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Ancienne maison Cuper

La rue Jules Cerexhe, autrefois dénommée « rue Neuve » se trouve dans le quartier de Hodimont, situé de l’autre côté de la Vesdre et qui constituait autrefois une commune autonome jusqu’à son rattachement à Verviers en 1930. 

Avant l’annexion de nos territoires à la République française en 1795, la rivière faisait office de frontière entre la principauté de Liège, dans laquelle se trouvait Verviers, et les Pays-Bas autrichiens (duché de Limbourg), dans lesquels se trouvait Hodimont. Cette situation avantageuse, notamment au niveau de la taxation, incita bon nombre d’industriels à s’installer à cet endroit, parmi lesquels Gérard Cuper, qui fit édifier cet ensemble aux alentours de 1712. 

Cette implantation fut à l’origine du premier tronçon de la rue actuelle, située entre les rues du Moulin et de la Régence. Aujourd’hui découpée entre les numéros 10 et 12, cette maison ne formait qu’une seule demeure à l’origine bien qu’aujourd’hui encore, il s’agisse de deux maisons parfaitement identiques. La façade, typique de l’époque avec l’utilisation conjointe de briques et de pierre calcaire et la hauteur dégressive de ses étages, a récemment fait l’objet d’une belle restauration.

Rue Jules Cerexhe 10-12
4800 Verviers

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Classée comme monument le 12 octobre 1983

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Godart

Grande maison édifiée au milieu du 18e siècle par le médecin Guillaume Godart, elle est caractérisée par ses discrètes touches rococo présentes notamment dans le décor en fer forgé du balcon et dans les moulurations du linteau de la porte d’entrée. Chaque fenêtre possède également un accoudoir en ferronnerie du même type. On notera enfin les guirlandes décorant le petit fronton au sommet de la façade. Le reste de la façade est toutefois de facture néoclassique. 

Le fils du docteur Godard, Mathieu, fit parler de lui au moment de la Révolution liégeoise de 1789 en décidant de choisir le camp des partisans de l’Ancien Régime qui pourchassèrent les révolutionnaires pour le compte du prince-évêque. La maison fut saisie par la République lors de l’annexion à la France en 1795. 

Au 19e siècle, elle devint la demeure de la famille Dardenne puis du sénateur Laoureux et, au 20e siècle, celle du meunier Lemaire avant d’accueillir en 1930 un home pour jeunes filles. 

L’édifice s’inscrit dans l’ensemble architectural de la rue des Raines, artère bourgeoise de la cité au 18e siècle, lorsque le travail de la laine se transforme en véritable industrie et permet l’éclosion d’une classe nantie. La rue garde ce statut de prestige jusque dans le milieu du 19e siècle et constitue encore de nos jours un remarquable témoignage de l’évolution de l’architecture verviétoise sur plus de deux siècles ; on y compte ainsi huit immeubles classés.

Rue des Raines 72
4800 Verviers

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Classée comme monument le 14 novembre 1987

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Defaaz

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Troisième grande construction de la rue, portant les numéros 42, 44 et 46, l’ancienne maison Defaaz a été érigée aux alentours de 1717 pour Théodore Defaaz. Il s’agit d’un important hôtel de maître de style Louis XIII en briques et calcaire aujourd’hui entouré de deux édifices modernes. À gauche se trouve un immeuble hors gabarit ne s’intégrant pas à l’harmonie de la rue et, à droite, l’immeuble érigé pour l’Union des Classes moyennes est doté d’une architecture rappelant celle du 18e siècle. 

Composé de trois parties, l’hôtel Defaaz ne devait former qu’une seule maison à l’origine. C’était alors une demeure de huit travées dont le rez-de-chaussée a lourdement été transformé depuis. Tout en haut de la façade se détache un petit fronton courbe creusé en son centre d’un médaillon ovale.

Rue Jules Cerexhe 42-46
4800 Verviers

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Classée comme monument le 14 novembre 1987

Institut du Patrimoine wallon

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Ancienne maison Cornet - rue J. Cerexhe

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Cette rue possède encore un grand nombre de demeures construites entre 1700 et 1750 qui témoignent de l’essor économique de la région verviétoise et de la montée de la classe sociale des drapiers, qui voulait donner un certain éclat à ces constructions, tout du moins en façade ! 

La partie nord de la rue a échappé aux destructions des années 1970 et compte bon nombre d’édifices d’intérêt dont sept maisons classées. 

Cette maison construite pour Anne-Marie Cornet date vraisemblablement de 1726 et comporte les caractéristiques typiques de l’époque : brique et calcaire et deux étages de hauteur dégressive. L’immeuble fut le premier à être réaffecté en restaurant et à faire le pari du renouveau de cette artère devenue aujourd’hui très dynamique.

