L’Europe du Traité de Westphalie (1648)

La limite posée sur l’Escaut par le monde germanique n’a guère bougé depuis 925. Et les offensives vers le nord et vers l’est, vers l’Escaut, la Meuse et le Rhin, des différents rois de France se sont toujours soldées par un quasi retour au statu quo sur la Meuse, avec quelques progrès vers le Rhin (Metz, Toul, Verdun, la Lorraine, la Franche-Comté, l’Alsace) et des grignotages – provisoires – dans le nord (les picardes Tournai et Amiens, l’Artois et une partie de la Flandre avec Lille). Les combats entrepris par François Ier contre Charles Quint se sont même soldés par des pertes pour la France. Par les traités de Madrid (1526) et de Cambrai (1529), le roi de France est contraint de renoncer à sa suzeraineté sur Tournai, sur la Flandre et le Tournaisis, ainsi que sur l’Artois. En conséquence, la frontière la plus occidentale du Saint-Empire germanique se déplace pour la première fois depuis 925 ; elle quitte le cours de l’Escaut pour se fixer sur la côte de la mer du nord, à l’ouest de Dunkerque. Elle englobe la Flandre et l’Artois avant de rejoindre son tracé ancien à hauteur du Hainaut.
Ce bouleversement se produit au moment même où un nouveau facteur vient se mêler aux enjeux économiques et militaires traditionnels : la dimension religieuse. Les guerres de religion embrasent notamment nos contrées avant que France et Suède ne contestent l’hégémonie de la maison de Habsbourg. À bout de forces, les protagonistes finissent par accepter de confier à la diplomatie la manière de terminer une guerre de Trente ans. En 1648, la signature à Münster et Osnabrück des Traités de Westphalie consacre la fin d’une conception médiévale visant à forger une Europe chrétienne unifiée, et la naissance d’un « nouveau mécanisme de relations internationales fondé sur les rapports de force » (Blin, p. 5). La souveraineté des familles cède la place à la puissance des États ; les ambitions personnelles cèdent à la raison d’État. Une forme d’équilibre a été instaurée entre les puissances européennes et les territoires situés entre la France, les Provinces-Unies, la mer du nord et les États allemands constituent alors une sorte de sas de sécurité.
 
Références
Blin ; Bou154 ; FH04-235 ; H85A ; GM03-06 ; Piera-207


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Les États généraux des Pays-Bas espagnols et des Provinces-Unies (1630)

Parmi les mesures de réorganisation prises par Charles Quint figure la convocation par le prince des États généraux. Dans les États conquis par les Bourguignons, les États généraux ont été créés, en 1463, par Philippe le Bon. Vraisemblablement inspiré par ce qui se faisait en France depuis le XIIIe siècle, le duc de Bourgogne se sent suffisamment fort pour se dispenser de traiter séparément avec chaque assemblée des États, et convoque les délégués des États en une seule assemblée pour lever subsides et impôts. On fait remonter au 9 janvier 1464 la première convocation des États généraux ; l’assemblée se tient à Bruges. Convoqués régulièrement, les délégués de toutes les provinces de l’époque (Brabant, Flandre, Artois, Hainaut, Hollande, Zélande, Namur, Lille-Douai-Orchies, Boulonnais, Malines) reçoivent les instructions du prince.
Ceux-ci s’étaient réunis spontanément à Bruges pour la première fois le 9 janvier 1464 à l’initiative des États de Hollande. Accorder une trop grande autonomie à cet organe représentatif de toutes les provinces de l’époque risque de nuire à la volonté centralisatrice des Habsbourg ; Charles Quint s’abstient dès lors de lui donner trop d’importance. Il préfère créer trois conseils collatéraux à côté du gouverneur général : Conseil d’État pour les Affaires politiques, Conseil privé pour les Affaires juridiques, Conseil des Finances pour les Affaires fiscales et économiques. Néanmoins, les États généraux continuent de se réunir à Bruxelles et manifesteront particulièrement leur opposition à la politique de Philippe II. Ainsi, en 1576, ils se réunissent à nouveau de leur propre initiative, en des temps troublés et aboutiront à la pacification de Gand.
À la création des Provinces-Unies, les États généraux s’installent à La Haye, où ne siègent plus que les représentants de sept provinces ; ils deviennent l’instrument législatif de la nouvelle république, chargé de la politique commune en totale autonomie. L’essentiel des pouvoirs demeurent cependant dans les États provinciaux. Et comme des territoires font partie des Provinces-Unies sans disposer de leurs propres États provinciaux (partie du comté de Flandre et du duché de Brabant, Maastricht, par exemple), ils sont directement administrés par les États généraux (en tout 20% des Provinces-Unies sont sous ce statut) : d’où leur nom de pays de la généralité.
Entre 1465 et 1787, les États généraux des Pays-Bas sont convoqués à Bruxelles 72 fois. Très réguliers dans un premier temps, ils sont interrompus en 1632. Les souverains préfèrent se tourner vers les états provinciaux et traiter au cas par cas et surtout en ordre dispersé lorsqu’il s’agit de leur demander de l’argent. En 1632, ils étaient encore dix délégués, représentants les anciennes provinces qui étaient dotées d’États provinciaux : Artois, Brabant, Gueldre, Flandre, Hainaut, Namur, Tournai et Tournésis (ou Tournaisis), Luxembourg et Malines. Le Limbourg était représenté par le Brabant auquel se référait aussi l’ancien marquisat d’Anvers. Bien que composant les Pays-Bas (1542-1678), l’ancienne principauté ecclésiastique du Cambrésis ne paraît pas disposer de représentant. À partir de 1713, les communes de West-Flandre restituées par la France aux Provinces-Unies mais intégrées dans les Pays-Bas autrichiens ne retournent pas dans le comté de Flandre. Elles forment une province à part entière qui envoient ses délégués aux États généraux de Bruxelles.
Sous le régime autrichien, les États généraux sont convoqués en 1725 pour adopter la « Pragmatique Sanction », puis en 1787 : en décidant de réformer brutalement les Pays-Bas (l’Artois est devenue française entre-temps) par la création de neuf cercles dirigés par un intendant, Joseph II ravive alors le souvenir nostalgique des États généraux libres et autonomes, qui se lèvent alors contre des réformes qui font fi de la tradition. En janvier 1790 les États généraux des Pays-Bas autrichiens (sauf le Luxembourg toujours occupé) proclameront leur indépendance de l’Autriche et leur union sous le titre d’États-belgiques-unis. Ils sont supprimés en 1795.
Quant à la principauté de Liège, elle ne fonctionne pas selon le principe des États généraux. Néanmoins, les trois États forment la représentation légale du pays et participent à l’exécutif avec le prince-évêque. À côté du clergé et de la noblesse, les députés des « bonnes villes » constituent la seule représentation « géographique » de la principauté.

