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Théâtre du Trianon à Liège

Bâtiment aujourd’hui disparu, le « Théâtre Trianon Pathé » a été ouvert en 1908. À la fois salle de spectacle et de cinématographe, il prend son appellation définitive dans les années 1920 et il propose des divertissements variés : actualités, opéras bouffes, spectacles patriotiques, théâtre wallon, etc.

1926 à 1930 : trois Congrès

Le théâtre du Trianon a, par deux fois, accueilli un Congrès d’Action wallonne dans l’Entre-deux-Guerres.

Celui organisé les 10 et 11 juillet 1926 vit les congressistes affirmer leur volonté d’autonomie malgré une importante divergence de vue, déjà, entre les partisans du fédéralisme et ceux favorables à une réunion à la France. Dans sa motion finale, le Congrès envisageait une entente avec les fédéralistes flamands, dans le but de créer un mouvement pour le fédéralisme.

Le Congrès des 7 et 8 juillet 1928 rejeta définitivement cette idée d’accord avec les partisans flamands d’une solution fédérale. Alors que la Ligue d’Action wallonne s’essoufflait, le congrès opta à nouveau pour l’autonomie wallonne et ses positions seront celles de la Concentration wallonne, qui lui succédera. Le théâtre du Trianon accueillera aussi la séance matinale du premier Congrès de la Concentration wallonne, le 27 septembre 1930.

Bâtiment disparu du boulevard de la Sauvenière
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

IPW

Théâtre de l’Eden

Réalisé par l’architecte Auguste Cador en 1884-1885, il s’agit du premier théâtre en matériaux durables de Charleroi. Le corps principal, élevé en brique et en calcaire, présente une façade de trois niveaux et cinq travées sous un fronton triangulaire. Ce volume est prolongé vers la rue de France par un bâtiment fort simple, structuré par des pilastres de brique.
Racheté par la province du Hainaut peu avant la Seconde Guerre mondiale, il passe sous la gestion de la Maison de la culture de Charleroi en 1992, devenu Centre culturel de Charleroi, qui procède à sa rénovation en 1996-1997 sous la direction des architectes Pierre et Pablo Lhoas.

1946, 1953, 1957 : trois fois l’hôte du Congrès national wallon

Après celui de Liège en 1945, le second Congrès national wallon se déroule au « théâtre provincial de Charleroi », les 11 et 12 mai 1946, alors que la ville s’est drapée aux couleurs wallonnes. La commission des griefs, constituée lors du précédent congrès, y présente son rapport et classe les griefs wallons en quatre catégories : griefs administratifs, culturels, économiques et agricoles. Constat est déjà fait que sous ces quatre angles, la Flandre est privilégiée par rapport à la Wallonie. La seconde grande question débattue à Charleroi concerne le fédéralisme. La motion votée à l’issue de ce Congrès se prononce clairement pour un fédéralisme à deux. Une commission, chargée d’y travailler à l’issue du Congrès, aboutira au dépôt (purement symbolique) d’un projet de loi au Parlement le 25 mars 1947, optant pour le confédéralisme : deux États (Wallonie et Flandre) et une région fédérale (Bruxelles). Après quelques années, l’Éden retrouve à nouveau le Congrès national wallon et accueille sa septième session, les 3 et 4 octobre 1953, trois ans après le précédent congrès. Plusieurs sujets sont débattus : les congressistes tracent un projet de frontière linguistique, se prononcent encore et toujours pour le fédéralisme après l’échec du projet parlementaire et appuient l’initiative du manifeste Schreurs-Couvreur.

Après une nouvelle pause de plusieurs années, le huitième Congrès national wallon se retrouve au même endroit, les 25 et 26 mai 1957. La participation est d’emblée bien moins encourageante : bon nombre de congressistes, déçus par l’action des six ministres wallons du gouvernement socialiste-libéral, décident de ne pas se rendre au Congrès. Les membres présents doivent faire face à une crise de confiance chez les militants wallons et, dans sa motion finale, le Congrès ne fait que réaffirmer la volonté d’autonomie de la Wallonie, prônée depuis 1945. La vie du Congrès national touche à sa fin et les militants ne peuvent que se rendre compte de l’importante baisse d’influence de cet organe sur la politique wallonne. Une neuvième et dernière session sera convoquée à Liège en 1959.

