Spa

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4900

Ancien cimetière de Spa

Avenue des Platanes
4900 Spa

Classé comme site le 3 mai 2004

Le cimetière primitif de la cité thermale se trouvait, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, en plein centre-ville, aux abords de l’église Notre-Dame et Saint-Remacle. Désaffecté en 1784 sur ordre de l’empereur Joseph II qui interdit dorénavant l’inhumation dans les églises et les villes, le cimetière migre place des Écoles et se développe selon une forme tripartite, offrant un espace réservé aux confessions catholique et protestante, reflet du cosmopolitisme de la ville, ainsi qu’à titre privé, à la famille Cockerill. Des problèmes de surpopulation et de salubrité justifient en 1841 un nouveau transfert du cimetière avenue des Platanes, respectant en cela les nouvelles préoccupations hygiénistes. Témoins non seulement du passé prestigieux de Spa, de ses grandes familles, d’artistes et de curistes, certains monuments funéraires montrent également des qualités artistiques qui s’ajoutent à l’organisation spatiale particulière de la nécropole. Une allée conduit, dans la partie basse, à un monument néogothique autour duquel les tombes se développent en fer à cheval. La déclivité du terrain de la partie haute a déterminé l’aménagement des sépultures de cette partie du cimetière en terrasses. Les caveaux situés hors-sol simulent dès lors des ruelles qui donnent au cimetière son allure unique.

 

Ancien cimetière de Spa © IPW

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Ancien cimetière de Spa © IPW

Maison Charlier

Rue du Marché, 22-26 et promenade de Quatre-Heures
4900 Spa

Classée comme monument le 24 août 1989

Appelée aussi garage Bourguet, la maison Charlier, construite en 1902, est un des immeubles les plus représentatifs de l’Art nouveau à Spa. Disposant dès l’origine d’un rez-de-chaussée commercial et d’un passage couvert menant à une cour intérieure, l’habitation de trois niveaux sous une toiture à lucarnes se distingue par une large utilisation de la couleur verte (briques émaillées, ferronnerie, châssis) et par des motifs caractéristiques du répertoire Art nouveau : asymétrie et reliefs, jeux sur les matériaux et leur couleur, bow-window et motifs naturalistes (tournesols et coquelicots isolés en façade et sur des panneaux de céramique, lézards, libellules et papillons sur les chapiteaux), etc. Ces éléments se retrouvent sur la façade arrière, plus simple, mais également à l’intérieur, au premier étage, dans les moulures en stuc du plafond ou les lambris en céramique de la cheminée.

 

Maison Charlier - G. Focant © SPW

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Maison Charlier - G. Focant © SPW

Hôtel de Lorraine

Place Pierre-le-Grand, 1
4900 Spa

Classé comme monument le 27 décembre 1979

Cet ancien hôtel de voyageurs peut se targuer d’avoir connu une histoire hors normes. Dénommé « Auberge du Léopard » dans la seconde moitié du XVIIe siècle puis hôtel de Lorraine dans la première moitié du XVIIIe siècle, il est démoli pour être reconstruit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La façade principale se trouve alors rue du Marché et le pignon gauche, place Pierre-le-Grand. En 1977, le bâtiment est de nouveau détruit et reconstruit pierre à pierre mais après avoir subi un quart de tour afin de présenter dorénavant sa façade principale place Pierre-le-Grand. Mieux mis en valeur et doté d’une annexe contemporaine, l’édifice présente trois niveaux de hauteur dégressive de briques et calcaire, encadrés de cordons de pierre et de chaînes d’angle ornées de motifs floraux stylisés, matériau qui met également en valeur les travées centrales, davantage ornementées, sous un fronton triangulaire à oculus. Comme c’est le cas ailleurs, le nom de l’hôtel occupe un cartouche intégré dans le balcon de ferronnerie du premier étage.

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Pouhon Pierre-le-Grand

Place Pierre-le-Grand
4900 Spa

Classé comme monument le 9 décembre 1991 et le 27 juillet 1993 (intérieur)

