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Ferme de Mont-Saint-Jean à Waterloo

Située à la limite entre Braine-l’Alleud et Waterloo, la ferme de Mont-Saint-Jean est un vaste quadrilatère en brique, pierre bleue et blanche, daté de 1778 sur le porche-colombier. Celui-ci est surmonté d’une croix de Malte, rappelant l’appartenance de l’édifice à l’ordre sous l’Ancien Régime. L’ensemble, clôturé, comprend un long corps de logis, une ancienne chapelle et des dépendances.

Le duc de Wellington se serait installé dans la ferme au matin du 18 juin 1815. Au cours de la journée, elle est transformée en hôpital par les Britanniques. Beaucoup de blessés y demeurent dans les jours qui suivent la bataille de Waterloo. Les morts sont enterrés dans les champs aux alentours.

Le 5 juin 1981, une plaque commémorative a été placée à droite du portail par le Royal Army Medical Corps et porte une inscription en anglais dont voici la traduction : « En mémoire de l’inspecteur adjoint Gunning, officier médical principal du 1er corps, aux chirurgiens et autres membres de l’hôpital de campagne qui fut établi dans cette ferme pour prendre soin des blessés de ce champ de bataille le 18 juin 1815 ».

Chaussée de Charleroi 591
1410 Waterloo

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Classée comme monument le 24 janvier 1995

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Musée Wellington à Waterloo

Demeure de style Louis XV, l’actuel musée Wellington a été érigé dans le troisième quart du XVIIIe siècle, sur deux niveaux de six travées, en brique et pierre bleue. Cette belle auberge typiquement brabançonne sert de relais de poste au moment de son édification.

Cette affectation spécifique et sa bonne situation géographique ont attiré l’attention du duc de Wellington. Le 17 juin 1815, il choisit l’endroit pour y installer son quartier général d’état-major. Il y séjourne personnellement les 17 et 18 juin et y rédige, au soir de la bataille, le communiqué de la victoire.

L’auberge abrite aujourd’hui un musée dédié à la personnalité du duc de Wellington et, au sens large, à la bataille de Waterloo. Le bâtiment, en danger, fut sauvé en 1955 à l’initiative de l’historien Jacques-Henri Pirenne et reconverti en espace muséal. La commune de Waterloo acquit le bien en 1958, le terrain situé à l’arrière en 1961 et les dépendances en 1972. On y trouve notamment les chambres de Wellington et du colonel Gordon, son aide de camp, décédé le 18 juin 1815. Différentes pierres tombales ont été transférées à cet endroit et plusieurs plaques commémoratives y trouvent leur place.

Dans le jardin se trouve la stèle funéraire du major Arthur Rowley Heyland. Né en 1781 à Belfast, il participe aux guerres continentales de 1811 à 1814, notamment en Espagne et en France. Membre du 14e régiment de ligne britannique, il participe également à la campagne de 1815. Tué d’une balle dans la nuque le 18 juin 1815, il est enterré en face de l’hôtel des Colonnes à Mont-Saint-Jean. Il repose sous un monument cubique en pierre bleue, entouré d’une grille en fer forgé.

Des travaux d’élargissement de la route, en 1889, provoquent le déplacement du monument funéraire, sans respect pour le corps du défunt, qui bizarrement n’est pas transférée au monument d’Evere comme cela fut le cas pour d’autres soldats. La pierre tombale est, par la suite, transférée au musée Wellington. On y trouve l’inscription suivante : « Sacred to the memory of Major Arthur Rowley Heyland of his Britannic Majesty’s fortieth Regiment of foot, who was buried on this spot. He fell gloriously in the Battle of Waterloo on the 18th June 1815. At the moment of victory and in command of the regiment age 34 years » (dédié à la mémoire du major Arthur Rowley Heyland, du 40e régiment à pied de sa majesté britannique, qui a été enterré à cet endroit. Il tomba glorieusement à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815. Au moment de la victoire et aux commandes de son régiment, il était âgé de 34 ans). Le monument tient lieu de cénotaphe.

