Bataille de Waterloo

L’ancienne porte de Bruxelles

Le 20 juin 1815, les Français sont à Namur ; ils y entrent la veille et se positionnent derrière les murailles de la porte de Bruxelles. De l’autre côté, les troupes prussiennes de von Zastrow tentent de forcer le passage. Lors d’un assaut, il est touché d’une balle en pleine poitrine et s’effondre. Devant l’impossibilité de faire sauter la porte, les Prussiens pénètrent dans l’enceinte par les fenêtres du poste d’octroi jouxtant la porte de Bruxelles. La campagne de 1815 s’achève avec ces derniers affrontements à Namur. Grouchy évacue la ville le 22 juin et se retire en France via Dinant, Givet, Reims et Soissons.

La porte de Bruxelles a depuis été détruite. Elle se situait non loin de l’entrée du parc Louise-Marie située au niveau du square d’Omalius. Une plaque commémorative a été apposée sur un des piliers du parc par l’association pour la conservation des monuments napoléoniens en 1986 : « Ici s’élevait la porte de Bruxelles. Le 20 juin 1815, cette porte fut témoin des combats opposant l’arrière-garde du maréchal Grouchy à l’armée prussienne ».

 

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ancienne porte de Bruxelles à Namur
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Le monument von Schwerin

Un monument en calcaire de 5 m de hauteur rend hommage au comte Guillaume von Schwerin, colonel à la tête de la 1re brigade de la réserve de cavalerie du 4e corps d’armée de von Bülow. Il est tué dans les premiers combats qui opposent les Prussiens à la Garde impériale après la bataille de Waterloo. Mortellement blessé à 15h30 le 18 juin, il est enterré à la hâte non loin du monument actuel avant d’être inhumé plus dignement en 1818. La comtesse Sophie Daenhoff fait alors ériger le monument commémoratif et enterrer les restes du colonel en dessous de celui-ci. Elle offre également deux cloches à l’église de Lasne. Le monument se présente sous la forme d’une colonne de 5 m de hauteur posée sur une base octogonale, elle-même reposant sur un socle cubique. Une plaque en bronze y est apposée et porte des inscriptions en allemand : « Whilhelm Graf v[on] Schwerin, koenigl[isch] Preus Obrist und Ritter gefallen am Siege al 18 [J]un[i] 1815 [i]n der Fremde für die Heimath » (« Guillaume, comte de Schwerin, officier royal et supérieur et chevalier, tombé à la bataille le 18 juin 1815, à l’étranger, pour son pays »).

 

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monument von Schwerin
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La ferme de la Bourse à Limal

La ferme de la Bourse est une des belles exploitations agricoles traditionnelles situées à Limal. Appelée également « cense del Bourse », elle est caractérisée par son double porche millésimé 1702 et a de nos jours été reconvertie pour abriter plusieurs logements particuliers. L’ensemble des bâtiments, construits en pierre bleue et briques chaulées, s’articule autour d’une cour carrée.

Après avoir quitté la demeure du notaire Hollert, le maréchal Grouchy passe le reste de la journée du 18 juin dans cette exploitation agricole de Limal. À l’aube du 19 juin, les hommes de l’armée impériale parviennent à refouler les Prussiens vers Bierges et prennent la localité de Limal. Dans les années 1950, des traces de balles étaient encore visibles sur les murs de la ferme, ultimes témoignages des combats de retraite de l’armée française.

 

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ferme de la Bourse
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L’ancien moulin et le monument Gérard de Bierges

Déjà mentionné en 1674, l’ancien moulin seigneurial de Bierges conserve des bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles groupés autour d’une cour carrée. Le moulin a été érigé en brique et grès ferrugineux sur la rive droite de la Dyle. Sur la rive gauche se trouvent la grange et les écuries, séparées par un porche. Le 19 juin 1815, le moulin est témoin de l’affrontement entre les Prussiens, défendant le bâtiment, et les Français, positionnés sur l’autre rive de la rivière. C’est au cours de ces combats que le général Gérard est touché d’une balle en pleine poitrine. Il est ensuite transféré dans la demeure du notaire Hollert afin d’y être soigné, à l’endroit même où la veille il avait sommé Grouchy de marcher au canon.

