Patrimoine exceptionnel

Ruines du château de Poilvache à Houx

Chemin de Poilvache 3, 5530 Yvoir (Houx)

Classées comme site le 30 septembre 1982 et comme monument le 6 octobre 1997
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le site de Poilvache, situé entre Namur et Dinant, près d’un ancien méandre de la Meuse,  abrite les ruines et traces d’un ancien « château », d’une « basse cour » et d’une « ville ». La première mention de Poilvache remonte à 1228 et la destruction de l’ensemble par une coalition de Dinantais et de Hutois relevant de la principauté de Liège s’est produite lors du siège de 1430.

Une première levée de terre visible sur le site semble délimiter une basse-cour ou une aire défensive avancée. Le château s’aperçoit ensuite protégé d’un premier fossé. De plan quadrangulaire, il est flanqué de cinq tours ainsi que d’une grande salle à l’angle intérieur sud-est. La courtine délimite une cour qui comporte en son centre un puits de 54,50 m de profondeur. Après un second fossé, la ville s’étend. Son organisation spatiale reste hypothétique mais l’on sait qu’elle abritait plusieurs grandes demeures, notamment celle « au grand pignon ». Ces habitations sur quatre niveaux, comprenaient cave et citerne, rez-de-chaussée avec cheminée, étage et combles.

Le site fait l’objet de campagnes de fouilles et des travaux de consolidation sont de plus prévus afin de mettre en valeur les vestiges archéologiques et monumentaux de ce site architectural exceptionnel par son caractère médiéval traditionnel et militaire. Notons que le site est également intéressant du point de vue de son caractère naturel (réserve naturelle domaniale de Champalle-Poilvache).

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Champ de bataille de Waterloo

Route du Lion 315, 1420 Braine-l'Alleud

Classé comme site le 26 mars 1914
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Panorama classé comme monument le 24 février 1998, le 26 août 2008 et repris sur la liste du patrimoine exceptionnel en 2009

C’est à Waterloo que s’acheva l’épopée napoléonienne. Le 18 juin 1815, en effet, l’empereur Napoléon tenta, mais en vain, de vaincre la coalition prussienne et anglonéerlandaise. C’est pour commémorer cet événement, qui, avec le Congrès de Vienne, redessina la carte de l’Europe, que le Gouvernement des Pays-Bas, devenu maître du territoire de l’actuelle Belgique, décida d’ériger une colline artificielle haute de 43 m et sommée d’un lion tourné vers la France en signe de défi. Le musée Wellington, installé dans l’auberge qui accueillit l’état-major des coalisés, perpétue le souvenir de cette grande bataille de l’histoire.

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Basilique Saint-Materne

Rue de la Basilique 12, 5650 Walcourt

Classée comme monument le 13 août 1941
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La basilique actuelle, qui possède ce titre depuis 1950, est construite en style gothique entre le XIIIe et le XVe siècle. L’église, fortement restaurée au XIXe siècle, est un haut lieu du culte marial grâce à la présence de la statue de Notre Dame de Walcourt (vers l’an mil). L’intérieur de l’église conserve un splendide jubé de chœur en style gothique tardif, dit de Charles Quint (1531). Le chœur abrite également quarante belles stalles en chêne (premier quart du XVIe siècle).

 

Basilique Saint-Materne - G. Focant © IPW

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Basilique Saint-Materne - G. Focant © IPW

Ancienne abbaye de Villers-la-Ville

Rue de l'Abbaye 55, 1495 Villers-la-Ville

Classée comme monument et site le 23 mai 1972
Classée comme site le 16 septembre 1991
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Puissante abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle, l’abbaye de Villers-la-Ville est un des seuls sites européens à être demeuré intact dans la totalité de son périmètre. En effet, on peut encore apercevoir la vaste église abbatiale avec ses deux tours en façade, ses trois nefs, le transept et le chœur − ces deux espaces étant encore partiellement voûtés −, mais aussi l’aile sud composée du chauffoir, du grand réfectoire et de la cuisine, l’aile des convers située à l’ouest, l’aile des moines avec la bibliothèque, la salle du chapitre, le cloître, l’enceinte, la porterie et le réseau hydraulique. Le site, visitable toute l’année, est devenu un haut lieu touristique et culturel.

 

Ancienne abbaye de Villers-la-Ville - G. Focant © IPW

 

Ancienne abbaye de Villers-la-Ville - G. Focant © IPW

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Ancienne abbaye de Villers-la-Ville - G. Focant © IPW
Ancienne abbaye de Villers-la-Ville - G. Focant © IPW

Le parc et le kiosque de l'Harmonie

Rue de l'Harmonie 47-49, 4800 Verviers

Parc et bâtiment classés comme site (13-01-1971)
Bâtiment et grilles classés comme monument (26-06-1978)
Kiosque classé comme monument (21-09-1982)

En 1829 est créée la société de l’Harmonie qui réunit quelques musiciens et quelques mélomanes.  Elle devient peu à peu le siège de la grande bourgeoisie industrielle verviétoise. Son bâtiment, dû à l'architecte bruxellois Spaack, date de 1835 et la grande salle du premier étage en est la pièce maîtresse. En 1854, le parc est doté d’un kiosque. De forme octogonale et d’allure orientalisante, il est l'oeuvre de l'architecte verviétois Adolphe Thirion et sa réplique fut installée à Bruges (dans le parc Reine Astrid) en 1858. La première « fête de Wallonie » se déroula dans le parc en septembre 1913 et le « chant des Wallons » y fut interprété. En 1995, le parc accueillit le lancement des Journées du Patrimoine.