Références
Duby174b ; Faid-170 ; FH04-235 ; Prn02-59 ; trauLxb-162-165 ; Wel_EG-95

 


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Les Pays-Bas espagnols, la principauté de Liège et les Provinces-Unies (1621)

De 1609 à 1621, l’armistice conclu entre les États sécessionnistes calvinistes et les archiducs Isabelle et Albert est respecté. À la mort de ce dernier (1621), les Pays-Bas des archiducs deviennent espagnols. Sa veuve fait fonction de gouvernante. En 1648, la paix de Munster est signée entre l’Espagne et la république des Provinces-Unies, reconnaissant la situation géopolitique née d’un conflit armé long de 80 années, ayant débuté avec la révolte des gueux et s’achevant au traité de Westphalie (Guerre de Quatre-Vingts ans, 1568-1648).

Références
Ar73 ; Duby174a, 174b ; GM02-252 ; WPH01-214


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La province Wallonia de l’ordre des Capucins (1618)

Quand, au milieu du XVIe siècle, les Jésuites espagnols arrivés à Louvain doivent dénommer la nouvelle province de leur Compagnie, ils reprennent, eux qui prêchent en latin, le terme romain de Belgae. En 1564, la province de Germania inferior est divisée entre la province du Rhin et la « provincia belgica ». En 1612, cette dernière est divisée en Flandro-Belgique et Gallo-Belgique (gallo-belgica).
À partir du XVIIe siècle, l’ordre des Capucins réorganise l’administration de sa province dite de Germanie inférieure. Dès 1616, le critère de la langue est ici aussi utilisé pour établir une distinction entre la Provinciae Flandriae pars et la Provincia Gallo-Belgiae sev Walloniae. Les Capucins suivent ainsi l’exemple des Jésuites. Le substantif latin Wallonia est utilisé dès 1618 par les Capucins et finit par s’imposer : la Provincia Walloniae supplante l’appellation Provincia Gallo-belgiae.

Références
Atout18 ; BBtMRW ; Ency03 ; MVW06 ; WPH3-73


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Les Pays-Bas emportés dans les guerres civiles et religieuses : Union d’Arras contre Union d’Utrecht (1579)

Reprenant pied aux Pays-Bas avec le duc de Farnèse (bataille de Gembloux 1578) qui devient le nouveau gouverneur général, Madrid n’entend pas cesser de chasser ce qu’il appelle l’hérésie protestante. En restituant leurs anciens privilèges aux catholiques du sud des Pays-Bas, les Espagnols s’allient la noblesse et les États de deux provinces « wallonnes » (Artois et Hainaut) qui concluent l’Union d’Arras (6 janvier 1579) : ils reconnaissent ainsi la souveraineté espagnole et catholique sur leur territoire. Calvinistes ou revendiquant la liberté religieuse, des provinces du nord et beaucoup de villes refusent d’abjurer leur foi et répliquent par l’Union d’Utrecht (23 janvier), alors que les autres provinces refusent de s’engager. Tournai, où les calvinistes ont fait beaucoup d’adeptes, est la seule ville de Wallonie à adhérer à l’Union d’Utrecht. Au terme de ce conflit, les Habsbourg perdront les provinces du nord.

