Code postal
7000

IPW

Maison, rue du Onze-Novembre n° 5

Cette maison gothique du dernier tiers du XVIe siècle superpose un étage en briques sur un rez-de-chaussée en briques et pierre. Celui-ci est coiffé de quatre arcatures d’encorbellement brisées et moulurées retombant sur de lourds culs-de-lampe prismatiques. 

Le soubassement du XVe siècle en moellons équarris présente une assise supérieure taillée en gorge, entre deux baguettes. Celle-ci ne subsiste qu’entre les baies dont le seuil a été abaissé et de part et d’autre de la porte, où elle retombe à angle droit contre les jambages en pierre appareillée et moulurée, reposant sur une base prismatique. Les percements du rez-de-chaussée sont surmontés d’un tympan en briques. L’étage, souligné d’un cordon larmier, compte quatre fenêtres surmontées par un arc de briques surbaissé. Une frise denticulée précède une corniche supportant une bâtière d’ardoises aiguë percée de deux lucarnes.

Rue du Onze-Novembre 5
7000 Mons

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Classée comme monument le 4 novembre 1976

Institut du Patrimoine wallon

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Attaca

L’Attaca est un ancien cimetière de Sainte-Waudru, connu depuis 1304 mais désaffecté sous Joseph II, lorsque ces lieux furent déplacés hors des agglomérations. Si la tradition lie ce nom à «Atre à Cats» ou cimetière des chats, il est plus plausible d’y reconnaître le bas latin « Attacatura » ou palissade de soutènement qui renvoie aux jardins en terrasse des environs. 

Outre cette vocation, l’Attaca abrite également la chapelle Sainte-Marguerite, un petit édifice roman remis au jour lors de la démolition, en 1930-1933, de constructions du XIXe siècle. Construite en moellons irréguliers et restaurée par le chanoine Puissant pour y installer ses collections dans les années 1930, elle semble dater de la première moitié du XIIIe siècle. L’intérieur comporte une charpente apparente, restaurée au moyen de matériaux anciens. Le jardin, accessible par une porte à linteau mouluré daté de 1557, comprend également d’autres annexes.

Le second élément constitutif du musée du chanoine Puissant est constitué du Vieux Logis, l’ancien refuge de l’abbaye de Ghislenghien. Le bâtiment du XVIe siècle est accessible de la rue Notre Dame Débonnaire par un portail du XVIIe siècle. L’édifice de briques et pierre bleue dresse sa silhouette de trois niveaux nettement individualisés percés d’une porte ou de baies moulurées à croisée ou meneau au cœur d’une avant-cour. Contiguës au bâtiment se détachent plusieurs annexes, construites avec des matériaux de remploi.

Rue Notre-Dame Débonnaire 22 et rue des Sars (en face du n°25)
7000 Mons

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Chapelle Sainte-Marguerite et musée chanoine Puissant classés comme monument le 10 novembre 1955 et le 2 décembre 1959 (extension de classement)

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de Nimy n° 53

En léger retrait par rapport au n° 51 et relié à ce dernier par un retour galbé sur un encorbellement de pierre, cet hôtel de maître en briques et pierre bleue bouchardée de la fin du XVIIIe siècle superpose trois niveaux de quatre travées sur un soubassement appareillé. 

Le rez-de-chaussée est percé d’une large porte cochère en anse de panier, présentant un encadrement en pierre moulurée. Les fenêtres à linteau droit à sa droite ont été agrandies vers le bas et pourvues d’un seuil saillant. 

Aux étages, les baies de type tournaisien sont dotées de bandeaux au niveau des seuils saillants et au-dessus des arcs, hormis au niveau de la baie qui surplombe la porte cochère, abaissée et transformée en porte-fenêtre. Un entablement en briques sous un bandeau et une corniche en pierre moulurée supportent une toiture en croupe frontale éclairée par deux lucarnes à fronton courbe.

Rue de Nimy 53
7000 Mons

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Classée comme monument le 30 mai 1989

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de Nimy n° 51

Millésimée par les ancres de 1647, cette intéressante maison en briques et pierre bleue a été largement remaniée aux XVIIIe et XIXe siècles. 

Elle s’appuie sur un soubassement chanfreiné en pierre gravé de marques de tailleurs. Le rez-de-chaussée est accessible par une porte cochère surmontée d’un arc à claveaux en diamant. Elle est surmontée d’une archivolte en larmier terminée en culots sculptés. Elle conserve ses vantaux à cloutages, ce qui est assez rare pour être signalé. Une baie d’imposte à meneau, murée, sous un arc de décharge à clé la surmonte, une caractéristique qui se retrouve à droite, au-dessus d’une baie jadis à croisée de pierre, agrandie aux dépens du soubassement.