Un monument inauguré derrière le moulin de Bierges le 28 septembre 1958 rend hommage au général Maurice-Étienne Gérard, commandant le 4e corps des troupes impériales en 1815. Resté dans l’armée, il est nommé maréchal par le roi Louis-Philippe en 1830 et se porte au secours de la jeune Belgique en 1831 et 1832 face aux Hollandais. Il est donc connu chez nous sous ce double aspect ; c’est également la raison pour laquelle ce monument a été offert par le comité des fêtes pour la commémoration des journées de septembre 1830. Sculpté dans la pierre bleue, le monument est orné d’un portrait en médaillon du général. En dessous, figure l’inscription suivante : « En ces lieux fut blessé le 18 juin 1815 le général Gérard, héros de l’Empire et défenseur de notre indépendance nationale ». Le général fut un des artisans de la retraite française, sous la conduite de Grouchy, menée dans un premier temps non loin de Waterloo.

 

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ancien moulin et le monument Gérard
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L’église Saint-Jean Baptiste

Signalée par son clocher caractéristique, l’église de Wavre a été érigée en style gothique ogival dans la seconde moitié du XVe siècle bien que les travaux se soient poursuivis au cours des deux siècles suivants. Elle est composée d’un chœur de deux travées, d’un transept saillant et de trois nefs de quatre travées. L’édifice a été érigé en brique et grès ferrugineux.

Au soir du 18 juin 1815, Français et Prussiens se battent à Wavre, Limal et Bierges avant de se diriger vers Namur. Située en plein centre, l’église est touchée par les affrontements du 18 juin : un boulet s’encastre dans un des piliers de la nef et s’y trouve toujours. Il a été conservé et entouré d’une plaque commémorative sur laquelle est dessiné un guerrier ailé foudroyant un homme allongé nu, qu’il foule au pied. Sur son bouclier figure la date de 1815. Enfin, une inscription latine figure sur cette plaque : « Quid vis irrita acies contre hac petram ? Ecce nedum plus ultra ! Sic inconsulta transit gloria mundi » (« Que veux-tu entendre, fer courroucé, contre cet édifice ? Certes tu n’iras pas plus loin. Ainsi passa la gloire écervelée du monde »). La pose de cette plaque en 1970 est l’initiative du curé de la paroisse. Une autre plaque située dans l’église précise : « Le 18 juin 1815, l’artillerie française bombarde les troupes prussiennes retranchées dans Wavre. Hommage aux victimes. Un boulet est encastré dans un pilier de l’église ».

 

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église Saint-Jean Baptiste de Wavre
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Le pont du Christ

Dans les heures qui suivent la terrible bataille de Waterloo, la ville de Wavre souffre considérablement des combats des 18 et 19 juin 1815. Une vingtaine à une trentaine de maisons sont incendiées par les Français dans le quartier du Sablon et d’autres sont ravagées à Basse-Wavre et Bierges. Traversant la Dyle, un petit pont qui fut rebâti en 1845 doit son nom à un christ érigé en 1702. Aujourd’hui intégré aux aménagements modernes du centre de Wavre, ce pont fut le théâtre de sérieux combats au soir du 18 juin 1815. Son emplacement était en effet stratégique car il était le principal passage menant à la ville. Les troupes prussiennes, barricadées sur la place du Sablon, attendent les Français tentant de pénétrer à Wavre. De chaque côté, les pertes sont estimées à 2 500 hommes. Une plaque commémorative rappelle ces furieux affrontements : « Le 18 juin 1815, ce pont fut l’enjeu d’un combat entre les troupes de Grouchy et de Blücher ». Le 9 mai 2009, une seconde plaque a été inaugurée ; elle rend hommage à des soldats ayant pris part aux combats : « Aux soldats du bataillon STOFFEL, du 2e régiment étranger (suisse), créé le 24 avril 1815 – intégré à la 10e division du 3e corps d’armée français (armée du Nord) – qui prirent part à la campagne de Belgique et qui furent décimés, à Wavre, en conquérant à deux reprises le Pont du Christ, dans la soirée du dimanche 18 juin 1815 ».