Rue Jules Cerexhe 84
4800 Verviers

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Classée comme monument le 13 juillet 1987

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik - Irpa

Vestiges du couvent des Capucins de Verviers

À côté de l’hôtel de Biolley se trouvent de maigres vestiges de l’ancien couvent des Capucins, dont une vierge classée. Au numéro 40, le peu qui subsistait de l’ancienne église fut englobé dans les bâtiments industriels de « la Verviétoise ». L’église, reconstruite en 1732, a aujourd’hui totalement disparu. Il en subsiste seulement le chaînage d’angle de la façade du côté de la rue de Limbourg et des traces d’anciennes fenêtres, visibles depuis le numéro 21 de la rue Biolley. 

Proche du numéro 42 de la place Sommeleville, une niche comportant une Vierge à l’enfant est encastrée dans le muret d’une remise appartenant jadis à la société verviétoise de peignage et de filature de laine, située rue de Limbourg. Il s’agit d’un autre vestige du couvent qui ornait autrefois la façade de celui-ci, probablement au-dessus du portail d’entrée. Cette niche en calcaire à la riche architecture est surmontée d’un fronton et abrite une statue en pierre de sable fort semblable aux réalisations du grand sculpteur baroque Jean Del Cour, actif dans la région liégeoise au tournant des 17e et 18e siècles.

Place Sommeleville 40-42
4800 Verviers

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Classés comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Maisons Lorquet

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. 

À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Cette ancienne « rue Neuve », depuis rebaptisée rue Jules Cerexhe, possède encore un grand nombre de demeures construites entre 1700 et 1750 ; elles témoignent de l’essor économique de la région verviétoise et de la montée de la classe sociale des drapiers, qui voulait donner un certain éclat à ces constructions, tout du moins en façade ! 

Construites entre 1726 et 1728, les anciennes maisons Lorquet portent les numéros 98, 100 et 102. Elles furent bâties sur des terrains appartenant à François Lorquet, qui en revendit une parcelle à Guillaume Petit et Charles Rensonnet afin qu’ils édifient chacun une maison contiguë à la sienne, le tout derrière une façade commune. Celle-ci est typique de l’époque : utilisation mêlée de brique et pierre calcaire avec des pierres de taille se trouvant en saillie sur les briques. 

La présence de nombreux restaurants et de la maison de l’eau en bord de Vesdre font de cette rue un atout charme de la ville.

Rue Jules Cerexhe 98-102
4800 Verviers

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Classées comme monument le 25 mars 1981

Institut du Patrimoine wallon

Bruxelles Kik-Irpa

Ancienne maison Pierre Soumagne

Cet important immeuble du premier quart du 18e siècle érigé en briques et calcaire présente sa façade principale sur la rue Jules Cerexhe. La façade-pignon de la rue de la Régence est prolongée par une porte cochère dont le linteau est gravé du chronogramme MDCCXXV (1725) et des initiales PS de Pierre Soumagne, premier propriétaire du lieu. 

Dans la première moitié du 18e siècle, plusieurs industriels s’installent le long d’un chemin qui allait devenir en quelques décennies une des principales rues de Hodimont. À cette époque, ce bourg du duché de Limbourg est séparé de Verviers et de la principauté de Liège par un simple ruisseau. Cette situation devient avantageuse pour les industriels qui viennent chercher la taxation moins lourde du duché de Limbourg et des Pays-Bas autrichiens. 

Cette ancienne « rue Neuve », depuis rebaptisée rue Jules Cerexhe, possède encore un grand nombre de demeures construites entre 1700 et 1750 ; elles témoignent de l’essor économique de la région verviétoise et de la montée de la classe sociale des drapiers, qui voulait donner un certain éclat à ces constructions, tout du moins en façade ! 

La rue compte ainsi sept édifices classés et d’autres dignes d’intérêt. À proximité de l’ancienne maison Soumagne se trouvent « les burettes », œuvre de Serge Gangolf et qui est une des nombreuses fontaines de la ville de Verviers, capitale wallonne de l’eau.

Rue Jules Cerexhe 78-80
4800 Verviers

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Classée comme monument le 24 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Ancien hôtel Édouard de Biolley

Proche de l’hôtel de Raymond de Biolley (aux numéros 28-34 de la même place), cette belle demeure fut la propriété de son frère Édouard de Biolley (1799-1851), titré vicomte en 1843 comme son frère. 

Constructeur du pittoresque château des Mazures à Pepinster, membre d’une incontournable famille verviétoise, profondément catholique et paternaliste, il réside dans cet immeuble datant vraisemblablement de la seconde moitié du XVIIIe siècle, de style Louis XV, érigé en briques et calcaire. 

