G. Focant -  SPW Patrimoine

Château des comtes de Namur et site de la citadelle

Vestiges archéologiques sur le site de la citadelle de Namur. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

La place forte de Namur est incontestablement caractérisée par le site de la citadelle, occupé depuis la Préhistoire. C’est sur ce site stratégique que la résidence des comtes de Namur est construite à partir du XIIe siècle. Le château comtal occupe alors la zone la plus basse de l’éperon et s’étage en terrasses recoupées par un fossé en son point culminant. La collégiale Saint-Pierre-au-Château, citée dès le XIIe siècle et détruite en 1746, émergeait de l’ensemble des bâtiments. Les vestiges du château forment le noyau ancien de la citadelle. Si on ignore quand les comtes décidèrent de se fixer définitivement à cet endroit, l’existence d’une résidence comtale sur le site de la citadelle s’achève avec la vente du comté de Namur au duc de Bourgogne en 1421. La fonction résidentielle du lieu prend progressivement fin, le nouveau comte ne résidant pratiquement jamais à Namur.

La citadelle de Namur et le pont de Jambes. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Du logis comtal situé au point haut ne subsistent que l’âme de deux tours circulaires et quelques vestiges. En contrebas, vers le pont de Jambes, subsistent deux tours faisant partie de la seconde enceinte médiévale construite par le comte de Namur Guy de Dampierre : la tour Joyeuse et la tour César. La tour Dessus Bordial évoque quant à elle l’enceinte du XIVe siècle. Le site connaît ensuite un nouveau souffle et sa vocation militaire va croissante à partir du XVe siècle. Face à la principauté de Liège, Namur devient une place forte à la frontière de l’État bourguignon. Les ingénieurs de Charles Quint construisent une première véritable citadelle ; les Espagnols poursuivent le travail de fortification aux XVIe et XVIIe siècles. Vauban perfectionne l’ensemble après le siège de Namur par les armées de Louis XIV et les Autrichiens poursuivront l’occupation stratégique du site au XVIIIe siècle.

Portrait du comte de Namur Maximilien-Emmanuel de Bavière attribué à Joseph Vivien et conservé au musée de Groesbeeck de Croix à Namur © KIK-IRPA, Bruxelles

La citadelle de Namur, modifiée de tous temps, constitue encore aujourd’hui un site exceptionnel, conservant des vestiges de plusieurs époques et permettant à elle seule de témoigner de la présence des comtes de Namur, du Moyen Âge à l’époque autrichienne. Devant le fossé du donjon, une chapelle dédiée à saint Pierre fut élevée sous l’impératrice Marie-Thérèse en 1754 pour remplacer la collégiale détruite par un incendie suite à l’invasion des troupes françaises en 1746. Suite à la guerre de succession d’Autriche, l’empereur Joseph II décida du démantèlement partiel de la citadelle qui perdit son rôle militaire, jusqu’à l’annexion de nos territoires aux Pays-Bas en 1815.

Route merveilleuse 64
5000 Namur

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Frédéric MARCHESANI, 2013

KIK-IRPA, Bruxelles

Château des comtes de Mouscron

Le château des comtes de Mouscron. Photo G. Focant © SPW-Patrimoine

Mouscron apparait pour la première fois dans les textes en 1060 et 1066 lorsque le comte de Flandre y attribue des terres à la collégiale Saint-Pierre de Lille. Trois seigneuries importantes se partageaient le territoire au Moyen Âge : la seigneurie de Mouscron relevant de la Cour féodale d’Harelbeke, le fief du Val dépendant de Warcoing et la seigneurie de Saint-Pierre de Lille. La seigneurie de Mouscron s’étendait sur les trois-quarts de la paroisse et appartenait au seigneur d’Audenarde, une branche cadette de la maison de Louvain à l’origine du duché de Brabant. Le domaine fut mis en engagère pour la première fois en 1332. En 1627, le seigneur Ferdinand de Liedekerke reçut le titre de comte du roi d’Espagne Philippe IV.

