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Cercle Saint-Bernard

Siège traditionnel des sociétés lambermontoises et généralement connu sous le nom de « cercle Saint-Bernard », il s’agit d’une construction probablement du 18e siècle, en moellons de grès et calcaire, mais sa façade de style Louis XVI est légèrement postérieure. 

Datant peut-être de 1800, majoritairement en pierres, elle comporte d’étroites bandes de briques entre chacune de ces cinq travées. Elle est précédée d’un double escalier en pierre avec un garde-fou en fer forgé. Sa corniche ne manque pas d’intérêt avec sa frise ornée de losanges. À quelques encablures se trouve l’église paroissiale du village, dédiée à saint Bernard. Elle se trouve à l’emplacement d’une chapelle de 1712 et a été érigée en style néogothique en 1897 selon les plans de l’architecte verviétois Randaxhe. Elle comporte un très beau mobilier néogothique parmi lequel des autels majeurs et une chaire de vérité réalisés entre 1909 et 1913. L’un des confessionnaux, de style régence et datant du milieu du 18e siècle, provient de l’ancienne chapelle alors que le second a été construit au début du 20e siècle. Plusieurs statues en bois polychrome du 17e siècle proviennent de l’ancienne chapelle du calvaire de Fiérain. Les vitraux ont été réalisés dans les ateliers du célèbre maître-verrier Ladon de Gand en 1899-1900.

Rue Saint-Bernard 32
4800 Lambermont

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Classé comme monument le 9 décembre 1977

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Ancienne maison Fassin

Cette construction du 18e siècle a déjà été restaurée en 1808 par le premier maire puis bourgmestre de Lambermont, Mathieu-Joseph Fassin (1759-1829), qui dirigea la commune de 1800 jusqu’à sa mort. 

Jusqu’en 1797, Lambermont n’avait pas d’existence autonome car elle dépendait de la seigneurie de Grand-Rechain, relevant du duché de Limbourg (Pays-Bas autrichiens) sous l’Ancien Régime ; elle est démembrée à cette date et constituée en commune. 

La maison du premier des quatorze bourgmestres de Lambermont est précédée d’une petite cour clôturée d’une grille façon Louis XV. Un perron précède la porte, comprenant une baie de style Louis XVI ornée d’un médaillon central ovale. La façade est très simple et comporte des fenêtres aux linteaux légèrement incurvés. À l’arrière, une construction basse porte une pierre ornée des armoiries de la famille Lahaye et la Londe qui occupait la demeure au moment de son édification.

Rue Saint-Bernard 63
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 28 décembre 1977

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Ancienne ferme Orban

À l’orée du pays de Herve, Lambermont jouit d’une situation qui lui confère un réel intérêt. Bien exposé au sud, l’ancien village domine la vallée de la Vesdre qui formait sa limite sud. Cette situation offre des points de vue dont le caractère pittoresque ne manque pas de séduire. 

Datant partiellement de la fin du 18e siècle et au plus tôt de la première moitié du 18e siècle, cette belle ferme en long quelque peu modifiée aux siècles suivants forme le fond ouest de la place centrale de Lambermont, dont la numérotation est incluse dans la rue Saint-Bernard, autrefois rue des Déportés. 

Bâtiment rural en moellons de grès calcaire plutôt bien conservé, il se composait initialement de deux éléments : au numéro 12 (actuelle partie centrale de l’édifice), un logis de trois niveaux ; à gauche, l’étable et le fenil. Le bâtiment a été prolongé au 19e siècle sur sa droite par deux travées supplémentaires, avec adjonction d’une seconde porte (le numéro 14). Cette extension a encore subi des remaniements au 20e siècle bien que l’ensemble reste cohérent.

Rue Saint-Bernard 12-14
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 7 juin 1978

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Ancienne maison Linon

Avec la famille Sauvage, la famille Franquinet fut à l’origine du développement du hameau de Francomont au 18e siècle après avoir reçu de l’empereur d’Autriche l’autorisation d’établir sur ce territoire du duché de Limbourg, partie intégrante des Pays-Bas autrichiens, une industrie drapière concurrente de l’industrie verviétoise sur l’autre rive de la Vesdre, en territoire liégeois. 

Les Franquinet érigèrent une première demeure (le numéro 4 actuel) en 1723 avant de faire construire, sans doute dans le courant de la seconde moitié du 18e siècle, une extension du même type (le numéro 6 actuel). Le tout constitue un très bel ensemble d’habitations jointives de style Louis XIII dont l’architecture très simple est caractéristique de l’époque. 

