Troclet Léon-Eli

Liège 14/06/1902, Bruxelles 30/04/1980

Avocat inscrit au Barreau de Liège (1926-1945), professeur et directeur dans différents établissements d’enseignement supérieur (-1945), le fils du député Léon Troclet est actif durant l’Entre-deux-Guerres dans les milieux socialistes et wallons, antifascistes et anti-rexistes, et favorables à l’Espagne républicaine. Résistant sous l’occupation allemande, il est emprisonné à la Citadelle de Huy. Dès la Libération, il se distingue par son activité dans le domaine de la sécurité sociale. 

Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale à plusieurs reprises (entre 1945 et 1949 et entre 1954 et 1958), membre actif de l’Organisation internationale du Travail où il occupe de nombreuses fonctions (1945-1980), cet ancien élève d’Ernest Mahaim à l’Université de Liège est considéré comme le père de la Sécurité sociale : lois sur les pensions de retraite et de survie (ouvriers, employés, marins, mineurs), code de la protection du travail, lois sur le reclassement des handicapés, sur les conseils d’entreprise, sur les commissions paritaires et les conventions collectives... 

En 1945, le ministre en exercice avait participé au Congrès national wallon et défendu la thèse de l’autonomie de la Wallonie. Au sein des structures de la CEE (1954-1969), Léon-Eli Troclet siège également à de nombreux postes toujours pour traiter des affaires sociales. Professeur à l’Université libre de Bruxelles (1952-1972), il fonde le Centre national de Sociologie du Droit social (1958) dont il assure la présidence.

Mandats politiques

Conseiller provincial de Liège (1928-1932)
Conseiller communal de Chênée (1938-1945)
Conseiller communal de Liège (1947
Sénateur provincial (1944-1946)
Sénateur (1946-1968)
Ministre (1945-1949, 1954-1958)

 

Sources

Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, 2001, t. III
DELFORGE Paul, Cent Wallons du Siècle, Liège, 1995
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Histoire, Economie, Société), Bruxelles, t. II, p. 285, 326
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV, p. 479

Paul Delforge