Un premier château fut habité à Mouscron au XIIIe siècle par Roger de Ramées ou de Mouscron et détruit vers 1340 ; il s’élevait à quelques centaines de mètres de l’édifice actuel. Il fut remplacé avant 1359 par une bâtisse érigée sur le site où se dresse encore aujourd’hui le château des comtes, devenu résidence ordinaire des seigneurs de Mouscron en 1430. Malmené au cours des guerres incessantes des XVIe et XVIIe siècles, assiégé par les troupes de Louis XIV, il subit de graves dommages. Le donjon s’écroula quant à lui en 1801. 

Au début de l’Époque moderne, la bâtisse était entourée de douves qui séparaient la ferme du logis et qui étaient traversées par un pont de pierre précédant un pont-levis. La résidence comtale, sur un plan en U, était cantonnée de deux tourelles d’angle au sud. Entourés par le lit des douves asséchées, les bâtiments actuels, construits en briques, pierre blanche et pierre bleue datent des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. On accède à l’ensemble par un portail reconstruit dans lequel s’inscrit une pierre de 1609 gravée de deux écus ; à gauche, les murs d’une dépendance portent également le millésime de 1609. Du côté sud se trouve une pierre aux armes de Ferdinand de Liedekerke. Le logis ancien, paré d’une nouvelle façade de type tournaisien à la fin de l’Ancien Régime, a la physionomie d’un imposant manoir. Il est coiffé par une toiture fortement inclinée percée de trois lucarnes côté cour et d’une seule vers l’arrière. Une demi-tourelle d’escalier s’adosse toujours au pignon nord. Fleuron de l’architecture mouscronnoise dont il constitue le témoin le plus ancien sur le territoire de la commune, il fut l’objet d’une importante campagne de restauration qui lui permit de retrouver son lustre d’antan.

Avenue des Seigneurs de Mouscron 1
7700 Mouscron

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Frédéric MARCHESANI, 2013

G. Focant - SPW Patrimoine

Château du Roeulx

Domaine ecclésiastique depuis le XIe siècle, Le Roeulx entra dans les possessions d’un seigneur laïc en 1174. La localité fut dotée d’une enceinte fortifiée en 1242 et poursuivit son autonomie par rapport au pouvoir religieux. La première mention d’une forteresse remonte au XIIe siècle, lorsque le seigneur Eustache du Roeulx, petit-fils du comte Baudouin II, érigea une maison forte. Après l’extinction de la race des Eustache en 1337, le château et la seigneurie retournent dans les possessions du comte de Hainaut. Le Roeulx, devenue entre temps une des douze pairies du comté de Hainaut, fut cédée par la comtesse Jacqueline de Bavière en engagère en 1432 à Antoine de Croÿ, grand chambellan du duc de Bourgogne. Cette illustre famille détint la seigneurie jusqu’à la fin de l’Ancien Régime et y construisit notamment un important château. En 1530, Le Roeulx fut érigée en comté par Charles Quint. Profondément ravagé par les troupes du roi de France Henri II en 1554, le château fut reconstruit par Adrien de Croÿ avant d’être rapidement détruit par un grave incendie. Réparé plusieurs fois par la suite, il fut toutefois profondément remanié en 1740 à la demande du duc Ferdinand de Croÿ qui lui donna sa configuration actuelle. 

Le château témoigne de la richesse et de l’importance de la famille au sein de l’État. Les Croÿ ont au cours des siècles joué des rôles de premier plan et occupé des fonctions de prestige dans les hautes sphères du duché de Bourgogne, des Pays-Bas espagnols et autrichiens et de l’Empire au sens plus large. L’aile d’entrée témoigne de cette importance : le fronton richement décoré aux armes des Croÿ est surmonté d’une toiture à l’impériale, elle-même dominée par une couronne du Saint-Empire, en plomb. Cette couronne se retrouve également dans les armes de la famille et rappelle que ses membres avaient été élevés au rang de princes du Saint-Empire.

