Mons

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Le château de Beaulieu

Le château de Beaulieu est sous l’Ancien Régime un fief qui relève directement du comte de Hainaut. La bâtisse, la ferme et la terre deviennent au XVIIIe siècle la propriété de la riche famille Duval de Beaulieu. Celle-ci fait ériger vers 1800 une grande demeure et des dépendances de style néoclassique, une des rares demeures de plaisance érigées dans notre région sous le régime français. La façade avant, enduite, présente un important développement de neuf travées sur deux niveaux avec fenêtres à linteau droit, groupées symétriquement et axées sur les trois travées centrales précédées d’un perron et surmontées d’un attique sous fronton triangulaire. La façade arrière, plus richement décorée, présente sensiblement la même composition mais est composée de onze travées dont les trois centrales sont elles aussi précédées d’un perron et surmontées d’un attique sous fronton triangulaire. L’édifice est flanqué de dépendances de part et d’autre ; celles-ci sont rythmées d’arcades cintrées percées d’oculi et de fenêtres à linteau.

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L’ancien couvent des Ursulines

Venue de Givet, une congrégation de sœurs Ursulines s’installe à Mons en 1648 en face de la collégiale Sainte-Waudru. Prospère, la communauté érige un grand quartier d’habitation entre 1659 et 1662. Une seconde campagne de construction s’étend de 1705 à 1728 sur les plans de l’architecte Claude-Joseph de Bettignies. Le complexe constitue encore de nos jours un ensemble architectural de grande qualité et emblématique du centre historique de Mons. Le long du square Roosevelt se trouve une longue façade de brique et pierre sur deux niveaux de vingt-sept travées, coupées par un portail. À l’arrière se situe la chapelle, construite parallèlement à la façade qu’elle surplombe. Le complexe est aujourd’hui réaffecté en artothèque.

En 1793, le couvent est supprimé mais les Ursulines continuent à occuper les locaux après avoir réussi à se faire reconnaître au titre de communauté enseignante. Le 5 décembre 1797, un arrêté départemental crée officiellement l’école centrale du département de Jemappes et en fixe le siège à Mons. Pour des raisons évidentes d’économie, les administrateurs du département souhaitent réaffecter un bâtiment déjà existant mais la sélection est longue et hésitante. Le choix se porte finalement sur le bâtiment des Ursulines et est acté par un arrêté préfectoral du 4 janvier 1798. Le 4 avril suivant, les religieuses quittent leur couvent et des travaux sont entrepris afin de transformer les bâtiments en école. L’existence et l’organisation mêmes des écoles centrales ne cessent de susciter la discussion dans les plus hautes sphères de l’État. Sous le Consulat, en 1802, leur suppression pure et simple est décidée. Sur avis favorable du préfet, deux nouvelles écoles d’enseignement secondaire ouvrent à Mons, sous l’égide d’anciens professeurs de l’école centrale. L’une d’elles disparaît dès 1810. La seconde, installée dans les locaux de l’ex-séminaire des Jésuites devenu collège de Houdain, se maintient après la chute de l’Empire.

Le pensionnat de l’établissement est, quant à lui, installé dans l’ancien collège de Houdain, aujourd’hui partie intégrante de l’Université de Mons. Son installation est fixée par arrêté du 12 janvier 1799 afin d’y loger les élèves de l’école centrale qui ne résidaient pas à Mons. La bibliothèque de l’école centrale est pour sa part installée dans les bâtiments de l’ancienne abbaye d’Épinlieu, aujourd’hui académie de musique. Fondée par arrêté du 13 avril 1797, cette bibliothèque est constituée des volumes saisis aux communautés religieuses du département peu après l’annexion. Chaque école centrale doit en effet posséder une bibliothèque centrale. Celle de Mons ouvre au public le 5 mai 1802, quelques jours seulement après la suppression des écoles centrales à Paris et quelques mois avant la fermeture de celle du département de Jemappes. Le sort des bibliothèques n’est ainsi plus lié à celui des écoles centrales. Maintenues, elles sont confiées aux bons soins des administrations municipales entre 1803 et 1804. En 1811, la ville de Mons décide de la transférer dans les locaux de l’ancien collège des Jésuites qui avait quelques années auparavant été le siège de la Société des amis de la liberté et de l’égalité 6. Si ce n’est entre 1962 et 1988, la bibliothèque créée par les Français à la fin du XVIIIe siècle n’a plus quitté les locaux des Jésuites depuis !

