Jo Van Hove

Ensemble de maisons Empire à Braine-l’Alleud

Bien qu’une présence humaine soit attestée à Braine-l’Alleud dès le Mésolithique, la commune est citée pour la première fois en 1131. Il s’agit d’un village dépendant du duché de Brabant, de plan radioconcentrique, aux ruelles étroites et installé sur la rive droite du Hain. Au cœur du bourg historique est conservé un riche patrimoine architectural, en grande partie des XVIIIe et XIXe siècles, qui témoigne de l’importante activité économique de la localité. 

Parmi celles-ci se trouve un ensemble de maisons du style Empire situé juste en face de l’église. Érigées dans la première moitié du XIXe siècle et joliment restaurées, ces maisons jointives forment un grand immeuble d’angle percé à l’étage de nombreuses baies en plein cintre. Situé au centre du bourg ancien, l’immeuble occupe quatre numéros de l’ancienne rue Neuve, renommée rue des Merciers en 1841 avant d’être baptisée rue des Trois Apôtres en 1887, en mémoire d’un ancien lieu-dit qui tirait son nom de trois anciens propriétaires du terrain qui, selon la coutume, étaient portés sur la boisson. La rue fut la première à être transformée en piétonnier en 1980, donnant encore un cachet supplémentaire à l’ensemble.

Place Abbé Renard et rue des Trois Apôtres
1420 Braine-l’Alleud

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Classé comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Maison, rue des Jambes n° 37

Bien qu’une présence humaine soit attestée à Braine-l’Alleud dès le Mésolithique, la commune est citée pour la première fois en 1131. 

Il s’agit d’un village dépendant du duché de Brabant, de plan radioconcentrique, aux ruelles étroites et installé sur la rive droite du Hain. 

Au cœur du bourg historique est conservé un riche patrimoine architectural, en grande partie des 18e et 19e siècles qui témoigne de l’importante activité économique de la localité. Si Braine reste essentiellement agricole durant l’Ancien Régime, une forte activité artisanale préindustrielle voit l’installation de moulins à eau, brasseries, ateliers de tisserands et verreries à l’Époque moderne. Au 19e siècle, le secteur du textile connaît un essor important pour la région. 

La maisonnette située dans la rue des Jambes a été construite en 1772 comme l’indique une inscription gravée sur une pierre encastrée dans la façade. D’un seul niveau, érigée en briques chaulées, cette petite maison a été remaniée par la suite : porte bouchée à gauche, fenêtres modifiées, traces d’une ancienne fenêtre au-dessus d’une baie actuelle.

Rue des Jambes 37
1420 Braine-l’Alleud

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Classée comme monument le 14 décembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

bruxelles kik-irpa

Ancien prieuré de Jéricho

L’ancien prieuré Notre-Dame de Jéricho ou de la Rose, appelé aussi prieuré de l’Ermite ou du Vieux-Moûtier, est signalé depuis 1131 lorsque le duc de Brabant Godefroid Ier le Barbu offre le terrain à l’abbaye de Gembloux. 

Le premier prieuré, composé de religieuses augustiniennes, est rattaché au couvent de Sept-Fontaines, créé en 1388 dans la forêt de Soignes toute proche, grâce au rapprochement des béguines de Wauthier-Braine opéré à l’initiative de Jeanne de Brabant. En 1454, un incendie force les religieuses à déménager temporairement à Bruxelles. 

C’est grâce à l’intervention du duc de Bourgogne Philippe le Bon que l’ensemble est reconstruit à un autre emplacement et prend le nom de couvent de Notre-Dame à la Rose plantée de Jéricho. Les religieuses y vivent en communauté jusqu’à la suppression de leur prieuré par l’empereur Joseph II en 1783. 

Des bâtiments conventuels primitifs victimes de l’incendie ne subsiste que la chapelle de l’Ermite, érigée dans la première moitié du XVe siècle en style gothique flamboyant et remaniée au XVIIIe siècle. On y trouve onze pierres tombales qui rappellent la présence d’une communauté religieuse, et bien d’autres œuvres parmi lesquelles des statues des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, des reliquaires et de belles tapisseries. 

Mise à part cette chapelle, seule l’ancienne ferme conventuelle est parvenue jusqu’à nous, le reste des bâtiments ayant disparu. L’ensemble est restauré à partir de 1935 à l’initiative de l’abbé Maurice Thibaut de Maisières, historien de l’art et archéologue, inhumé à cet endroit en 1953.