Chaussée de Soignies 17
7070 Le Roeulx

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Frédéric MARCHESANI, 2013

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Château de l'Escailles

Autrefois enclavée dans la seigneurie hennuyère de Fayt, l’ancienne terre franche de l’Escailles est attestée depuis le XIVe siècle et relève du duché de Brabant. Le château actuel a été construit vers le milieu du XVIIIe siècle et se présente sous la forme d’un double corps de logis en U édifié en briques peintes, calcaire et grès. La façade arrière s’ouvre sur un grand parc et un étang au bord duquel se trouve une pierre commémorative du passage en 1739 de l’archiduchesse Marie-Élisabeth, gouvernante des Pays-Bas autrichiens. Née à Linz le 12 décembre 1680 et fille de l’empereur du Saint-Empire Léopold Ier, elle est nommée gouvernante des Pays-Bas en 1725 par son frère, l’empereur Charles VI (1711-1740). Elle fit agrandir le château de Mariemont, où elle décéda le 26 août 1741. 

Le château de l’Escailles est aujourd’hui une propriété privée et n’est pas accessible à la visite.

7170 Fayt-lez-Manage

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Frédéric MARCHESANI, 2013

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Château de la Vaulx-Renard

Le château et la ferme de la Vaulx-Renard témoignent de l’importance de la famille des la Vaulx-Renard, seigneurs du lieu. Ce siège d’une ancienne seigneurie foncière relevant en fief de la Cour féodale de Stavelot depuis 1343 est un imposant ensemble semi clôturé construit aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Les seigneurs de la Vaulx-Renard étaient officiers héréditaires de la cour de justice du ban de Roanne et certains se sont illustrés comme podestats ou maréchaux des troupes de la principauté. Propriété des moines de l’abbaye de Stavelot en 1763 puis revendu à un particulier en 1793, le domaine est aujourd’hui une importante exploitation agricole située dans un vaste domaine privé dont les bâtiments sont séparés du château par des murs de clôture. 

La ferme et le château conservent chacun une trace de l’ancienne principauté abbatiale. Le château, ancienne maison seigneuriale construite en 1571, présente dans son immense âtre une crémaillère et une taque de fonte ouvragée datée de 1718 sur laquelle figurent un loup et la crosse de saint Remacle, emblèmes stavelotains. La ferme, qui date de la fin du XVIIe siècle, fut en partie agrandie en 1779 par les moines de Stavelot comme l’attestent deux girouettes en fer forgé représentant un loup gravé de cette date et rappelant la fin des travaux.

La Vaulx Renard
4987 Stoumont

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Frédéric MARCHESANI, 2013

IPW

Château de la Tour et l'église Saint-Hubert

La seigneurie d’Esneux était une des sept seigneuries au-delà des bois du duché de Limbourg, la plus importante d’entre elles. Son territoire était bien supérieur à celui de la commune actuelle et comportait plusieurs enclaves. Esneux appartenait avant 1140 à la famille de Duras puis passa entre divers mains avant d’être engagée à la famille d’Argenteau au XIVe siècle. Cette famille resta propriétaire de la seigneurie jusqu’en 1787 et éleva la terre en comté. Esneux possédait sa cour de justice, qui relevait de la Haute Cour de Limbourg, et une cour féodale pour ses arrière-fiefs.

La pierre tombale de Guillaume d’Argenteau dans le porche de l’église Saint-Hubert d’Esneux. Photo de 1942 © KIK-IRPA, Bruxelles

Les sires d’Argenteau, comtes d’Esneux, possédaient une maison forte sur leurs terres. Le château de la Tour, siège du comté, barrait le passage entre l’Ourthe et la colline et défendait ainsi les positions du duché au sud de ses territoires. Aujourd’hui privé de sa cour intérieure, l’ensemble ne conserve plus que l’aile d’habitation construite entre les XVIe et XVIIIe siècles en moellons de grès et en calcaire. Le bâtiment est caractérisé par une toiture à la Mansart percée de lucarnes et par une tourelle d’angle en échauguette de construction récente (1931) avec remploi d’éléments divers parmi lesquels une dalle funéraire d’un enfant d’Argenteau du XVe ou du XVIe siècle. Au nord se trouve la partie la plus ancienne du château millésimée 1582 ; la façade est est ornée de deux dalles armoriées de Guillaume II d’Argenteau et Jeanne d’Autel. De la tour qui donna son nom au château et qui fut détruite par une crue de l’Ourthe au XVIe siècle, nous ne conservons rien.