Le pouhon Pierre-le-Grand (source d’eau ferrugineuse en wallon), dans sa forme de 1880, est l’œuvre de l’architecte Victor Besme. Il remplace un bâtiment commandité en 1820 par Guillaume d’Orange pour commémorer le séjour en 1717 d’un curiste célèbre, le tsar Pierre le Grand. Le pouhon adopte la forme d’un octogone de calcaire surmonté d’une toiture à pans éclairée par une lanterne. Les pilastres qui supportent le bandeau au nom de l’édifice séparent de hautes fenêtres bordées de colonnes. Quelques éléments de décor originaux (médaillon d’albâtre aux armes impériales offert par le tsar ou sol en mosaïque de marbre) sont conservés. À cet édicule octogonal fait suite une aile rectangulaire à l’ornementation similaire. Propice au repos des curistes, un jardin d’hiver y était aménagé sous une large verrière zénithale, soutenue par des fermes métalliques à volutes posées sur des colonnettes de fonte. Le Livre d’Or de Spa, une peinture monumentale d’Antoine Fontaine représentant des personnalités qui ont fréquenté la cité thermale entre le XVIe et le XIXe siècle (1894), y trouve un écrin de choix. Une rotonde et un auvent, disparus en 1948, occupaient les façades des rues du Marché et Général Bertrand, à l’emplacement actuel des fontaines « Aux Armes d’Autriche » et « À l’Indien ». Rotonde et auvent sont réapparus sous une forme contemporaine lors de la restauration de l’édifice achevée en 2012. Le pouhon accueille à présent le bureau d’accueil de l’Office du Tourisme.

 

Pouhon Pierre-le-Grand © IPW

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Pouhon Pierre-le-Grand © IPW

Grand hôtel de Spa

Rue de l’Hôtel de Ville, 44
4900 Spa

Classé comme monument le 15 mars 1934

L’actuel hôtel de Ville de Spa occupe un des plus vastes hôtels de voyageurs qu’a connu le centre-ville, le Grand hôtel, érigé en 1776 d’après les plans de l’architecte Jacques-Barthélemy Renoz ainsi qu’en témoigne la date intégrée au garde-corps en ferronnerie du balcon surplombant l’entrée. Il relève du projet de Lambert Xhrouet, tourneur sur bois enrichi grâce aux jeux – il fut d’ailleurs un des promoteurs de la Redoute, la plus ancienne maison de jeux de Spa et peut-être d’Europe située à l’emplacement de l’actuel casino – et bourgmestre de la ville. L’édifice de briques et pierres dresse ses deux niveaux sous toiture mansardée sur un soubassement destiné à reprendre la pente de la rue. La travée centrale, surmontée d’un fronton à oculus inscrit dans les combles, ainsi que les travées situées aux extrémités disposent d’une ornementation plus marquée (alternance des formes de frontons, garde-corps en fer forgé, visage entre guirlandes sur la clé de l’arcade d’entrée, etc.). L’intérieur conserve encore ses escalier, planchers de chêne ou portes.

Racheté au début du XIXe siècle par la famille Cockerill, le Grand hôtel devient maison familiale avant de redevenir hôtel pour être finalement converti, de 1835 à 1848, en fabrique de cardes et broches nécessaires à l’industrie lainière verviétoise. En 1850, le bâtiment abrite un établissement scolaire puis l’hôtel de Ville, depuis 1941.

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Ancien hôtel Bourbon

Rue Delhasse, 32
4900 Spa

Classé comme monument le 12 mars 1985

L’hôtel Bourbon est un des nombreux hôtels de voyageurs érigés durant un des âges d’or de Spa, soit à la fin du XVIIIe siècle (1774) en bordure du Wayai qui, voûté, coule à l’arrière du bâtiment. Cet édifice néoclassique de trois niveaux de hauteur dégressive sous une toiture à lucarnes se distingue par sa façade symétrique érigée en briques et calcaire. Un élégant perron précède l’entrée ménagée dans la travée centrale en léger ressaut, également décorée d’un balcon à garde-corps en ferronnerie. La façade arrière et le pignon témoignent de divers remaniements et l’intérieur n’a pas conservé d’éléments d’origine. Resté hôtel-restaurant jusqu’au milieu du XXe siècle, l’édifice a bénéficié d’une restauration de 2009 à 2012 en vue d’une réaffectation en six logements sociaux. Si la façade principale, bien conservée, a pu être restaurée à l’identique et enduite dans un ton ocre, les façades latérale et arrière ont bénéficié d’interventions contemporaines (percement de baies dans le pignon, réalignement de celles de la façade arrière qui porte un badigeon de même couleur que la façade principale, intérieur contemporain ou prise en compte de la problématique énergétique).