Boulevard Jacques Bertrand 3
6000 Charleroi

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW - J.-L. Carpentier

Parlement wallon (ancien hospice Saint-Gilles)

Situé au pied de la citadelle de Namur, l’hospice Saint-Gilles, attesté dès le XIIIe siècle, est entièrement reconstruit entre 1667 et 1724. Composé de trois ailes selon un plan en U ouvert sur la Meuse, le bâtiment est typique des constructions mosanes du XVIIe siècle : façade composée de brique pour les murs et de pierre calcaire pour le soubassement, encadrement de fenêtres, chaînages d’angle et cordons. Face à la citadelle se dresse un portail baroque en calcaire.

Après son abandon dans les années 1960, l’hospice devient propriété de la Région wallonne en 1985. Celle-ci entame des travaux de rénovation dans les années 1990 sur les plans de l’architecte André Dupont. Le bâtiment est consolidé et les murs extérieurs enduits de couleur rouge qui restitue la coloration des briques dont la disposition est rappelée par des joints. L’aménagement intérieur respecte les structures existantes, comme la salle des séances publiques, en U étroit, rappelant la Chambre des Communes anglaise. Une audacieuse verrière extérieure est ajoutée ultérieurement pour faciliter les circulations internes.

Le siège du Parlement wallon

L’installation de l’assemblée parlementaire wallonne au Saint-Gilles avait été envisagée à l’automne 1975 par le premier Conseil régional avant que celui-ci ne retienne l’idée d’une implantation neuve sur le site (voisin) du Grognon. Lorsqu’en 1985, la Région avait acquis l’ancien hospice, inoccupé depuis vingt ans, c’était initialement dans le but d’y reloger le cabinet du Ministre-Président, la Maison jamboise ne devant abriter dans la conception de ce dernier que les réunions de l’Exécutif. La réorientation de l’affectation se passa en deux temps : d’abord suite à l’implantation du cabinet du Ministre-Président dans la Maison jamboise, qui rendait les surfaces du Saint-Gilles excessives pour les seules réunions de l’Exécutif si bien qu’il fut décidé dès 1992 d’y loger plutôt des services du Parlement.

Ensuite, lors du rejet par la Ville de Namur, suite à un référendum populaire, du projet de construction d’un bâtiment neuf pour la salle des séances du Parlement sur le Grognon : le président de l’assemblée, Guy Spitaels, proposa à celle-ci, le 26 juin 1996, d’installer sa salle des séances et ses locaux principaux dans le Saint-Gilles alors déjà en cours de rénovation, ainsi que son lointain prédécesseur Franz Janssens l’avait imaginé onze ans plus tôt.

La première séance du Parlement dans ses nouveaux locaux eut lieu à la rentrée parlementaire du 21 octobre 1998. Aujourd’hui, le Saint-Gilles est devenu un symbole fort du pouvoir régional, au même titre que l’Élysette qui lui fait face de l’autre côté de la Meuse.

"Détaché en 1995 à la présidence de mon parti pour y remplir les fonctions de chef de cabinet, je n’ai pas vécu l’aménagement dans le bâtiment du Saint-Gilles. J’y ai directement siégé comme parlementaire et président. S’ il est vrai que l’ensemble a été superbement rénové et se situe au confluent symbolique de la Meuse et de la Sambre, j’ai cependant été amené à déclarer qu’ il me paraissait encore trop peu fonctionnel pour répondre aux exigences d’une Assemblée moderne qui doit gérer le destin de la Wallonie. Aujourd’hui, j’espère que les années à venir verront la transformation de ce bâtiment, en harmonie avec le site que les Namurois nomment « le Grognon ». Il y va pour Namur, de sa dimension de capitale wallonne et pour la Wallonie, de la traduction architecturale de sa modernité et de son nouvel élan".  Témoignage de Richard Miller, in L’Aventure régionale, p. 296. 

Rue Notre-Dame 1
5000 Namur

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Classé comme monument le 15 janvier 1936

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW - Guy Focant 

Passage Lemmonier à Liège

Ouvert au public le 25 janvier 1839, le passage Lemmonier, du nom de son architecte, est le premier grand passage couvert de Belgique. Avec ses 160 mètres de long, 4 mètres de large et ses 48 boutiques, il dépasse largement la galerie bruxelloise de la Monnaie, seule galerie marchande du pays à l’époque.

Son tracé comporte deux tronçons au milieu desquels se trouve une rotonde. Si le passage compte trois étages, seul le premier est visible depuis la galerie. Celle-ci est recouverte d’une verrière. Toutes les boutiques présentent les mêmes dimensions. 

