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4900

G. Focant - SPW

Ancienne auberge, rue du Waux-Hall, 4

Ancienne auberge, rue du Waux-Hall, 4 - G. Focant © SPW

Comme sa voisine, cette ancienne auberge de la seconde moitié du XVIIIe siècle, répond, quoique plus simplement, à l’architecture des hôtels de voyageurs de l’époque : façade de brique et pierre, toiture mansardée à lucarnes, perron à garde-corps en ferronnerie, etc. Un auvent, sans doute plus récent, protège une entrée ici décentrée. 

Témoin de l’ancienne voirie, le trottoir de pavés est également protégé

Rue du Waux-Hall 4
4900 Spa

carte

Classée comme monument le 6 mai 1985 et le 5 mai 1988 (trottoir)

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Ancien hôtel britannique

Ce palace, construit dans les premières années du XXe siècle (1903-1905), succède à un hôtel attesté depuis la seconde moitié du XVIIe siècle et maintes fois transformé pour en faire un établissement de luxe. 

En dépit de nombreuses améliorations du cadre (voûtement d’un ruisseau, aménagements de jardins ou encore d’annexes), l’hôtel sera finalement détruit pour faire place à une construction neuve. La Première Guerre laissera le projet inachevé, l’amputant d’une aile qui ne sera jamais construite. L’hôtel abritera en 1918 le Grand Quartier général impérial allemand à Spa. 

Vue intérieure

Établi sur une pente, l’édifice de trois niveaux fait un large usage des briques claires et de la pierre sous une haute toiture mansardée de deux étages. Les façades côté rue, scandées de bandeaux de pierre, sont égayées par de nombreux balcons en ferronnerie et deux imposants bow-windows tandis que celles côté jardin sont plus largement percées de baies et ponctuées de bow-windows ou de balcons de bois.

L’établissement connaît une période faste dans l’Entre-deux-Guerres avant d’être transformé en internat pour garçons en 1958. Deux événements historiques ont eu pour décor l’hôtel Britannique actuel ou son prédécesseur, la rencontre de réconciliation des couples royaux belge et hollandais en 1883 et l’abdication de l’empereur allemand Guillaume II en novembre 1918.

 

Rue de la Sauvenière 8
4900 Spa

carte

Classé comme monument le 4 mars 1983

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Immeuble, place Royale, 17

Doté d’une façade de briques et calcaire de trois niveaux sous une toiture mansardée à lucarnes, le n° 17 est représentatif des immeubles qui donnent leur homogénéité à la place Royale, au débouché du parc de Sept-Heures et de la galerie Léopold II. Un vaste balcon bordé d’un garde-corps de ferronnerie aux décors recherchés contribue au cachet de l’édifice.

Place Royale 17
4900 Spa

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Classé comme monument le 29 janvier 1985

Institut du Patrimoine wallon

©G. Focant-SPW

Anciens thermes de Spa

L’établissement des bains, œuvre du Bruxellois Léon Suys, développe une architecture éclectique à l’abondante décoration (fronton sculpté, statues allégoriques, jeux de pilastres, etc.). Ce même amour du décor se retrouve dans l’imposant hall d’entrée, signé du peintre décorateur Joseph Carpay, où se déploient des sujets mythologiques et de nombreuses références à l’antiquité, jouant sur les reliefs, les couleurs et les matériaux (stucs, peintures ou faux marbres). 

 

Anciens thermes de Spa - G. Focant © SPW

Le hall abrite deux fontaines alimentées par les sources qui ont fait la renommée de la cité thermale, la source de la Reine et la source ferrugineuse Marie-Henriette, captée sur les hauteurs de Nivezé et amenée par 3 km de tuyaux de fonte.

Le plan de l’édifice, tout en longueur, est dicté par la pratique thermale. Il englobe une cour centrale sur quatre niveaux dont les trois premiers s’articulent de manière analogue en locaux destinés aux bains, vestiaires, cabinets médicaux, etc., placés de part et d’autre d’un couloir qui sépare les sexes depuis les salons d’attente différenciés accessibles depuis le hall d’entrée. Les combles abritent les réservoirs d’eau minérale nécessaires à cette activité. Au fil du temps ou de l’évolution de la pratique thermale, des pavillons annexes ont été construits ou détruits, la grille et les garde-corps ont disparu, le porche a été modifié, etc., sans toutefois dénaturer un ensemble devenu emblématique. Un projet de réhabilitation en complexe immobilier mixte est actuellement en cours.