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Hôtel d'Irlande

Rue Delhasse, 20-22-24
4900 Spa

Classé comme monument le 5 juin 1981

Dénommé « Au chapeau de roses », hôtel d’Irlande à partir de 1771 ou maison Donmartin au XXe siècle, cet édifice au plan complexe fait partie des nombreux hôtels qui accueillaient les voyageurs durant leur séjour spadois. Le bâtiment de trois niveaux de hauteur dégressive est constitué d’une partie en colombages datant du XVIIe siècle et d’une autre, en avancée, construite vers 1769 en pierre et brique. Une venelle occupait à l’origine le prolongement du porche. Les murs pignons en pans-de-bois qui la bordaient, transformés en parois intérieures, ont été remis au jour durant la restauration de l’édifice (2006). Ces travaux ont redonné son lustre à l’ensemble grâce à un badigeon de chaux jaune paille (pour les parties du XVIIIe siècle) et plus clair (pour celles du XVIIe siècle), à la restauration ou la reconstitution à l’identique des châssis et lucarnes (hormis ceux qui avaient été remplacés sur la partie XVIIIe de l’édifice), à la restauration des ferronneries et du bardage extérieur en bois, un des rares témoins de cette technique à Spa et à la stabilisation de la façade du XVIIIe siècle. Des interventions contemporaines ont permis d’adapter cet ancien hôtel à de nouvelles affectations : trois surfaces commerciales et quatre appartements.

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Chapelle votive Thomas Leloup

Angle des rues de la Chapelle et Albin Body
4900 Spa

Monument classé (avec zone de protection) le 28 décembre 1998

L’inscription placée sur la façade de cette chapelle de plan carré indique que celle-ci a été offerte par un certain « Thomas Leloup Bourgeois de Spa, 1672 (7) » au retour d’un voyage marqué par un naufrage auquel il survécut. Cette inscription fait de la chapelle en maçonnerie de grès et de calcaire, pour les angles, sous un pavillon d’ardoises, le bâtiment le plus ancien de Spa. On y accède par un escalier qui témoigne des travaux de nivellement liés à la construction, en 1863, de la ligne de chemin de fer implantée non loin. La chapelle abritait à l’origine une statue en bois polychrome de saint Remacle, conservée aujourd’hui dans l’église Notre-Dame et Saint-Remacle.

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Immeuble dit John Cockerill

Avenue Reine Astrid, 250
4900 Spa

Classé comme monument le 1er février 1980

Témoin de la seconde moitié du XVIIIe siècle, cet édifice de deux niveaux de briques blanchies et calcaire sous une bâtière d’ardoises à larges croupes est situé sur une des principales voies d’accès de Spa. Il faisait à l’origine partie du domaine du château de Marteau, propriété de la famille Cockerill détruite vers le milieu du XXe siècle. L’immeuble se trouve actuellement en retrait, au fond d’un parc occupé par des bâtiments modernes abritant une école hôtelière.

Classée tout comme le pignon est et la toiture, la façade principale de cette construction quadrangulaire est ornée d’une travée centrale en léger ressaut coiffée d’un fronton à oculus. Fait intéressant, les nombreuses ouvertures ont conservé, dans la plupart des cas, leurs châssis à petits-bois. Les autres parties de l’édifice, fortement remaniées, ont perdu leur caractère originel. On remarquera, sous l’oculus, une plaque métallique portant l’inscription « Primes Bruxelles », probablement l’enseigne de la « Compagnie de Bruxelles 1821 » indiquant que l’immeuble était assuré contre l’incendie.

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Villa royale ou Villa de la Reine

Avenue Reine Astrid, 77
4900 Spa

Classée comme site le 27 septembre 1972 (villa et abords immédiats)
Classée comme monument le 7 janvier 1994 (certains éléments de la villa)

Bâti dans la seconde moitié du XIXe siècle, la vocation première de l’édifice est d’abriter un hôtel. Désigné un temps sous le nom d’hôtel du Midi, il est vendu en 1894 à la reine Marie-Henriette. On doit à l’épouse de Léopold II les transformations qui lui donnent son aspect actuel : la construction des galeries qui relient le bâtiment central, en retrait, aux ailes latérales ou l’abaissement de l’aile gauche afin de donner plus d’homogénéité à l’ensemble. De ces aménagements résultent, côté cour, deux niveaux de briques blanchies et calcaire sous une toiture mansardée à lucarnes. Cette sobriété est contrebalancée par de vastes balcons aux élégants garde-corps en fer forgé ou par les façades à rue des ailes et leur parement en pierre au niveau du rez-de-chaussée. Une grille ferme la cour où trône un réverbère en fonte à quatre bras rappelant les deux exemplaires plus simples de part et d’autre de l’entrée. Un parc orné d’anciens bancs de bois au dossier sculpté, jadis disposés au centre-ville ainsi que des écuries occupent l’arrière de l’édifice. Devenu home pour coloniaux de 1924 à 1963, comme l’indiquent les armoiries de la Belgique et du Congo offertes par l’Union minière du Haut-Katanga surplombant l’entrée principale, la Villa royale abrite actuellement le musée de la Ville d’eaux et les écuries, le musée du Cheval.

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