À l’origine assez sobre, le passage Lemmonier subit de nombreux changements à partir des années 1930, à l’initiative de l’architecte Henri Snyers. Le soubassement des vitrines est orné de marbre, et la coupole, originellement en verre, est reconstruite en béton armé et recouverte de carreaux de mosaïque bleue, ses arcades soutenues par des ferronneries stylisées.

Le passage Lemmonier est donc le résultat d’aménagements divers tout en conservant une grande cohérence architecturale qui fait toujours de cet endroit un lieu prisé du commerce liégeois et un témoin privilégié du développement d’un mode architectural typique du XIXe siècle, alliant commerce et habitat.

Il ne subsiste de la construction d’origine que les façades externes de style néoclassique tournées vers la rue de l’Université et la rue Lulay des Fèbvres.

1892 : le troisième Congrès wallon

Présidé par Édouard Termonia, le troisième Congrès wallon se réunit le 20 novembre 1892 à Liège dans la salle des mariages de l’hôtel de ville pour sa séance matinale. Mais pour la séance de l’après-midi, les congressistes se rendent au casino du passage Lemmonier, aujourd’hui disparu. Le Congrès est essentiellement culturel. Le Mouvement wallon, à peine structuré dans ses premières années, se soucie alors plus de questions culturelles, historiques et linguistiques que de questions politiques. Certes, une discussion sur les dangers du flamingantisme est déjà entamée au passage Lemonnier, mais elle conclut encore que les flamingants, peu nombreux, ne menacent en rien l’unité nationale.

Passage Lemonnier 
(entre la rue de l'Université et Vinâve d'Ile)
4000 Liège

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Classé comme monument le 15 décembre 1988

Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Province de Liège, Musée de la Vie wallonne

Parc de la Boverie à Liège

Aujourd’hui parc de la Boverie, le lieu était autrefois champêtre ; les boeufs qu’on y faisait paître ont d’ailleurs donné leur nom à l’endroit. Il fut aménagé en parc à partir de 1853, lorsque les alentours devinrent un quartier chic après le percement de la dérivation de la Meuse. 

En 1865, un jardin d’acclimatation s’y installe et occupe alors la moitié du parc actuel : lieu de promenade recherché, agrémenté de plans d’eau et de plantes exotiques, il recèle également un jardin zoologique. Ce jardin prendra un essor considérable en devenant le lieu de l’exposition universelle de Liège en 1905. De cette exposition subsiste le palais des Beaux-Arts (aujourd’hui Musée d’Art moderne et d’Art contemporain, et Cabinet des Estampes) dont l’architecture Louis XVI, inspirée du Petit Trianon de Versailles, est due aux architectes Soubre et Hasse.

Outre une salle des fêtes, aujourd’hui disparue, le parc abrite de petites constructions (volière, centre nautique…), ainsi que, à la pointe de l’île, une roseraie et un jardin à la française agrémenté de bustes de Liégeois célèbres, tel Auguste Donnay. La passerelle Mativa, ou pont Hennebique, du nom de son ingénieur, date, elle aussi, de l’exposition et reste une prouesse considérable d’ingénierie pour l’époque, méritant protection.

1931, 1945, 1949 : lieu de Congrès disparu

Actuellement, le palais des Congrès a sa place exacte à l’endroit où se trouvait jadis la salle des fêtes du jardin d’acclimatation, aujourd’hui disparue. Celle-ci fut le théâtre de plusieurs événements majeurs du Mouvement wallon, déjà hôte du second Congrès de la Concentration wallonne le 18 octobre 1931. C’est dans cette salle que se sont déroulées deux sessions véritablement historiques du Congrès national wallon.

Le premier Congrès national wallon, organisé les 20 et 21 octobre 1945, avec plus de 1.500 participants, est le premier grand rassemblement wallon après le second conflit mondial. Il est l’occasion, pour les Wallons, de faire le bilan de la guerre, de mettre en commun leurs idées et leurs revendications, d’aborder les grands thèmes qui seront ceux des différentes sessions du Congrès national dans les années à venir : problèmes économiques de la Wallonie, problèmes linguistiques, menace sur la culture française, avenir du pays. Le but est clairement affirmé par le président Joseph Merlot : définir une politique commune à toute la Wallonie.

Un vote est organisé sur l’avenir de la Wallonie, et la réunion à la France emporte le plus de suffrages. Suite à de nombreuses interventions, la solution fédéraliste est adoptée au second tour. Une commission est chargée de plancher sur un projet concret. Une exposition sur le Mouvement wallon dans la Résistance est également organisée au même endroit, entre autres à l’attention des congressistes.

