Jo Van Hove

Chapelle Notre-Dame-au-Chêne d'Irchonwelz

L’existence du village d’Irchonwelz est attestée depuis le 12e siècle et constituait une seigneurie qui dépendait du comté de Hainaut et qui a appartenu à la famille de Trazegnies jusqu’en 1721. Le reste du territoire était réparti entre diverses seigneuries ecclésiastiques, ce qui explique qu’outre l’église dédiée à saint Denis, d’autres édifices religieux subsistent dans la localité. 

Parmi ceux-ci se trouve la chapelle Notre-Dame-au-Chêne qui était à l’origine le sanctuaire de l’ermitage Notre-Dame-de-la-Consolation, dont la présence est attestée dès 1482 et dont la chapelle était dédiée à Notre-Dame au chêne depuis le début du 16e siècle. Un nouvel édifice est construit vers 1660. 

Remanié au 18e siècle, il forme un petit oratoire passé à l’usage privé après la suppression de l’ermitage en 1797. Le monument a été restauré en 1978 à l’initiative de Maurice Peltier. Construite en briques enduites, la chapelle à nef unique se termine par un chevet semi-hexagonal. On y accède par une porte en plein cintre surmontée d’un oculus ovale situé au centre de la façade rythmée par deux ailerons à volutes, témoignage assez sobre du style baroque en vogue à l’époque. Elle est surmontée d’un clocheton carré recouvert d’ardoises terminé par une flèche pyramidale.

Chaussée de Tournai 214
7801 Irchonwelz

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Classé comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Manoir d'Irchonwelz

L’existence du village d’Irchonwelz est attestée depuis le 12e siècle et constituait une seigneurie qui dépendait du comté de Hainaut et qui a appartenu à la famille de Trazegnies jusqu’en 1721. 

De cette époque est conservé l’ancien château seigneurial dont seule la basse cour subsiste de nos jours. Le reste du territoire du village était partagé entre diverses seigneuries ecclésiastiques qui y entretenaient des vergers et jardins destinés à alimenter le marché d’Ath. 

Parmi les édifices remarquables d’Irchonwelz se trouve ce manoir construit au 17e siècle en type traditionnel (briques, bois et calcaire) et caractérisé par ses pignons à gradins situés au niveau des façades latérales. La façade principale est, à l’arrière, greffée en son centre d’une tourelle d’escalier rectangulaire.

Rue du Pont-Mouchon 18
7801 Irchonwelz

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Classé comme monument le 18 octobre 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Château d'Irchonwelz

L’existence du village d’Irchonwelz est attestée depuis le 12e siècle et constituait une seigneurie qui dépendait du comté de Hainaut et qui a appartenu à la famille de Trazegnies jusqu’en 1721. 

Le château d’Irchonwelz est un vaste ensemble érigé au 13e siècle au milieu d’une zone humide, proche de la Dendre et dans laquelle se trouvaient à l’origine des douves nourries par la rivière. À l’époque, un mur d’enceinte de 1,5 à 2 m d’épaisseur pour une hauteur maximale de 8,5 m protégeait l’ensemble et a été partiellement conservé. 

Du château seigneurial ne subsiste que la basse cour et ses divers bâtiments érigés en briques et pierre dans le style traditionnel. On retrouve la double entrée primitive remarquablement conservée et ouverte par une vaste porte charretière ; un corps d’habitation du 16e siècle remanié au 18e siècle ; un corps de logis du début du 17e siècle et un second du 18e siècle ; des remises et des étables. Qualifiée à tort de « maison forte », Irchonwelz était une structure intermédiaire, entre le château et la résidence seigneuriale. 

Le site est reconverti en vaste exploitation agricole après la Révolution avant d’accueillir une brasserie artisanale en 2000.

Rue du Castel 19
7801 Irchonwelz

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Classement comme monument le 25 novembre 1971 et comme site le 4 octobre 1974

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles kik-irpa

Château de la Berlière

Fief de la prestigieuse famille de Ligne dès le début du 14e siècle, le domaine de la Berlière est acheté par les Saint-Genois en 1511, puis par les Ennetières en 1643. Devenus barons de la Berlière en 1664, ils procèdent à la reconstruction du château en 1677.

