Classé

Ancien couvent des franciscaines de Soignies

Rue de la Station 22, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 2 décembre 1959

Les sœurs grises ou franciscaines font partie des nombreuses congrégations religieuses autrefois installées à Soignies. Appelée dès la fin du 15e siècle pour remplacer les béguines dans la prise en charge des soins aux pauvres et aux pèlerins, cette congrégation est la plus anciennement établie de la ville et aussi la seule qui subsiste de nos jours. Les sœurs ont aujourd’hui été intégrées à l’équipe d’une maison de retraite installée dans l’ancien couvent. De l’ensemble, relativement bien conservé, subsistent les bâtiments conventuels, organisés autour d’un cloître fermé et d’une cour rectangulaire. Les façades, de type tournaisien, allient briques et pierre calcaire sur deux ou trois niveaux et conservent une partie de leurs châssis d’origine. La chapelle, construite entre 1761 et 1765 comme le reste du couvent, est surmontée d’un clocheton à bulbe à l’arrière et a conservé son austère façade qui ne laisse en rien deviner le luxe de la décoration intérieure composée de stucs d’inspiration Louis XV. De part et d’autre de la grande fenêtre surmontant le portail d’entrée se trouvent deux statues de saint Joseph et sainte Élisabeth, patrons de la chapelle.

 

Ancien couvent des franciscaines de Soignies © G. Focant

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 
Image : 
Ancien couvent des franciscaines de Soignies © G. Focant

Chapelle du Vieux-Cimetière de Soignies

Rue Henri Leroy, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument et comme site le 15 mai 1949

Le pittoresque vieux cimetière de Soignies, bordant l’enceinte urbaine de 1365 et situé à deux pas de la collégiale, recèle quelques bijoux de l’art funéraire. Désaffecté en 1890, réaménagé peu après, il est aujourd’hui devenu un parc public au sein duquel se trouvent d’anciennes sépultures. Au centre du parc, cette grande chapelle est composée d’un vaisseau unique roman du 12e siècle, bien que remanié par la suite et greffé d’un chœur gothique daté de 1643. L’édifice est surmonté d’un clocheton vide et est orné de diverses belles dalles funéraires encastrées dans les murs extérieurs. À l’intérieur, sous une charpente apparente, les murs étaient autrefois peints et enduits comme l’indique un fragment de peinture murale des années 1440 représentant une Vierge à l’enfant, le commanditaire de l’œuvre, ainsi que son saint patron. Un grand autel en bois de style Renaissance, installé en 1607, est adossé au chevet. La chapelle a été transformée en musée en 1896 afin d’y présenter une partie des collections du cercle royal d’archéologie du canton de Soignies qui voisinent aujourd’hui avec les œuvres d’arts de la chapelle. La création de ce musée et la restauration du sanctuaire, menée entre 1894 et 1896, sont l’œuvre du notaire Amé Demeuldre, fondateur et premier président du cercle d’archéologie.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

"La Halle aux draps" de Soignies

Grand-Place 7, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 28 août 1947

Cette belle maison traditionnelle évoque parfaitement l’architecture civile du 16e siècle dans la région, à une époque où des bâtiments érigés en briques et pierre commencent progressivement à remplacer les constructions en matériaux périssables (bois, argile, torchis et chaume). L’édifice arbore une haute toiture de tuiles plates, ainsi qu’une façade en pierre bleue et briques, dont le rez-de-chaussée a été modifié en 1797 comme l’indiquent les ancres sur le parement. La façade est typique de la transition de l’architecture du bois vers la pierre à cette époque et conserve aux étages une structure en pans-de-bois hourdés de briques. Il semble qu’à l’origine, la maison était pourvue d’une grande salle à chaque niveau et que chacun était accessible au moyen d’une tourelle d’escalier circulaire, toujours dressée contre la façade arrière. Cette disposition laisse à penser qu’il ne s’agissait pas d’une demeure privée mais bien du local d’une corporation, voire de la halle aux draps, comme l’indiquent les archives et dont l’établissement horeca porte aujourd’hui le nom.

Catégorie : 
Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Chapelle du Marais Tillériaux

Chaussée de Braine, 7060 Soignies, Belgique

Classement comme monument le 29 mai 1952

Située au cœur d’une petite prairie plantée d’arbres qui lui a donné son nom, la chapelle du Marais Tillériaux a été construite en style Renaissance à l’initiative du chanoine Bastien en 1618 comme l’indique la date gravée au-dessus de l’entrée. Ce petit oratoire est une des haltes d’importance du Tour Saint-Vincent, procession séculaire organisée à Soignies le lundi de Pentecôte. Nationalisée après l’annexion de nos régions à la France à la fin du 18e siècle, la chapelle devient propriété de la commune et est progressivement laissée à l’abandon avant son rachat en 1962 par la famille Van Zeeland. Le bien est ensuite transféré au centre public d’action sociale de Soignies qui a procédé à sa restauration en 2010. Le sanctuaire est érigé en matériaux traditionnels, briques et calcaire, sur un plan à nef unique terminée par un chevet à trois pans. La belle façade principale est couronnée d’un pignon à volutes et obélisques, et flanquée d’un portail gravé de l’inscription « Eo omnia unde » (De lui – Dieu – tout), devise du commanditaire. Les colonnes encadrant l’entrée reposent sur des piédestaux sur lesquels on peut lire l’inscription en vieux français : « L’an 1618 at estes bastie ceste chapelle par M. Jan Bastien, chanoine de Sougnies, et consacrée le dit an par l’archevesque de Cambray, le 21e jour de novembre 1618 ». L’intérieur de la chapelle est voûté et abrite toujours le mobilier Renaissance d’origine.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Ferme de l'abbaye de Neufvilles