À côté se trouve la pierre tombale du colonel Henry Walton Ellis. Né en 1783 à Worcester, il sert en Espagne et au Portugal entre 1810 et 1814 avec le 23e régiment des Foot Guards. Chevalier de l’Ordre du Bain, il est nommé colonel en juin 1814, un an avant de prendre part à la bataille de Waterloo. Touché à la poitrine à Mont-Saint-Jean, il décède le 20 juin 1815 des suites de ses blessures. Il est d’abord enterré à Braine-l’Alleud, puis transféré au cimetière de Wavre. Le déplacement de ce cimetière à deux reprises, en 1909 et 1920, et sa désaffectation entre 1955 et 1975 provoquent la perte du corps du colonel. Sa pierre tombale est alors transférée au musée Wellington. Elle comporte une double inscription en français sur une face et en anglais sur l’autre : «To the memory of colonel Sir H. W. Ellis K.C.B. Knight Commander of the Order of the Bath 25th reg[iment] of Welsh fusiliers, killed in action at Waterloo 18 June 1815 / À la mémoire du chevalier H. W. Ellis, K.C.B., colonel du 25e régiment des fusiliers royaux de Galles, tué au combat à Waterloo le 18 juin 1815 ».

Contre un mur se trouve un fragment de la pierre tombale du lieutenant-colonel Richard Fitzgerald. Né en 1774, il sert en Espagne en 1814 et est tué d’un coup de feu à la tête pendant la bataille de Waterloo. Il est enterré dans le cimetière de Wavre, mais sa sépulture disparaît lors du transfert du champ des morts en 1909. Seule une pierre subsiste et a été déposée au musée Wellington. Elle porte l’inscription suivante : « D.O.M. Sacred to the memory of Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald of the 2nd regiment of Life Guards of his Britannic Majesty’s who fell gloriously at the Battle of Belle Alliance, near this town on the 18 June 1815 in the 41st year oh his life, deeply and deservedly regret by his family and friends. To a manly loftinefs [sic] of soul he united all the virtues that could render him an ornament to his profession and to private and social life ». (À la mémoire du plus vertueux des hommes, généralement estimé et regretté de sa famille et de ses amis, le Lieutenant-Colonel Richard Fitz-Gerald de la Garde du Corps de Sa Majesté Britannique, tué glorieusement à la bataille de la Belle Alliance le 18 juin 1815. R.I.P.).

Dans le jardin a été reconstruit un monument autrefois situé dans le jardin de la maison Pâris. Il est censé renfermer la jambe de Lord Uxbridge, amputé suite à la blessure infligée pendant la bataille de Waterloo. Après l’opération, le tenancier de l’auberge enterra la jambe dans son jardin et la recouvrit d’un monticule de fleurs. Le membre fut par la suite exhumé et placé dans une boîte de verre dans le but d’être exposé aux visiteurs du champ de bataille. La visite de son fils, en 1876, provoqua l’indignation de la famille. En 1880, la jambe de Lord Uxbridge fut enterrée dans le cimetière de Waterloo ; elle fut perdue après la désaffectation de la nécropole. L’endroit qui avait alors « abrité » la jambe à Waterloo fut transformé en mausolée. Détruit en 1991, il fut reconstruit au musée Wellington. Une dalle de pierre bleue a ainsi été encastrée dans un mur de briques rouges. Elle porte une inscription bilingue dont voici l’épitaphe : « Ci est enterrée la jambe de l’illustre, brave et vaillant comte d’Uxbridge, lieutenant général de S.M. britannique, commandant en chef de la cavalerie anglaise, belge et hollandaise, blessé le 18 juin 1815, à la mémorable bataille de Waterloo, qui par son héroïsme, a concouru au triomphe de la cause du genre humain, glorieusement décidée par l’éclatante victoire du dit jour ».

D’autres plaques rappellent le passage à cet endroit du roi d’Angleterre Georges IV en 1821 et du roi de Prusse Frédéric III en 1825. Lord Uxbridge, mort en 1854, est pour sa part enterré en Angleterre, sans une de ses jambes.
 