 

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pont du Christ
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Le monument aux armées françaises

Sur l’esplanade de la gare de Charleroi-Sud se trouve un monument en hommage aux armées françaises. Érigé par l’association franco-européenne de Waterloo en collaboration avec les autorités françaises et la ville de Charleroi, il a été inauguré le 19 septembre 1997. Il représente un tambour posé sur un socle de quatre niveaux sur lesquels se trouvent diverses inscriptions faisant référence à la présence des armées françaises dans la région : « Jemappes 1792 – Fleurus 1794 – Ville de Charleroi / Ligny 1815 – Waterloo 1815 – Ministère français des anciens combattants / Louvain 1831 – Anvers 1832 – Fondation Napoléon et tant d’autres donateurs / Charleroi 1914 – Gembloux 1940 – Association franco-européenne de Waterloo ».

 

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monument aux armées françaises
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La tombe du lieutenant-colonel Edward Stables

Le lieutenant-colonel Edward Stables est tué le 18 juin 1815 alors qu’il sert dans le bataillon des grenadiers de la garde. Il est enterré dans le jardin d’une habitation située sur la chaussée de Bruxelles à Joli-Bois et un tombeau de pierre est édifié en son hommage. En 1894, son corps est exhumé et replacé dans le mémorial britannique d’Evere et le tombeau disparaît dans l’oubli. Une plaque en marbre qui se trouvait sur la face sud de la tombe est alors déposée au musée Wellington, en perpétue le souvenir et porte une inscription en latin : « Hic jacet Edwardus Stables Olim de Hormeadbury, in Comitatu Hertfordiensi in exercitu Britannico stallitum regiorum Tribunus in Hispania militam iniit, sub insigni duce John Moore, Equit. Balm, Mox, per landem, per varios trimphos gloriosissimo liberatam, sub insignissimo principe, Arthuro Duce de Wellington, Galliam feliciter intravit ; Tandem in prollie Waterloviensi, Agmini quadrato imperam, Dum monitu et exemplo militum animos in hostem accendebat, Egregia morte peremptus est. Abreptum lugent amici, Commilitones, Patria, Obiit annis aetatis suae XXXIII » (Ci-gît Edward Stables de Hormeadbury, du comté de Hertfordshire, officier des troupes royales britanniques. Il commença sa carrière militaire en Espagne sous les ordres de l’illustre commandant John Moore, chevalier de l’Ordre du Bain. Très vite, à travers celle-ci, libéré par diverses victoires glorieuses, il fut heureux d’entrer en France sous les ordres du très illustre prince Arthur, duc de Wellington. Enfin, commandant un bataillon formé en carré à la bataille de Waterloo, tandis qu’il encourageait par ses paroles et son exemple le courage des soldats contre l’ennemi, une mort glorieuse le faucha. Ses amis, ses compagnons d’armes, sa Patrie, pleurent cette fin brutale. Il est mort dans sa 33e année).

Toutefois, un groupe de passionnés britanniques retrouve et restaure le monument funéraire en 1992. Les autres plaques du tombeau sont découvertes dans le grenier de l’habitation toute proche. Le monument, aujourd’hui devenu cénotaphe, porte l’inscription suivante : « Sous cette pierre, pendant près de quatre-vingts ans ont reposé près de l’écurie les restes du lieutenant-colonel Edward Stables de Hormeadbury qui a servi dans les guerres continentales sous Sir John Moore et le duc de Wellington et tomba glorieusement le 18 juin 1815 tout en commandant un bataillon des Grenadier Guards. Ses restes ont été replacés au monument de Waterloo à Evere le 13 décembre 1894. Cette tombe a été restaurée par Sir Francis Plunkett ».