Références
Ar73 ; Duby174a ; GeGB49 ; GM02-252


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Les guerres de religion embrasent l’Europe (XVIe-XVIIe siècles)

La question religieuse marque le XVIe siècle. La réforme connaît un vif succès et le protestantisme gagne sans cesse du terrain depuis ses principaux foyers, en Angleterre et surtout dans l’empire germanique. Toute l’Europe est concernée. Alors que la branche « autrichienne » des Habsbourg fait face à l’expansion musulmane et orthodoxe à l’est, la branche « espagnole » mâte violemment les soulèvements qui agitent les Pays-Bas, où revendications religieuses et politiques se mêlent. En France, l’opposition entre catholiques et protestants mobilise également fortement la royauté qui accorde des « places de sûreté » aux huguenots. Ces guerres marquent durablement la construction politique européenne durant 80 ans et ne trouvent leur épilogue que par la signature des traités de Westphalie, en 1648.

Références
GM03-06 - GrossA03_9


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Dispositions du traité de Cateau-Cambrésis (1559) relatives à l’espace wallon

La faiblesse affichée par Marie de Bourgogne, propulsée à la tête de l’ensemble bourguignon suite au décès de Charles le Téméraire au siège de Nancy (1477) est mise à profit par le roi de France. Passés dans le patrimoine des Habsbourg suite au mariage de Marie avec Maximilien, les anciens états bourguignons sont désormais défendus par l’empereur qui en est le suzerain. La lutte entre François Ier et Charles Quint se solde par le succès du second. Tournai (1521), la Flandre et l’Artois (traités de Madrid en 1526 et de Cambrai en 1529) entrent dans l’orbe impérial. Quant à la principauté de Liège, un statut de neutralité lui a été reconnu en 1492, même si un prince-évêque accepte d’y laisser construire pour l’empereur les forteresses de Mariembourg (1546), de Philippeville (1554) et de Charlemont près de Givet (1555) : il s’agit de verrouiller l’accès de la vallée de la Meuse. Le 2e traité de Cateau-Cambresis (1559) rétablit une paix fragile : après avoir annexé Cambrai (1543), Charles Quint confirme la perte de la souveraineté de la France sur l’Artois et la Flandre, tout en abandonnant la Bourgogne (Traité de Crécy-en-Laonnois, 1544). Alors que les Anglais s’emparent brièvement de Boulogne sur Mer (1544-1546), la France occupe les trois évêchés romans de Metz, Verdun et Toul situés dans les frontières de l’empire germanique (1552). Occupé par les Anglais depuis 1347, Calais revient à la France en 1558. Signé en 1559, le second traité de Cateau-Cambrésis entérine ces situations et oblige la France à libérer les places qu’elle avait occupées en Flandre. Cette paix aura des effets durables pendant près d’un siècle.

Références
Bou154 ; Duby174c ; Er53b ; FH04-235 ; RouNa-206


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Diocèses et provinces ecclésiastiques après 1559

