Arlon

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6700

Le moulin Lampach et le moulin Kayser

Du passé autrichien, deux traces sont parvenues jusqu’à nous. Elles font partie de la longue liste de panneaux armoriés datant du règne de l’impératrice Marie-Thérèse (1740-1780) et placés sur des moulins du territoire luxembourgeois. Le moulin Lampach, situé sur le territoire de la ville d’Arlon, a été érigé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle à l’initiative de l’impératrice elle-même. Une plaque armoriée placée au-dessus de l’entrée témoigne de cette volonté. Elle représente l’aigle impérial portant un écu martelé et sommé de la couronne impériale ; de part et d’autre se trouvent les initiales M et T. Une autre trace similaire est présente sur le moulin Kayser à Udange. Ce complexe de bâtiments crépis a été érigé à la même époque. Une porte du moulin est surmontée d’une plaque sculptée aux armes de Marie-Thérèse d’Autriche et millésimée 1773.

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Le moulin Lampach et le moulin Kayser
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L'église Saint-Donat

Du passé espagnol, nous trouvons une trace sur la Knipchen où rien ne subsiste du château des comtes d’Arlon, un couvent s’y étant installé à partir de 1626. L’actuelle église Saint-Donat a été reconstruite à partir de 1719 et restaurée au XIXe siècle. Encastrée dans la façade, une pierre de remploi provenant de l’ancien couvent représente les armoiries de Philippe II entourées du collier de la Toison d’Or, soutenues par deux lions et timbrées de la couronne royale espagnole. Deux colonnes plates, posées sur un encorbellement, accostent le tout et supportent un tympan en saillie.

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L'église Saint-Donat
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Le tombeau de la comtesse Ermesinde à Clairefontaine

La chapelle de Clairefontaine © IPW

La chapelle de Clairefontaine

Les origines du hameau de Clairefontaine sont indissociables de la fondation par la comtesse de Luxembourg Ermesinde Ire d’une abbaye dans la première moitié du XIIIe siècle dans le but d’en faire une nécropole de famille et de concrétiser la prise de possession territoriale par le comte de Luxembourg du comté d’Arlon. Clairefontaine sera ainsi choisie pour devenir la nécropole comtale pendant près d’un siècle. Le monastère s’affilie à l’ordre de Cîteaux en 1258, s’installe dans le creux d’une vallée boisée et se développe au fil des siècles : abbatiale, bâtiments abbatiaux, moulin, scierie, logis d’ouvriers, maison de justice. Le tout sera ravagé en 1794 par des soldats français et laissé à l’état de ruines. Au XIXe siècle, de nouvelles constructions réutilisant les matériaux de la défunte abbaye s’implantent aux alentours. Objet d’importantes campagnes de fouilles archéologiques, l’abbatiale devait se déployer sur près de 20 m de long et 20 m de large. Sa nef centrale abrita jusqu’au XVIIe siècle les tombeaux de la famille comtale, depuis déplacés dans une chapelle construite par les Jésuites d’Arlon. En contrebas, les ruines de l’abbaye résultant des fouilles menées par la Région wallonne, sont visitables. Elles présentent les vestiges de l’abbatiale des XIIIe et XIVe siècles et en particulier de la chapelle Sainte-Marguerite.

Le vitrail moderne représentant la comtesse Ermesinde à Clairefontaine (1877). Photo J.-C. Muller © IAL

Le vitrail moderne représentant la comtesse Ermesinde à Clairefontaine (1877)

Propriétaire du lieu depuis de la fin du XIXe siècle, la communauté des Jésuites d’Arlon décide d’édifier une chapelle néo-romane en 1936 afin de commémorer la présence sous l’Ancien Régime d’une abbaye sur le site. Élevé en pierre de Mertzig, calcaire local, selon les plans de l’architecte Charles Arendt, il s’agit d’une petite et élégante construction mono-nef greffée d’absides semi-circulaires. La façade est sommée d’un clocheton à courte flèche octogonale. La chapelle est décorée de très beaux vitraux des XIXe et XXe siècles représentant des figures saintes ou historiques. Parmi celles-ci se trouvent les représentations de la comtesse Ermesinde, assoupie dans la forêt, de la comtesse de Luxembourg Marguerite de Bar (1200-1275) et de son époux, le comte de Luxembourg Henri V le blond (1216-1281). Au centre de la chapelle, au sol, se trouve une grande dalle de marbre noir datée de 1875 et replacée ici après la construction de l’édifice contemporain. Elle comporte une longue inscription dédicatoire évoquant la comtesse Ermesinde « Voici les os d’Ermesinde de Luxembourg, comtesse de Namur et de Luxembourg, princesse pieuse et magnanime (…) ». Les lieux ont été restaurés conjointement par la Région wallonne et le gouvernement grand-ducal entre 1997 et 2000. À cette occasion, les deux gouvernements ont fait apposer deux plaques, dans les deux langues, de part et d’autre de l’entrée de la chapelle : « Cet endroit est sacré. Ici se trouvent : les vestiges de l’abbaye noble de Notre-Dame de Clairefontaine, les tombes des moniales, le mausolée d’Ermesinde, comtesse de Luxembourg, la source bénite par saint Bernard et la statue de Notre-Dame du Bel-Amour».