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L’ancien hôtel de Gomegnies

Fortement remanié au XIXe siècle, l’ancien hôtel de Gomegnies a été érigé pour la première fois au XVIIIe siècle. Sa façade arrière de type tournaisien en est encore aujourd’hui le témoin. L’imposante façade à rue a pour sa part été transformée et présente une composition symétrique à trois niveaux de neuf travées construites en brique et pierre. L’édifice abrite actuellement un établissement provincial d’enseignement.

Le 12 juillet 1794, l’hôtel est affecté au directoire du district de Mons, institution provisoire vouée à devenir l’institution préfectorale une fois l’annexion avalisée par le législateur français en 1795. Les occupants de l’hôtel de Gomegnies étaient étroitement liés à celui qui siégeait dans l’hôtel de Sécus, dont ils dépendaient directement. Leur travail consistait à parcourir le futur département afin de procéder à l’installation des nouvelles municipalités. Le schéma était toujours le même : destitution du mayeur et des échevins, prestation de serment des nouveaux administrateurs (maintenir la liberté et l’égalité, mourir à leur poste, s’il le fallait, en les défendant), déclaration de l’installation du nouveau pouvoir. La grande majorité de ces opérations prit fin en novembre 1794.

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L’ancien hôtel de Sécus

Cet important hôtel de maître construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle appartient à l’origine à la famille de Sécus. Il est transformé en 1859 en établissement d’enseignement dirigé par les sœurs de Sainte-Marie puis par les Ursulines et est actuellement la propriété du Service public fédéral Justice ; il fait office d’annexe au tribunal de Mons. Jadis enduite et élevée en brique et pierre bleue, la façade superpose deux niveaux de sept travées et est caractérisée par la présence d’un riche portail en pierre au niveau de la seconde travée.

Dans les jours ayant suivi la victoire de Fleurus, la maison de maître est affectée le 2 juillet 1794 au commissaire civil Jasmin Lamotze chargé d’administrer provisoirement ce qui deviendra par la suite le département de Jemappes. L’hôtel de Sécus peut à certains égards être considéré comme une préfecture provisoire. Parmi les premières actions du commissaire figure celle de nommer les membres des administrations de district qui se réunissaient dans l’ancien hôtel du charge ensuite d’organiser toutes les communes de l’ancien comté de Hainaut en municipalités à l’instar de ce qui se faisait en France.

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La Grand-Place de Mons et ses bâtiments

En plein coeur de Mons, l’exceptionnelle Grand-Place et son hôtel de ville, reconnus patrimoine exceptionnel de Wallonie, comptent parmi les ensembles architecturaux les plus impressionnants de Belgique. Au centre de la place, la maison communale domine l’ensemble et attire le regard : son imposante façade gothique construite entre 1458 et 1477 est surmontée par un élégant campanile érigé en 1717-1718. Parmi les nombreuses œuvres d’art conservées dans la maison communale se trouvent deux portraits d’officiers de l’Empire, le général André-Joseph Boussart et le colonel Ignace-Louis Duvivier. À l’intérieur sont présentes également les armoiries des divers États dont la ville de Mons a fait partie tout au long de l’histoire, parmi lesquels la République et l’Empire français.

