Knoops Etienne

Marchienne-au-Pont 05/03/1934

Député wallon : 1974-1977 ; 1980-1981 ; 1981-1985 ; 1985-1987 ; 1988-1991 ; 1992-1995 ; 1995-1998*
Ministre wallon : 1975-1976

Docteur en Droit de l’Université catholique de Louvain (1956) et licencié en Sciences économiques (1953-1957), Étienne Knoops est l’assistant du professeur Dupriez à l’IRES de 1956 à 1959. Il fait ensuite carrière dans le privé, comme cadre puis administrateur-délégué de la société MIROX, importante entreprise du verre occupant plusieurs dizaines de personnes dans la région de Charleroi (1959-1974). Entre 1977 et 1981, il est encore conseiller en gestion. Mais la politique occupe de plus en plus son temps, même s’il demeure le patron ou l’administrateur de diverses sociétés.
Conseiller communal PSC élu en octobre 1964 à Charleroi, Étienne Knoops quitte ce parti en mars 1968 pour rejoindre le Rassemblement wallon naissant. D’emblée, il est élu député de Charleroi et figure parmi les onze premiers élus du tout nouveau parti. Votant à la carte certaines dispositions de la révision de la Constitution (1970), il se révèle un défenseur attentif des intérêts wallons. Représentant officiel du RW au sein du Conseil économique régional de Wallonie  (1971-1975), Ét. Knoops décide de quitter la Chambre pour le Sénat en 1974 et soutient la participation de son parti au gouvernement Tindemans. Il entre dans cette équipe comme Secrétaire d’État adjoint au ministre des Affaires économiques (10 juin 1974-8 décembre 1976). Ayant voté la loi de régionalisation préparatoire du duo Perin-Vandekerckhove, il prend part, en tant que sénateur, aux travaux du Conseil régional wallon provisoire (26 novembre 1974-11 mars 1977). À partir du 10 décembre 1975, il intègre aussi le Comité ministériel des Affaires wallonnes, quand il remplace François Perin démissionnaire de ce seul CMAW. Étienne Knoops y siège jusqu’au 8 décembre 1976. Lorsque Fr. Perin donne sa démission complète du gouvernement Tindemans II, Ét. Knoops accède au rang de ministre, en charge du Commerce extérieur (8 décembre 1976-3 juin 1977) et ne fait plus partie du CMAW.
Co-fondateur du groupe de réflexion CRéER, co-fondateur du nouveau PRLW, il retrouve la Chambre des représentants à partir d’avril 1977 et jusqu’en mai 1995. Secrétaire politique du PRL (1978-1979), chef de groupe PRL au Conseil de la Communauté française (1979-1980), le député libéral de Charleroi est absent le jour du vote des lois créant les pouvoirs régionaux et accordant des compétences aux entités fédérées, mais il est bien présent lorsque se réunit le nouveau Conseil régional wallon, où il va siéger pendant près de vingt ans (1980-1998).
Chef de groupe PRL à la Chambre (22 octobre 1980-novembre 1981), il est choisi comme Secrétaire d’État en charge de l’Énergie (17 décembre 1981-13 octobre 1985) dans le gouvernement Martens-Gol et y ajoutera le portefeuille des Classes moyennes (20 janvier 1983-13 octobre 1985).  De 1985 à 1988, il est encore Secrétaire d’État en charge du Commerce extérieur, dans le deuxième gouvernement Martens-Gol (13 octobre 1985-13 décembre 1987). En 1988-1989, ainsi qu’en 1992-1993, il se joint à ses collègues du PRL pour dénoncer l’orientation que donnent le PS et le PSC – avec le soutien d’Écolo – au paysage institutionnel belge. Tête de liste du PRL aux toutes premières élections régionales du 21 mai 1995 dans l’arrondissement de Charleroi, Étienne Knoops figure parmi les 75 premiers députés élus directement au Parlement wallon. Seul élu libéral sur les 10 sièges réservés à l’arrondissement de Charleroi, Étienne Knoops démissionne de son mandat de député wallon en juillet 1998 et il est remplacé par son suppléant, le jeune Olivier Chastel. Il met ainsi un terme à trente années de vie parlementaire ininterrompues.
Membre et administrateur (1975-1982) de l’Institut Jules Destrée, administrateur de Brussel South Charleroi Airport depuis sa création en 1991, président du Club des exportateurs du Hainaut (1993-), trésorier de l’asbl « Marcinelle en Montagne », président de la Fédération libérale de Charleroi (1997-2000), Étienne Knoops siège sans discontinuer sur les bancs de l’opposition du conseil communal pendant quarante-deux ans. Élu pour la première fois (PSC) au moment où la « petite ville » comptait 24.000 habitants, il s’est montré partisan (RW) d’une fusion qui devait donner à Charleroi les moyens de jouer son rôle de grande ville wallonne aux côtés de Liège. En 1993, succédant à Eddy Stein, il était devenu le chef de groupe du PRL au Conseil communal de Charleroi (1993-2005). En 2006, la ville dont il est toujours conseiller communal (MR) compte 210.000 habitants et, en octobre, dernier candidat sur la liste du MR comme six ans auparavant, il réalise le huitième score de son parti et est reconduit dans un huitième mandat. Mais pour la première fois depuis la majorité conduite par Octave Pinckers à la fin des années 1960, il va siéger comme conseiller communal et chef de groupe d’un parti de la majorité (2006-2012). Après quarante-huit années passées au conseil communal de Charleroi, il met un terme à sa carrière politique le 26 novembre 2012.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 345-346

conseiller communal de Charleroi (1965-2012)
député (1968-1974)
sénateur (1974-1977)
Secrétaire d’État (1974-1976)
membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
membre du Comité ministériel des Affaires wallonnes (1975-1976)
ministre (1976-1977)
député (1977-1995)
membre du Conseil régional wallon (1980-1995)
Secrétaire d’État (1981-1985)
député wallon (1995-1998)

© Institut Destrée, Paul Delforge