Gembloux

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5030

Chapelle des saints Pierre et Paul

Avenue Georges Bedoret 7, 5030 Grand-Manil, Belgique

Classement comme monument le 8 septembre 1983

Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Grand-Manil faisait partie du comté de Gembloux. La première mention de cette seigneurie remonte au 11e siècle à l’époque où elle est acquise par l’abbaye de Gembloux. Au sud du village, un grand parc emmuraillé abrite le château de la Tour qui, à l’origine, faisait partie du système de défense du duché de Brabant face au comté de Namur. En effet, la moitié nord de l’actuelle commune de Gembloux se trouvait à la pointe sud du duché de Brabant. Le donjon, probablement érigé sur plan carré en moellons de grès au 12e ou au 13e siècle, comporte trois niveaux, dont le dernier est surmonté d’une haute toiture d’ardoise. Le porche est orné des armoiries de Guillaume Salmier, capitaine d’une compagnie d’infanterie wallonne. Le parc du château compte également un édifice classé au titre de monument. La chapelle des saints Pierre et Paul, aujourd’hui enfouie dans la végétation, est sans doute contemporaine du donjon. Elle est composée d’une petite nef unique et d’un chœur à chevet plat. La façade-pignon a été reconstruite en 1630, comme l’indique la date présente sur l’édifice. D’autres modifications, comme le percement de diverses baies, ont été entreprises aux 17e et 18e siècles. On y trouve également un bel autel en pierre de tradition Renaissance, daté lui aussi de 1630. Il figure une représentation naïve des saints Pierre et Paul et est orné des blasons de l’abbaye de Gembloux et de l’abbé Charles d’Ursel.

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Presbytère de Grand-Leez

Rue de la Place 39-41, 5031 Grand-Leez, Belgique

Classement comme monument le 15 février 1949

La paroisse de Grand-Leez a des origines très anciennes. Citée au début du 12e siècle, elle est liée à l’abbaye de Floreffe à partir de 1175. C’est donc à l’abbé de Floreffe que revenait la tâche de collecter la dîme (impôt ecclésiastique) parmi les paroissiens et avait également la charge du curé de la paroisse. Les prémontrés de Floreffe s’acquittèrent de cette tâche jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Afin de satisfaire à leurs besoins et de réaliser leurs tâches dans de bonnes conditions, ils édifient un refuge dans le village dans la première moitié du 18e siècle. Deux bâtiments sont érigés et séparés par un jardin clôturé : un presbytère à gauche et une grange à droite. Les édifices sont de style traditionnel et ont été bâtis en brique et pierre calcaire. L’ensemble a déjà été restauré au 19e siècle. L’intérieur du presbytère a conservé un superbe décor de style Louis XVI. Outre des cheminées remarquables, on trouve de très belles tapisseries d’époque et des peintures murales représentant des paysages du vieux Grand-Leez, des bouquets et des liserons. La grange aux dîmes, endroit où étaient stockées les marchandises récoltées, a été fortement remaniée mais conserve un beau Christ du 17e siècle. Sculpté dans la pierre bleue, il a été installé sur un mur donnant sur le jardin du presbytère.

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Potale de l'Ange gardien

Grand-Rue, 5030 Gembloux, Belgique

Classement comme monument le 12 juillet 1978

Le mot « potale » est un terme wallon qui ne trouve pas de traduction littérale en français. Il est le diminutif du terme « pote » qui signifie petit trou. À Namur, potale est traduit par « niche » ou « chapelle ». À Liège, la potale désigne conjointement le creux réservé dans le mur pour marquer la propriété et la niche abritant la statue d’un saint. Par analogie, le terme désigne également les petites caisses en bois accrochées aux murs des maisons. Lorsque la potale descend du mur et se pose sur un piédestal, elle est nommée « borne-potale » ou « niche sur pied ». Le terme « borne » renvoie ici simplement aux pierres dressées à des fins diverses. À l’entrée de l’abbaye de Gembloux se trouve la potale dite « de l’Ange gardien ». Cet édicule érigé dans la première moitié du 18e siècle est parfois aussi appelé « le reposoir ». Construite en pierre et brique, elle se compose d’une niche entourée d’ailerons et posée sur un socle. Derrière une belle grille en fer forgé se trouve une copie de la statue d’ange réalisée par le sculpteur Bayard, l’auteur des stalles de l’abbatiale Saint-Guibert. L’original a été retiré en 1979 et est aujourd’hui conservé par un particulier.