Le numéro 4 fut plus tard la maison de Louis Linon, constructeur d’automobiles originaire d’Ensival. On notera que le Christ en croix situé à droite du numéro 6 est, tout comme les deux bâtisses, classé et ce, en raison du caractère particulièrement remarquable de son socle sculpté orné de guirlandes et daté de 1818.

Rue Francomont 4-6
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 21 décembre 1977

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Maison, place Colo n° 7

À l’orée du pays de Herve, Lambermont jouit d’une situation qui lui confère un réel intérêt. Bien exposé au sud, l’ancien village domine la vallée de la Vesdre qui formait sa limite sud. Cette situation offre des points de vue dont le caractère pittoresque ne manque pas de séduire. 

Dominant la place Colo – dont le nom rappelle depuis le 18e siècle le patronyme d’une riche famille lambermontoise – et en retrait de l’alignement général de celle-ci, le numéro 7 est une petite maison d’angle de style mosan en moellons de grès, briques et calcaire, datant des 17e et 18e siècles. En dépit de son linteau frappé de la date de 1752 décoré d’un écu, des initiales IP, du monogramme du Christ et d’un cœur, la maison garde une allure très archaïque caractéristique du style mosan tardif. 

Autour et au centre de la place Colo se distingue un ensemble assez cohérent de petites maisons, en majorité du 19e siècle. Cette maison, plus ancienne, est le seul édifice classé de la place.

Place Colo 7
4800 Lambermont

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Classée comme monument le 21 décembre 1977

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KIK-IRPA - Salon de musique en 1957

Ancien hôtel Charles Sauvage

Cet imposant hôtel de maître, dont la longue façade est un modèle d’élégance et de grâce, date sans doute de la fin du XVIIIe siècle. 

Rez-de-chaussée en pierre, travées délimitées par des pilastres, panneaux sculptés, guirlandes décoratives : autant d’éléments qui font de cette façade néoclassique parvenue intacte jusqu’à nous un régal pour l’œil. L’hôtel fut édifié pour Charles Sauvage, dont la famille fut à l’origine, avec celle des Franquinet, du développement d’une industrie drapière à Francomont. 

La coutume voulait à l’époque que les industriels édifient leur riche demeure à proximité de leur usine : celle-ci, datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle, se trouvait en face. Bien que la vocation du village de Lambermont fût agricole, une activité manufacturière lucrative existe à partir du XVIIe siècle. On notera encore, aux numéros 9, 33 et 39 de la même rue, trois autres maisons de la même époque, toutes dignes d’intérêt.

Les exceptionnels salons qu’il renferme témoignent de la qualité des décorations intérieures de style Empire héritées du régime français. Le plan de l’immeuble est composé d’une série de pièces en enfilade auxquelles on accède par un vestibule dans lequel se trouve un escalier aux barreaux en fonte, témoin privilégié de l’architecture de la première moitié du XIXe siècle. 

Le salon de musique, bijou de l’art néoclassique, rivalise avec les plus belles réalisations parisiennes de l’époque et constitue de nos jours un des très rares exemples de décoration Empire conservées en Belgique. Construit sur un plan rectangulaire, il se termine par une exèdre dont l’entablement repose sur six colonnes et est décoré de stucs évoquant la Musique.

Rue Francomont 7
4800 Lambermont (Verviers)

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Classé comme monument le 21 décembre 1977

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Calvaire de Fiérain

À l’orée du pays de Herve, Lambermont jouit d’une situation qui lui confère un réel intérêt. Bien exposé au sud, l’ancien village domine la vallée de la Vesdre qui formait sa limite sud. Cette situation offre des points de vue dont le caractère pittoresque ne manque pas de séduire. 

Non loin du cimetière, le calvaire du Fiérain se situe le long d’un chemin accidenté conduisant au vallon du Fiérain et constitue un spécimen rare en Belgique de calvaire à sept stations représentant peut-être les sept douleurs de la Vierge, les calvaires comportant habituellement quatorze stations. 

Ces stations ont été érigées à proximité de l’ancien Hermitage de Fiérain aujourd’hui disparu, par les soins d’un riche particulier vraisemblablement vers 1650 car elles furent réparées en 1713, d’après les archives communales de Grand-Rechain. Assez espacées les unes des autres et précédées d’une marche, ces stations sont en fait de petites potales sculptées dans le calcaire, composées d’une niche protégée par une grille en fer forgé et posée sur un socle cubique orné de moulures.