Comme cela fut le cas pour d’autres villes, la Grand-Place de Mons participe à la célébration du pouvoir nouveau. À Mons plus que nulle part ailleurs, ces célébrations républicaines prennent une tournure différente. La capitale de l’ancien comté de Hainaut est la première à se convertir aux idées nouvelles et, l’espace de quelques mois, à vivre à l’heure de Paris. Quelques mois avant les premières campagnes militaires de la République, l’hôtel de la Couronne, situé à la gauche de l’hôtel de ville, accueille brièvement en juin 1792 le comte de Provence (le futur Louis XVIII), en fuite. Le premier événement notoire est organisé sur la place de Mons le 6 janvier 1793. La société des amis de la liberté et de l’égalité y orchestre une fête civique en mémoire des soldats français tués à Jemappes. Un feu de joie voit disparaître l’aigle, la couronne, le sceptre, les armoiries du Hainaut… Une nouvelle fête est organisée le 6 février suivant, cette fois en présence de quelques représentants des communes du Hainaut.

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Grand-Place de Mons
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L’ancien collège des Jésuites de Mons

Sis au nº 2 de la rue Marguerite Bervoets, une partie de l’ancien couvent des Jésuites a connu diverses affectations depuis sa fondation en 1598. Primitivement installés rue des Cinq Visages, les Jésuites érigent un nouveau bâtiment à l’emplacement actuel en 1611. Les agrandissements de l’institution englobent ensuite progressivement le bloc d’immeubles construits entre les rues d’Enghien, de la Tour Auberon, des Telliers et Bervoets. Les Jésuites sont expulsés de ce bâtiment en 1773 après la suppression de leur ordre par le pape Clément XIV. L’édifice qui subsiste de nos jours est un ensemble massif de tradition gothique daté de 1623 et composé de deux ailes perpendiculaires de deux niveaux de brique et pierre bleue.

Dès le soir du 7 novembre 1792, jour de l’entrée à Mons du général Dumouriez, une assemblée se tient dans la salle du concert Bourgeois, rue des Belneux. Cette sorte de club accueille le général français qui entend y faire connaître les intentions de la République aux Montois. Il s’agit de la séance inaugurale d’un club révolutionnaire qui marque profondément la ville de Mons à l’époque, la « Société des amis de la liberté et de l’égalité ». La présence du vainqueur de Jemappes donne immédiatement du prestige au club dont le nombre des membres atteint deux cents personnes après quelques semaines. Certains sont administrateurs provisoires de la ville de Mons, d’autres siègent à l’assemblée générale des représentants du peuple souverain du Hainaut. Après avoir occupé quelques semaines la salle du concert bourgeois, puis la salle Saint-Georges sur la Grand-Place, le club s’installe définitivement dans la chapelle du collège des Jésuites. Le bureau siège à la place de l’autel. Derrière le fauteuil du président est installée une pierre de la Bastille, offerte au club 3.

Le 11 février 1793, le club accueille des hôtes de prestige. Les citoyens De Lacroix et Danton, députés de la Convention nationale, prennent part à la réunion. Danton y prononce une diatribe enflammée en faveur de la réunion du Hainaut à la France : « c’est sur les débris des trônes qu’il faut élever l’édifice de la liberté ; il est temps de revendiquer les droits de l’homme dans toute leur étendue, et de faire disparaître à jamais jusqu’aux vestiges de notre ancien esclavage ; c’est en électrisant nos cœurs au feu sacré de la liberté que nous pourrons combattre ses ennemis les plus acharnés ». Une plaque commémorative se trouve aujourd’hui sur la façade de l’ancien collège afin de rappeler cette soirée mémorable. Coulée dans le bronze et décorée d’attributs républicains (bonnet phrygien et faisceaux), elle comporte l’inscription suivante : « Ici siégea au lendemain de la bataille de « Jemmape » la société des amis de la liberté et de l’égalité où se fit entendre la voix de Danton le 11 février 1793 ». 