L’ensemble est à nouveau rebâti à partir de 1793 jusque dans les premières années du 19e siècle à la demande de Balthasar d’Ennetières, sur les plans de l’architecte tournaisien Antoine-Joseph Payen le Vieux. Le château, de style néoclassique, est surmonté d’un fronton aux armes des Ennetières et d’une girouette en fer forgé au chiffre et à la couronne des d’Oultremont. Le vaste domaine est ensuite passé en 1849 par alliance aux d’Oultremont et vendu plusieurs fois par la suite. 

L’ensemble est depuis 1946 la propriété des pères Joséphites qui y installent un collège. Les bâtiments se situent au bout d’une longue drève de 800 m et voisinent avec un vaste parc à l’anglaise, un jardin à la française, plusieurs étangs de dix hectares disposés en arc de cercle derrière le château et d’anciennes fermes et écuries. Ces dernières, de style éclectique, ont été érigées à la fin du 19e siècle. 

Le parc abrite également l’ancien chalet de chasse du comte Adhémar d’Oultremont, une petite maison néogothique du dernier quart du 19e siècle caractérisée par sa tourelle d’angle octogonale. L’entrée principale du domaine est défendue par une belle grille du troisième tiers du 19e siècle composée de colonnes néogothiques en fonte.

Route de Frasnes 302
7812 Houtaing

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Classé comme site le 13 janvier 1977

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Ferme Deneubourg à Bouvignies

Bouvignies est connu comme village agricole depuis le Moyen Âge lorsque plusieurs abbayes de la région y possèdent des terres qu’elles exploitent. Au XIXe siècle, les petites fermes ne suffisent plus à nourrir les habitants de la localité qui s’exilent en France ou dans les villes, pour travailler notamment dans l’industrie textile. 

Construite en 1816 comme l’indique l’inscription gravée sur la porte avant du logis, la ferme Deneubourg est une petite ferme basse de style néoclassique protégée par un mur de clôture. L’exploitation est composée d’un ensemble de bâtiments en briques chaulées, pierre calcaire et grès, et dont les toitures sont recouvertes de tuiles. 

Le long de la rue se trouvent le logis et une étable ; à droite, une petite cour mène vers une étable, une grange et d’anciennes porcheries et écuries. À l’arrière également, on trouve une ancienne remise à outils et voitures agricoles, construite par après et près de laquelle se trouve une ancienne potale vide, adossée au mur de clôture du jardin. 

L’exploitation doit son nom à son propriétaire, Benjamin Deneubourg, fermier promu maréchal-vétérinaire en 1851. Son fils François fut par ailleurs le premier vétérinaire diplômé du pays d’Ath.

Chemin de la Guinguette 2
7803 Bouvignies

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Classée comme monument le 17 avril 1985

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Jo Van Hove

Château Ducorron

Le château Ducorron, appelé également château Francqué, est une ancienne gentilhommière classique de la seconde moitié du 18e siècle.  Dans les années 1770, la demeure est occupée par Philippe Joseph Ducorron qui donne un de ses noms à l’ensemble. Bien plus tard, à partir de 1940, le château est la propriété de Pierre Francqué, marchand de voiture et agent commercial qui l’occupe jusqu’en 1955 avec sa famille. 

La propriété se situe au cœur d’un jardin clôturé et se compose d’un corps de logis rectangulaire, de deux pavillons indépendants érigés au 19e siècle et d’une serre construite au début du 20e siècle. Le château s’élève sur deux niveaux en briques et calcaire et présente une façade de style classique dont la travée centrale est caractérisée par ses deux portes vitrées d’inspirations Louis XV et le garde-corps en fer forgé. Les façades latérales sont quasi aveugles, alors que la façade arrière est caractérisée par un avant-corps percé d’un oculus.

Route de Lessines 75
7800 Ath

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Classé comme monument et comme site le 12 août 1988

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château Cloquette et chapelle Saint-Pierre

Le « château » Cloquette doit son nom au bourgeois qui fit ériger la chapelle Saint-Pierre voisine. La bâtisse, couverte de tuiles, a été érigée en briques et moellons de calcaire entre 1699 et 1701 comme l’indiquent deux dates présentes sur la façade et un escalier. 

Cette belle maison rurale adopte le style dit « tournaisien », à la mode dans la partie ouest du Hainaut jusqu’au 19e siècle, et issu de la rencontre entre l’architecture locale et les nouveaux modes de construction classiques apparus sous le règne du roi de France Louis XIV. Il est caractérisé par l’alternance de brique et de pierre. 