Rue du Calvaire
4800 Lambermont

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Classé comme monument le 15 mars 1934

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Bruxelles kik-irpa

Parc de Séroule, à Heusy

L’actuel parc de Séroule constitue, de nos jours, une maigre part d’un ancien domaine appartenant à la famille seigneuriale de Goër de Herve, qui fut démantelé à partir du XIXe siècle. 

Après son saccage en 1790, la propriété est vendue à l’industriel François-Xavier Simonis ; son fils Clément y fait construire un château en 1826, avant de scinder le domaine en 14 lots. Le bourgmestre de Heusy, Jacques-François Hanlet, rachète par la suite le château, le parc et les terrains de culture attenants. En 1856, il demande à l’architecte Charles Thirion de lui construire une tourelle néogothique élevée sur une haute base talutée à laquelle est adossée une tourelle plus étroite abritant un escalier menant à un belvédère. 

Vers 1870, la famille Hanlet cède le château, qui devient un pensionnat pour jeunes filles puis une école ménagère. Le reste des terres est aménagé en quartier résidentiel, et on crée un parc public autour de la « tourelle » dans les années 1970. 

La majeure partie de ce parc classé est constitué de zones boisées où dominent le frêne, le houx, le charme et le hêtre. Trois étangs y sont alimentés par un ruisseau dont la source se situe au sud du parc. Isolée du parc, l’étonnante « tourelle » est aujourd’hui à l’abandon et attend une réaffectation. Les 7 hectares du parc sont gérés par le Service public de Wallonie (SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement) et constituent un bel endroit de promenade.

Rue de Franchimont/Avenue Nicolaï
4802 Heusy

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Classé comme site le 1er décembre 1992

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Église de l'Assomption d'Ensival

Au Moyen Âge, le hameau d’Ensival dépendait de la paroisse Saint-Remacle de Verviers. À la fin du 16e siècle, les habitants réclamèrent le droit de posséder leur propre communauté paroissiale, ce qui leur fut accordé en 1625. Des travaux de construction d’une église sont entrepris dès 1627 et achevés en 1634, bien que la tour ne soit édifiée qu’entre 1712 et 1719. Seule partie classée de l’édifice, elle est surmontée d’une imposante flèche bulbeuse et constitue de nos jours la seule partie de l’édifice qui soit totalement d’origine. En effet, le reste de l’église fut en grande partie reconstruit de 1860 à 1863 par l’architecte Cornet. D’autres ajouts sont encore effectués en 1895-1896.

La tour est érigée en moellons de calcaire soigneusement taillés, elle est percée d’un portail gravé d’un chronogramme rappelant la reconstruction au 19e siècle et, au-dessus de celui-ci, d’une niche contenant une statue de la Vierge rappelant la construction de la tour au début du 18e siècle. Le clocher baroque de l’édifice est très élaboré : flèche bulbeuse en ardoises pourvue de trois cadrans d’horloge insérés dans des frontons triangulaires, le tout surmonté d’une croix et d’un coq en fer forgé. Cette tour de grande qualité traduit un souci de prestige assez étonnant dans un village encore très modeste à l’époque. À l’intérieur sont conservées quelques belles pièces de mobilier ancien parmi lesquelles une chaire de vérité Louis XIV et un maître-autel monumental.

En Mi-Ville
4800 Ensival

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Classement comme monument le 15 mars 1934

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Parc Godin à Ensival

À l’arrière de l’ensemble classé de l’ancienne propriété Godin (En Mi-Ville 23-31), des bâtiments industriels du XIXe siècle bordent une longue cour pavée. Ils cachent une prairie plantée d’arbres en situation isolée. 

Le parc Godin est protégé, au nord, par un petit coteau raide occupé par quelques essences d’intérêt, parmi lesquelles un chêne d’Amérique, un érable argenté, deux noyers et une étonnante variété de frênes. Ces plantations remontent aux premières années du XXe siècle. 

Bien qu’il s’insère dans le noyau urbain d’Ensival, ce petit parc est visuellement protégé des nuisances grâce au relief artificiel du terrain et de son coteau planté. Avec le parc de la rue Moreau, il constitue un des rares espaces verts de l’entité et appartient pour partie à la Ville de Verviers, une portion de celui-ci étant encore propriété privée.

Rue Godin
4800 Ensival (Verviers)

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Classé comme site le 30 mai 2002

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