L’euphorie est toutefois de courte durée. La manière avec laquelle est forcé le vote de réunion à la France et la défaite de Neerwinden quelques jours plus tard font trembler le club sur ses fondations. Aux yeux du gouvernement autrichien, les clubistes apparaissaient comme les pires ennemis de l’ordre ancien qu’il fallait rétablir. Le 15 avril 1793, toute réunion de la société des amis de la liberté et de l’égalité est interdite. Le couvent retrouve sa liberté avant d’être supprimé en 1796 et d’accueillir la bibliothèque de l’école centrale du département de Jemappes.

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La collégiale Sainte-Waudru

Reconnue patrimoine exceptionnel de Wallonie, la collégiale Sainte-Waudru et son chapitre de chanoinesses ont de tous temps caractérisé l’histoire montoise. Un sanctuaire a existé depuis la fondation d’un monastère par la sainte vers la moitié du VIIe siècle. L’église actuelle a été érigée de 1450 à 1491 et constitue un des chefs-d’œuvre du style gothique dans notre région. Homogène, le sanctuaire comporte une tour occidentale inachevée, une triple nef de sept travées et un vaste chœur entouré d’un déambulatoire ourlé de chapelles. L’édifice étonne tant par sa sobriété que par ses dimensions. Sous l’Ancien Régime, la collégiale et son chapitre ont été mêlés à la petite et grande histoire du comté de Hainaut. Les événements révolutionnaires et le sort réservé à la religion à la fin du XVIIIe siècle ont également placé la collégiale Sainte-Waudru au centre de l’attention.

Le 8 novembre 1792, deux jours après la victoire française de Jemappes, le peuple montois est convoqué à Sainte-Waudru où l’on procède à la nomination de trente administrateurs provisoires de la ville de Mons, sorte de nouveau pouvoir communal. Cette nomination se fait « au nom du peuple comme seul souverain » et sous l’invocation « de la liberté et de l’égalité ». Ces administrateurs prêtent serment le lendemain au balcon de l’hôtel de ville.

Le 11 février 1793, les citoyens de la ville sont à nouveau appelés à se réunir dans la collégiale pour un événement d’une importance plus symbolique encore, se prononcer sur la forme du gouvernement qu’ils souhaitent adopter. Dès 8 heures, tous les membres de la société des amis de la liberté et de l’égalité 2 se rassemblent dans l’église, ainsi que de nombreux militaires français et quantité de bourgeois. Le général Ferrand monte en chaire pour exposer aux Montois combien il est avantageux de se réunir à la République. Les événements prennent une tournure quelque peu houleuse : les membres du club de l’égalité et les militaires se prononcent en faveur d’une annexion alors que les bourgeois sont résolument contre. Le ton monte et ces derniers décident de quitter la vénérable collégiale mais en sont empêchés par des hommes en armes gardant les portes de Sainte-Waudru. Quelques personnes en sortent blessées mais le vote en faveur du rattachement est obtenu. C’est donc par la force et les armes que les Montois proclament leur souhait d’être rattachés à la République ! Le 17 février 1793, un placard des administrateurs provisoires de la ville de Mons annonce l’adhésion « libre et de bon cœur au vœu général de se réunir à la France, exprimé unanimement par le peuple à Sainte-Waudru »…

Le 5 mars 1793, plus de deux ans avant les autres composantes des Pays-Bas autrichiens, l’ancien comté de Hainaut est réuni à la République française et forme le 86e département sous le nom de département de Jemappes, cas unique de rattachement d’une ancienne province qui fut pourtant plus qu’éphémère. Le 27 mars, les troupes autrichiennes font leur retour à Mons après la défaite de Dumouriez à Neerwinden et sa capitulation à Ath.