 

Chaussée de Braine-l’Alleud
1420 Braine-l’Alleud, Belgique

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Classé comme monument le 21 décembre 1936 et comme site le 30 juin 1953

Institut du Patrimoine wallon

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Site archéologique de Vodgoriacum

Waudrez est une très ancienne localité qui doit son origine à un vicus gallo-romain situé le long de la chaussée romaine reliant Bavay à Cologne. Vodgoriacum, comme était appelé le village à l’époque gallo-romaine, existait déjà avant l’arrivée des Romains dans nos régions mais connut une croissance rapide après la Guerre des Gaules en devant un village-étape sur la chaussée romaine Bavay-Cologne. 

Les très nombreuses découvertes archéologiques indiquent que l’agglomération a connu un important développement dans la seconde moitié du premier siècle de notre ère pour atteindre son apogée au tournant des 2e et 3e siècles. On y pratiquait le commerce, l’agriculture et l’exploitation forestière. Toutefois, les premières invasions germaniques freinent le développement et le vicus périclite progressivement pour être abandonné dans la seconde moitié du 3e siècle. 

Le site de l’agglomération antique a été l’objet de multiples campagnes de fouilles ayant permis de mettre au jour un matériel archéologique considérable (céramiques, monnaies, objets en bronze…). Ces découvertes sont visibles dans le musée gallo-romain présent sur le site des fouilles. On y trouve également un centre d’interprétation de la chaussée romaine qui présente une exposition permanente. Le site archéologique et son musée témoignent aujourd’hui de la vie quotidienne à l’époque romaine dans nos régions.

Chaussée romaine 14
7131 Waudrez, Belgique

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Classement comme site le 4 août 1989

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Triage-lavoir "du Centre"

Essentiellement agricole jusqu’au 19e siècle, le village de Péronnes-lez-Binche est transformé par le développement et l’implantation d’une importante société charbonnière à la fin du siècle. En 1930, la « Société anonyme des charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Sainte-Aldegonde et Genck » compte cinq puits d’extraction et occupe plus de 3500 ouvriers. L’exploitation cesse ses activités en 1965 et marque encore de nos jours profondément le paysage villageois. Parmi les témoins de cette industrie disparue, l’ancien triage-lavoir constitue un des plus imposants bâtiments industriels de Wallonie. Inauguré en 1954, il a été construit « avec l’aide des crédits du Plan Marshall, témoignage de la générosité des États-Unis d’Amérique » comme le précise une plaque commémorative. Réalisé en béton armé, il est long de 57 m et large de 52 m, pour une hauteur de 30 m. 

Sa superficie est de 3000 m² et se développe en trois espaces bien définis dont le volume central occupe la plus grande partie. Au moment de son édification, il pouvait traiter jusqu’à 400 tonnes de charbon toutes les heures. Abandonné pendant de nombreuses années, le bâtiment a profité d’une restauration extérieure entre 2006 et 2009 grâce à l’intervention de l’Institut du Patrimoine wallon.

L’intérieur attend encore une restauration et devrait être transformé en pôle scientifique, culturel et archéologique dépendant da la Région wallonne.

Rue des Mineurs 31
7134 Péronnes-lez-Binche

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Classé comme monument le 15 mai 2003

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Notre-Dame à Péronnes-lez-Binche

Jusqu’au 19e siècle, Péronnes était un village vivant de l’agriculture et qui était partagé entre plusieurs seigneuries. Dressée dans le site de l’ancien cimetière, l’église Notre-Dame est un édifice hétéroclite bâti en grès, calcaire et briques en plusieurs phases entre le 11e et le 18e siècle.  La tour occidentale, la nef et le chœur à chevet plat sont tous trois de style roman bien que datant d’époques différentes. Le transept, de style gothique hennuyer, a été érigé dans la seconde moitié du 16e siècle. 

Aux 17e et 18e siècles, le chœur et la nef sont voûtés et élargis. À l’intérieur se trouve un maître-autel en bois peint du 18e siècle orné des statues de saint Joseph, saint Pierre et saint Paul. Les autels latéraux datent quant à eux de la seconde moitié du 17e siècle. L’église abrite également plusieurs monuments funéraires des 17e, 18e et 19e siècles. 

À l’extérieur, contre la tour, se trouve un Christ de Pitié en pierre polychromée datant du 16e siècle.

Place de Péronnes
7134 Péronnes-lez-Binche

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Classement comme monument le 16 août 1978

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Moulin Stoclet à Leval-Trahegnies (Binche)

Le moulin Stoclet a été érigé entre 1795 et 1802 à la demande de Jean-Philippe Stoclet, censier du village. Cet ancien moulin à vent, de forme conique, a été érigé en briques et possède des dimensions impressionnantes. La partie hors sol est haute de 13 mètres sans le toit, alors que les fondations mesurent 12 mètres de profondeur. À la base, l’édifice possède des murs de 2 mètres d’épaisseur et un diamètre de 8 mètres. Les ailes, aujourd’hui disparues, avaient 24 mètres d’envergure.

