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SPW-Patrimoine

Forteresse de Crèvecœur et vestiges des fortifications

Siège d’un habitat depuis la Préhistoire, le site de Bouvignes et son attrait stratégique indéniable a de tous temps abrité des ouvrages défensifs. 

À partir du Xe siècle, l’appartenance de Bouvignes au comté de Namur lui procure une position importante, principalement caractérisé par sa proximité avec sa rivale liégeoise, Dinant. 

Dès le XIe siècle, un donjon est érigé sur l’éperon barré en même temps qu’une ville nouvelle qui concentre son habitat autour de l’église et du château réédifiés au XIIe siècle. En 1213, le comte de Namur accorde aux bourgeois de la ville des privilèges et des franchises : Bouvignes devient la seconde ville du comté, elle est le siège d’un baillage, circonscription administrative et judiciaire, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Au XIIIe siècle, des remparts ceinturent la ville au nord et au sud. La forteresse de Crèvecœur est construite au siècle suivant pour répondre aux constructions liégeoises mais c’est sous le règne de Charles Quint que son apogée est atteint. La place forte est toutefois détruite par les troupes du roi de France Henri II en 1554 et ne s’en releva jamais vraiment. Le site est progressivement abandonné. 

Au début du XVIIe siècle, le château comtal se détache de la ville, des ordres religieux s’y installent et Bouvignes devient peu à peu une ville ouverte. Château et remparts sont démantelés, la ville devient véritablement une cité sans éclat au XVIIIe siècle.

Vue aérienne du site de Bouvignes avec la forteresse de Crèvecœur et les vestiges d’une tour de défense au pied de l’église. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Malgré son déclin à l’Époque moderne, Bouvignes conserve encore aujourd’hui d’innombrables traces de son prestigieux passé : des bâtiments liés à son statut de chef-lieu de baillage et des vestiges d’ouvrages défensifs. 

Situées sur un promontoire rocheux en bordure de l’agglomération, les ruines de l’ancien château comtal témoignent de l’importante forteresse créée par le comte de Namur à la fin du XIe siècle. De considérables travaux d’agrandissement et d’adaptation interviennent aux XIVe et XVe siècles. 

Aujourd’hui, le donjon ne subsiste plus qu’à l’état de ruines, envahies par la végétation. Dominant la ville, les ruines du château de Crèvecœur témoignent elles aussi de l’importance défensive de Bouvignes au Moyen Âge. Cette seconde forteresse est érigée par le comte de Namur vers 1321 suite au siège de la ville par le prince-évêque de Liège Adolphe II de la Marck. Avec le château comtal, Crèvecœur assure la défense de la localité au cours des multiples phases de la lutte entre les deux bourgades voisines. La forteresse est toutefois mise hors d’usage par Henri II en 1554.

Du système défensif, nous conservons plusieurs ouvrages parmi lesquels la porte de la Val, proche de l’église Saint-Lambert. Cette ancienne porte d’entrée de la ville, remarquablement conservée, est composée de deux tours circulaires encadrant un passage voûté datant de la fin du XIVe siècle. Elle constitue le seul témoin notable des fortifications dont la ville était entourée depuis la charte communale de 1213 jusqu’au démantèlement par les Espagnols en 1672. 

D’autres vestiges des remparts médiévaux sont visibles rue de Meuse : un court pan de muraille évoque le souvenir de la porte Chevalier, autrefois entrée nord de l’enceinte. Plus loin se trouve une tour semi-circulaire, appelée tour Gossuin.
 

Le blason du duc de Bourgogne Philippe le Beau à Bouvignes. Photo de 1988 © KIK-IRPA, Bruxelles

En face du n° 40 de la rue de Meuse se trouve une trace liée au duc de Bourgogne et comte de Namur Philippe le Beau (1478-1506). 

Héritier des possessions habsbourgeoises et bourguignonnes, il devient également par mariage lié au roi de Castille et de León. Véritable fondateur de la dynastie espagnole et autrichienne des Habsbourgs, il est le père de Charles Quint. 

La dalle, datée de 1505, est placée dans le mur de soutènement d’accès à l’église et figure les armes martelées du comte et une inscription à sa base : « Philippe, par la grâce de Dieu roi de Castille, de León et de Grenade, archiduc d’Autriche, prince d’Aragon, duc de Bourgogne, comte de Flandre et de Namur ». En dessous, un second blason martelé est entouré du collier de la Toison d’Or entre deux croix de Bourgogne.

5500 Bouvignes-sur-Meuse

carte

Frédéric MARCHESANI, 2013

Photo Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée - Sofam

Monument Benjamin DEVIGNE

Monument  Benjamin Devigne, réalisé par les sculpteurs Colette et fils et par l’architecte Jean Fonder, 11 août 1912.

