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Maison, Grand-Place de Verviers n° 37

Après avoir obtenu ses propres échevins au 17e siècle, Ensival se développe dans le giron verviétois en s’orientant vers la fabrication de draps. 

Au 19e siècle, l’ancien hameau s’étend en profitant des bienfaits de la Révolution industrielle et de la spécialisation de la région verviétoise dans l’industrie textile. C’est assez logiquement que ce siècle voit l’édification d’une nouvelle maison communale, construite sur la Grand-Place en 1839. Cette bâtisse de style néoclassique reste de nos jours un des éléments structurants de la place. Bien que cela soit moins aisément décelable, la Grand-Place compte surtout un ensemble de maisons du 18e siècle s’étendant sur les numéros 37 à 43. 

Parmi celles-ci, le numéro 37 a fait l’objet d’une mesure de classement ; il s’agit d’une petite maison de la fin du 18e siècle, de style Louis XV, qui ne comporte que deux travées et se trouve en retrait d’une maison du 19e siècle (le numéro 35). Le rez-de-chaussée est pour sa part occupé sur toute sa largeur par une porte charretière finement sculptée et typique de l’époque. Dans le prolongement de l’édifice, les numéros 39 à 43 constituaient autrefois un seul hôtel de maître.

Grand-Place 37
4800 Ensival

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Classée comme monument le 21 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue des Weines n° 33

Après avoir obtenu ses propres échevins au 17e siècle, le hameau d’Ensival se développe dans le giron verviétois en s’orientant vers la fabrication de draps. 

La Vesdre forme la frontière nord de la commune qui relève des Pays-Bas autrichiens dans lesquels la taxation est plus avantageuse. On installe dès lors des fouleries puis des fabriques avec des machines à filer et à tisser. Ces opérations prennent par la suite un tour industriel et changent la physionomie de la localité. Encore aujourd’hui, nous retrouvons ainsi un mélange un peu surprenant d’immeubles bourgeois, au centre de l’entité, et de petites maisons populaires. 

Cette artère du centre d’Ensival doit son nom au mot wallon « Weine » désignant les châssis en bois sur lesquels on étendait les draps après leur lavage, et dont un synonyme est « rame », autre référence au passé industriel de la localité. La maison située au numéro 33 présente une façade en pans-de-bois remplis de briques élevée sur un soubassement de grès comprenant un perron de six marches (on retrouve d’ailleurs un immeuble de conception similaire au numéro 17 de la même rue). L’ensemble date vraisemblablement du 18e siècle et contient encore à l’intérieur un plafond à voussettes.

Rue des Weines 33
4800 Ensival

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Classée comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Gohy

Après avoir obtenu ses propres échevins au 17e siècle, le hameau d’Ensival se développa dans le giron verviétois en s’orientant vers la fabrication de draps. La Vesdre formait la frontière nord de la commune qui relevait des Pays-Bas autrichiens dans lesquels la taxation était plus avantageuse. On installa dès lors des fouleries puis des fabriques avec des machines à filer et à tisser. Ces opérations prirent par la suite un tour industriel jusqu’à la crise du textile qui, au début du 20e siècle, porta à un coup à la localité. Un canal, à l’origine de la rue du même nom, fut creusé en 1729 par Henri Heine. 

À la fin du 18e siècle, cette maison fut la propriété de Jacques Gohy, maître de carrière, dont les initiales se trouvent dans la ferronnerie du balcon de l’étage. Cette très belle demeure de style Louis XV comprenait à l’origine deux étages mais fut rehaussée d’un niveau au 19e siècle. Cet ajout, en briques, jure avec la maçonnerie d’origine en moellons de grès. Toutefois, la façade reste malgré tout d’un grand intérêt. Hormis cette transformation, la maison a conservé sa structure primitive et une quantité d’éléments d’origine parmi lesquels le balcon en fer forgé qui constitue un superbe élément du petit patrimoine. Ses jeux de courbes et de contre-courbes lui donnent un petit air de style Louis XVI.

Rue du Canal 3
4800 Ensival

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Classée comme monument le 12 novembre 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne propriété Godin

Petit hameau né au passage d’un gué de la Vesdre, Ensival va se développer dans le giron verviétois. Son émancipation succède à l’accession de Verviers au rang de Bonne Ville de la principauté de Liège en 1691. Au 17e siècle, les Ensivalois obtiennent leur propre magistrature et constituent une commune à part entière avant la fusion des communes dans les années 1970. « En Mi-Ville » est un axe structurant comprenant d’anciennes maisons dont plusieurs ont été rénovées. 

Cette ancienne « rue de l’Église » compte toujours un vaste ensemble homogène comprenant seize travées aujourd’hui divisées en cinq maisons portant les numéros 23 à 31. Toutes comportent un rez-de-chaussée et deux étages. Seule la peinture blanche du numéro 23 n’a pas été étendue aux autres façades et constitue la seule différence de cette unité architecturale. Ce premier immeuble, percé d’un portail d’accès, possède une façade formant un angle obtus selon le tracé de la rue. 

