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4500

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Tour d'Oultremont

Tour d'Oultremont © IPW

Cette tour constitue l’ultime vestige de l’hôtel particulier des comtes d’Oultremont, détruit dans les dernières années du XIXe siècle lors d’importants travaux de voirie. Cette démolition partielle eut pour conséquence d’entraîner le remplacement des certains matériaux et la modification des percements. La tour à cinq pans est depuis accolée à un édifice de la fin du XIXe siècle. 

Elle se compose d’un soubassement à ressaut et de plusieurs niveaux de briques et calcaire marqués par des bandeaux horizontaux sous une toiture à bulbe qui surmonte un dernier étage légèrement débordant. Une dalle aux armes d’Oultremont orne la façade principale, au-dessus d’un cartouche signalant la date de 1559. Les baies, dont le nombre varie d’une face à l’autre, disposent d’une modénature gothique avec linteau en accolade. Ces modénatures encadrent également les ouvertures du bâtiment de trois niveaux accolé à la tour. Elles sont ici particulièrement travaillées et dotées de motifs à tête humaine. La porte d’entrée et la lucarne qui occupent la bâtière d’ardoises constituent des pastiches de modèles du XVIe siècle.

Rue du Palais de Justice, 7 
(actuellement rue de la Résistance, 7)
4500 Huy

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Classée comme monument le 10 novembre 1955

Institut du Patrimoine wallon

G. Focant SPW

Fort de Huy

Dominant la Meuse et le Hoyoux, les premières fortifications dateraient du XIe siècle. Une tour est ajoutée au XIIe siècle ainsi qu’une chapelle au XIIIe siècle, suivie, moins d’un demi-siècle plus tard, des tours d’Antioche et de Damiette. La fin du siècle est marquée par l’agrandissement considérable opéré sous Jean de Flandre. L’aspect de la forteresse du début du XVIe siècle, dû à Erard de la Marck, n’est conservé que sur des gravures. Celle-ci est modifiée au XVIIe siècle, époque où elle est dotée de forts (Fort Rouge, Picard, Joseph et du Sart), construits jusqu’au début du XVIIIe siècle. En 1715, le traité de la Barrière scellera sa destruction qui débutera en 1717. 

En 1818, les Pays-Bas décident de reconstruire une place forte comprise, avec Dinant, Namur, Liège et Maastricht, dans la ligne de défense mosane. Ceci nécessitera des terrassements conséquents pour dresser les quatre bastions principaux reliés par des courtines hautes de 17 mètres. Les bastions servaient de magasins et de logement aux officiers tandis que les courtines étaient réservées à la troupe. Le fort est désaffecté dès 1834. Il devient prison politique en 1849 avant de reprendre son rôle défensif en 1880. De nouveau prison durant les deux guerres mondiales et jusqu’en 1947, il accueille finalement un lieu dévolu au tourisme et le Mémorial national de la Résistance.

Chaussée Napoléon
4500 Huy

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Classé comme monument le 5 avril 1972 (fort de Huy)
Classé comme site le 1er octobre 1976 (citadelle et mont Picard) et le 5 décembre 1983 (extension sur Ben-Ahin)

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Ancien hospice d'Oultremont

Cette ancienne résidence de chanoines doit son nom à Gérard d’Oultremont qui la reconstruisit au XVIe siècle à l’emplacement d’un édifice de même fonction. L’ensemble se développe sur les trois côtés d’une cour que domine une tour. 

L’aile la plus vaste abrite un logis aux percements modifiés au XVIIIe siècle, comme en différents endroits, et aux éléments architecturaux décorés de têtes humaines. Il est accessible par une rampe soutenue par quatre arcades en plein cintre. Celle-ci mène à une façade de briques et calcaire de trois niveaux et demi sur un haut soubassement en grand appareil. Elle se distingue par la présence d’un bas-relief de la Vierge à l’Enfant du XVIIe siècle. 

Le rez-de-chaussée conserve une porte à modénature gothique, une des caractéristiques du bâtiment. Les niveaux supérieurs montrent une composition assez semblable sous une bâtière d’ardoises. 

La façade sur la cour ne dispose que de très peu d’ouvertures et se prolonge par un léger arrondi pour rejoindre la tour circulaire dont le dernier étage adopte une forme octogonale en léger ressaut. 

Probablement postérieure, une galerie à deux arcades et colonne toscane fait la liaison avec l’aile opposée au logis. Sa façade arrière donne accès aux jardins. Cette aile, jadis plus élevée et dotée d’une tour, ne dispose que d’un seul niveau. Son pignon est occupé par une fontaine de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. 

Le bâtiment accueille la Maison du Tourisme Terres-de-Meuse.