À Dinant, du côté droit de la rue Léopold, s’élève la rue de la Montagne de la Croix ; route escarpée, jalonnée de potales, celle-ci est le point de départ du chemin de pèlerinage à Notre-Dame de Foy. Au croisement des deux chaussées a été inauguré le 11 août 1912 un monument-fontaine rendant hommage à un sculpteur dinantais, Benjamin Devigne (1827-1894). Ce sont les anciens élèves de celui qui fut professeur à l’Académie de Dinant qui ont pris l’initiative du monument Devigne. Son buste en bronze culmine au sommet d’un ensemble en pierre tout en arrondi. La décoration du piédestal est relativement élaborée ; sur la face avant apparaît la dédicace :

Monument  Benjamin Devigne



A
BENJAMIN
DEVIGNE
1827-1894
SES
ELEVES
RECONNAISSANTS

Le piédestal lui-même repose sur une structure arrondie posée au cœur d’un bac, lui aussi arrondi, recevant l’eau projetée de la gueule ouverte de cinq petits « dragons ». Elle a fait l’objet d’une restauration en 1991.

Originaire de Dinant où son père apporte au jeune Benjamin un solide bagage artistique, il prend goût à la sculpture et part se perfectionner, à Bruxelles, dans l’atelier de l’éminent statuaire Guillaume Geefs. C’est cependant à Dinant que Benjamin Devigne fait sa carrière. Professeur de sculpture et de dessin, il devient ensuite directeur de l’école des Beaux-Arts de Dinant, entre 1873 et 1894. Sculpteur sur bois, spécialiste des autels et des chaires de vérité, Benjamin Devigne signe la monumentale chaire de vérité de l’église Saint-Loup à Namur qui s’inspire des paroles de l’Évangile selon Mathieu 19:14 : « Laissez venir à moi les petits enfants » (1876). Quelques années après la disparition du sculpteur Devigne qui avait été l’auteur des plans de restauration de la fontaine Patenier (1887), la ville de Dinant attribue son nom à une rue du quartier Saint-Pierre (1911), avant que ses anciens élèves ne lui élèvent le monument du pied de la Montagne de la Croix.

L’architecte de l’ensemble est Jean Fonder de Dinant et le sculpteur est Colette et fils de Liège. 

 

Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. I, p. 461

Carrefour des rues Léopold et Montagne de la Croix 
5500 Dinant

carte

Paul Delforge

Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Monument Maurice DEFOIN

Monument à la mémoire de Maurice Defoin, réalisé par l’architecte Édouard Frankinet père et le sculpteur Alex Daoust, 21 ou 27 avril 1928.
 

Sur la rive droite de la Meuse, au pied du Rocher Bayard, apparaît sur la gauche de la N95 en venant de Givet un monument honorant la mémoire d’un motocycliste dinantais. Son nom, Maurice Defoin (1894-1927), ne doit pas être confondu avec celui d’Alphonse Defoin que porte la rue où est installé le monument. Marchand de bois de son état, conseiller communal libéral de Dinant élu en 1926, Maurice Defoin partageait surtout une forte passion pour la course motocycliste. 

C’est au volant d’une Gillet qu’il trouve accidentellement la mort, le 2 octobre 1927, à hauteur de Profondeville, alors qu’il se rend à Bruxelles pour participer à la dernière manche du Rallye national Gillet (Coleau). Co-fondateur de l’Union Motor Dinant, Defoin est immédiatement honoré, quelques mois après son décès, par la création d’une compétition portant son nom (le Grand Prix Maurice Defoin à partir du printemps 1928) et par l’inauguration d’une stèle dont la réalisation a été confiée à l’architecte Édouard Frankinet père (1877-1937) et au sculpteur Alex Daoust (1886-1947). 

Outre le médaillon présentant le profil droit du pilote avec son casque et ses lunettes de motocycliste, le sculpteur a réalisé un bas-relief allégorique où la mort munie de sa faux vient ôter la vie au « motard ». Entre le médaillon et le bas-relief, la pierre en granito est également sculptée sur sa face avant, illustrant le blason du club motocycliste. Quant à la partie supérieure de la pierre, elle est recouverte d’une sorte de dôme, tandis les quatre angles légèrement arrondis sont recouverts de décorations allégoriques coulées dans le bronze.