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Chapelle-Dieu

Route de Mazy, 5030 Gembloux, Belgique

Classement comme monument le 31 décembre 1945

Située au centre d’un enclos aménagé sur une butte, la chapelle-Dieu a été érigée au 18e siècle en souvenir de la victoire de Don Juan d’Autriche sur les Gueux. Né en 1545 à Ratisbonne, l’infant Don Juan d’Autriche est le fils naturel de Charles Quint et de Barbara Blomberg, fille d’un notable de la ville. Il ne rencontre son père qu’à l’âge de onze ans avant d’être reconnu par son demi-frère, le roi Philippe II d’Espagne. Il mène alors pour lui une brillante carrière militaire et défait notamment les Turcs au cours de la célèbre bataille de Lépante. En 1576, il est nommé gouverneur des Pays-Bas espagnols et vient s’installer dans nos régions. Il meurt le 1er octobre 1578 du typhus, maladie contractée lors d’une campagne militaire. La chapelle-Dieu est un édifice octogonal, récemment restaurée, caractérisée par sa haute toiture. L’entrée se fait par un porche aménagé vers 1820. L’intérieur, paré d’un décor de stucs, abrite un grand Christ en chêne du 16e siècle et un autel en marbre du 18e siècle. Dans l’enclos se trouve une pierre scellée portant l’inscription suivante : « Cette chapelle a été érigée en souvenir de la défaite des Gueux par Don Juan d’Autriche dans la bataille qu’il leur livra ici le 31 janvier 1578 ». Autour, les restes de sept potales en pierre ont été installés.

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Église Notre-Dame de Bossière

Place de Bossière, 5032 Bossière, Belgique

Classement comme monument le 22 février 1938

Située au centre du cimetière, l’église Notre-Dame est le fruit de trois campagnes de construction entreprises aux 13e, 17e et 19e siècles. Le plan comporte une tour à l’ouest, trois nefs de quatre travées et un chœur à trois pans. Au sud de l’ensemble se trouve la sacristie. La haute tour d’origine romane est percée d’un portail érigé au 18e siècle. Elle précède les nefs de style néoclassique, reconstruites entre 1840 et 1850. À l’intérieur se trouvent quelques belles œuvres d’art, la plupart datant de l’Époque moderne. Le chœur est décoré de trois autels du 17e siècle, contemporains de sa reconstruction en 1620. Il est fermé par une grille de chœur du 18e siècle. On y trouve également une exceptionnelle sedes sapientiae du 12e siècle (une vierge à l’enfant assise sur un trône). Dans l’église sont conservées d’autres statues : un Christ en croix gothique et un saint Gilles du 16e siècle, un saint Roch, un saint Éloi et un saint Pierre du 17e siècle. Le sanctuaire conserve également de belles dalles funéraires des 17e et 18e siècles parmi lesquelles celle de Jean-François Zualart. Située au rez-de-chaussée de la tour, elle date de 1721. L’église de Bossière est considérée comme une des plus anciennes du diocèse de Namur.

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Moulin à vent Defrenne à Grand-Leez

Rue du Moulin à vent, 5031 Gembloux (Grand-Leez)

Classé comme monument le 17 octobre 1962
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (moulin)

Complétement restauré en 1990, le moulin Defrenne est le dernier moulin à vent, circulaire et taluté de la province de Namur. Construit en brique chaulée sous toiture en cloche en 1830 par la famille Defrenne, qui en est encore aujourd’hui le propriétaire, il est percé d’une porte et de baies à linteau droit. Les pales ont été remplacées après un incendie en 1903 par des éléments de remploi provenant de Campine. 

