Au Paléolithique moyen, les principales évolutions par rapport à la période antérieure sont la production standardisée et récurrente de supports utiles à la réalisation d’outils, ainsi que la généralisation et le développement du débitage levallois. Ce principe technique essentiel du Paléolithique moyen est une technique particulière de taille de la pierre consistant à préparer de manière rigoureuse la forme du bloc dont on extrait des éclats afin de prédéterminer l’allure de ces derniers, une technique qui a été découverte sur le site de Petit-Spiennes.
Le Paléolithique moyen a connu de longues périodes tempérées qui ont permis une occupation du sol assez régulière. En conséquence, les sites retrouvés sont plus nombreux qu’au cours de la période précédente. Dans les limites du pays wallon actuel, on a découvert des traces d’activités humaines dans des sites de plein air, mais surtout dans des grottes (cfr remarque Paléolithique inférieur). Des gravures ont été découvertes sur des restes osseux. Il s’agit d’incisions espacées de façon régulière. La signification de ces signes reste toutefois énigmatique.
Le plus ancien Homo Neandertalensis – ou homme d’Engis – vivant dans nos contrées remonte à 140.000 ans avant J-C. D’autres néandertaliens seront découverts en Wallonie (Fonds-de-Forêt, Sclayn, etc.). Les archéologues ont mis au jour quelques sépultures. Celles-ci témoignent de la volonté des hommes de préserver la dépouille de leurs défunts à l’abri des animaux. Des rites et croyances existaient certainement, bien que ceux-ci nous soient difficilement accessibles.
Références
CDp ; Cor ; Guid ; Ot07 ; Ot09 ; Pir
Institut Destrée (Paul Delforge et Marie Dewez) - Segefa (Pierre Christopanos, Gilles Condé et Martin Gilson)