Monument Maurice Defoin (Dinant)


Dessinateur talentueux, Alexandre Daoust s’est pris de passion pour la sculpture quand il enseignait les mathématiques à l’Abbaye de Maredsous. Diplômé sur le tard pour pouvoir enseigner le dessin dans les Écoles moyennes de l’État, il accomplit toute sa carrière, comme professeur de dessin, à l’Athénée de Dinant (1920-1946). En parallèle, le co-fondateur de l’Université populaire de Dinant enseigne aussi à l’École industrielle de Dinant. Durant toute la période de l’Entre-deux-Guerres, Daoust s’attèle à ressusciter et à rénover l’art de la dinanderie. Quant à sa propre sculpture, elle se dégage du côté « académique » de ses débuts, pour exprimer son amour de la Wallonie, de ses habitants, de son terroir et de ses traditions. Destiné à immortaliser l’assaut aussi héroïque que vain de quelques « pantalons rouges » lancés à l’attaque de la Citadelle, son remarquable monument L’Assaut, au cimetière français de Dinant, lui ouvre de nouvelles portes (1927). 

C’est par conséquent vers un artiste local à la notoriété naissante que se sont tournés les promoteurs du monument. Continuant à sculpter des œuvres d’inspiration personnelle, Daoust répond aux demandes de particuliers comme à celles émanant des pouvoirs publics. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il se lance dans un projet qu’il mûrit depuis longtemps : « réaliser un ensemble d’œuvres sculpturales (reliefs, statues) et fusains dont le thème serait d’essence tout à fait wallonne », qu’il intitulerait L’Âme wallonne et qui serait installée à Liège. De ce projet ambitieux, il n’aura l’occasion de réaliser que la partie centrale, « Noël de Wallonie » (1946-1947).


Quant à Édouard Frankinet, né Theux en 1877, il a étudié la sculpture et l’architecture à Saint-Luc, à Liège, avant de faire une partie de sa carrière à Bruxelles (1900-1907) où il se laisse gagner par les principes du Modern Style. En 1907, il s’installe à Dinant où il échappe de peu aux massacres d’août 1914, mais pas à la déportation. Avec Arthur Defoin et Léon Sasserath notamment, il fait partie des 416 civils emmenés en Allemagne, sans enquête, interrogatoire ni jugement. Les otages dinantais sont maintenus en détention à Cassel pendant trois mois, avant d’être relâchés. En novembre 1914, l’architecte Frankinet retrouve Dinant en état de ruines. Il ne peut être que préoccupé par la reconstruction de la cité mosane pour laquelle il nourrit plusieurs projets. Après l’Armistice, il est étroitement associé au relèvement de Dinant, contribuant notamment à l’aménagement de la Grand-Place, à la (re)construction du Casino, du Musée communal ou de l’Église Saint-Nicolas. Dans la vallée de la Meuse, entre Hastière et Namur, plusieurs villas en style Renaissance mosane doivent aussi leur existence aux plans de cet architecte.

 

Michel COLEAU, Dinant reine de la Meuse, Dinant 1994, p. 163, cité par  http://www.dinant.be/patrimoine/celebrites/autres/defoin-maurice (s.v. mars 2015)
André LÉPINE, 80 monuments insolites d'Entre-Sambre-et-Meuse, Cerfontaine, 1989, p. 9
http://www.dinant.be/patrimoine/celebrites/art-&-culture/frankinet-edouard  (s.v. mars 2015)
Jean SERVAIS, Le sculpteur Alex Daoust, dans La Vie wallonne, 1947, n°238, p. 81-104
Paul PIRON, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003, t. I, p. 288

Au pied du rocher Bayard

5500 Dinant

carte

Paul Delforge

Paul Delforge – Diffusion Institut Destrée © Sofam

Statue Charles de Gaulle

Statue à la mémoire du caporal Charles de Gaulle, réalisée par Guido Clabots, 15 août 2014.
 

Le 15 août 1914, le jeune lieutenant français Charles de Gaulle est blessé à Dinant lors de combats qui précèdent de quelques jours le terrible massacre de plus de 600 civils dinantais, le 23 août 1914. 

À l’occasion des multiples commémorations du centenaire de la Grande Guerre, les autorités locales de Dinant ont décidé, notamment, de rendre hommage à celui qui deviendra par la suite l’homme du 18 Juin, incarnera la France libre, avant d’être, à deux reprises, président de la République. C’est à quelques mètres de l’endroit où il a été blessé en 1914 que la statue est inaugurée le 15 août 2014, en présence de Bernard de Gaulle (91 ans), le neveu du Général, ainsi que du petit-fils de Konrad Adenauer, le premier chancelier de l’Allemagne devenue république et fédérale. Au-delà de la blessure d’un jeune lieutenant français, c’est la réconciliation et le rapprochement entre les peuples que doit avant tout symboliser le monument.