Servant à moudre du grain afin de produire de la farine, le moulin compte trois meules et fonctionne à plein régime tout au long du XIXe siècle. Toutefois, les progrès de l’industrie et le perfectionnement du moteur et des installations électriques finissent progressivement par avoir raison de l’édifice, dont le mécanisme était uniquement mû grâce au vent. 

En 1932, le moulin cesse définitivement ses activités et se détériore peu à peu. Après la mort du dernier meunier, l’ensemble est mis en vente et transformé en maison de campagne par un Bruxellois. Le bâtiment change encore de mains, il y a quelques années. Le nouveau propriétaire, déjà acquéreur de la ferme attenante, souhaite voir le moulin restauré et espère le doter à nouveau d’ailes.

Rue des Moulins 95
7134 Leval-Trahegnies (Binche)

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Classé comme site le 20 mai 1950 et comme monument le 7 avril 1977

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Sainte-Marie-Madeleine d'Épinois

Malgré une occupation des lieux à la Préhistoire, il faut attendre 1124 pour que les textes mentionnent le village d’Épinois et y attestent la présence d’une chapelle. L’endroit était une seigneurie et un château s’y trouvait au Moyen Âge. La population vit alors essentiellement de l’agriculture et de petits métiers d’artisanat. 

Après la chute de l’Ancien Régime et la disparition du pouvoir seigneurial, le village se développe au XIXe siècle grâce à la Révolution industrielle. Les nombreux charbonnages voisins provoquent un fort accroissement de la population. Située sur un tertre entouré d’un cimetière clos, l’église Sainte-Marie-Madeleine est un petit édifice érigé en grès de Bray (pierre locale) et en briques. Le sanctuaire conserve une tour romane du XIIe siècle prolongée par une nef reconstruite aux XVIe et XVIIIe siècles et par un chœur plus tardif. 

Parmi les œuvres d’art présentes dans l’édifice se trouvent plusieurs statues des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles et quelques dalles funéraires du XVIIIe siècle.

Place d’Épinois
7134 Épinois

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Classée comme monument le 8 avril 1949

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Église Notre-Dame du Travail à Bray

Érigée en 1932 selon les plans de l’architecte Henri Balthazar, l’église Notre-Dame du Travail est intimement liée aux charbonnages du Levant de Mons. Cette exploitation industrielle, qui a fonctionné entre 1911 et 1949, possédait des fours à coke, une petite centrale électrique et un charbonnage. Il reste de nos jours de cette exploitation passée quelques habitations ouvrières, plusieurs terrils ayant modifié le paysage et cette église de style moderniste et Art déco. L’édifice a été érigé grâce aux fonds collectés au cours d’une tombola nationale promue par l’abbé Bondroit. Elle possède des fondations en béton armé et des murs en béton maigre coulé dans des coffrages de 3 à 4 mètres. 

Les façades sont décorées de sculptures réalisées par Joseph Gillain, peintre, graveur, orfèvre et dinandier qui connut également un grand succès en tant qu’auteur de bande dessinée sous le pseudonyme de Jijé. Au-dessus du porche d’entrée se trouve un bas-relief représentant sainte Thérèse de Lisieux et, de part et d’autre, deux statues figurant un mineur et sa famille. L’église se caractérise par son imposant campanile polygonal formant une croix situé à l’angle du sanctuaire. 

À l’intérieur, bon nombre de détails Art déco ajoutent une touche supplémentaire à l’atmosphère imposante des lieux : chandelier en laiton, tabernacles, grilles et vitraux. Intéressante à de nombreux égards, l’église Notre-Dame du Travail est un exemple rare d’un édifice religieux Art déco exploitant les techniques du béton armé.

Place du Levant 7
7130 Bray

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Classement comme monument le 6 avril 2012

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Pharmacie Milet à Binche

Au tournant des XIXe et XXe siècles, il était fréquent d’utiliser des panneaux décoratifs dans les commerces pour fournir aux clients des informations sur les produits mis en vente. Si la plupart de ces panneaux étaient de petite taille et assez généralistes, les panneaux de l’ancienne pharmacie Milet – aujourd’hui Davoine – sont tout à fait exceptionnels, notamment en raison de leurs dimensions. 

Réalisés par les ateliers Helman de Bruxelles, ces panneaux publicitaires sont composés de carreaux de céramiques. Cette façade moderne, d’inspiration Art nouveau, réalisée en 1908, constitue un exemple du genre pratiquement unique en Wallonie. Fortement abîmée par la pollution et l’usure du temps, la façade a fait l’objet d’une importante campagne de restauration qui s’est achevée en août 2014.

 

Pharmacie Milet © G. Focant

 

Pharmacie Milet © G. Focant

Avenue Albert Ier 8
7130 Binche

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Classée comme monument le 8 mai 2009

Institut du Patrimoine wallon