Les 1er et 2 octobre 1949, le jardin d’acclimatation accueille à nouveau le Congrès national wallon, qui se réunit alors pour la cinquième fois. En pleine question royale, les congressistes décident de demander un dépouillement régional en cas de consultation populaire. Une position finale dans la question royale aura lieu lors du Congrès suivant mais, déjà, les Congressistes se prononcent contre un retour de Léopold III.

 

« Le 20 octobre fut une belle journée d’automne, tiède et ensoleillée, qui rendait paisibles les rives de Meuse. Le Congrès se réunit dans la salle des fêtes du jardin d’Acclimatation. Au même endroit fut organisée une exposition sur le mouvement wallon dans la Résistance, et qui fut visitée par les participants au Congrès. Outre les participants au Congrès se pressèrent environ 80 journalistes belges, suisses, hollandais et bien sûr des Français, sollicités par les organisateurs, placés derrière le Comité organisateur ou dans la fosse de l’orchestre. À partir de 9 heures, les congressistes se présentèrent de plus en plus nombreux aux portes de la salle, accueillis par des commissaires de Jeune Wallonie. Sur la scène prit place le Comité organisateur, face à l’imposante assemblée, qui allait goûter à une liberté de parole retrouvée après des années de clandestinité et de souffrance. La séance du matin s’ouvrit à 10 heures 30, elle devait durer deux heures. » Philippe Raxhon, Histoire du Congrès wallon d’octobre 1945, Charleroi, 1995, p. 49.

 

Un 14 juillet typiquement liégeois

Toujours actuellement, le parc de la Boverie est le lieu choisi par les Liégeois pour fêter le 14 juillet. À l’initiative des Amitiés françaises de Liège, des concerts et des animations sont alors organisés pour s’associer à la fête nationale française. 

Véritable manifestation populaire, cette fête est idéale pour rappeler les nombreux liens historiques sentimentaux et culturels qui unissent la Ville de Liège avec la République française. Chaque année, la journée du 14 juillet est également l’occasion de plusieurs autres événements à Liège : réception donnée par le Consul général de France au palais des Congrès, dépôt de fleurs au monument à la Résistance et cérémonie d’hommage aux héros français et belges au cimetière de Robermont.

Parc de la Boverie
4000 lIège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW - G. Focant 

Palais provincial de Namur

Ancienne demeure des évêques de Namur, de 1732 à la Révolution française, et siège des institutions provinciales depuis 1830, cet imposant palais classique est un des plus beaux édifices de Wallonie, tant par son architecture que par sa décoration intérieure. Construit en brique enduite et pierre bleue, sur un plan en U, il comporte un haut frontispice au centre de l’aile principale. L’ancienne chapelle de l’évêché a été réaffectée en salle de réunion pour le Conseil provincial.

1974 : la première salle de séance du Conseil régional provisoire

Le premier Conseil régional wallon, issu de la loi de régionalisation préparatoire de 1974, qui créait des institutions provisoires154, était composé des sénateurs francophones élus en Wallonie, au nombre de 62x, dont 25 socialistes qui refusèrent de participer aux travaux après la séance d’installation. Sous la présidence du libéral carolorégien Franz Janssens (1914-1985), le Conseil tint ses 23 séances plénières de la législature 1974-1977, sauf une (le 1er décembre 1975 à Bruxelles), dans la salle du Conseil provincial, dont sa séance inaugurale le 26 novembre 1974 à 14 heures. Jusqu’à leur installation au château de La Plante, à l’été 1975, les services du Conseil (présidence, greffe, comptes rendus intégral et analytique, secrétariat des groupes) furent également hébergés dans les locaux du palais provincial namurois.

« Convoqué pour la première fois par le ministre Alfred Califice, le Conseil régional wallon tint sa séance d’installation le 26 novembre 1974 à 14h, en la salle du Conseil du Gouvernement provincial à Namur. Le bureau provisoire était composé du doyen d’âge, Jacques Hambye, qui occupait le fauteuil de la présidence, et des deux membres les plus jeunes, Frédéric François et André Bertouille, remplissant les fonctions de secrétaire. Le doyen ouvrit la séance en déclarant qu’il s’agissait de la première manifestation tangible en Wallonie d’une profonde transformation des structures de l’État belge. La séance se tenait dans la chapelle de l’ancien évêché ; le président siégeait sous une colombe en plâtre représentant le Saint Esprit ; il était donc particulièrement bien inspiré. La disposition de la salle avait été étudiée afin de permettre de faire figurer au premier rang huit PS, quatre PSC, trois PLP et trois RW. Sa configuration respectait la force des quatre partis politiques ; c’était un modèle du genre compte tenu de l’exiguïté de la salle. Les membres de l’Exécutif avaient été placés à la droite du président et le greffier, avec ses collaborateurs, à sa gauche. »  Témoignage de Jacques Brassine de la Buissière, Le Conseil régional wallon 1974-1979, Namur, 2008, p. 29.