Ces maisons de brique et de calcaire ont été édifiées dans la première moitié du 18e siècle et étaient la propriété de la famille Godin, qui joua un rôle important dans la vie industrielle de Verviers à l’époque. La famille possédait également une demeure au centre de Verviers, dans la rue des Raines. Pierre Godin fut maire d’Ensival en 1800, Hubert Godin fut bourgmestre en 1844 et son frère Théodore en 1855.

En Mi-Ville 23-31
4800 Ensival

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Classée comme monument le 29 octobre 1981

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Village de Roly

Le village de Roly est occupé depuis le Néolithique comme nous l’ont appris plusieurs éléments découverts à la suite de fouilles archéologiques (silex, pointes de flèches…). Des tombes des époques gallo-romaine et mérovingienne ont également été mises au jour. Au 11e siècle, la terre de Roly est divisée en deux fiefs relevant de seigneurs différents. Le premier appartient à l’abbaye de Florennes et le fief de la Tour de Rolier appartient à la famille seigneuriale de Roly jusqu’au 18e siècle. Il passe ensuite dans la famille de Groesbeeck qui le conserve jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. 

Aujourd’hui, Roly est un village assez dense établi sur une pente au sommet de laquelle se dressait une église, antérieure à l’actuelle. L’ensemble de bâtiments de la localité date essentiellement du 19e siècle et le village reste marqué par la présence de deux monuments classés : l’église Saint-Denis et l’exceptionnel château-ferme situé juste à côté. Hormis ces deux édifices principaux, le village conserve également un très beau moulin, situé en contrebas du château et bâti dans la seconde moitié du 17e siècle. 

Plusieurs belles fermes en long témoignent de l’activité agricole alors que la ferveur religieuse d’Ancien Régime est encore perceptible dans la présence d’une belle potale de 1726 protégée par un grillage en fer forgé située rue de l’Argilière.

5600 Roly

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Classé comme site le 25 novembre 1997

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles kik-irpa

Église Saint-Denis à Roly

Sur un versant assez abrupt, en bordure de la place principale du village, se trouve l’église Saint-Denis, érigée en style classique vers 1769, probablement sur les plans de l’architecte Jean-Baptiste Chermanne, artiste prolifique dans la région namuroise dans la seconde moitié du 18e siècle. Le sanctuaire est consacré en 1772. Il est composé d’une nef unique terminée par une maigre tour carrée. 

À l’intérieur, les voûtes du chœur comportent encore le blason et la devise de l’abbé de Saint-Jean de Florennes, Hubert Leclercq, décimateur et collateur de cette église. Il était ainsi chargé de « décimer », c’est-à-dire, collecter les dîmes du village (impôt à verser au clergé) et de « collationner », c’est-à-dire de conférer un bénéfice ecclésiastique. Une partie du domaine de Roly appartenait en effet à l’abbaye de Florennes sous l’Ancien Régime. 

L’église abrite un exceptionnel ensemble mobilier en chêne de style Louis XV contemporain de l’église comprenant l’autel majeur, les autels latéraux à retables, les lambris, le banc de communion, deux confessionnaux et les bancs de chœur. On y trouve aussi une statue en bois peint représentant saint Ghislain datée du 16e siècle et des fonts baptismaux gothiques en pierre bleue de la même époque. On peut enfin y admirer la pierre tombale d’un seigneur du lieu, Jean de Roly, mort en 1554, et de son épouse Amphile de Hologne, décédée en 1560.

Place Saint-Denis
5600 Roly

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Classement comme monument le 20 novembre 1972

Institut du Patrimoine wallon

;Jo Van Hove

Château-ferme de Roly

Au 11e siècle, la terre de Roly est divisée en deux fiefs relevant de seigneurs différents. Le premier appartient à l’abbaye de Florennes et le fief de la Tour de Rolier appartient à la famille seigneuriale de Roly jusqu’au 18e siècle. Il passe ensuite dans la famille de Groesbeeck qui le conserve jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

L’ancienne demeure seigneuriale, un château-ferme, se situe en bordure de la place principale du hameau et témoigne de l’important passé médiéval du lieu. Cet important complexe castral est encore partiellement bordé de fossés et rassemble dans ses murs le château proprement dit, une chapelle et une vaste ferme. Il retrace l’évolution de la manière d’habiter depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque classique. 

L’ensemble est dominé par la masse importante d’un donjon rectangulaire érigé probablement au 13e siècle ; on y trouve encore des traces d’archères. À partir de cet élément ancien se développe le château en lui-même, érigé en quadrilatère autour d’une cour pavée au milieu du 16e siècle. 

D’autres aménagements sont entrepris par les propriétaires successifs jusque dans la seconde moitié du 18e siècle. Beaucoup plus vaste que le château, la ferme clôturée a été érigée entre le 16e et le 19e siècle ; on y accède par deux entrées opposées. On y trouve deux tourelles rondes dont l’une d’elles abritait vraisemblablement une bergerie. Les propriétaires actuels mènent depuis 1995 de nombreux travaux de restauration tout en respectant l’esprit des lieux.