Chemin de la Chapelette 35, 7063 Neufvilles, Belgique

Classement comme monument le 29 décembre 1999

Le village de Neufvilles apparaît au 12e siècle après le défrichement d’une partie de la forêt de Broqueroie. La localité compte alors plusieurs seigneuries jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Isolée en rase campagne, non loin de la célèbre chaussée Brunehaut, cette grande ferme était autrefois une dépendance de l’abbaye de Cambron, attestée dès 1254 sous le nom de « Cense de Le Court à la Cauchie ». Nationalisée après la Révolution, elle est vendue en 1797 et achetée par les locataires de l’époque, la famille Lefébure, qui occupe encore les lieux et ce, depuis 1751. L’ensemble est constitué d’un imposant quadrilatère érigé au 18e siècle en calcaire et briques jadis peintes en rouge ; il est dominé par une haute tour-porche millésimée 1781 et abritant un colombier. Autour de la cour centrale s’articulent les écuries, la remise à voitures, le logis, des étables, une bergerie et une porcherie. Ces bâtiments ont été construits à diverses périodes tout au long du siècle. Le logis, en forme de L, a été bâti en 1734, mais remanié à plusieurs reprises, la grange date pour sa part de 1760 et la grande aile d’écuries de 1780. Celle-ci conserve à l’intérieur de très belles voûtes de briques reposant sur deux séries parallèles de colonnes toscanes. Un mur de clôture entoure la propriété au sud-ouest, autrefois entourée par un fossé dont trois bras subsistaient encore au milieu du 19e siècle.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Ancienne auberge, rue Haute, 9

Rue Haute 9, 7063 Chaussée-Notre-Dame-Louvignies, Belgique

Classement comme monument le 10 juin 1982

Chaussée-Notre-Dame et Louvignies formaient autrefois deux villages distincts avant leur réunion en 1805 par un décret de l’empereur Napoléon Ier. Deux églises et deux paroisses subsistent toutefois. Essentiellement rural, le village abrite quelques beaux édifices du 18e siècle. À Louvignies, l’église Sainte-Radegonde, de style classique, a été érigée entre le 16e et le 17e siècle en face de l’ancien château de Louvignies, merveille d’architecture éclectique de la fin du 19e siècle. Tous deux sont situés non loin d’ici. Datée de 1773 en façade, cette ancienne auberge est une belle bâtisse basse et longue construite en style traditionnel mêlant brique et pierre bleue. La façade principale est percée de huit fenêtres inégalement réparties par rapport à la belle porte d’entrée encadrée de calcaire et rehaussée d’un décor provincial de style Louis XV. Au-dessus de la porte se trouve un linteau décoré de coquilles, de guirlandes et d’un phylactère gravé du nom « Jacq Philippe ferains ». La porte est surmontée d’une petite fenêtre terminée par un linteau cintré décoré de gerbes fleuries et d’un visage. Le tout est surmonté d’un panneau représentant saint Jacques de Compostelle avec, de part et d’autre, l’inscription « ANNO 1773 ».

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Hôtel de ville de Seraing

Place Communale, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument le 8 avril 1983

Construit dans le courant du 18e siècle comme logis de la ferme de la famille Colard-Trouillet, l’immeuble est cédé à la ville de Seraing en 1867. Il est alors transformé et agrandi pour y installer les services de l’administration communale. Du noyau ancien, il subsiste la façade orientée vers la Meuse, de style mosan, érigée en briques et calcaire sur un haut soubassement. On y trouve des tableaux de maîtres sérésiens, notamment « Le vieux pont de Seraing » de Mataive ou « Les Haleurs » de Masson. Un plafond est orné de fresques industrielles dues aux pinceaux des peintres Masson et Monzée. Devant l’édifice trône une statue de l’industriel John Cockerill (1790-1840), figure historique de premier plan pour la ville de Seraing. Cette statue en bronze, œuvre du sculpteur Armand Cattier, a été inaugurée le 22 octobre 1871. Elle est installée au somment d’un grand socle contenant un caveau dans lequel repose le grand homme depuis 1947. Au pied de la statue sont représentés quatre ouvriers, debout et en tenue de travail. On retrouve un houilleur, un mécanicien, un forgeron et un puddleur.