Chaussée de Bruxelles 147
1410 Waterloo

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Classé comme monument et comme site le 12 octobre 1981

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant - SPW

Ancien manège de Verviers

La très belle façade située devant vous n’est que la partie visible d’un vaste édifice situé à l’arrière et qui, jusqu’en 1931, date d’un incendie qui le détruisit en partie, servit de cirque, manège, music-hall, cinéma et théâtre ! Conçu à l’origine pour une société privée d’équitation, le Grand Manège reçoit, dès son inauguration en 1892, des cirques de passage à Verviers. La société qui en était propriétaire s’y réunissait régulièrement pour y pratiquer l’équitation et le dressage des chevaux. 

Le bâtiment, de style mauresque, est l’œuvre du prolifique architecte Charles Thirion (1838-1920). L’architecture arabe inspirait souvent les hippodromes, manèges et autres cirques construits à cette époque. La façade à rue est longue de 50 mètres et est constituée d’un parement de briques jaunes et rouges dont les reliefs forment des losanges, dents de scies et motifs de broderies. La façade avec les entrées, les halls, le café et les appartements constituent la première partie du bâtiment. La seconde, de forme hexagonale, se situe à l’arrière et était composée de la piste, de la scène et des balcons destinés au public. 

Menacé de démolition au début des années 2000, l’édifice est protégé par une mesure de classement sur proposition de l’Institut du Patrimoine wallon avant d’être brillamment restauré. Il a ensuite été réaffecté en immeuble à appartements et commerces.

Rue du Manège 12-16
4800 Verviers

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Classement comme monument le 28 mars 2003

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Église Sainte-Julienne de Verviers

Œuvre de l’architecte Charles Thirion qui fut très prolifique dans la région verviétoise, l’église Sainte-Julienne a été inaugurée en août 1901. Le projet de création d’une paroisse autonome et de construction d’une nouvelle église était né dix ans plus tôt pour répondre à la demande des nombreux habitants de ces nouveaux quartiers. 

La construction du bâtiment le long et en léger contrebas de l’avenue Léopold II, en surplomb de la place Général Jacques, sur un monticule offrant 20 mètres de dénivellation, l’orientation de la façade principale vers la ville, la rosace et les deux tours confèrent à celui-ci un cachet indéniable mais également un rôle visuel important. 

La dernière phase d’aménagement de l’édifice – installation des vitraux, d’un orgue et la réalisation de peintures monumentales de l’artiste Léon Pringels – fut terminée en 1933-1934. 

Le programme ornemental peint se compose d’extraits de cycles évangéliques traditionnels et occupe l’abside du chœur et tous les tympans de la nef avec une vingtaine de toiles marouflées dont le style rompt avec les vitraux néogothiques. Œuvre d’un tout jeune artiste (trente ans à l’époque), ce décor peint est une création moderne tout à fait exceptionnelle à Verviers.

 

Église Sainte-Julienne de Verviers © G. Focant

Avenue Léopold II
4800 Verviers

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Classée comme monument le 4 avril 2013

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Maison du prince

Verviers fut en 1651 la dernière à obtenir le titre de Bonne Ville de la principauté de Liège. Elle était située sur le territoire du marquisat de Franchimont, possession liégeoise, et obtient dès lors des avantages fiscaux et le droit d’ériger une muraille défensive. La maison du prince, très belle construction de la fin du 16e ou du début du 17e siècle, servait de résidence au chef de l’État lorsqu’il se rendait à Verviers.

Elle présente un rez-de-chaussée en moellons de grès surmonté d’un étage de pans-de-bois en encorbellement. À gauche de l’édifice, l’annexe de la maison du prince constitue la résidence formelle du prince-évêque. En avancée sur le logis principal, il s’agit d’une construction basse dont l’unique niveau a conservé un revêtement de zinc et des encadrements en bois destinés à moderniser l’ensemble au début du 20e siècle. Selon toute vraisemblance, des pans-de-bois devraient encore se trouver en-dessous de cette intervention contemporaine.

En qualité de marquis de Franchimont, le prince-évêque de Liège possédait donc ce type d’établissement dans la ville d’importance du marquisat. Vraisemblablement, chaque prince-évêque a pu séjourner à Liège, tout du mois à partir d’Ernest de Bavière (1581-1612). L’entretien de la demeure était confié au tenant du moulin banal de Verviers, situé en face, mais détruit par un incendie en 1925 et remplacé par un marché couvert. Longtemps propriété communale, la maison du prince a fait l’objet d’une restauration par un particulier.