Place Saint-Aubain
5000 Namur

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

SPW - G. Focant

Monument Tchantchès à Liège

 

Née pour la première fois en 1914, l’idée d’élever un monument à Tchantchès est lancée par la société Le Vieux-Liège en 1922. Le monument, devant représenter le héros des pièces de marionnettes liégeoises et le véritable ardent liégeois personnifié, est érigé en 1936 dans le quartier populaire d’Outremeuse et réalisé par le statuaire Joseph Zomers. 

Inauguré le 27 septembre, dans le cadre des Fêtes de Wallonie, en présence du bourgmestre Xavier Neujean et de militants wallons parmi lesquels Georges Truffaut, il représente une hiercheuse brandissant la marionnette de Tchantchès. Réalisée en bronze, cette statue repose sur un imposant piédestal composé d’une fontaine et de petites vasques conçues par l’architecte Bernimolin. À l’arrière, un coq est figuré sur la plaque permettant d’accéder au mécanisme de la fontaine.

Monument témoin du folklore et de l’esprit wallon, il deviendra un lieu d’hommage du Mouvement wallon en 1959.

Rue Pont Saint-Nicolas
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

 IPW

Monument Pierre VAN DAMME

Situé en bordure d’une pelouse entre les Terrasses et le pont Albert Ier à Liège, ce monument rend hommage au musicien wallon Pierre Van Damme (1867-1947), qui mit en musique bon nombre de textes d’auteurs wallons, dont le célèbre Li p’tit banc d’Émile Wiket. 

Composé d’un imposant bloc de pierre, il comportait auparavant un médaillon représentant Van Damme. Il a aujourd’hui disparu comme l’atteste l’important espace vide. Une phrase rappelle la place qu’avait la Wallonie dans l’œuvre de l’artiste : « À Pierre Van Damme qui transcrivit en pages musicales l’âme et les paysages de la Wallonie ».

Boulevard Saucy 14
4000 Liège

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

 IPW

Plaque Joseph DURBUY

Situé sur la façade de sa maison natale, ce monument rend hommage à l’écrivain wallon Joseph Durbuy (1882-1963), mentionné dans L’Encyclopédie du Mouvement wallon

Agronome et marchand de bestiaux, il débuta une carrière littéraire en 1902, collaborant alors avec les journaux wallons Li p’tit Lidjwés et Li Clabot. Il deviendra rapidement le chantre de la Hesbaye. Son recueil de poésies Copales et Djavès recevra le prix de la Société de Langue et Littérature wallonne. Sa production théâtrale sera également récompensée à plusieurs reprises et fut l’objet de milliers de représentations. 

La plaque commémorative, installée par ses concitoyens et inaugurée le 9 août 1945, présente un bas-relief figurant un paysan hesbignon et son chien dans un décor champêtre, en parfaite adéquation avec les thèmes de prédilection de Joseph Durbuy. On peut y lire « Ici est né le 27 août 1882 Joseph Durbuy, écrivain wallon, prix de littérature de la Province de Liège en 1942 ».

Rue de Borset
4530 Villers-le-Bouillet

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009

Monument français à Châtelet

En octobre 1920, un comité provisoire se forme pour ériger un monument en l’honneur des Français morts durant la guerre. Réalisé par le sculpteur Jacques Marin, il représente la force morale repoussant la force brutale : celle-ci est symbolisée par un énorme bloc de pierre surplombant le héros qui l’arrête, alors que le coq gaulois lance un cri de victoire dans sa direction. 

Le monument est inauguré le 12 septembre 1921 et, par la suite, les fêtes de septembre en l’honneur de la Wallonie seront l’occasion de rassemblements. La place à proximité de ce bâtiment est par ailleurs baptisée « place Franco-Belge ».

Rue des Français
6200 Châtelet

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Freddy Joris & Frédéric Marchesani, avril 2009