Code postal
5030

G. Focant SPW

Église Saint-Lambert de Corroy-le-Château

L’église Saint-Lambert de Corroy-le-Château servait antérieurement à la collation des abbés de Gembloux, de Villers, de Floreffe, de l’abbesse de Moustier et du curé de Villeroux. Elle se compose d’une nef à trois travées flanquée de deux collatéraux, d’un transept saillant et bas et d’un chœur à chevet plat cantonné de deux annexes, dont une sacristie du XIXe siècle. L’église a été restaurée en 1962-1963 par l’architecte S. Brigode.

La façade est ouverte d’une porte datant du XVIIe siècle en anse de panier reposant sur des piédroits chaînés à congés. La nef est caractéristique de la transition entre l’art roman et gothique. Elle a été construite au début du XIIIe siècle et est rythmée de quatre arcades supportées par de grosses piles. Le vaisseau est couvert de voûtes d’ogives de briques à nervures plates, construites en 1752.

Le transept bas et saillant est ajouté à l’ensemble nef-chœur au XVIe siècle. Il est percé au nord et au sud par une fenêtre en tiers point à remplages trilobés (1963). Le transept est couvert de voûtes d’ogives similaires et contemporaines à celles de la nef. La croisée est caractérisée par de grandes arcades brisées. Une tourelle d’escalier a été placée entre le croisillon et le chœur, elle est composée d’un soubassement biseauté percé d’une porte chaînée en plein cintre.

Le chœur a deux travées et un chevet plat. Il est surmonté de voûtes d’arêtes et d’un arc triomphal brisé et est éclairé de baies bombées à clé sur montants à queues de pierre.  L’avant-chœur est surmonté d’un clocheton carré en ardoise, accessible par une tourelle d’escalier engagée au sud et datant vraisemblablement du XVIIe siècle. Remarquons le vitrail de L.-M. Londot, ajouté en 1963 au chevet, les traces de polychromie sur le pilastre sud du chœur ainsi que les gisants Renaissance d’Alexis de Nassau et de Wilhelmine de Bronckorst-Battemburg (XVIe siècle).

Rue des Marronniers de Corroy

5032 Gembloux

carte

Classée comme monument le 15 janvier 1936 

Classée comme site le 3 février 1953

Institut du Patrimoine wallon

Églises ouvertes

Église Saint-Guibert à Gembloux

L’église Saint-Guibert est l’ancienne église abbatiale de l’abbaye bénédictine de Gembloux. Fondée vers 940 par le chevalier Wicbertus (appelé plus tard saint Guibert). L’édifice actuel a été reconstruit entre 1762 et 1779 par Laurent-Benoit Dewez, célèbre architecte des Pays-Bas autrichiens, après un incendie en 1678 qui a ravagé l’abbaye mais également la ville. Suite à la sécularisation des biens et la suppression des ordres religieux, l’abbaye est vendue en 1797. L’abbatiale devient alors église paroissiale en 1812 afin de remplacer l’ancienne église paroissiale située à la rue des Abbés Comtes. À l’origine l’édifice occupait un plan en croix, mais il a été amplifié d’un parvis et exhaussé entre 1885 et 1886 afin de former une nef.  Aujourd’hui les bâtiments séculiers de l’abbaye ont été réaffectés par la Faculté agronomique de Gembloux (Université de Liège – Gembloux Agro-bio Tech).

Édifiée en briques et pierre avec un soubassement en calcaire, l’église comporte une nef de trois travées, un transept saillant et un chœur à chevet plat. La façade est ouverte d’un portail en plein cintre issu de la construction primitive. Celui-ci comporte une clé feuillagée et est surmonté d’un fronton triangulaire. La nef à trois travées est percée de baies trapézoïdales bombées à clé et de fenêtres en plein cintre à clé. Elle est rythmée de pilastres corinthiens supportant un entablement avec corniches et modillons. La nef est couverte d’une toiture en bâtière en ardoises à croupes. La croisée est surmontée d’un clocheton du XIXe siècle. Elle est flanquée à l’est d’une tour surmontée d’une toiture en cloche et d’un lanternon. Le transept saillant comporte à ses quatre angles une chapelle basse inscrite. La croisée est couverte d’une coupole aveugle et de voûtes en berceau. Le chœur abrite toujours les stalles des moines.

Place André Henin 1
5030 Gembloux

carte

Classée comme monument le 1er février 1937

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant-SPW

Beffroi de Gembloux

Contrairement à ses homologues wallons, le beffroi de Gembloux ne domine pas la ville au cœur d’un espace ouvert mais plutôt d’un enchevêtrement de ruelles d’où émerge le sommet d’un campanile. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye bénédictine fondée au Xe siècle par Guibert. Mainte fois incendiée aux XIIe et XVIIe siècles, cette robuste tour carrée au parement de briques et pierre bleue est le seul élément conservé de l’église Saint-Sauveur. 

Au milieu du XVIIIe siècle, l’abbaye fait l’objet d’un nouveau programme de l’architecte néoclassique Laurent-Benoît Dewez qui voit notamment la construction d’une nouvelle abbatiale, non loin. L’église Saint-Sauveur est finalement détruite au début du XIXe siècle à l’exception de la tour qui abrite les cloches communales. Celle-ci porte encore les traces de ce démantèlement sur sa façade orientale. La toiture actuelle est le résultat d’une restauration de 1906, suite à un nouvel incendie, et prend la forme d’une haute toiture d’ardoises munie d’un tronçon octogonal à ouïes surmonté d’un bulbe ouvert à la base et d’une girouette figurant les trois clés, emblème de la ville.

Place de l'Orneau
5030 Gembloux

carte

Classé comme monument le 13 janvier 1977
Patrimoine exceptionnel (avec certaine partie de l’abbaye)
Patrimoine mondial (2005)

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant (SPW)

Château de Corroy-le-Château

Le château de Corroy est une forteresse médiévale de plaine du XIIIe siècle. Il s’agit d’un vaste quadrilatère à quatre tours d’angle, avec un imposant châtelet d’entrée constitué de deux tours semi-circulaires. 

Au XVIIIe siècle, le château est réaménagé. Le donjon et la courtine sud-est sont détruits pour laisser pénétrer le soleil et de vastes appartements sont créés. 

Au XIXe siècle, de nouvelles interventions conduisent à l’aménagement de la salle à manger, dotée d’un imposant décor de marbres.

Rue du Château de Corroy
5032 Corroy-le-Château

carte

Classé comme monument le 16 mars 1965
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Institut du Patrimoine wallon