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Collégiale Notre-Dame de Dinant

Rue Adolphe Sax, 5500 Dinant

Classé comme monument et site le 23 septembre 1988
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’édifice actuel, érigé dans le premier style gothique (XIIIe siècle), adopte un plan en croix latine avec un sanctuaire à déambulatoire sans absidioles. L’élévation de la nef est à trois registres avec un élégant triforium à remplage flamboyant. La voûte de la nef et celle du transept ont été réalisées après le sac de la ville par les troupes bourguignonnes (1466). L’avant-corps possède deux tours dont la partie centrale est couronnée d’un clocher bulbeux.

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Mausolée des comtes Goblet d'Alviella

Rue Defalque, 1490 Court-Saint-Étienne

Classée comme monument (avec zone de protection) le 13 mai 1998

Le mausolée des comtes Goblet d’Alviella, érigé au centre du nouveau cimetière de Court-Saint-Étienne, est unique à plus d’un titre en Wallonie. Il résulte d’une commande passée en 1885 par Eugène Goblet d’Alviella à l’architecte bruxellois Adolphe Samyn. La personnalité du commanditaire, franc-maçon et libre penseur, a profondément influencé les choix de l’architecte et le devenir du cimetière puisque le monument en a déterminé la distribution générale et les accès directement reliés à la propriété toute proche des comtes Goblet. Le mausolée, au gré des modèles indiens qu’il adopte, tranche donc nettement avec les types et styles funéraires en vigueur à la fin du XIXe siècle, généralement révélateurs du contexte social ou des croyances des défunts. 

L’œuvre, de plan quadrangulaire, propose une élévation de deux étages, typique des anciens tombeaux indiens. Ces niveaux sont encadrés de colonnes massives et surmontés d’un toit en gradins supportant un édicule coiffé d’une coupole. Outre ce parti pris inhabituel, le monument est truffé de symboles tirés de diverses religions et philosophies tandis que d’autres rappellent le côté cyclique du temps ou font appel à des notions telles que la renaissance et la résurrection. Les ornements d’influences diverses sont explicités par des citations ou maximes à connotation philosophique. Ce monument funéraire se présente donc très clairement comme un manifeste et prône, au travers de son syncrétisme, une notion de tolérance chère au commanditaire.

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Maison du peuple de Poulseur

Place Puissant 5, 4171 Comblain-au-Pont (Poulseur)

Classée comme monument (avec zone de protection) le 13 mai 1998

La maison du peuple de Poulseur, inaugurée en 1922, est la reconstruction d’une première maison du peuple, incendiée pendant la Première Guerre mondiale.  Le bâtiment édifié en moellons est caractérisé par des bandeaux horizontaux en pierre bleue. Il mélange architecture traditionnelle et éléments décoratifs de transition Art nouveau-Art déco. La façade est rythmée par des pilastres supportant la corniche interrompue par le fronton courbe. Ce dernier comporte l’enseigne « Maison du Peuple » qui répond à celle indiquant l’appartenance du bâtiment à l’« Union coopérative ».

L’aile droite abritait un magasin coopératif. Le rez-de-chaussée est ouvert d’une large vitrine. Les deux niveaux supérieurs sont percés de grandes fenêtres à traverses, dont la fenêtre supérieure est couronnée d’un arc surbaissé. Le corps central abrite la maison du peuple proprement dite, soit un café et une salle de spectacle (à l’étage).

La maison du peuple, devenue propriété de l’Administration communale, a été restaurée. Cette campagne a permis de restituer les couleurs internes d’origines alliant le bleu, le rouge, le blanc à d’autres couleurs. Épinglons également des éléments comme les moulures des plafonds, les pavés, les garde-corps, etc., qui ont regagné tout leur éclat. Les murs ont retrouvé leur décor en faux marbre et faux appareillage. Le bâtiment abrite aujourd’hui le centre culturel de la commune.

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Maison du peuple de Pâturages

Place du Peuple 1, 7340 Colfontaine (Pâturages)

Classée comme monument le 28 octobre 1982

La maison du peuple de Pâturages a été inaugurée en août 1903 dans le centre du quartier ouvrier. À travers son administrateur, Louis Pépin, la coopérative ouvrière « Union, Progrès, Economie » (fondée en 1885) demande à Eugène Bodson, architecte, d’édifier une maison du peuple. Celle-ci accueillera un café et une salle des fêtes ainsi que des bureaux et des salles de réunion. Progressivement, elle se dotera également d’une mercerie, d’une épicerie, d’un magasin d’aunage et, plus tard, d’un « Grand Magasin du Peuple ».