Place de Roly 8
5600 Roly

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Classé comme monument le 16 octobre 1975

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant

Ferme du Vieux-Sautour à Sautour

Isolé sur le versant d’une vallée, à côté du site de l’ancienne église, ce vaste ensemble emmuraillé s’est développé principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles suivant un plan complexe autour de deux cours en L. Propriété des famille Oudart et Lange à l’Époque moderne, elle passe dans les biens des Licot, anciens seigneurs de Nismes, après la Révolution. 

On accède à l’ensemble par un portail daté de 1733, situé entre deux murs percés d’arquebusières. À droite se situent les dépendances, construites en deux étapes dans la première moitié du XVIIIe siècle. On y trouve deux étables et deux bergeries. Au centre de la façade arrière subsiste une partie d’une tour ronde qui flanquait à l’origine l’angle nord-est. Visible depuis la rue de Moriachamps, elle a perdu sa toiture mais conserve trois niveaux. En face du portail se trouvent le logis et une longue aile d’étable dont la partie la plus ancienne remonte au premier quart du XVIIe siècle. D’autres bâtiments à vocation agricole érigés jusqu’au XIXe siècle complètent l’ensemble. Au sud du complexe est conservé un vaste jardin rectangulaire clôturé au centre duquel se devinent les fondations d’un bâtiment ancien, peut-être un logis seigneurial. À côté de la ferme, dans la rue de Moriachamps, se trouve la chapelle du cimetière, construction néogothique de la fin du XIXe siècle considérée comme étant le chœur de l’ancienne église paroissiale du Vieux-Sautour, visiblement reconstruite. Une pierre de remploi datée de 1733 se trouve au-dessus du portail.

Chemin du Vieux-Sautour
5600 Sautour

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Classée comme monument le 29 août 1990

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Château-ferme de Samart

La première mention de l’existence d’un seigneur à Samart remonte à 1090 avec le chevalier de Saint-Médard. À l’époque, le village entre dans les biens de la famille de Morialmé, possédant une forteresse dans le village du même nom, non loin de Florennes. La seigneurie est confiée à la famille de Saint-Mard qui conserve le château jusqu’au 16e siècle, avant de le céder aux Auxbrebis. En 1590, la famille brabançonne de Glymes acquiert le bien et le conserve jusqu’à la Révolution. 

Non visitable, ce château-ferme est un remarquable ensemble clôturé édifié du 16e au 19e siècle par ses propriétaires successifs. Il est dominé au centre par la masse du logis seigneurial et constitue le siège d’une enclave liégeoise en terres namuroises. Cet ancien donjon gothique, élevé par Jacques Auxbrebis, se compose d’un solide volume cubique et d’une tourelle octogonale. Il est daté de 1552 comme nous le renseigne une inscription située au-dessus de l’entrée. 

Les anciennes étables, accolées au logis et érigées aux 17e, 18e et 19e siècles, ont été réaménagées en habitation par les propriétaires actuels qui ont mené une brillante restauration de l’ensemble à partir de 1978. 

À côté de l’église, devant le donjon, se trouve une aile d’entrée caractérisée par une tour-porche décorée des armoiries des Glymes de Brabant et t’Serclaes datées de 1667. À droite du porche, une annexe construite par la suite est percée de nombreuses arquebusières. De l’autre côté du porche se trouvent les étables, construites au 17e siècle.

Place Saint-Médard
5600 Samart

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Classé comme monument le 4 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

 Jo Van Hove

Église Saint-Médard de Samart

Le village de Samart, au sud de Philippeville, tire son nom de la contraction du nom du patron de l’église, saint Mard ou saint Médard. Le lieu est caractérisé par son château-ferme et son église, tous deux classés. 

Devant le château et entourée de l’ancien cimetière, la chapelle est un petit édifice en moellons de calcaire d’une seule nef résultant de plusieurs campagnes de construction. Le gros-œuvre de la nef et du chœur est sans doute encore roman, mais a été restauré aux XVIIe et XVIIIe siècles. En 1845, l’édifice est allongé vers l’ouest et doté d’un portail néoclassique et d’un clocheton carré. 

À l’intérieur se trouve un arc triomphal en plein cintre orné de stucs du XVIIIe siècle. On y découvre également un bel ensemble de trois autels d’esprit baroque en bois peint de la seconde moitié du XVIIe siècle, quelques statues des XVIIe et XIXe siècles et la dalle funéraire de Jacques Auxbrebis et d’Andrienne du Pontderemey, respectivement décédés en 1579 et 1574. D’autres dalles funéraires du XVIe au XVIIIe siècle sont également conservées à l’intérieur.

Place Saint-Médard
5600 Samart

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Classée comme monument le 16 octobre 1975

Institut du Patrimoine wallon