Lieu : 
Tags : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Château de Seraing

Avenue Greiner, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument le 23 avril 1980

Le château de Seraing est une des résidences préférées des princes-évêques de Liège depuis le Moyen Âge jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. D’abord simple maison de plaisance, la demeure devient au 18e siècle un luxueux château, richement décoré et entouré de splendides jardins. Aujourd’hui dépourvu de bon nombre de ses dépendances et perdu dans le tissu urbain, l’ensemble témoigne des campagnes d’édification menées par les princes-évêques Georges-Louis de Berghes, Jean-Théodore de Bavière, Charles-Nicolas d’Oultremont et François-Charles de Velbrück. L’édifice présente une grande unité de style : les divers corps ont les mêmes proportions, les briques rouges s’allient aux pierres de taille et les façades présentent une architecture classique des plus élégantes. Pillé et mis à sac à la Révolution, le château est réquisitionné par les Français et transformé en hôpital militaire en 1794. En 1803, il est offert à Gaspard Monge, mathématicien élu sénateur du département de l’Ourthe, pour en faire sa demeure privée. Le sénateur n’y résida pourtant jamais. Après la chute de Napoléon, le château est abandonné quelques années avant d’être acheté par les frères Cockerill en 1817. Il prend alors l’appellation de « château Cockerill », que l’on connaît encore. L’ensemble garde les traces de ses divers occupants : on retrouve ainsi les armoiries de divers princes-évêques, ainsi que celles du roi Guillaume Ier des Pays-Bas, dans la cour intérieure. À l’intérieur, quelques pièces d’apparat ont été conservées parmi lesquelles l’escalier d’honneur et l’ancien bureau du Conseil d’administration de la société Cockerill.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert

Esplanade du Val, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument et comme site le 26 novembre 1973

De l’église abbatiale et du cloître du Val-Saint-Lambert ne subsistent que peu des vestiges. Seule l’aile orientale a été conservée suite aux destructions opérées à la Révolution et pendant la réaffectation de l’ensemble en site industriel au 19e siècle. Remarquable, ce bâtiment est également le dernier témoin de la première phase de construction de l’abbaye au 13e siècle, bien que remanié en 1718 lors de travaux d’aménagement d’un dortoir et en 1767 avec la prolongation du quartier du boursier. Autrefois recouverte d’ardoises violettes de Fumay (Ardennes françaises) et aujourd’hui de tuiles, il s’agit d’une impressionnante construction de grès et de calcaire. Le rez-de-chaussée gothique est ouvert de gauche à droite d’une série de baies à l’arc plus ou moins brisé. Toutes contemporaines de la construction au 13e siècle, elles desservent l’ancienne salle du chapitre, le parloir, l’escalier et le couloir. À l’étage, une série de fenêtres a été percée en 1718 sous l’abbatiat de Benoît Bragard afin d’assurer un meilleur éclairage au dortoir situé à cet endroit du bâtiment. Les armoiries de cet abbé du Val-Saint-Lambert sont conservées sur une dalle millésimée située au pignon sud de l’édifice. Appuyé au pignon nord cette fois, le quartier du boursier, daté de 1767, abritait les « services économiques » de l’abbaye. Plus au sud se trouve la maison des étrangers, une ample construction de 1629 destinée à loger les visiteurs de passage. Enfin, sur les hauteurs du site se trouve un joli belvédère érigé en 1789 par Dom Grégoire Falla, dernier abbé du Val.

 

Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant

 

Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 
Image : 
Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant
Ancien cloître de l'abbaye du Val-Saint-Lambert © G. Focant

Palais abbatial du Val-Saint-Lambert

Esplanade du Val, 4100 Seraing, Belgique

Classement comme monument et comme site le 26 novembre 1973

L’ancien palais abbatial, également appelé « château du Val », a été construit entre 1762 et 1765 à l’initiative de l’abbé Joseph de Harlez, commanditaire d’une reconstruction complète du complexe abbatial. Longtemps attribué à l’architecte Étienne Fayn, le bâtiment est toutefois l’œuvre du prolifique architecte liégeois Jean-Gilles Jacob. Le « château » voisinait alors avec l’église abbatiale, démolie en 1802, et abritait les appartements de l’abbé et des moines. Il se compose principalement de deux ailes, au nord et à l’ouest. Le pavillon d’angle nord-ouest, réservé à l’abbé, était d’une grande somptuosité. L’édifice est typique du style néoclassique en vogue à l’époque : rigueur et harmonie dans l’architecture des façades, utilisation mêlée de briques et de pierre calcaire.  Les façades sont également décorées de frontons triangulaires. En 1825, deux industriels rachètent le site (à l’abandon depuis une trentaine d’années) afin d’y installer une cristallerie. Celle-ci occupe d’abord les bâtiments existants. Très vite, cependant, des constructions industrielles plus fonctionnelles et des logements d’ouvriers s’implantent et envahissent progressivement les bâtiments abbatiaux. Dans sa phase d’occupation industrielle, le château a notamment accueilli les services administratifs, l’imprimerie, la bibliothèque et l’école de dessin de la cristallerie. En 1996, un projet de réaffectation du palais à des fins touristiques est étudié par la ville de Seraing et la Région wallonne. On y découvre aujourd’hui un espace muséal sur le cristal et le développement industriel de la cristallerie.

Lieu : 
Auteur de la fiche : 
Carte : 

Pages

S'abonner à RSS - Classé