L’église Saint-Hubert d’Esneux compte quant à elle plusieurs monuments funéraires parmi lesquels la dalle funéraire de Guillaume d’Argenteau et de ses deux épouses, datant de la première moitié du XVIe siècle. Située au mur dans le porche, elle a été taillée dans le calcaire de Meuse. On y trouve également la dalle de Gilles Martin Stassart, maïeur du ban de Sprimont (†1687).

Avenue Montéfiore, 29
4130 Esneux

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Frédéric MARCHESANI, 2013

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Château de la Tour de Grand-Manil

Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Grand-Manil faisait partie du comté de Gembloux. La première mention de la terre de Grand-Manil remonte au début XIe siècle ; elle fut acquise par l’abbaye de Gembloux à la fin du siècle. L’abbé-comte de Gembloux y exerçait la haute justice.

Au sud du village, un grand parc emmuraillé abrite le château de la Tour qui, à l’origine, faisait partie du système de défense du duché de Brabant face au comté de Namur. Le donjon, probablement érigé en moellons de grès au XIIe ou XIIIe siècle sur plan carré comporte trois niveaux, dont le dernier est surmonté d’une haute toiture d’ardoises. Le porche est orné des armoiries de Guillaume Salmier, capitaine d’une compagnie d’infanterie wallonne, également présentes au-dessus de la porte de la maison du bailli à Gembloux.

5030 Grand-Manil (Gembloux)

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Ne se visite pas (propriété privée)

Frédéric MARCHESANI, 2013

 I. Deramaix

Château de la Royère

Sous l’Ancien Régime, le territoire de l’actuelle localité de Néchin était partagé entre trois états différents : la seigneurie de Lobel relevait de la châtellenie de Courtrai (comté de Flandre), la seigneurie de la Royère de la châtellenie de Lille (royaume de France) et le reste du territoire appartenait au Tournaisis. Au Moyen Âge, la Royère est possession du comté de Flandre avant d’être annexée à la France suite à l’entrée de Louis XIV dans Tournai en 1667. En 1769, la seigneurie est cédée aux Pays-Bas par la Convention des Limites et rattachée au Tournaisis en 1779.

Propriété du grand bailli de Flandre Arnould IV d’Audenarde au XIIIe siècle puis de la comtesse Marguerite de Flandre et ensuite de la famille de Cysoing au XIVe siècle, le château de la Royère passa aux princes de Ligne à la fin du XVIe siècle, jusqu’à la date probable de son abandon en 1668 après l’annexion française. 

Aujourd’hui en ruines et toujours ceinturée de douves, la forteresse construite en calcaire remonte sans doute au XVe siècle. Elle forme un décagone flanqué d’un châtelet d’entrée défendu par deux tours semi-circulaires et renforcé de quatre tours d’angle similaires alternant avec cinq échauguettes, aveugles comme les courtines. Le plan du château constitue un type de tracé assez rare dans nos régions ; il pourrait dater du Bas Moyen Âge et a certainement remplacé un édifice plus ancien cité dans les textes en 1227 et ne pouvant adopter un tel plan pour l’époque.


 

Rue de la Royère 158
7730 Estaimpuis

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Frédéric MARCHESANI, 2013

G. Focant - SPW Patrimoine

Château de Hoyoux

Le hameau de Hoyoux abrite le château du même nom, gentilhommière du prince-évêque François-Charles de Velbrück. Accroché au flanc d’une colline surplombant le Hoyoux, le château d’esprit classique a probablement été construit dans le courant du troisième quart du XVIIIe siècle pour servir de pavillon de chasse au souverain liégeois. Une cour d’honneur en terrasses donne sur le corps central de cinq travées flanqué de deux ailes d’une travée de baies identiques. À l’intérieur se trouvent d’intéressants lambris, portes et armoires d’encoignures en chêne ainsi qu’un escalier à balustres plats dans lequel se trouve un portrait du prince-évêque inscrit dans un médaillon datant de 1740.

