entente avec Charles Quint et le règne de Georges d’Autriche sera ainsi marqué d’une alliance forte avec le roi et son fils Philippe II.
À rue, à droite de la tour-porche, une porte cintrée conserve une autre trace liée aux Habsbourgs. Une dalle calcaire du XVIe siècle porte en effet les armes de l’empereur d’Autriche Ferdinand Ier et le millésime de 1562. Empereur et archiduc d’Autriche (1556-1564), roi de Bohême et de Hongrie, Ferdinand était le frère de Charles Quint, nommé empereur du Saint-Empire par ce dernier en 1556 et dès lors à la base de la division entre Habsbourgs d’Espagne et Habsbourgs d’Autriche. Tout comme Charles Quint, Ferdinand était évidemment lui aussi neveu du prince-évêque de Liège.
Plus loin dans le domaine se trouve la ferme Saint-Pierre, imposant édifice en quadrilatère situé à l’est du château. Édifiée en plusieurs phases de travaux aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, elle conserve deux traces liées au prince-évêque Érard de la Marck (1505-1538) : à l’intérieur, une belle cheminée gothique du XVIe siècle dont le manteau fut toutefois remanié en 1625 est décorée en son centre des armes et du cartouche «erard de marcka», avec croix et lambrequins et, une fois de plus, des armes d’Autriche ; plus loin, la porte de l’étable est surmontée d’une dalle calcaire portant également les armes du même prince-évêque. Cette dernière provient probablement du manteau de cheminée d’origine, déplacé au moment de son remaniement.
Rue de Borlez 45
4317 Faimes (Waleffe-Saint-Pierre)
Classé comme monument le 29 mars 1976
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
SPW - G. Focant
Parc du château d'Arenberg, à Silly
Le parc du château d’Arenberg est devenu, au début du XVIIe siècle, un vaste jardin d’agrément lorsqu’il fut acquis par la famille d’Arenberg.
Deux espaces principaux structurent le parc. Le grand rectangle, divisé en cinq jardins clos à thèmes distincts, conserve notamment un magnifique pavillon chinois (XVIIe-XVIIIe siècles), unique par son décor en faux-marbre imitant la laque de Chine.
De l’élégant pavillon des Sept Étoiles, de forme heptagonale et reposant sur sept paires de colonnes toscanes, partent quatorze allées, plantées d’essences différentes. Malmené aux XIXe et XXe siècles, le parc fait actuellement l’objet d’un vaste programme de restauration.
Avenue Elisabeth
7850 Silly (Enghien)
Classé comme monument le 20 novembre 1972 et le 21 septembre 1989
Classé comme site le 20 novembre 1972
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant
Château d'Écaussinnes
Probablement construit à la fin du XIIIe siècle sur un éperon rocheux, le château d’Écaussinnes-Lalaing a, notamment, conservé de cette période la tour d’angle nord-est et l’aile occidentale. Celle-ci comprend la tour pentagonale, l’habitat seigneurial, la grande salle, ornée de deux cheminées du XVIe siècle et de fenêtres à banquettes, et les anciennes cuisines.
La basse-cour possède encore d’origine une partie de son mur d’enceinte et sa tour-porche. La tour carrée occidentale et la tour semi-circulaire datent du XIVe siècle, la chapelle de la fin du XVe siècle, l’aile sud et la tour-porche du XVIIe-XVIIIe siècle et le beau jardin-potager du XVIIIe siècle.
Rue de Seneffe 1
7191 Écaussinnes (Écaussinnes-Lalaing)
Classé comme monument le 5 avril 1972
Jardin classé comme monument le 8 septembre 1983
Classé comme site le 8 septembre 1983
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant (SPW)
Chapelle du château de la Follie
Le château de la Follie est construit dans une zone boisée, d’où son nom de « follie » synonyme de feuillée. Demeure du XVIe siècle reprenant la forme d’une forteresse médiévale antérieure, le château est restauré au début du XIXe siècle. La chapelle octogonale gothique, dédiée à saint Christophe, est couverte d’une voûte d’ogives peinte. Des vitraux du XVIe siècle, seul témoignage complet conservé en Wallonie dans une chapelle castrale, ornent quatre fenêtres. Chacune d’elles se divise en trois registres : le premier est consacré à la Passion, le second représente les commanditaires, leurs parents et leur fils, et le dernier leurs armoiries respectives.
Haute Rue 27
7190 Ecaussinnes (Ecaussinnes-d'Enghien)
Classé comme monument le 7 juillet 1976 et patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant (SPW)
Chateau de Walzin
Installé à l’aplomb d’un large promontoire rocheux que vient lécher un méandre de la Lesse, le château de Walzin a de tout temps frappé les esprits, dont celui de Victor Hugo qui en a laissé un dessin daté de 1863. Construit à partir du XIIIe siècle, le château n’a plus guère de caractère médiéval, en dehors de la tour d’angle en fer à cheval (XVe siècle) ; elle possède encore quatre canonnières.
Le reste de l’édifice a été fortement modifié, surtout entre 1930 et 1932. L’option prise a été d’adopter une architecture traditionnelle et de procéder à une unification stylistique. Mais plus que l’architecture, c’est l’environnement naturel du château qui demeure exceptionnel.