Avant ce projet, Dinant avait déjà honoré la mémoire de Charles de Gaulle (1890-1970) par l’apposition d’une plaque commémorative sur le pont, deux fois reconstruit, qui porte aussi son nom. Le projet de 2014 a été encadré par les autorités communales, le Comité 14-18 et a bénéficié du soutien officiel de la Fondation Charles de Gaulle à Paris et du Cercle d’études Charles de Gaulle de Belgique, tandis qu’une souscription internationale avait été lancée. Depuis de longues années, l’idée avait germé dans l’esprit de Christian Ferrier, vice-président du Centre d’études Charles de Gaulle de Belgique, et ancien directeur des écoles communales. Un premier projet fut abandonné en raison du montant demandé par un artiste français préempté pour réaliser l’œuvre en cuivre. Par contre, l’offre de Guido Clabots (1949-) fut jugée réalisable et ce sont par conséquent des artisans locaux qui ont représenté de Gaulle en uniforme de lieutenant, mettant en évidence, par la même occasion, un savoir-faire ancestral, puisque l’atelier Clabots est le dernier à produire de la dinanderie dans la cité mosane. Haute de 2,5 mètres, la statue présente dès lors la double singularité de représenter de Gaulle à l’âge de 24 ans et d’être réalisée en cuivre.


Tombé dans cet art particulier quand il était tout petit, Guido Clabots a vu pendant des années son père diriger un atelier de dinanderie à Uccle, avant de se lancer lui-même dans le métier et d’assurer ainsi une tradition familiale qui en est à sa 3e génération. Ajusteur-monteur en 1967 chez Mecap à Bruxelles, Guido Clabots devient ensuite batteur, polisseur et repousseur ; passé maître, il est chargé de diriger l’atelier de Dinant à partir de 1976 et, vingt ans plus tard, quand Mecap décide de se séparer de son atelier mosan, Guido Clabots reprend les activités sous la forme d’une nouvelle société, « Dinanderie G. Clabots ». Aux articles « traditionnels » s’ajoute une activité de fabrication de garnitures de toiture. Le monument de Gaulle est une production exceptionnelle qui témoigne du savoir-faire de l’entreprise et de son patron.

 

Sources


Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse
Daniel CONRAADS et Dominique NAHOÉ, Sur les traces de 14-18 en Wallonie, Namur, IPW, 2013, p. 122

 

Statue Charles de Gaulle (Dinant)

Pont Charles de Gaulle

5500 Dinant

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Paul Delforge

Jo Van Hove

Ancienne église Saint-Nicolas de Thynes

Au centre du village, l’ancienne église de Thynes est entourée de son vieux cimetière. 

En grande partie démolie en 1875, cette église existe toutefois depuis le Moyen Âge. Le chœur, transformé en chapelle, et la crypte qu’il surmonte sont les seuls éléments encore visibles de l’édifice médiéval disparu. 

Les sources nous apprennent que la construction de ce sanctuaire remonte à la seconde moitié du 11e siècle. La famille aristocratique des Thynes est sans doute à l’origine de cette édification. L’église était alors dédiée à saint Nicolas. Chapelle privée au départ, elle a été érigée en paroisse, probablement dans le courant du 12e siècle, lorsque sont réalisés des fonts baptismaux. 

La partie toujours visible de nos jours est typique de l’architecture romane avec ses arcatures aveugles. Le haut intérêt historique que revêtait le bâtiment justifia sa conservation, lorsque l’on décida de détruire le sanctuaire pour édifier une nouvelle église dans le village. 

Une particularité remarquable de l’ensemble est la présence d’une crypte voûtée sous l’édifice. Décorée de divers motifs peints et de nombreux graffiti dont les plus anciens remontent à la moitié du 19e siècle, elle est contemporaine de la fondation de l’église. Le lieu servait alors à la fois de chapelle castrale et de sépulture pour les seigneurs du lieu. On y trouve des pierres tombales dont certaines remontent au Moyen Âge.

Rue Sur les Tours
5502 Thynes

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Classée comme monument le 22 février 1938

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Chapelle Saint-Rémy de Taviet

Dès le début du Moyen Âge, Taviet est une seigneurie de la principauté épiscopale de Liège. Le domaine est la propriété de Jean de Taviers en 1319. La seigneurie passe ensuite entre les mains des Merdorp, des Creu et des Houyet avant d’être achetée par les Rougrave au 18e siècle. Ces derniers la possède jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. 

Ils entament de grands travaux visant à agrandir et moderniser le château, probablement à partir de 1721. Ils sont également à l’origine de la construction de la chapelle Saint-Rémy. Celle-ci est aujourd’hui l’ancienne chapelle castrale de Taviet. 