Le moulin est un témoin exceptionnel de l’utilisation de la force éolienne dans nos régions, notons qu’il a été actionné par la suite grâce à une machine à vapeur puis au gazogène et enfin à l’électricité. À l’origine les pales poussées par le vent mettaient en mouvement, grâce à un système de poulies en bois, des meules circulaires en pierre qui transformaient le froment en farine.

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Ancienne abbaye de Gembloux

Rue Sigebert 1, 5030 Gembloux

Classée comme monument les 13 janvier 1977 et 23 juin 1977
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
   
L’ancienne abbaye de Gembloux est le témoin exceptionnel d’une occupation monastique au XVIIIe siècle qui révèle des informations tant sur la vie d’une communauté que sur l’évolution des gouts architecturaux et des mentalités typique de l’époque des Lumières.

L’abbaye est fondée vers 940 par Guibert, un noble lotharingien. Elle est reconstruite un siècle plus tard par l’abbé Olbert, qui transforme l’abbaye en un centre spirituel, artistique et intellectuel. Rebâtie par L.-B. Dewez en 1762-1779, l’abbaye s’ouvre au XVIIIe siècle au monde extérieur, à l’opposé de l’implantation médiévale fermée sur elle-même et vivant en autarcie. On y retrouve  désormais un quartier pour les hôtes annexant le logis de l’abbé, le quartier monastique, l’église abbatiale et la cense. Proposant une certaine image de grandeur et de dignité, l’abbaye illustre à merveille la transformation de penser la relation avec l’extérieur qui a bouleversé le monde abbatial au XVIIIe siècle.

L’abbaye dessinée par L.-B. Dewez comporte une partie noble construite selon un plan en H et est précédée d’une longue cour fermée. Le corps de logis principal s’élève sur deux niveaux et est annexée par deux courtes ailes. D’ordre colossal à colonnes ioniques, la façade  est couronnée par un fronton triangulaire portant les armes de l’abbaye ainsi que celle du commanditaire.

À l’intérieur, c’est l’escalier monumental en chêne qui marque le visiteur, ainsi que la stricte proportion des éléments et l’espace ample et ordonné, le tout reflétant l’équilibre et la raison, caractéristiques chères à l’architecte Dewez.

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Église Saint-Lambert de Corroy-le-Château

Rue des Marronniers de Corroy, 5032 Gembloux

Classée comme monument le 15 janvier 1936 et comme site le 3 février 1953

L’église Saint-Lambert de Corroy-le-Château servait antérieurement à la collation des abbés de Gembloux, de Villers, de Floreffe, de l’abbesse de Moustier et du curé de Villeroux. Elle se compose d’une nef à trois travées flanquée de deux collatéraux, d’un transept saillant et bas et d’un chœur à chevet plat cantonné de deux annexes, dont une sacristie du XIXe siècle. L’église a été restaurée en 1962-1963 par l’architecte S. Brigode.

La façade est ouverte d’une porte datant du XVIIe siècle en anse de panier reposant sur des piédroits chaînés à congés. La nef est caractéristique de la transition entre l’art roman et gothique. Elle a été construite au début du XIIIe siècle et est rythmée de quatre arcades supportées par de grosses piles. Le vaisseau est couvert de voûtes d’ogives de briques à nervures plates, construites en 1752.

Le transept bas et saillant est ajouté à l’ensemble nef-chœur au XVIe siècle. Il est percé au nord et au sud par une fenêtre en tiers point à remplages trilobés (1963). Le transept est couvert de voûtes d’ogives similaires et contemporaines à celles de la nef. La croisée est caractérisée par de grandes arcades brisées. Une tourelle d’escalier a été placée entre le croisillon et le chœur, elle est composée d’un soubassement biseauté percé d’une porte chaînée en plein cintre.