Le bâtiment, imposant, est dominé par la ligne classique. Composé d’un double corps de sept travées qui s’élève sur deux niveaux, l’édifice est couvert d’une haute toiture d’ardoises artificielles. La travée centrale est mise en évidence par son balcon ainsi que par le fronton courbe qui coiffe le pignon.

La façade néoclassique est caractérisée par le jeu entre frontons triangulaires et courbes ainsi que par les cordons moulurés et le faux appareil régulier. Épinglons l’opposition entre style historiciste, utilisation de matériaux très modernes (colonnettes métalliques) et décoration Art nouveau (ornements en coup de fouet).

Les mots « Progrès » et « Union » apparaissent sur les sgraffites, situés sous les appuis de fenêtres de l’étage. On peut également remarquer le sgraffite central représentant le « Triomphe du travail », œuvre de Paul Cauchie, tout comme les deux portraits de César de Paepe et d’Alfred Defuisseaux.

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Château de Vervoz

Château de Vervoz, 4560 Clavier

Classé comme site le 26 mai 1986 et comme ensemble architectural le 7 juillet 2015
Chapelle et mur de clôture classés comme monument le 7 juillet 2015
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le site de Vervoz comprend bien plus que le château qui en est le point d’orgue. Un parc aux arbres remarquables où prennent place un potager muré et un pavillon, des constructions au bâti traditionnel de qualité et un étang paysager contribuent au caractère esthétique du lieu. Un mur en appareil irrégulier de calcaire – un matériau commun à l’ensemble du site –, construit au XIXe siècle, relie l’ensemble du bâti bordant la pièce d’eau. Derrière ce mur ou dans son prolongement se sont élevés, entre le XVIe et le XXe siècle, la maison du forgeron et sa forge, deux fermes, une habitation, le château et ses dépendances ainsi qu’une chapelle seigneuriale néogothique. Le château se détache au fond d’une cour fermée par une grille et bordée symétriquement de communs. L’aspect actuel de la demeure, au noyau probablement plus ancien, date du XVIIIe siècle tandis que les communs ont été partiellement reconstruits au XIXe siècle.

Cet ensemble d’une grande cohérence architecturale et paysagère n’est cependant pas la première occupation du site, habité dès l’époque gallo-romaine. Entamées à la fin du XIXe siècle, les recherches archéologiques ont permis depuis d’identifier une agglomération routière installée le long de la chaussée reliant Tongres à Arlon avec sanctuaire et installations artisanales et complétée d’un ensemble funéraire unique. Cette implantation romaine se trouve toutefois en dehors du périmètre du site classé.

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Château de Leignon

Rue du Sacré-Coeur, 5590 Ciney (Leignon)

Classé comme monument (avec zone de protection) le 14 octobre 1992

Le château de Leignon, érigé entre 1895 et 1900 par l’architecte Auguste Van Assche, a une allure néogothique ponctuée d’accents « militaires ». Composé de pièces dédiées chacune à un style différent, le château comprend, notamment, une très belle salle à manger de style gothique flamboyant, comme en attestent, notamment, l’imposante cheminée ouvragée ou le décor lambrissé, et une très belle bibliothèque Art nouveau dont les boiseries sont en acajou et les luminaires en cuivre. Le palier de l’étage, quant à lui, présente les toiles peintes rappelant les voyages en Orient du constructeur du château.

 

Château de Leignon - Guy Focant © SPW

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Château de Leignon - Guy Focant © SPW

Théâtre du château de Chimay

Rue du Château, 6460 Chimay

Classé comme monument le 24 décembre 1958
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Érigé à l’emplacement d’un complexe palatial, récemment mis au jour, le château de Chimay, reconstruit en 1935, abrite un théâtre fondé par Madame Tallien, devenue princesse de Chimay en 1805. Il date de 1863 et il se compose d’une salle ovale, à l’italienne, avec un parterre, deux balcons et la loge princière. Son remarquable plafond est constitué d’une coupole aplatie figurant le Paradis avec, en son centre, une rosace en bois ajouré. Tout le décor s’inspire en réalité des cartons dessinés sous Louis XV pour le théâtre de Fontainebleau. Depuis 1991, la salle accueille un concours international renommé de chant baroque.