 

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tombe du lieutenant-colonel Edward Stables
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La stèle Picton

Non loin du monument aux Belges, à la limite entre Waterloo et Plancenoit, se trouve la stèle en hommage au lieutenant-général britannique Thomas Picton. Inaugurée en 1980 à l’initiative du Waterloo committee, elle porte l’inscription suivante : « To the gallant memory of L[ieutenan]t General Sir Thomas Picton, commander of the 5th division and the left wing of the army at the battle of Waterloo. Born 1758, died near this spot in the early afternoon, 18th June 1815, leading his men against Count Drouet d’Erlon’s advance » (En galante mémoire du lieutenant-général Sir Thomas Picton, commandant la 5e division et l’aile gauche de l’armée à la bataille de Waterloo. Né en 1758, mort non loin d’ici au début de l’après-midi du 18 juin 1815, à la tête de ses hommes luttant contre l’avance du comte Drouet d’Erlon). Déjà sévèrement blessé deux jours plus tôt à la bataille des Quatre-Bras, Picton poursuit ses efforts à Waterloo. Il repose aujourd’hui dans la crypte de la cathédrale Saint-Paul de Londres, à côté du duc de Wellington.

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stèle Picton
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L’église Sainte-Catherine de Plancenoit

Située sur un promontoire dans le village, l’église Saint-Catherine est une réalisation néogothique de l’architecte provincial Émile Coulon érigée en 1857-1859. Elle renferme un mobilier de la même époque. Plusieurs monuments et plaques commémoratives ont été apposés dans et autour de l’église au fil des ans :

  • une plaque a été installée en 1965 sur la façade extérieure de l’église par la société belge d’études napoléoniennes. Elle est dédiée aux 4 000 hommes de la jeune garde impériale qui résistèrent aux assauts des troupes du 4e corps d’armée prussien du général von Bülow : « Dans ce village de Plancenoit s’est illustrée le 18 juin 1815 la jeune garde de l’empereur Napoléon commandée par le général comte Duhesme qui y fut mortellement blessé » ;
  • une autre plaque décorée de l’aigle impériale se trouve sur la façade ; elle y a été apposée par la fondation Napoléon et l’association franco-européenne de Waterloo. « Au Lieutenant M. Louis, 3e Tirailleurs de la Garde, né à Jodoigne le 3 avril 1787, tombé à Plancenoit le 18 juin 1815 » ;

            La plaque en hommage au lieutenant Louis sur la façade de l’église de Plancenoit © D. Timmermans

  • à l’intérieur, sur le mur gauche de la nef, à côté d’un autel dédié à la Vierge, se trouve une plaque de marbre blanc portant l’inscription suivante : « À la mémoire de Jacques (…) Tattet, Lieutenant d’artillerie de la Vielle [sic] Garde, membre de la Légion d’Honneur, tué au début de la bataille du 18 juin 1815 à l’âge de 22 ans » ;

            La plaque en hommage au lieutenant Tattet dans l’église Sainte-Catherine à Plancenoit © D. Timmermans

  • sur le chevet de l’église se trouve une plaque inaugurée le 6 novembre 1993 et placée à l’époque contre le mur de clôture du cimetière. Elle évoque le souvenir du colonel Caron et de ses unités : « En ces lieux, le 18 juin 1815, les 1re et 2e compagnies du 8e régiment d’artillerie à pied du colonel Caron ont appuyé de leurs feux efficaces le 6e corps d’armée français ». Né en 1774 dans la Somme, Augustin Joseph Caron participe entre autres aux campagnes d’Espagne et du Portugal (1809-1813) puis à la campagne de 1815. Resté profondément attaché à l’Empire, il est fusillé le 1er octobre 1822 pour avoir participé à un complot bonapartiste.

            La plaque en hommage aux troupes du colonel Caron sur le chevet de l’église de Plancenoit © D. Timmermans

 

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église Sainte-Catherine de Plancenoit
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La plaque en hommage au lieutenant Louis sur la façade de l’église de Plancenoit © D. Timmermans
La plaque en hommage au lieutenant Tattet dans l’église Sainte-Catherine à Plancenoit © D. Timmermans
La plaque en hommage aux troupes du colonel Caron sur le chevet de l’église de Plancenoit © D. Timmermans
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