Le chœur a deux travées et un chevet plat. Il est surmonté de voûtes d’arêtes et d’un arc triomphal brisé et est éclairé de baies bombées à clé sur montants à queues de pierre.  L’avant-chœur est surmonté d’un clocheton carré en ardoise, accessible par une tourelle d’escalier engagée au sud et datant vraisemblablement du XVIIe siècle. Remarquons le vitrail de L.-M. Londot, ajouté en 1963 au chevet, les traces de polychromie sur le pilastre sud du chœur ainsi que les gisants Renaissance d’Alexis de Nassau et de Wilhelmine de Bronckorst-Battemburg (XVIe siècle).

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Église Saint-Guibert de Gembloux

Place André Henin 1, 5030 Gembloux

Classée comme monument le 1er février 1937

L’église Saint-Guibert est l’ancienne église abbatiale de l’abbaye bénédictine de Gembloux. Fondée vers 940 par le chevalier Wicbertus (appelé plus tard saint Guibert). L’édifice actuel a été reconstruit entre 1762 et 1779 par Laurent-Benoit Dewez, célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, après un incendie en 1678 qui a ravagé l’abbaye mais également la ville. Suite à la sécularisation des biens et la suppression des ordres religieux, l’abbaye est vendue en 1797. L’abbatiale devient alors église paroissiale en 1812 afin de remplacer l’ancienne église paroissiale située à la rue des Abbés Comtes. À l’origine l’édifice occupait un plan en croix, mais il a été amplifié d’un parvis et exhaussé entre 1885 et 1886 afin de former une nef.  Aujourd’hui les bâtiments séculiers de l’abbaye ont été réaffectés par la Faculté agronomique de Gembloux (Université de Liège – Gembloux Agro-bio Tech).

Édifiée en briques et pierre avec un soubassement en calcaire, l’église comporte une nef de trois travées, un transept saillant et un chœur à chevet plat. La façade est ouverte d’un portail en plein cintre issu de la construction primitive. Celui-ci comporte une clé feuillagée et est surmonté d’un fronton triangulaire. La nef à trois travées est percée de baies trapézoïdales bombées à clé et de fenêtres en plein cintre à clé. Elle est rythmée de pilastres corinthiens supportant un entablement avec corniches et modillons. La nef est couverte d’une toiture en bâtière en ardoises à croupes. La croisée est surmontée d’un clocheton du XIXe siècle. Elle est flanquée à l’est d’une tour surmontée d’une toiture en cloche et d’un lanternon. Le transept saillant comporte à ses quatre angles une chapelle basse inscrite. La croisée est couverte d’une coupole aveugle et de voûtes en berceau. Le chœur abrite toujours les stalles des moines.

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Beffroi de Gembloux

Place de l'Orneau
5030 Gembloux

Classé comme monument le 13 janvier 1977
Patrimoine exceptionnel (avec certaine partie de l’abbaye)
Patrimoine mondial (2005)

Contrairement à ses homologues wallons, le beffroi de Gembloux ne domine pas la ville au cœur d’un espace ouvert mais plutôt d’un enchevêtrement de ruelles d’où émerge le sommet d’un campanile. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye bénédictine fondée au Xe siècle par Guibert. Mainte fois incendiée aux XIIe et XVIIe siècles, cette robuste tour carrée au parement de briques et pierre bleue est le seul élément conservé de l’église Saint-Sauveur. Au milieu du XVIIIe siècle, l’abbaye fait l’objet d’un nouveau programme de l’architecte néoclassique Laurent-Benoît Dewez qui voit notamment la construction d’une nouvelle abbatiale, non loin. L’église Saint-Sauveur est finalement détruite au début du XIXe siècle à l’exception de la tour qui abrite les cloches communales. Celle-ci porte encore les traces de ce démantèlement sur sa façade orientale. La toiture actuelle est le résultat d’une restauration de 1906, suite à un nouvel incendie, et prend la forme d’une haute toiture d’ardoises munie d’un tronçon octogonal à ouïes surmonté d’un bulbe ouvert à la base et d’une girouette figurant les trois clés, emblème de la ville.

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