Gertrude

Eglises, Saint

Landen c. 626, Nivelles 17/03/659


Fille de Pépin l’Ancien et d’Itte, sœur de Grimoald et de Begge, Gertrude est attirée, dès son plus jeune âge, par la vie monastique. Refusant tous les prétendants qui lui sont présentés, elle se réfugie même à Carlsbourg, où elle fonde une église, pour éviter un mariage forcé par son père. Après la mort de Pépin, Itte fonde l’abbaye de Nivelles et le patrimoine de Gertrude sert de dotation. Afin d’éviter à sa fille un mariage forcé, Itte coupe elle-même la chevelure de Gertrude, prouvant ainsi la détermination de la jeune fille à entrer en religion.
Nommée abbesse, Gertrude est conseillée par les missionnaires et moines irlandais, Feuillen et Ultan ; la tradition veut que Gertrude de Nivelles mène une vie exemplaire, au secours des plus démunis, et fasse appliquer une discipline rigoureuse. Soucieuse de son instruction, elle se crée une bibliothèque et fait venir des livres, parfois de pays éloignés.

À la mort de Gertrude, la direction de l’abbaye est confiée à sa nièce, Wulfetrude, la fille de Grimoald, conformément aux dernières volontés de la défunte. Ses restes sont inhumés dans une châsse de l’église de Saint-Pierre, devenue dès le Xe siècle église Sainte-Gertrude et, à partir du XIIIe siècle, une nouvelle collégiale. Patronne des voyageurs, Gertrude de Nivelles fait l’objet d’une fête liturgique annuelle ; chaque 17 mars, sa statue est portée en procession dans les rues de Nivelles.

 

Sources

Alphonse WAUTERS, Gertrude, dans Biographie nationale, t. VII, col. 680-684
Alain COLIGNON, Dictionnaire des saints et des cultes de Wallonie. Histoire et folklore, Liège, éd. du Musée de la Vie wallonne, 2003