Rue de la Tuilerie 2
4800 Verviers, Belgique

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Classée comme monument le 14 mars 2008

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles kik-irpa

Ancienne école moyenne de filles de Verviers

Une école moyenne de filles est créée à Verviers en 1865. Appelée également « école des demoiselles », elle ouvre d’abord ses portes dans une maison rue Xhavée puis loue un édifice rue du Brou. 

La construction d’un édifice propre à l’école est prise en charge par les architectes bruxellois Benoît et Vanderstraeten entre 1874 et 1876. Le bâtiment est imposant et présente une haute façade de sept travées élevées sur un haut soubassement. Les trois travées centrales forment un avant-corps couronné d’un fronton triangulaire.

L’entrée se situe sur la gauche et s’ouvre sur un long couloir menant à une cour et un préau couvert. Les classes s’organisent sur deux niveaux autour de ce préau. L’établissement est très lumineux grâce à sa cour couverte d’une verrière. 

En 1881, l’école est reprise par l’État et devient un Lycée en 1925. En 1946, elle reçoit le titre d’Athénée royal mais, pour éviter la confusion avec le bâtiment réservé aux garçons, elle prend la dénomination de Lycée royal. 

Après le déménagement de l’école dans la rue des Wallons, l’édifice abrite l’école d’infirmières de Verviers. Aujourd’hui, le bâtiment est le siège social et administratif de la Société publique de gestion de l’eau (SPGE) qui a restauré ce patrimoine situé au cœur de la capitale wallonne de l’eau. 

Rue des Écoles 17-19
4800 Verviers

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Classée comme monument le 10 juin 2005

Institut du Patrimoine wallon

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Anciennes écuries Simonis

La rue de Limbourg toute proche abrite encore de nos jours quelques témoins de l’activité industrielle menée par la famille Simonis à cet endroit. Les Simonis et les Biolley étaient devenus les symboles de l’essor industriel verviétois au 19e siècle. 

Au numéro 41 se trouve l’imposante usine Simonis dite « au chat », construite au début du 19e siècle et aujourd’hui reconvertie en logements. Au numéro 33 se trouve l’ancienne habitation privée du régisseur. 

Rue de l’Est est situé un bâtiment imposant abritant jadis les écuries de la famille. Tout comme les demeures ouvrières et l’hôtel patronal, les écuries font partie des bâtiments traditionnellement liés à un site industriel de l’époque. Proches de la fabrique mais situées dans un édifice distinct, elles indiquent la puissance de l’entreprise qui possédait ce genre d’équipement. 

Les écuries Simonis sont vastes et d’une grande beauté : bien que la partie droite soit masquée par des constructions récentes et que l’édifice ait ainsi perdu de son équilibre, le style néoclassique de l’ensemble est encore bien perceptible. 

Il s’agit d’un long bâtiment de deux niveaux érigé dans le fond d’une grande cour et caractérisé par sa partie centrale en ressaut couronnée d’un fronton triangulaire. Le premier étage semble avoir été utilisé comme bureaux annexes à l’entreprise Simonis. 

L’ensemble, désormais désaffecté, attend une restauration bien nécessaire.

Rue de l’Est 8-12
4800 Verviers

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Classée comme monument le 13 mars 1990

Institut du Patrimoine wallon

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Cour Magnée

Dans le quartier post-industriel de Hodimont se trouve un bel ensemble classé non loin de l’ancienne usine Bettonville, aujourd’hui devenue centre touristique de la laine et de la mode (rue de la Chapelle, 30). 

La Cour Magnée dégage un charme tout particulier et abrite de petites maisons ouvrières disposées autour d’une cour pavée ouverte par deux portes cochères donnant, l’une sur la rue de la Chapelle, l’autre sur le rue des Messieurs. Du côté des numéros 6 et 8 de la rue des Messieurs, le bâtiment qui donne accès à la cour se compose de deux maisons bâties sur deux niveaux et demi aménagées au 19e siècle. Rue de la Chapelle, en face de l’hôtel Dethier, un imposant édifice donne lui aussi accès à la cour. Il date du 17e siècle mais sa façade a été rénovée au 19e siècle alors que l’arrière a conservé son état d’origine. Un bel ensemble de six maisons en briques du 19e siècle borde également la cour et a sans doute remplacé des constructions plus anciennes. 