 

Rue Royale
4900 Spa

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Classés comme monument le 3 janvier 1992

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Ancien cimetière de Spa

Le cimetière primitif de la cité thermale se trouvait, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, en plein centre-ville, aux abords de l’église Notre-Dame et Saint-Remacle. 

Désaffecté en 1784 sur ordre de l’empereur Joseph II qui interdit dorénavant l’inhumation dans les églises et les villes, le cimetière migre place des Écoles et se développe selon une forme tripartite, offrant un espace réservé aux confessions catholique et protestante, reflet du cosmopolitisme de la ville, ainsi qu’à titre privé, à la famille Cockerill. 

Des problèmes de surpopulation et de salubrité justifient en 1841 un nouveau transfert du cimetière avenue des Platanes, respectant en cela les nouvelles préoccupations hygiénistes. 

Ancien cimetière de Spa © IPW

Témoins non seulement du passé prestigieux de Spa, de ses grandes familles, d’artistes et de curistes, certains monuments funéraires montrent également des qualités artistiques qui s’ajoutent à l’organisation spatiale particulière de la nécropole. 

Une allée conduit, dans la partie basse, à un monument néogothique autour duquel les tombes se développent en fer à cheval. La déclivité du terrain de la partie haute a déterminé l’aménagement des sépultures de cette partie du cimetière en terrasses. Les caveaux situés hors-sol simulent dès lors des ruelles qui donnent au cimetière son allure unique.

 

Avenue des Platanes
4900 Spa

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Classé comme site le 3 mai 2004

Institut du Patrimoine wallon

SPW

Maison Charlier

Appelée aussi garage Bourguet, la maison Charlier, construite en 1902, est un des immeubles les plus représentatifs de l’Art nouveau à Spa. Disposant dès l’origine d’un rez-de-chaussée commercial et d’un passage couvert menant à une cour intérieure, l’habitation de trois niveaux sous une toiture à lucarnes se distingue par une large utilisation de la couleur verte (briques émaillées, ferronnerie, châssis) et par des motifs caractéristiques du répertoire Art nouveau : asymétrie et reliefs, jeux sur les matériaux et leur couleur, bow-window et motifs naturalistes (tournesols et coquelicots isolés en façade et sur des panneaux de céramique, lézards, libellules et papillons sur les chapiteaux), etc. 

Ces éléments se retrouvent sur la façade arrière, plus simple, mais également à l’intérieur, au premier étage, dans les moulures en stuc du plafond ou les lambris en céramique de la cheminée.

Maison Charlier - G. Focant © SPW

Rue du Marché, 22-26 et 
promenade de Quatre-Heures
4900 Spa

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Classée comme monument le 24 août 1989

Institut du Patrimoine wallon

Guy Focant

Hôtel de Lorraine

Cet ancien hôtel de voyageurs peut se targuer d’avoir connu une histoire hors normes. Dénommé « Auberge du Léopard » dans la seconde moitié du XVIIe siècle puis hôtel de Lorraine dans la première moitié du XVIIIe siècle, il est démoli pour être reconstruit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. La façade principale se trouve alors rue du Marché et le pignon gauche, place Pierre-le-Grand. En 1977, le bâtiment est de nouveau détruit et reconstruit pierre à pierre mais après avoir subi un quart de tour afin de présenter dorénavant sa façade principale place Pierre-le-Grand. Mieux mis en valeur et doté d’une annexe contemporaine, l’édifice présente trois niveaux de hauteur dégressive de briques et calcaire, encadrés de cordons de pierre et de chaînes d’angle ornées de motifs floraux stylisés, matériau qui met également en valeur les travées centrales, davantage ornementées, sous un fronton triangulaire à oculus. Comme c’est le cas ailleurs, le nom de l’hôtel occupe un cartouche intégré dans le balcon de ferronnerie du premier étage.

Place Pierre-le-Grand 1
4900 Spa

carte

Classé comme monument le 27 décembre 1979

Institut du Patrimoine wallon

SPW - G. Focant

Pouhon Pierre-le-Grand à Spa

Le pouhon Pierre-le-Grand (source d’eau ferrugineuse en wallon), dans sa forme de 1880, est l’œuvre de l’architecte Victor Besme. Il remplace un bâtiment commandité en 1820 par Guillaume d’Orange pour commémorer le séjour en 1717 d’un curiste célèbre, le tsar Pierre le Grand. 