Quai de Namur 1
4500 Huy

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Classé comme monument le 1er août 1933

www.terres-de-meuse.be

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue du Marché n° 47

Composée d’un volume principal et d’une annexe, cette construction montre une façade néoclassique des années 1770-1780, bâtie en calcaire de Meuse. Deux niveaux sur soubassement en grand appareil calcaire la distinguent. 

Le rez-de-chaussée est largement occupé par cinq baies ainsi qu’une porte surmontées de linteaux à clés ornées de triglyphes. Chaque travée est bordée de pilastres à refends, prolongés à l’étage d’exemples cannelés surmontés de chapiteaux ioniques, de part et d’autre de baies identiques.

La bâtière d’ardoises est couronnée d’une balustrade. Jusqu’à la fin du XIXe siècle et le réaménagement de la voirie, une petite terrasse accessible latéralement par un escalier et délimitée par des bornes de pierre reliées par des chaînes menait à la porte d’entrée. L’annexe, située à gauche, s’ouvre sur une porte cochère en plein cintre à clé également à triglyphe. L’étage, plus bas que le volume principal, est occupé par trois baies, quelque peu remaniées dans la première moitié du XXe siècle. 

La façade arrière, en briques et calcaire peints, se montre plus sobre avec ses baies irrégulièrement disposées encadrées d’oculi. Elle semble dotée d’éléments de la fin du XVIIe siècle, qui avec la structure interne du bâtiment, plaide pour la réunion de deux bâtiments antérieurs derrière une façade-écran. Des cheminées en marbre et stuc rehaussent les aménagements intérieurs.

Rue du Marché 47
4500 Huy

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Classée comme monument le 19 juin 1984

Institut du Patrimoine wallon

SPW - F. Dor 

Maison, rue du Marché n° 39

Maison, rue du Marché, 39 © IPW
Cette maison de style mosan, construite dans la seconde moitié du XVIIe siècle en briques et calcaire, a connu une importante transformation à la fin du XIXe siècle. 

Celle-ci a visé à rattraper l’alignement de la rue au niveau du rez-de-chaussée par l’ajout d’une nouvelle façade en maçonnerie, percée de trois baies et de la porte. Cette avancée est compensée en hauteur par l’ajout d’un étroit balcon néo-Renaissance.

L’étage était jadis occupé sur pratiquement toute sa largeur par quatre baies jointives à croisée, murées par deux fois. 

Les fenêtres à meneau de l’étage supérieur ont connu un destin similaire aux mêmes endroits. Un bâtière d’ardoises surmonte le tout. Les baies de la façade arrière ont également été remaniées, de même que le rez-de-chaussée de cette dernière, sur lequel vient se greffer un volume perpendiculaire de faible hauteur.

 

Rue du Marché 39
4500 Huy

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Classée comme monument le 23 septembre 1988

Institut du Patrimoine wallon

SPW - F. Dor

Ancien couvent des Croisiers

Cet ancien couvent borde la rue des Larrons, qui grimpait le long de la colline de la Sarte pour mener autrefois au gibet. Les terrains clos du haut de la rue servaient à l’entraînement des arbalestriers, d’où le nom de coteau des Albastries.

Du monastère fondé en 1233-1234 et maison mère de l’ordre, seuls quelques bâtiments ont échappé à la Révolution, à savoir le porche et l’ancienne brasserie. L’accès au monastère se faisait par un portail en plein cintre millésimé 1742, bordé de pilastres toscans supportant un entablement sur lequel repose un fronton courbe adossé d’ailerons. Le blason martelé du général de l’ordre en fonction au moment de sa construction se détache dans un encadrement de style rocaille surmonté d’une couronne.

L’ancienne brasserie de la fin du XVIIe siècle présente deux niveaux de hauteur décroissante faits de briques, moellons et calcaire, pour le soubassement et les bandeaux horizontaux, sous un badigeon. Les baies, dont l’asymétrie est plus marquée sur la partie gauche de la façade, en décrochement, ont été remaniées au fil du temps. Une toiture à la Mansart couronne le tout. Le mobilier intérieur se compose d’un escalier néoclassique de la fin du XVIIIe siècle.

Un mur en petit appareil et blocs quadrangulaires limitait le couvent. Il est orné, ça et là d’écus ou potale.

Rue des Larrons 2
4500 Huy

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Classé comme site le 16 août 1978 (rue des Larrons et coteau des Albastries) et comme monument (avec zone de protection) le 13 mai 1998 (porche, brasserie et mur d’enceinte commun)

Institut du Patrimoine wallon

© IPW

Immeuble, rue Griange n° 11

Probablement bâti dans la première moitié du XVIIIe siècle, cet immeuble de briques et calcaire montre un rez-de-chaussée commercial à devanture en bois peint et sculpté du début du XXe siècle et trois étages de hauteur dégressive sous une bâtière d’ardoises. Ces derniers sont largement occupés par trois baies jointives, simplement bordées de trumeaux moulurés et surmontées de cartouches de briques séparant les niveaux. 