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Église Saint-Martin de Chièvres

Place de l'Eglise, 7950 Chièvres

Classée comme monument le 9 novembre 1949

L’église Saint-Martin est une construction gothique des XIVe et XVIe siècles. L’édifice est ensuite reconstruit entre 1504 et 1543 par le bailli de Chièvres, Jean Delmont. À cette époque la tour est surélevée et cantonnée de tourelles d’angles et la nef est reprise en sous-œuvre en gothique hainuyer. L’église connaîtra ensuite diverses campagnes de restauration à partir de 1872 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Construite en moellons locaux et en pierre de Tournai, elle est composée d’une tour occidentale, se prolonge d’une nef à trois travées et collatéraux et s’achève par un chœur à chapelles.

La tour s’élève sur quatre niveaux. La façade est ouverte d’un portail en arc brisé typique de l’architecture hainuyère de la fin du Moyen Âge et du début du XVIe siècle (pour les bases prismatiques et les moulurations). Le premier étage est percé d’une grande baie à remplage. Le second étage est quant à lui percé d’ouïe. La tour est  flanquée au sud-est d’une tourelle d’escalier. La nef est caractérisée par de grandes arcades brisées supportées par des colonnes typiques de l’architecture gothique hainuyère. Les bas-côtés sont voûtés d’arcs en ogives (XVIe et XVIIe siècles).

Le transept se cantonne à un approfondissement des bas-côtés. Notons que ces derniers sont couverts de toitures en bâtières perpendiculaire à la couverture de la nef. Il s’agit ici d’un des exemples les plus anciens en Hainaut de ce type particulier de couvrement que l’on retrouve notamment dans le gothique brabançon des XVe et XVIe siècles. Le chœur à trois pans est couvert de voûtes d’ogives. Il est flanqué de chapelles ou bas-côtés et annexés au sud et au nord de sacristies. Remarquons l’aigle-lutrin gothique (1403), le Christ de pitié en pierre blanche (1500) et les fonts baptismaux.

 

Église Saint-Martin de Chièvres - Guy Focant © SPW

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Église Saint-Martin de Chièvres - Guy Focant © SPW

Orgue de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Longueville

Rue A. Libert 2, 1325 Chaumont-Gistoux (Longueville)

Classé comme monument le 7 juin 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Notre-Dame de l’Assomption, reconstruite en briques et grès dans la seconde moitié du XVIIIe siècle à l’exception de la tour en grès du XIIIe siècle, dresse sa silhouette au cœur d’un cimetière emmuré. Elle abrite un orgue et son buffet baroque, tous deux de qualité exceptionnelle. En 1785, il est racheté au prieuré de Val Saint-Martin à Louvain, supprimé par Joseph II. À cette époque, l’orgue était vraisemblablement en possession de la congrégation depuis environ un siècle sans qu’on puisse clairement en retracer l’origine. Si on ne peut l’attribuer à un facteur d’orgue en particulier, on peut néanmoins l’inscrire dans l’école allemande venue s’établir dans nos régions au XVIIe siècle. Relativement petit mais s’étirant à la verticale, le buffet possède une riche ornementation sculptée et dorée. 

Les transformations de l’instrument au fil du temps se limitent à des ornements ajoutés à la fin du XVIIIe siècle ou à des modifications du XIXe siècle. L’originalité de l’instrument ne se borne cependant pas à sa décoration remarquable mais touche également les caractères techniques qui donnent une idée assez précise du son que devait émettre un petit orgue du XVIIe siècle dont seul le clavier principal a été conservé. Chose assez rare, il nous est parvenu dans un état très proche de celui d’origine, permettant sa restauration, achevée en 1996.

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Église Saint-Martin de Dion-le-Val

Place Communale 1, 1325 Chaumont-Gistoux (Dion-le-Val)

Classée comme site le 2 décembre 1959

Construite de 1837 à 1838 par Moreau, l’église néoclassique Saint-Martin de Dion-le-Val fait partie d’un ensemble comprenant également le presbytère, ses dépendances, le parc ainsi que les bâtiments de la vieille ferme et la place. L’intérieur de l’édifice a été réaménagé en 2003 par l’architecte Jean Cosse et s’oriente vers un style épuré. Les murs ont été repeints et des pièces de mobilier ont été enlevées pour aboutir à un vaisseau « couleur de terre ». L’édifice abrite de petites statues issues du petit patrimoine rural local ainsi que des gisants Renaissance du XVIe siècle, dont celui de Philippe de Dion (décédé en 1532), seigneur du lieu.

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