La demeure fut profondément remaniée dans les premières années du XIXe siècle en style Empire : cette rénovation voit l’ajout d’une terrasse et d’un balcon, d’un troisième étage et d’une nouvelle travée à droite. Celle-ci est caractérisée par un portail abritant une entrée latérale. On sait que deux sphinx, aujourd’hui disparus, ornaient autrefois la façade. 

En 1879, deux religieux allemands y ouvrent un pensionnat pendant quelques mois ; le mobilier est ensuite racheté par la ville afin de l’utiliser pour la nouvelle école normale installée en ces lieux, qui l’occupe jusque dans l’entre-deux-guerres. 

La maison connait ensuite diverses affectations : immeuble à appartements, atelier de bobinage électrique, centre psycho-médico-social et local scout dans les caves avant d’être incorporée en 1960 aux biens de l’institut Sainte-Claire tout proche auquel il appartient encore aujourd’hui.

Place Sommeleville 8
4800 Verviers

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Classé comme monument le 12 février 1981

Institut du Patrimoine wallon

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Bureau d'octroi de la rue de la Grappe, à Verviers

En juillet 1803, la municipalité de Verviers décide d’appliquer la loi du 19 mai 1802 qui lui permet d’établir un bureau public de pesage, mesurage et jaugeage, autrement dit un bureau d’octroi. L’autorisation officielle parvient à la mairie le 21 avril 1804, et le système est inauguré le 21 mai suivant. La ville conclut également un partenariat avec la municipalité toute proche de Hodimont afin de mettre la perception des taxes en commun. 

Sous le régime français, six bureaux d’octroi sont édifiés sur le territoire des deux communes. Le bureau central se trouve dans le couvent des Sépulcrines, qui sera ensuite transformé en collège impérial en 1807, lequel donnera son nom à la rue du Collège et dont ne subsiste aujourd’hui que la chapelle Saint-Lambert. 

Actuellement, il ne reste que deux témoins, dont celui-ci, érigé dans la rue de la Grappe sous le régime hollandais, probablement vers 1820. De style néoclassique, il s’élève sur deux niveaux et possède une sorte de vestibule formé de pilastres et de colonnes soutenant trois arcs. Ce portique précède la façade ouverte de fenêtres, au premier niveau, et de baies en forme de demi-lune, au second étage. L’ensemble est fermé par une grille en fer forgé qui protège une petite cour. Sa restauration s’impose.

L'autre témoin de ces bureaux d'octroi se trouve boulevard des Gérardchamps, à Verviers également.

L’octroi

Aboli le 19 février 1791 par l’Assemblée nationale, l’octroi est une taxe créée sous l’Ancien Régime dont devait s’acquitter tout qui souhaitait entrer dans les murs d’une ville. Les finances de l’État sont toutefois toujours aussi désastreuses après la Révolution, et de nombreuses villes accumulent rapidement un déficit important. L’octroi est donc progressivement rétabli sous le Directoire pour subvenir aux besoins des communes, des hôpitaux et des hospices. Il est rétabli par le gouvernement par les lois des 18 octobre et 1er décembre 1798. 

Cette taxe locale frappe les boissons, le bétail, le bois, le fourrage et les produits alimentaires. Malgré le fait que l’octroi constitue la source principale de revenus de la municipalité, il est extrêmement impopulaire. La mesure se poursuit pendant quelques décennies et est supprimée en Belgique en 1860. En France, l’octroi ne disparaît officiellement qu’en 1948.

Rue de la Grappe 42
4800 Verviers

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Classé comme monument le 30 septembre 1982

Institut du Patrimoine wallon

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Maison Ma Campagne

Cet immeuble érigé sur le territoire de la ville de Verviers se trouve aux confins de l’entité de Stembert, près du quartier de Mangombroux. 

Cette petite rue en pente, étroite et pittoresque, se situe entre ville et campagne, d’où son nom actuel (pendant longtemps, cette artère s’est appelée rue de Mangombroux). 

Cette habitation a été construite au début du XIXe siècle, sans doute comme seconde résidence campagnarde d’une famille verviétoise. L’ensemble, plutôt élégant, est de style néoclassique, en briques et calcaire, avec des étages de hauteur dégressive. La maçonnerie arrière laisse supposer que cette construction fut peut-être précédée d’un bâtiment antérieur qui aurait été considérablement agrandi et transformé au début du XIXe siècle.

Rue Ma Campagne 297-299
4800 Verviers

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Classée comme monument le 13 octobre 1980

Institut du Patrimoine wallon