Né en 1719 dans le duché de Juliers, à proximité de Düsseldorf, François-Charles de Velbrück devient prince-évêque de Liège en 1772, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort en 1784 au château de Hex près de Tongres, une de ses résidences favorites. Francophile convaincu, il mène une politique étroite avec Louis XV mais c’est définitivement dans le domaine des arts que l’on retient son œuvre. Prince philosophe, Velbrück est à l’origine de nombreux projets à vocation artistique ou culturelle : la société littéraire de Liège ou encore la fondation de la société libre d’Émulation. Protecteur des artistes, il crée en 1774 une académie publique de peinture, sculpture et gravure. Apprécié de son vivant, pleuré à sa mort, François-Charles de Velbrück est résolument un des princes-évêques qui nous laisse le plus de traces marquantes actuellement.

4560 Hoyoux (Clavier)

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Frédéric MARCHESANI, 2013

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Château de Harzé

La seigneurie luxembourgeoise de Harzé était au Moyen Âge enclavée entre des terres limbourgeoises, liégeoises et stavelotaines. Elle fut déjà citée en 890 parmi les dépendances du comté de Montaigu en Ardenne et appartint ensuite aux Clermont, aux de la Marck puis aux princes de Ligne. Les seigneurs du lieu détenaient les droits de haute et basse justice. Le complexe primitif a été construit par Louis de Clermont (1285-1332) et s’est développé à partir de l’église Saint-Jacques, mentionnée dès 1131 et détruite en 1878. Dès les origines, les seigneurs de Harzé avaient installé leur logis à cet emplacement pour sa haute valeur stratégique ; le château est en effet assis sur un faux éperon au nord de la localité. Des deux bâtisses médiévales encore en place bien que remaniées par la suite, l’imposant donjon apparaît comme l’élément le plus ancien du domaine et aurait été construit au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Le logis seigneurial pourrait dater quant à lui des XIVe ou XVe siècles. L’essentiel de la physionomie du complexe castral actuel date toutefois du XVIIe siècle, lorsque les familles d’Aspremont-Lynden et Suys acquirent la seigneurie et décidèrent d’agrandir le domaine. Les bâtiments connurent encore d’autres interventions mineures aux XVIIIe et XIXe siècles.

Le château et ses dépendances forment un domaine d’envergure, aujourd’hui propriété de la Province de Liège et formé de plusieurs parties distinctes. À l’ouest, une importante cour de ferme aux angles pointés de deux tours calcaires circulaires délimite le périmètre ; elles encadraient autrefois des ailes détruites en 1880. Différentes ailes de la basse-cour subsistent au nord, ainsi que l’aile sud percée d’une entrée cochère aujourd’hui sommée d’un panneau aux armes Suys-Lynden et d’une pierre de remploi millésimée 1647. À l’est se dresse le château formant un L et érigé en trois campagnes ; le massif rectangulaire septentrional est le plus ancien. L’imposant corps central a été érigé par le comte Ernest de Suys dans le second quart du XVIIe siècle. Il est caractérisé par une forte tour d’angle de plan carré, élément principal de la physionomie du château ; elle est coiffée d’une haute toiture d’ardoises à quatre faces. La façade est de cette aile principale s’ouvre sur la cour d’honneur caractérisée par une remarquable galerie couverte de style Renaissance, longue de quatorze travées. Enserré entre ce massif du XVIIe siècle et le portail se trouve un noyau calcaire plus ancien, chaîné d’angle, aux murailles épaisses de près de 2 m. Enfin, sur la droite, un imposant portail à crossettes, pilastres et bossages a été édifié en 1753. Il constitue l’entrée principale du domaine et est séparé du château par un petit pont de pierre enjambant les anciennes douves.

Rue de Bastogne 1
4920 Aywaille

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Frédéric MARCHESANI, 2013