Le 31 juillet 1559, la bulle pontificale Super Universas annonce la réforme des diocèses. Laborieusement obtenue, elle transforme les Pays-Bas habsbourgeois en une forteresse du catholicisme en Europe du nord. Ils comprennent désormais trois nouvelles provinces ecclésiastiques et ne dépendent plus d’aucune autorité extérieure, des provinces métropolitaines des archevêques de Cologne et de Reims, ou des évêques de Liège, de France ou d’ailleurs. Intervenant après la prise de l’Artois, de la Flandre et du Cambrésis par Charles Quint, cette concordance « parfaite » entre frontières politiques et religieuses s’accompagne d’une prise en compte des réalités linguistiques.
La frontière linguistique apparaît en effet clairement entre l’archevêché de Malines divisé en sept nouveaux évêchés (tous flamands) et Cambrai qui comprend cinq diocèses romans ; les provinces wallonnes sont soumises au roi d’Espagne, les provinces picardes au roi de France. Dans cette réorganisation, seul le duché de Luxembourg a été oublié ; en fait, il a été privé d’un siège épiscopal en raison de l’opposition farouche des évêques de Liège et de Trèves.
La province ecclésiastique d’Utrecht (groupe frison-batave) s’étend dans la partie septentrionale des Pays-Bas, et compte les sièges suffragants d’Harlem, Deventer, Middelbourg, Groningue et Leeuwarden, qui s’ajoutent à Utrecht déjà existant, élevé au rang d’archevêché. Ces six évêchés n’ont qu’une existence éphémère. Dès 1580, ils cessent d’exister ; en 1592, est érigé le vicariat apostolique des Provinces-Unies.
La province ecclésiastique de Malines (groupe flamando-brabançon) – élevée en archevêché et supérieure aux deux autres provinces – sera flamande et brabançonne. Elle comprend les six diocèses de Gand, Bruges, Ypres, Anvers, Bois-le-Duc et Ruremonde. Ce choix témoigne de l’importance que les Habsbourg continuent à témoigner à Malines.
Enfin, est érigée une province ecclésiastique de Cambrai (groupe gallo-wallon), où les nouveaux diocèses de Namur et de Saint-Omer prennent place à côté de Cambrai, Boulogne (1567 !), Tournai et Arras. Ces deux derniers sont fortement démembrés par rapport à la situation antérieure et la Thérouanne a disparu. À l’évêque de Cambrai est conféré le titre d’archevêque.
La partie luxembourgeoise des Pays-Bas fait exception à l’homogénéisation apportée par cette réforme. Elle resta partagée entre trois métropoles et six diocèses jusqu’à la fin de l’Ancien régime (Trèves, Cologne, Reims, Liège, Metz et Verdun) malgré plusieurs projets de réforme.
Quant au diocèse de Liège, il est la principale « victime » de cette réforme habsbourgeoise. Il est en effet fortement amputé de contrées espagnoles au profit des diocèses de Malines, Anvers (archidiaconé de Campine), Bois-le-Duc, Middelbourg et Namur. Le diocèse de Liège perd aussi l’université de Louvain et, en raison du développement d’une université à Douai, aucun projet ne se concrétisera en pays mosan. Se sentant lésés par l’érection des nouveaux diocèses, Cologne et Liège introduisirent des recours auprès du pape et de l’empereur. En vain.

Références
AT4.1 ; deMo-16-17 ; GeGB49 ; HPLg-138 ; TrauLxb-158


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Le partage de l’empire de Charles Quint (1556-1558)

Ayant décidé d’abdiquer pour des raisons de santé, Charles Quint confie à son fils, Philippe II, les Pays-Bas, la Franche-Comté et le Charolais (1555). En 1556, il lui remet aussi son héritage « espagnol ». Frère cadet de Charles Quint, Ferdinand reçoit les possessions autrichiennes des Habsbourg et est désigné empereur germanique en 1558.

Références
FH04-310 ; GM02-267 ; GrossA02a ; LR79 ; www_cm1555


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L’empire des Habsbourg avant l’abdication de Charles Quint (1555)

Ayant hérité des Pays-Bas et de la Franche-Comté à la mort de son père Philippe le Beau (1506), Charles II devient roi de Castille, de la Haute-Navarre et des possessions « espagnoles » en Amérique, à la mort de son grand-père Ferdinand II d’Aragon (1516). Avec sa mère, il hérite aussi des biens d’Aragon, Naples, Sicile, Sardaigne, Baléares et Malte. En 1519, la mort de Maximilien, son autre grand-père, lui attribue les possessions des Habsbourg en Autriche. De surcroît, il lui succède comme roi des Romains et empereur du Saint-Empire de la Nation germanique. Jusqu’à son abdication en 1555, il accroît ses colonies en Amérique et ses possessions en Europe centrale.
Dans la compétition (ou confrontation) qui l’oppose au roi de France, essentiellement François Ier (1494-1547), Charles Quint conquiert Tournai en 1521 et remporte un succès déterminant à Pavie (1525). Après un an d’emprisonnement à Madrid, François Ier accède aux volontés de Charles Quint. Et même si de vives contestations (armées) marquent encore les années suivantes, il est au moins deux dispositions des traités qui ne varieront pas : le roi de France renonce à l’Artois, à la Flandre et à sa suzeraineté sur ces deux provinces (paix des Dames, Cambrai, 1529 et traité de Crépy-en-Laonnois, 1544). Désormais, le tracé le plus occidental de la frontière impériale abandonne l’Escaut pour prendre naissance sur les bords de la mer du nord, passer entre l’Artois et les possessions anglaises de Calais, longer l’Artois et repiquer sur Cambrai. Dans le prolongement, les trois Évêchés (Verdun, Toul, Metz) sont annexés et placés sous tutelle française en 1552. Les traités de Westphalie les annexeront à la France en 1648.

Références
FH04_146 ; FH04-310 ; GM02-267 ; GrossA02a ; LR79 ; www_cm1555


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