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L’ancien hôtel du marquis de Gages

Construite en 1767-1768 sur les plans de l’architecte Fonson, cette riche demeure classique fait partie des nombreux très beaux hôtels de maîtres du centre historique de Mons. La façade se développe sur quatorze travées de deux niveaux en pierre et brique enduite. À droite de la façade, un portail de style Louis XV-Louis XVI surmonté d’un gardecorps en fer forgé conduit vers une petite cour intérieure. L’hôtel a bénéficié en 2013 d’une restauration menée par la Ville de Mons. C’est dans cet hôtel que séjourna le général Dumouriez au lendemain de la bataille de Jemappes lors des quelques jours qu’il passa à Mons avant de se diriger vers Liège.

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Le monument au coq de Jemappes

Construit bien après les faits, le monument au coq est aujourd’hui le principal lieu commémoratif de la bataille de Jemappes. L’idée est lancée à partir de 1890 mais ne se concrétise qu’au début du XXe siècle. Un comité d’action mené notamment par le militant wallon Jules Destrée se constitue en mai 1909 et sélectionne le sculpteur arlonais Jean-Marie Gaspar, grand spécialiste de la sculpture animalière. Inauguré avec faste le 24 septembre 1911 à l’occasion du  Congrès international des Amitiés françaises, le monument se présente sous la forme d’un obélisque de granit de 16 m de hauteur surmonté d’un coq en cuivre qui symbolise la puissance révolutionnaire de la France. Tourné vers l’est, l’animal se dresse vers le ciel, les ergots en bataille et le cou gonflé par le cri qu’il pousse. Sur le socle, une brève inscription : Jemappes 1792. La sculpture est détruite par les Allemands dès le 24 août 1914, et un nouveau coq réalisé par le sculpteur Charles Samuël est installé au sommet de l’obélisque le 21 mai 1922. Épargné par la Seconde Guerre mondiale, il trône toujours en haut du monument situé de nos jours au cœur d’une cité sociale.

Moins connu et pourtant toujours visible, le « canon de Jemappes » témoigne encore lui aussi de cette bataille qui fédéra l’esprit révolutionnaire en Wallonie. Située à l’origine sur la place Fauviau à Wasmes, cette pièce d’artillerie utilisée par les hommes de Dumouriez a été réinstallée devant l’ancienne maison communale de Jemappes, sur la place principale de la localité.

 

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Moulin de l'ancienne abbaye de Saint-Denis en Broqueroie

Rue de la Filature 37, 7034 Mons (Saint-Denis) Belgique

Classé comme monument (moulin avec machinerie et bâtiment annexe) le 1er mars 1984 et comme site (ensemble formé par le moulin, sa cascade et les abords) le 16 août 1978

L’ancien moulin de l’abbaye de Saint-Denis, installé le long de l’Obrœcheuil, se compose d’un important logis de type tournaisien daté de 1777 par ancres et bordé d’annexes, venu compléter une dépendance millésimée de 1711. Une annexe de la deuxième moitié du XIXe siècle ferme la cour en biais. Mis en vente en 1977 avec l’abbaye, le site est racheté par des particuliers qui y instaurent une coopérative d’habitat groupé avec, dès le départ, la vocation de participer à la vie culturelle locale. C’est ainsi que cette dernière annexe a été réaffectée en salle de spectacle.

Le logis de deux niveaux est accessible par un perron à double volée et une porte à linteau en arc surbaissé, comme les baies. Des corbeaux supportent une bâtière surmontée de lucarnes, dont une remplace un monte-charge. Deux annexes plus basses, chacune avec ses spécificités, encadrent le logis. Les ouvertures en sont, en grande partie, remaniées, tout comme les façades arrière de ces trois éléments, moins homogènes.

L’intérêt de l’ensemble relève également des éléments techniques conservés. Le plus spectaculaire est un ancien pont-barrage construit en moellons au XVIIe siècle. Cet intéressant ouvrage d’art relie les deux versants de la vallée en son point le plus encaissé et se compose de trois arches en arc surbaissé retombant sur de petites piles.

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