Non loin de là, au croisement des chemins, la chapelle Saint-Pierre a été érigée en briques au 19e siècle et englobe une potale en pierre calcaire plus ancienne datant de 1702. Décorée de moulurations et surmontée d’un crucifix, elle est également percée d’une niche en plein cintre et comporte une statue de la Vierge Marie. Sur le socle se trouve une dédicace:

« Pierre J. Cloquette, bourgeois d’Ath et M. A. Vandewarden son épouse, ont fait rétablir cette chapelle dédiée à la sainte Vierge l’an 1805. Priez pour eux ».

Rue Chemin de Scamps 57
7800 Ath

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Classés comme monument et comme site le 17 avril 1985

Institut du Patrimoine wallon

J. Massaux

Château Bourlu

Autrefois précédé d’une cour d’honneur ceinte d’une grille en fer forgé, ce très bel hôtel de maître de style Louis XVI a été construit entre 1767 et 1770 par le chevalier L.-F. Carton, receveur des impôts pour la route Ath-Leuze. 

Il s’agit d’un imposant bâtiment de treize travées à deux niveaux en double corps enduits et se terminant par des courtes ailes perpendiculaires. Le nom de cet ancien hôtel lui vient de son emplacement sur le rempart du 14e siècle arasé, qui possédait une tour « bourlue ». 

Récemment restauré, l’édifice est aujourd’hui le témoin de la fin de la première occupation de nos régions par les Français après la Révolution. 

La jeune République charge le général Dumouriez, vainqueur de la bataille de Jemappes en novembre 1792, de poursuivre sa route et d’aller conquérir les Provinces-Unies. Le 18 mars 1793, Dumouriez est défait par les Autrichiens lors de la bataille de Neerwinden, petit village de l’actuelle commune de Landen, à quelques encablures de Liège, et passe à l’ennemi. Menacé d’être traduit devant l’Assemblée nationale, d’arrestation et de comparution devant le tribunal révolutionnaire, Dumouriez s’allie au prince Frédéric-Josias de Cobourg et aux armées impériales. Sur la route de Valenciennes et de Paris, il est abandonné par ses soldats et forcé de signer sa trahison au château Bourlu le 27 mars 1793, avant d’entamer une vie de fugitif et de se fixer au Danemark.

Rue du Château Bourlu 21
7800 Ath

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Classé comme monument le 27 mars 1983 

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison de maître, rue Beugnies 8

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, Ath est bombardée à plusieurs reprises et victime d’un siège mené par les Français en 1745. 

Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure d’apparat. Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet alors à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Une partie du Hainaut voit se développer un style architectural dit « tournaisien », caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et des baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

Cette demeure fait partie d’une série de belles maisons de maître du 18e siècle ayant fait l’objet d’une mesure de classement dans les années 1980 et d’une restauration pratiquement immédiate. Au contraire de la façade plus monumentale des numéros 2 et 4 de la rue, cet édifice exhibe une allure plus modeste.

Rue Beugnies 8
7800 Ath

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Classée comme monument le 17 mars 1980

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison de maître, rue Beugnies, 6

Entre la fin du 17e siècle et la première moitié du 18e siècle, Ath est bombardée à plusieurs reprises et victime d’un siège mené par les Français en 1745. Après un redressement économique intervient la reconstruction, grâce aux nouveaux profits engendrés par les marchands et bourgeois de la ville qui souhaitaient disposer d’une nouvelle demeure d’apparat. 

Le prestige du siècle de Louis XIV à travers l’Europe permet alors à de nouvelles influences stylistiques de parvenir dans nos régions. Une partie du Hainaut voit se développer un style architectural dit « tournaisien », caractérisé par une réduction de l’utilisation de la pierre dans l’ornementation des façades. La pierre de taille est reléguée aux soubassements, aux chaînages d’angles et des baies. Le plus souvent, le reste de la maçonnerie de brique est recouvert d’un enduit. 

Cette demeure fait partie d’une série de belles maisons de maître du 18e siècle ayant fait l’objet d’une mesure de classement dans les années 1980 et d’une restauration pratiquement immédiate. 

Au contraire de la façade plus monumentale des numéros 2 et 4 de la rue, cet édifice exhibe une allure plus modeste.

Rue Beugnies 6
7800 Ath

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Classée comme monument le 17 mars 1980

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