Malgré les diverses modifications subies au fil des siècles, la Cour Magnée reste l’un des rares vestiges de la disposition du tissu urbain à Verviers au 17e siècle ; elle témoigne de l’imbrication étroite entre le rural et l’urbain et accueillait certainement une basse-cour. On peut imaginer que cet ensemble servait de lieu d’habitation aux ouvriers de l’usine Bettonville au temps de la Révolution industrielle.

Cour Magnée

4800 Verviers

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Classé comme monument et ensemble architectural le 10 novembre 1992

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Ancienne Grand-Poste de Verviers

Verviers, ville d’importance au niveau wallon au 19e siècle, doit attendre 1909 pour voir s’édifier l’hôtel des postes et télégraphes réclamé avec insistance par les édiles depuis 1882. 

Inauguré en septembre 1910, il impressionne par ses dimensions, la modernité de ses locaux et devient un phare visible de loin avec sa haute et élégante tour caractérisée par son escalier à colimaçon de 275 marches. 

De plan octogonal, cette tour de près de 80 mètres de haut est la plus haute de la ville ; elle est couronnée par une haute flèche métallique couverte d’ardoises. La destination principale de celle-ci était de servir de support aux fils téléphoniques. 

Un escalier à volées portant deux lions présentant les armes de Verviers et de Liège mène à l’entrée principale. 

L’ensemble est l’œuvre de l’architecte gantois Alphonse van Houcke (1858-1908). Les façades sont richement ornées : on y découvre des décorations figuratives ou des inscriptions qui indiquent les différents services postaux, des putti, des médaillons ornés de figures allégoriques ou encore divers motifs (éclairs, appareils électriques faisant référence aux inventions du siècle de l’industrie). 

L’ancienne Grand-Poste est une œuvre originale qui s’inspire des différentes tendances qu’a connue l’architecture à travers l’histoire ; elle est le reflet de son époque, fait référence au gothique et à la Renaissance, elle évoque les châteaux de conte de fées… 

Longtemps vouée à la destruction, elle a été sauvée du désastre par une mobilisation citoyenne, superbement restaurée et réaménagée pour accueillir les services du Forem de Verviers.

Rue du Collège 3
4800 Verviers

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Classée comme monument le 7 août 1989

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien hôtel Henri Simonis

Actuelle maison décanale de la paroisse Saint-Remacle et maison des vicaires, l’ancien hôtel Henri Simonis compte au nombre des édifices de prestige du centre de Verviers. 

Cette demeure aristocratique a été érigée en 1806 et constitue encore aujourd’hui un témoin de l’importance de Verviers sur le plan industriel des premières années du XIXe siècle. 

La façade, de style néoclassique, compte trois niveaux de cinq travées, dont les deux de gauche pourraient avoir été construites ultérieurement. La dernière travée de droite est percée d’une porte cochère s’ouvrant sur un vestibule qui traverse l’édifice de part en part et permet d’accéder à la cour intérieure et au jardin, où se trouvent également les dépendances, construites quant à elles en 1727 par le propriétaire précédent du terrain. Elles s’ouvrent sur la rue des Alliés par une imposante porte cochère appuyée sur deux colonnes et dominée par un fronton triangulaire, le tout récemment restauré. 

La maçonnerie de l’ouvrage est mixte et traditionnelle de nos régions ; les façades alternent briques et pierre bleue. 

L’intérieur est lui aussi caractéristique de l’époque de son édification au temps de l’Empire ; il comporte notamment de beaux plafonds en stuc et des cheminées en marbre. 

La maison est cédée en 1830 par la veuve d’Henri Simonis à son neveu, l’industriel Raymond de Biolley qui l’échange en 1839 contre l’ancienne église désaffectée de la place du Marché.

Rue des Raines 6
4800 Verviers

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Classé comme monument le 19 octobre 1984

Institut du Patrimoine wallon