Les châssis ont conservé leurs petits-bois et leur vitrage ancien de teinte rosée. 

La façade arrière, en briques, a connu un remaniement des baies au XIXe siècle.

Rue Griange, 11
4500 Huy

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Classé comme monument le 15 mai 1984

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Immeuble, Grand-Place de Huy, 7

Cet immeuble se distingue par ses proportions qui lui permettent, bien que très étroit, de dominer l’îlot dans lequel il s’insère. Il présente une façade du XVIIIe siècle entièrement construite en calcaire sur les quatre niveaux de hauteur dégressive qui la composent. Si le rez-de-chaussée a été transformé en surface commerciale, les étages ont conservé les trois baies jointives qui occupent pratiquement toute la largeur de la façade, ne laissant que la place nécessaire pour les moulures – dont un décor de triglyphes – qui les encadrent et marquent horizontalement les niveaux. Une corniche saillante sépare le dernier étage de la toiture mansardée, étonnamment haute. Une lucarne de belle taille et fronton triangulaire y occupe la place centrale sur chacune des façades. À l’arrière, le bâtiment allie à la fois briques et calcaire. Deux petites maisons, sans doute du XIXe siècle, occupaient autrefois l’arrière de la parcelle.

Grand-Place 7
4500 Huy

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Classé comme monument le 31 août 1984

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel de Ville de Huy

Autre Bonne Ville de la principauté, la ville de Huy est liée à l’histoire principautaire depuis les origines. C’est lorsque l’évêque Notger reçoit en 985 le comté de Huy que l’on s’accorde sur la date de fondation de la principauté. L’hôtel de ville, situé sur la Grand-Place, est un des bâtiments d’importance de la localité.

Édifice classique construit en briques et calcaire à partir de 1765 par Jean-Gilles Jacob, il remplace alors une ancienne halle aux grains. Parmi les financiers du projet se trouve le prince-évêque Charles-Nicolas d’Oultremont (1763-1771).

Par son allure générale – symétrie et perron monumental –, il constitue un exemple représentatif de cette typologie en région liégeoise. L’édifice se compose de trois niveaux et d’un avant-corps surmonté d’un fronton. Le rez-de-chaussée, à la manière d’un soubassement, s’efface derrière un perron à double volée de marches et élégant garde-corps. Les étages font un large usage de la brique et de la pierre et sont éclairés par de grandes baies de hauteur dégressive. L’entrée principale, en plein cintre, est dotée d’une clé de style rocaille. Éclairé de baies très semblables, l’étage dispose d’un balcon posé sur des consoles sculptées et décoré d’un élégant garde-corps. Le fronton de l’avant-corps, millésimé 1766, propose un bel exemple de rocailles autour du blason de la ville, remplaçant celui du prince-évêque, martelé à la Révolution. S’il s’agit là d’une trace disparue, le souvenir de Charles-Nicolas est toutefois encore discrètement présent à l’intérieur du bâtiment : une brique de cheminée portant ses armoiries et la date de 1764 est conservée dans le bureau du bourgmestre.

La façade arrière, comme les pignons, se montre beaucoup plus sobre et est en partie masquée par une annexe du début du XXe siècle. L’ensemble est surmonté d’une toiture à la Mansart à lucarnes, au-dessus de laquelle se détache un campanile. Coiffé d’un dôme, il rappelle l’ancien beffroi et abrite l’horloge, le carillon ainsi que son mouvement. Des 37 cloches, deux millésimées 1406 proviennent de l’ancien beffroi tandis que les autres ont été refondues à partir de ce même ensemble campanaire. Un escalier monumental à balustres carrées rehausse une décoration intérieure relativement discrète.
 

Grand-Place 1 
4500 Huy

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Classé comme monument le 18 juillet 1966

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue des Frères Mineurs n°6

L’intérêt de cette construction réside dans son sous-sol. Une salle souterraine de 3 m sur 4 m du XIIe siècle, comme l’indique la céramique qui la date, y a en effet été découverte en 1988. Les parois de cette salle sont revêtues d’un enduit de couleur ocre sur lequel sont simulés les joints d’une maçonnerie ou inscrits des graffiti, gravés jadis dans l’enduit encore frais. Les aménagements intérieurs consistent en trois soupiraux, une niche et un escalier dans un des angles. Le sol est fait de béton rougeâtre où se distinguent un trou de pieu central et des trous de moindre taille, alignés le long de deux des parois.

Rue des Frères Mineurs 6
4500 Huy

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Classée comme monument le 27 juillet 1993 (cave)

Institut du Patrimoine wallon