Le vitrail contemporain représentant le comte Henri V de Luxembourg dans la chapelle de Clairefontaine (1918) © IPW

Le vitrail contemporain représentant le comte Henri V de Luxembourg dans la chapelle de Clairefontaine (1918)

Dans la crypte de l’édifice repose toujours la comtesse Ermesinde. Son cénotaphe représente un gisant simple, sculpté dans du bois et peint. Il contient un coffret contenant les ossements d’une femme du XIIIe siècle que l’on identifie comme étant ceux de la comtesse. Née en juillet 1186, elle est la fille unique d’Henri l’Aveugle, comte de Luxembourg et de Namur et d’Agnès de Gueldre. Elle hérite uniquement du Luxembourg à la mort de son père et, de par sa politique habile et ses mariages avisés, parvient à regrouper sous son autorité des territoires disséminés et à mener une première unification luxembourgeoise. Mariée une première fois au comte Thibaud de Bar, elle règne avec lui sur le Luxembourg. Veuve en 1214, elle se remarie la même année avec Waleran, héritier du duché de Limbourg sur lequel il règne sous le nom de Waleran III. Sous son règne, les comtés de La Roche, Durbuy et Arlon sont intégrés au comté de Luxembourg. Décédée en 1247 à l’âge de 61 ans, elle cède sa place à son fils, Henri V le blond.

Le vitrail contemporain représentant la comtesse de Luxembourg Marguerite de Bar dans la chapelle de Clairefontaine (1918) © IPW

Le vitrail contemporain représentant la comtesse de Luxembourg Marguerite de Bar dans la chapelle de Clairefontaine (1918)

Le monument présent aujourd’hui dans la crypte est l’héritier de plusieurs mausolées ayant abrité la dépouille de la comtesse. Du premier, installé dans l’abbatiale après son décès, nous ne possédons aucune information. Un second mausolée fut érigé ensuite dans la chapelle Sainte-Marguerite ; détruit en même temps que l’abbaye, nous n’en possédons également aucune description. Les reliques changent à nouveau de place en 1552 et intègrent un troisième monument funéraire. Afin de les protéger des vandales, les moniales de Clairefontaine prennent la décision en 1747 de déplacer une fois de plus les restes de leur fondatrice et font réaliser un cénotaphe de marbre représentant Ermesinde en gisant. Les reliques ne se trouvent pas dans le monument mais sont placées dans un loculus à 2 m de là. C’est à cet endroit que les Jésuites retrouvent en 1875 le coffret contentant les ossements de la comtesse. Les pères décident alors de construire un nouveau monument, analogue au précédent mais cette fois en bois. Il est placé au-dessous d’un vitrail représentant son fils, Henri V de Luxembourg. En 1984, le monument est déplacé de la chapelle vers la crypte.

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La chapelle de Clairefontaine © IPW
Le vitrail moderne représentant la comtesse Ermesinde à Clairefontaine (1877). Photo J.-C. Muller © IAL
Le vitrail contemporain représentant le comte Henri V de Luxembourg dans la chapelle de Clairefontaine (1918) © IPW
Le vitrail contemporain représentant la comtesse de Luxembourg Marguerite de Bar dans la chapelle de Clairefontaine (1918) © IPW
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Les ruines de l’abbaye de Clairefontaine

Les origines du hameau de Clairefontaine sont indissociables de la fondation par la comtesse de Luxembourg Ermesinde d’une abbaye dans la première moitié du XIIIe siècle dans le but d’en faire une nécropole de famille. Le monastère s’affilie à l’ordre de Cîteaux en 1258, s’installe dans le creux d’une vallée boisée et se développe au fil des siècles : abbatiale, bâtiments abbatiaux, moulin, scierie, logements d’ouvriers, maison de justice. Le tout est ravagé en 1794 par des soldats français et laissé à l’état de ruines. Au XIXe siècle, de nouvelles constructions réutilisant les matériaux de la défunte abbaye s’implantent non loin de là. Aujourd’hui, les ruines de l’abbaye résultant des fouilles menées par la Région wallonne sont visitables. Elles présentent les vestiges de l’abbatiale des XIIIe et XIVe siècles et en particulier de la chapelle Sainte-Marguerite.

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Calvaire Saint-Pierre d'Autelhaut

Rue Saint-Pierre 6, 6706 Autelhaut, Belgique

Classement comme monument le 10 décembre 1991

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparîit au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire chaulé, encastré dans le mur d’une ferme érigée en 1852, est bien plus ancien que ce bâtiment. Sculpté en 1696, il figure les personnages traditionnels du genre, le Christ en croix entouré de Jean et Marie. Sous cette composition, une représentation de saint Pierre donne son nom au calvaire. Le fût est gravé d’une longue inscription en luxembourgeois.