Ce petit sanctuaire de style classique a été érigé en 1736 comme l’indique une inscription présente sur la façade. Il comporte une seule nef de deux travées refermée par un chevet. L’entrée se fait par un beau portail de style Louis XIV orné de pilastres et d’un fronton triangulaire et décoré d’une grande dalle portant les armoiries des familles Rougrave-Lopez et Gallo. L’édifice est sommé d’un beau clocheton à bulbe surmonté d’une croix et d’un coq en fer forgé. 

À l’intérieur, la voûte est décorée de très beaux stucs de style Louis XIV. Un mobilier de même style été conservé : on y trouve des bancs en bois peint, un maître-autel baroque et de très beaux lambris. Deux statues plus anciennes, représentant saint Rémy et saint Pierre, se trouvent également à l’intérieur. En bois peint, elles datent du 16e siècle.

Taviet
5500 Taviet

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Classée comme monument et comme site le 9 avril 1980

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 24

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. 

La maison située au no 24 présente un gros volume en moellons de calcaire chaulés remontant au 18e siècle, voire peut-être à la fin du siècle précédent. À gauche, l’arvô conserve ses pans-de-bois remplis de briques chaulées. Il surmonte la route menant à Dinant.

Rue de Mahène 24
5504 Foy-Notre-Dame

carte

Classée comme monument le 29 avril 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 23

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. 

Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. La maison située au no 23 est prolongée à gauche par une étable sous fenil. Érigés en moellons de calcaire chaulés, les bâtiments conservent un gros œuvre du 17e siècle attesté par la présence d’une porte en plein cintre à côté de la porte d’entrée, aujourd’hui murée. Ils ont toutefois été modifiés au 19e siècle.

Rue de Mahène 23
5504 Foy-Notre-Dame

carte

Classée comme monument le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Maison traditionnelle, rue de Mahène n° 22

Jusqu’au 17e siècle, Foy n’est qu’un petit hameau sur la route reliant Dinant à Celles, toutefois occupé depuis l’époque romaine. 

La découverte par un charpentier d’une statuette de la Vierge dans un chêne en 1609 bouleverse la destinée du village. Considérée comme miraculeuse dès 1616, elle conduit à la construction d’une imposante église destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Le culte de Notre-Dame de Foy bénéficie immédiatement d’un rayonnement important et conduit au développement d’un véritable village. 

Après la Révolution, sous le régime français, Foy devient une commune à part entière, avant d’être intégrée à celle de Dinant après la fusion de 1977. 

Aujourd’hui, ce village d’importance moyenne est toujours caractérisé par la haute silhouette de son église. Il présente la belle image contrastée d’un ancien lieu de pèlerinage fort couru et abrite quelques belles maisons érigées en calcaire, la plupart datant du 19e siècle. Face à l’église, trois maisons mitoyennes méritent l’attention. Elles se caractérisent par la présence d’un arvô, ou passage charretier, entre les nos 23 et 24. La maison située au no 22 a été érigée en moellons de calcaire au milieu du 19e siècle.

Rue de Mahène 22
5504 Foy-Notre-Dame

carte

Classée comme monument le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

Jo Van Hove

Calvaire de Foy-Notre-Dame

Le calvaire est une croix qui se démarque par son décor plus élaboré que les traditionnelles croix de chemin. Il est composé de trois éléments distincts superposés : le socle, le fût (une colonne) et le corps (la partie sculptée). Le calvaire est également traditionnellement lié à une iconographie particulière, celle du Christ en croix accompagné de la Vierge et de saint Jean, parfois de Marie-Madeleine. Il apparaît au 17e siècle, période de guerre et de tourments, afin de traduire la volonté de marquer le paysage. 

Situé à l’entrée du cimetière, juste à côté de l’église Notre-Dame de Foy, ce petit monument d’allure baroque est remarquable. Sculpté dans la pierre bleue, peint en blanc, il est composé d’un court emmarchement précédant une colonne décorée de deux médaillons martelés. Au sommet de celle-ci se trouve un cartouche qui renferme deux plaques en bronze ajoutées au début du 20e siècle. L’une d’elles représente le calvaire à proprement parler et la seconde figure un pèlerin agenouillé devant Notre-Dame de Foy. Enfin, l’ensemble est sommé d’une croix dont les branches enserrent une petite niche. Sur la base de la colonne, deux autres plaques en bronze rappellent une restauration effectuée en 1909.

Rue du Village
5504 Foy-Notre-Dame

carte

Classé comme monument le 10 mai 1982

Institut du Patrimoine wallon