Le pouhon adopte la forme d’un octogone de calcaire surmonté d’une toiture à pans éclairée par une lanterne. Les pilastres qui supportent le bandeau au nom de l’édifice séparent de hautes fenêtres bordées de colonnes. Quelques éléments de décor originaux (médaillon d’albâtre aux armes impériales offert par le tsar ou sol en mosaïque de marbre) sont conservés. À cet édicule octogonal fait suite une aile rectangulaire à l’ornementation similaire.

Propice au repos des curistes, un jardin d’hiver y était aménagé sous une large verrière zénithale, soutenue par des fermes métalliques à volutes posées sur des colonnettes de fonte. Le Livre d’Or de Spa, une peinture monumentale d’Antoine Fontaine représentant des personnalités qui ont fréquenté la cité thermale entre le XVIe et le XIXe siècle (1894), y trouve un écrin de choix. 

Une rotonde et un auvent, disparus en 1948, occupaient les façades des rues du Marché et Général Bertrand, à l’emplacement actuel des fontaines « Aux Armes d’Autriche » et « À l’Indien ». Rotonde et auvent sont réapparus sous une forme contemporaine lors de la restauration de l’édifice achevée en 2012. Le pouhon accueille à présent le bureau d’accueil de l’Office du Tourisme.

 

Pouhon Pierre-le-Grand © IPW

Place Pierre-le-Grand
4900 Spa

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Classé comme monument le 9 décembre 1991 et le 27 juillet 1993 (intérieur)

Institut du Patrimoine wallon

IPW

Grand hôtel de Spa

L’actuel hôtel de Ville de Spa occupe un des plus vastes hôtels de voyageurs qu’a connu le centre-ville, le Grand hôtel, érigé en 1776 d’après les plans de l’architecte Jacques-Barthélemy Renoz ainsi qu’en témoigne la date intégrée au garde-corps en ferronnerie du balcon surplombant l’entrée. Il relève du projet de Lambert Xhrouet, tourneur sur bois enrichi grâce aux jeux – il fut d’ailleurs un des promoteurs de la Redoute, la plus ancienne maison de jeux de Spa et peut-être d’Europe située à l’emplacement de l’actuel casino – et bourgmestre de la ville.

L’édifice de briques et pierres dresse ses deux niveaux sous toiture mansardée sur un soubassement destiné à reprendre la pente de la rue. La travée centrale, surmontée d’un fronton à oculus inscrit dans les combles, ainsi que les travées situées aux extrémités disposent d’une ornementation plus marquée (alternance des formes de frontons, garde-corps en fer forgé, visage entre guirlandes sur la clé de l’arcade d’entrée, etc.). L’intérieur conserve encore ses escalier, planchers de chêne ou portes.

Racheté au début du XIXe siècle par la famille Cockerill, le Grand hôtel devient maison familiale avant de redevenir hôtel pour être finalement converti, de 1835 à 1848, en fabrique de cardes et broches nécessaires à l’industrie lainière verviétoise. En 1850, le bâtiment abrite un établissement scolaire puis l’hôtel de Ville, depuis 1941.

Rue de l'Hôtel de Ville 44
4900 Spa

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Classé comme monument le 15 mars 1934

Institut du Patrimoine wallon

SPW - Guy Focant

Ancien hôtel Bourbon

L’hôtel Bourbon est un des nombreux hôtels de voyageurs érigés durant un des âges d’or de Spa, soit à la fin du XVIIIe siècle (1774) en bordure du Wayai qui, voûté, coule à l’arrière du bâtiment. 

Cet édifice néoclassique de trois niveaux de hauteur dégressive sous une toiture à lucarnes se distingue par sa façade symétrique érigée en briques et calcaire. Un élégant perron précède l’entrée ménagée dans la travée centrale en léger ressaut, également décorée d’un balcon à garde-corps en ferronnerie. 

La façade arrière et le pignon témoignent de divers remaniements et l’intérieur n’a pas conservé d’éléments d’origine. Resté hôtel-restaurant jusqu’au milieu du XXe siècle, l’édifice a bénéficié d’une restauration de 2009 à 2012 en vue d’une réaffectation en six logements sociaux. 

Si la façade principale, bien conservée, a pu être restaurée à l’identique et enduite dans un ton ocre, les façades latérale et arrière ont bénéficié d’interventions contemporaines (percement de baies dans le pignon, réalignement de celles de la façade arrière qui porte un badigeon de même couleur que la façade principale, intérieur contemporain ou prise en compte de la problématique énergétique).

Rue Delhasse 32
4900 Spa

carte

Classé comme monument le 12 mars 1985

Institut du Patrimoine wallon