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Château de Sterpenich

Rue de Berlaymont, 6706 Sterpenich, Belgique

Classement comme monument le 3 août 1956

Important village autrefois lié administrativement à l’ancienne commune d’Autelbas, Sterpenich est occupé depuis le Moyen Âge mais a surtout été connu pour sa gare frontalière, aujourd’hui disparue. La localité est en effet la dernière de la commune d’Arlon avant l’entrée sur le territoire grand-ducal. Un château est attesté dans le village depuis le 14e siècle et appartenait à l’origine à la famille de Sterpenich puis à celle d’Autel, seigneur du lieu et propriétaire du château voisin d’Autelbas. L’édifice que l’on observe encore aujourd’hui a été érigé en 1686 par Jean-Adam Billot mais a été agrandi et transformé à plusieurs reprises aux 18e et 19e siècles. En 1793, lors de combats avec les républicains français, le château servit d’hôpital aux soldats autrichiens venus défendre les frontières du duché de Luxembourg. On raconte que bon nombre d’entre eux auraient été enterrés aux alentours. Situé à l’écart du village, au pied du Kirchberg (la butte de l’église), le château se compose d’un ensemble de bâtiments groupés autour d’une cour rectangulaire. Il s’agit en fait de deux corps de logis se faisant face et étant reliés par un long volume de dépendances situé à l’arrière de la cour fermée à rue. L’entrée se fait par un très beau portail néoclassique surmonté d’un fronton triangulaire. Le bâtiment de gauche est caractérisé par ses élégantes lucarnes finement sculptées datées de 1739. L’édifice est emblématique du charme de ce village dont l’église et son beau calvaire de 1759 méritent eux aussi le coup d’œil.

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Calvaire de la rue du Ponceau

Rue du Ponceau 34, 6700 Waltzing, Belgique

Classement comme monument le 30 novembre 1989

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire date de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle et représente le Christ en croix, entouré de la Vierge Marie et de l’archange Michel terrassant le dragon. Le fût est quant à lui orné d’une représentation de sainte Catherine et d’une inscription indéchiffrable. Un autre calvaire plus ancien, étonnamment non classé à la différence de nombreux autres exemplaires de l’Arelerland, est conservé à Waltzing. Située rue du Calvaire, cette croix est intégrée dans le parement du mur du pignon du n° 36. En grès également, elle est datée de 1696, représente saint Pierre portant un attribut et est surmonté d’une croix de facture plus moderne.

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Calvaire de la route du Hirtzenberg

Route du Hirtzenberg 50, 6700 Udange, Belgique

Classement comme monument le 17 mars 1983

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Cet exemplaire est placé au sommet d’une large et massive base moulurée et possède un fût terminé par une croix dotée d’ailerons en forme de S et ornée d’un petit Christ en métal argenté. L’ensemble date peut-être du 18e siècle.

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Calvaire du cimetière d'Udange

Rue du Château Barbanson, 6700 Udange, Belgique

Classement comme monument le 17 mars 1983

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. Le territoire de l’ancien duché de Luxembourg (grosso modo l’actuelle province belge du Luxembourg et le Grand-Duché actuel) compte un nombre très important de témoignages de ce genre. Dans le pays d’Arlon (l’Arelerland), sur le territoire des communes d’Arlon, Attert, Aubange et Messancy, les calvaires sont traditionnellement construits en grès lorrain. Placé dans le fond du cimetière, ce haut calvaire repose sur un socle mouluré surmonté d’un fût orné d’une tête de mort au-dessus de deux tibias et de l’inscription « Heilligenstein 1778 ». Au sommet, le corps est richement décoré et illustre la Trinité en haut-relief : à gauche, le Fils portant sa croix, à droite le Père tenant un sceptre et, au centre, la colombe du Saint-Esprit. Le bas du corps est décoré d’un motif rocaille et de deux têtes d’angelots.

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Croix de la rue de Habergy

Rue de Habergy 1, 6700 Udange, Belgique

Classement comme monument le 10 juin 1982

Le symbole de la croix existe depuis des temps immémoriaux et exprime le lien entre le ciel et la terre. Reprise par le christianisme, la croix est également le symbole du martyr du Christ mais surtout de la force de la résurrection. Elle apparaît sous la forme que nous lui connaissons au 5e siècle, d’abord seule, puis accompagnée du Christ crucifié. Des croix de chemin balisent les voix de communication, indiquent un lieu saint, la limite d’une propriété, d’une juridiction, protège les récoltes ou les voyageurs. On en retrouve un grand nombre dans nos régions, autrefois profondément religieuses. À gauche du n° 1 de la rue de Habergy se trouve une belle croix en pierre aux extrémités dites trilobées (en forme de trèfle). Elle est ornée d’un petit Christ en métal argenté et d’une inscription « Croix érigée en 1603, restaurée par la paroisse en 1900 ».

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