La porte de style Louis XVI du dernier tiers du XVIIIe siècle est surmontée d’un cintre inscrit dans un panneau rectangulaire sous une corniche. Ses écoinçons sont ornés d’une rosette et son encadrement en gorge interrompu notamment par la clé en coquille. La baie d’imposte est traitée en éventail de petits-bois. Les fenêtres du premier étage sont semblables à celle du rez-de-chaussée. Leurs linteaux, traverse et seuil étaient originellement incorporés dans un bandeau plat, avant que les baies ne soient abaissées vers le XIXe siècle, perçant ainsi les arcs surbaissés, frappés d’une clé et amortis sur des culots en pierre, qui portaient à l’origine un seul étage en encorbellement. Ces modifications ont porté également sur l’ajout du deuxième étage et de la toiture de tuiles à croupe avec lucarne.

Rue de Nimy 51
7000 Mons

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Classée comme monument le 30 mai 1989

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant 

Palais de Justice de Mons

Le palais de Justice de Mons offre l’image d’un bâtiment néoclassique. Il a été construit de 1844 à 1848 par Jean-Baptiste Huriau à l’emplacement de l’hôtel du Conseil souverain du Hainaut, succédant lui-même au refuge de l’abbaye de Cambron, déplacé en 1717.

Cette vaste construction en U superpose deux niveaux entièrement revêtus de pierre de Soignies. Elle se compose d’un corps principal et d’ailes de cinq travées sur un soubassement à bossages. Une large travée bordée de chaînages en harpes et à bossages ferme chaque aile du côté de la rue. Le rez-de-chaussée, entièrement appareillé à refends, contraste avec les panneaux lisses de l’étage, séparé de ce dernier par un haut entablement à solide larmier. Les percements du rez-de-chaussée sont en plein cintre et pourvus de crossettes, tandis que les baies d’étage présentent des linteaux surmontés d’une corniche avec ou sans consoles d’appui. Ces linteaux sont enrichis, sur le retour des ailes, par un fronton triangulaire supporté par des pilastres toscans, reliés, à hauteur des socles, par une balustrade. c

Le corps principal se distingue par un large frontispice montrant trois travées en léger décrochement. Précédé d’un escalier, celui-ci est percé de baies cintrées plus larges au rez-de-chaussée et, à l’étage, de quatre colonnes toscanes surmontées d’un fronton triangulaire (millésime de 1848), également reliées par une balustrade. La frise dorique soulignant ce fronton court le long de la totalité de l’édifice, sous une corniche très saillante à mutules surmontée d’une balustrade en pierre.

Rue de Nimy 35
7000 Mons

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Classé comme monument le 19 avril 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de Nimy n° 31

Restaurée dans la seconde moitié du siècle dernier, cette maison de maître de la deuxième moitié du XVIIIe siècle développe, le long d’un léger coude, deux niveaux de six travées inégales sur un soubassement appareillé. Sa façade en briques et pierre bleue constitue l’expression la plus développée du type tournaisien, caractérisée par le prolongement en assises des matériaux alternés sur toute la largeur de la façade. Les bandeaux plats au-dessus des arcs et au niveau des seuils de baie étaient originellement non saillants. Des allèges à panneaux plats en pierre sur champ de briques séparent visuellement les niveaux. 

Le rythme de la façade est rompu au niveau de la troisième travée par un large portail. D’inspiration Louis XVI, il est encadré de pilastres à refends et couronné d’un larmier. Sa porte cochère en cintre surbaissé est inscrite dans un panneau rectangulaire bordé d’un tore. Un entablement plat et une corniche à modillons en doucine sur bandeau précède une grande bâtière éclairée par trois lucarnes à fronton triangulaire et linteau découpé.

Rue de Nimy 31
7000 Mons

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Classée comme monument le 17 octobre 1977

Institut du Patrimoine wallon

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Refuge de l'abbaye d'Hasnon

L’ancien refuge de l’abbaye française d’Hasnon est un important bâtiment de style classique montois de la première moitié du XVIIIe siècle. Restauré dans la seconde moitié du siècle dernier, il accueille l’extension du palais de Justice (Parquet et tribunal de police). 

Cette construction dédoublée entièrement en pierre bleue appareillée à refends superpose deux niveaux de huit travées. Deux de celles-ci donnent accès au bâtiment, dont une clairement mise en évidence par la présence, à l’étage, d’une porte-fenêtre précédée d’un balcon en ferronnerie, peut-être moderne. D’une manière générale, les baies sont surmontées d’arcs où se détache une clé plate surbaissée. Des cartouches découpés en faible relief, montrant parfois des motifs alternés, occupent les allèges. La corniche en pierre moulurée est précédée d’un entablement montrant des panneaux rectangulaires en creux et surmontée d’une grande bâtière éclairée par des lucarnes à fronton triangulaire.