Rue de Walzin
5500 Dinant (Walzin)
Classé comme site le 19 juillet 1997
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant (SPW)
Château de Vervoz
Le site de Vervoz comprend bien plus que le château qui en est le point d’orgue. Un parc aux arbres remarquables où prennent place un potager muré et un pavillon, des constructions au bâti traditionnel de qualité et un étang paysager contribuent au caractère esthétique du lieu. Un mur en appareil irrégulier de calcaire – un matériau commun à l’ensemble du site –, construit au XIXe siècle, relie l’ensemble du bâti bordant la pièce d’eau. Derrière ce mur ou dans son prolongement se sont élevés, entre le XVIe et le XXe siècle, la maison du forgeron et sa forge, deux fermes, une habitation, le château et ses dépendances ainsi qu’une chapelle seigneuriale néogothique. Le château se détache au fond d’une cour fermée par une grille et bordée symétriquement de communs. L’aspect actuel de la demeure, au noyau probablement plus ancien, date du XVIIIe siècle tandis que les communs ont été partiellement reconstruits au XIXe siècle.
Cet ensemble d’une grande cohérence architecturale et paysagère n’est cependant pas la première occupation du site, habité dès l’époque gallo-romaine. Entamées à la fin du XIXe siècle, les recherches archéologiques ont permis depuis d’identifier une agglomération routière installée le long de la chaussée reliant Tongres à Arlon avec sanctuaire et installations artisanales et complétée d’un ensemble funéraire unique. Cette implantation romaine se trouve toutefois en dehors du périmètre du site classé.
Château de Vervoz
4560 Clavier
Classé comme site le 26 mai 1986 et comme ensemble architectural le 7 juillet 2015
Chapelle et mur de clôture classés comme monument le 7 juillet 2015
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant (SPW)
Château de Leignon
Le château de Leignon, érigé entre 1895 et 1900 par l’architecte Auguste Van Assche, a une allure néogothique ponctuée d’accents « militaires ». Composé de pièces dédiées chacune à un style différent, le château comprend, notamment, une très belle salle à manger de style gothique flamboyant, comme en attestent, notamment, l’imposante cheminée ouvragée ou le décor lambrissé, et une très belle bibliothèque Art nouveau dont les boiseries sont en acajou et les luminaires en cuivre. Le palier de l’étage, quant à lui, présente les toiles peintes rappelant les voyages en Orient du constructeur du château.
Rue du Sacré-Coeur
5590 Ciney (Leignon)
Classé comme monument (avec zone de protection) le 14 octobre 1992
Institut du Patrimoine wallon
G. Focant - SPW
Théâtre du château de Chimay
Érigé à l’emplacement d’un complexe palatial, récemment mis au jour, le château de Chimay, reconstruit en 1935, abrite un théâtre fondé par Madame Tallien, devenue princesse de Chimay en 1805. Il date de 1863 et il se compose d’une salle ovale, à l’italienne, avec un parterre, deux balcons et la loge princière.
Son remarquable plafond est constitué d’une coupole aplatie figurant le Paradis avec, en son centre, une rosace en bois ajouré. Tout le décor s’inspire en réalité des cartons dessinés sous Louis XV pour le théâtre de Fontainebleau.
Depuis 1991, la salle accueille un concours international renommé de chant baroque.
Rue du Château
6460 Chimay
Classé comme monument le 24 décembre 1958
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant (SPW)
Château d'Attre
Érigé en 1752 par le seigneur d’Attre, le château éponyme présente une façade enduite de treize travées à deux niveaux avec un avant-corps en faible ressaut surmonté d’un fronton triangulaire.
L’intérieur du château est caractérisé par une grande symétrie avec des salons ayant conservé leurs parquets, leurs lambris, leurs cheminées en marbre, leurs revêtements muraux (papiers peints et soieries) et leur stucs raffinés.
Dans le parc, le Rocher, qui a sa base dans un étang, propose une grotte et deux couloirs souterrains débouchant sur un cratère situé au pied d’une tour, à laquelle un sentier de crête donne accès.
Une terrasse, à plus de 25 m de hauteur, surplombe le tout.
Avenue du Château
7941 Brugelette (Attre)
Classé comme monument et site le 17 octobre 1962 et le 19 juillet 2002
Patrimoine exceptionnel
Institut du Patrimoine wallon
Château et chapelle du saint-Sang
Le château de Bois-Seigneur-Isaac, héritier d’une forteresse du Moyen Âge, a conservé son plan en angle obtus. Constitué de deux ailes, l’édifice est relié en son centre par un pavillon central, couronné d’un fronton avec une horloge sur les deux façades. Le parc à l’anglaise du XIXe siècle comporte de très beaux arbres et une charmille en forme de tunnel. La chapelle du château est devenue un prieuré au XVe siècle suite au miracle du saint Sang. Reconstruite à la fin du XVIe siècle en style gothique tardif, la chapelle présente un décor intérieur du XVIIIe siècle.
Rue Armand de Moor
1421 Braine-L'Alleud (Ophain-Bois-Seigneur-Isaac)
Classés comme monument le 6 novembre 1969 et le 11 mars 1999
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Institut du Patrimoine wallon