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Van Den Berg Albert

Résistance

Liège 10/05/1890, Hambourg 04/1945

C’est le jour même où il fête ses 50 ans, qu’Albert van den Berg voit sa vie basculer. Certes, l’antisémitisme affiché en Allemagne depuis plusieurs années l’avait déjà alerté. Mais en ce 10 mai 1940, les frontières séparant l’Allemagne de la Belgique sont désormais inexistantes et l’avocat liégeois va désormais s’employer à sauver sa vie et celle de nombreux enfants et adultes juifs persécutés par l’occupant. Le réseau qu’il met sur pied procure de faux papiers d’identité et parvient aussi à cacher des enfants juifs dans deux homes relativement isolés, du côté de Banneux, avec le soutien de l’évêque de Liège, les sœurs franciscaines et celles de Saint-Vincent-de-Paul. En avril 1943, la Gestapo dispose d’une dénonciation et Albert van den Berg est arrêté. Enfermé à Saint-Léonard puis à Huy, transféré à Vught, il est envoyé à Neuengamme en mars 1944 et finalement dans un Kommando de travail à Hambourg, dont il ne devait jamais revenir.

Docteur en Droit, licencié en notariat, diplômé de l’Université de Liège, invalide de la Grande Guerre et décoré de la Croix de feu, Albert van den Berg est parvenu à sauver plusieurs dizaines d’enfants juifs de la déportation. En 1995, il a reçu le titre de Juste parmi les nations de l’Institut Yad Vashem.

Sources

Une certaine idée de la Wallonie. 75 ans de Vie wallonne, Liège, 1995, numéro spécial de La Vie wallonne, t. LXIX, p. 252
Léon PAPELEUX, Un Liégeois qui sauva des centaines de juifs (1940-1944), dans La Vie Wallonne, 1980, t. LIV, p. 280-290
Léon PAPELEUX, Le réseau Van den Berg qui sauva des centaines de juifs, dans La Vie Wallonne, 1981, t. LV, p. 129-208