Rue de Nimy 28-32
7000 Mons

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Classé comme monument le 25 janvier 1977

Institut du Patrimoine wallon

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Maison, rue de Nimy n° 8

Cette très belle maison en pierre bleue de style Régence-Louis XV remonte au milieu ou au troisième quart du XVIIIe siècle. 

Elle superpose deux niveaux de trois travées en double corps, bordées aux extrémités de la façade par des pilastres à refends. Le rez-de-chaussée, reposant sur un soubassement orné de panneaux rectangulaires en léger relief, offre un exemple parfaitement préservé de ce type de disposition. La façade est également rehaussée par la qualité de ses linteaux, gracieusement incurvés et ornés de clés en coquille très développées. Leurs contrecourbes sont soigneusement épousées par les châssis de la porte et des baies d’étage, ornées d’un garde-corps moderne. 

Quant aux seuils, ils sont incorporés dans un bandeau saillant au rez-de-chaussée et bordés d’un tore à l’étage. Des bandeaux moulurés, portés par des consoles au rez-de-chaussée, surmontent les linteaux et séparent les niveaux. Une toiture à croupe couronne cet immeuble qui abrite un établissement Horeca.

Rue de Nimy 8
7000 Mons

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Classée comme monument le 21 août 1980

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Conservatoire de musique de Mons, ancien couvent des Filles de Notre-Dame

Occupé par le Conservatoire royal, cet ancien couvent a été édifié de 1619 à 1670 pour donner corps à un ensemble en U disposé autour d’une cour pavée accessible par un porche transformé au XIXe siècle. Dominant la cour, le corps principal de trois niveaux de type tournaisien est millésimé de 1620. Une niche d’inspiration Renaissance, voûtée en coquille et flanquée de colonnes ioniques sous un fronton semi-circulaire s’en détache. La façade arrière présente un portail baroque en plein cintre, creusé d’une gorge interrompue par des anneaux plats et souligné d’un larmier s’achevant en volutes de part et d’autre d’une clé trapézoïdale, sous une niche en coquille.

Une chapelle baroque, édifiée en briques et pierre bleue en 1650, forme un angle droit avec ce bâtiment. Sa nef terminée en abside est scandée de contreforts qui s’amortissent en volute. Celle-ci est rythmée sur toute sa hauteur par trois larmiers dont le dernier épouse les arcs des fenêtres hautes. La chapelle est accessible par une porte moulurée dotée d’un linteau à cartouche à crossettes, sous un fronton brisé où prend place une niche encadrée d’ailerons sous un fronton courbe. Un campanile octogonal couvert d’un dôme surplombe la bâtière d’ardoises.

Une aile plus modeste, datée de (1)651 fait face à la chapelle. Indépendante des autres bâtiments, l’ancienne infirmerie de 1636 a accueilli de 1934 à 2004 le musée Jean Lescarts, amené à devenir l’Historium de Mons.

Rue de Nimy, 7
7000 Mons

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Classé comme monument le 20 juillet 1948

Institut du Patrimoine wallon

 IPW

Maison Jean Lescarts

L’infirmerie de l’ancien couvent des Filles de Notre-Dame, également dénommée maison Jean Lescarts du nom d'un ancien bourgmestre décédé en 1925, a accueilli de 1934 à 2004 le musée du Folklore et de la Vie montoise. 

Elle abritera à l’avenir l’Historium, un centre d’interprétation de l’histoire de la ville de la Préhistoire au XXIe siècle, en liaison directe avec le BAM.

En retrait et perpendiculaire à la rue, cette bâtisse de deux niveaux en briques et pierre bleue porte le millésime de 1636. Remaniée, elle se compose d’un soubassement percé de fenêtres à meneau séparé de l’élévation par un chanfrein qui rejoint la porte en anse de panier. Celle-ci est surmontée d’une baie d’imposte à encadrement de briques et pierres sous un petit arc de décharge en briques, une disposition partagée par toutes les baies qu’elles soient à croisée ou meneau. Une frise en dents-de-scie précède la corniche et la bâtière percée de lucarnes à pignons.

Un mur de clôture, sur la gauche du bâtiment, porte huit niches murales aveugles, les unes en arc surbaissé sur une base en dents-de-scie, les autres, en plein cintre. Non loin se dresse le pavillon d’Anne de Crécy, petite-nièce de Louise de Bouzanton, à qui l’on doit la Bonne Maison de Bouzanton. Ce petit édifice carré en briques et pierre bleue du XVIIIe siècle présente une clé, sans doute remployée, datée de 1653 et sculptée aux armoiries de cette bienfaitrice.

Rue Neuve 8
7000 Mons

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Classée comme monument le 3 février 1953

Institut du Patrimoine wallon