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Hôtel de Ville de Verviers

Place du Marché 55, 4800 Verviers

Classé comme monument le 15 mars 1934
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Édifié entre 1775 et 1780, l’hôtel de ville de Verviers est constitué de trois volumes avec un avant-corps orné d’un fronton courbe et de la devise révolutionnaire « Publicité, sauvegarde du peuple ». L’intérieur conserve un décor de qualité. Ainsi, au rez-de-chaussée, l’escalier supporte une belle rampe en fer forgé de style Louis XVI (1780). Mais la plus belle pièce est, à l’étage, la salle de Réception, ou salon royal ; elle est éclairée par cinq grandes fenêtres auxquelles répondent cinq portes. De belles figures allégoriques évoquent Minerve recevant l’hommage de la ville de Verviers, les quatre éléments ou les quatre continents connus.

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Tour Henri VIII

Place Verte, 7500 Tournai

Classée comme monument le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La tour Henry VIII dite « Grosse Tour » ou  « tour des Anglais » constitue le dernier vestige d’une citadelle érigée au XVIe siècle par ces derniers - maîtres de la ville de 1513 à 1519 - afin de protéger la rive gauche de l’Escaut. Les remparts de la deuxième enceinte urbaine, renforcés pour l’occasion, constituent alors les flancs nord et ouest d’une citadelle quadrangulaire destinée à accueillir 5 000 hommes. Six nouvelles tours d’artillerie, dont celle-ci, bâties le long des flancs sud et est complètent un aménagement défensif, démantelé par Vauban à la fin du XVIIe siècle.

Cette tour d’artillerie relativement bien préservée adopte un plan circulaire de 28 m de diamètre pour une quinzaine de mètres de hauteur et possède des maçonneries de 7 m d’épaisseur, constituées de pierres calcaires revêtues d’un parement de grès à l’extérieur et de briques à l’intérieur. Elle comporte deux casemates superposées sous un terre-plein, accessibles par des escaliers intra muros. Une vaste salle de garde est elle aussi aménagée dans l’épaisseur de la muraille tournée vers l’intérieur de la citadelle. Trois embouchures de tir traversent les parois des deux niveaux tandis qu’un orifice au centre de la couverture voûtée permettait de hisser ou d’avoir accès à des éléments d’artillerie sur la terrasse sommitale. Encore inspirée par la tradition médiévale mais construite à une époque charnière dans l’art militaire, la tour Henry VIII constitue la dernière tour d’artillerie conservée en Wallonie. Elle fait l’objet d’un projet de restauration.

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Musée des Beaux-Arts de Tournai

Rue de l'Enclos Saint-Martin, 7500 Tournai

Classé comme monument le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Le musée des Beaux-Arts constitue le seul monument dessiné par Victor Horta destiné, dès l’origine, à remplir cette fonction. Il est en outre une des rares commandes publiques témoignant du passage de l’architecte de l’Art nouveau vers l’Art déco. Le projet muséal est né de la collaboration entre le mécène Henri Van Cutsem, désireux d’assurer la pérennité de sa collection d’œuvres d’art, le sculpteur Guillaume Charlier et Victor Horta. L’idée est pour la première fois évoquée en 1903 mais il faudra attendre 1928 pour en voir la concrétisation. La genèse en est complexe, au gré d’avant-projets successifs dessinés par l’architecte et remaniés pour mener à un ensemble de plus en plus ambitieux, menaçant le budget imparti. Les travaux ne commenceront qu’en 1913 pour être suspendus lors de la Première Guerre mondiale et ce, pour dix ans. En 1923, Victor Horta reprend le dossier en simplifiant son dernier projet, dans un souci d’économie. Le musée, tel qu’inauguré en 1928, se compose d’une enveloppe relativement sobre dont ne se détachent que quelques éléments décoratifs au niveau du porche d’entrée. Ce dernier est surmonté d’un groupe statuaire monumental de Guillaume Charlier. Passé un vaste volume d’accueil, on gagne d’amples salles rayonnantes coiffées de grandes verrières. Celles-ci fournissent un éclairage zénithal original et tranchent avec une majorité de murs aveugles portant une décoration somme toute limitée pour des raisons budgétaires.

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Maisons n° 12 à 16 de la rue des Jésuites

Rue des Jésuites, 7500 Tournai

Classées comme monument le 15 septembre 1936 (maisons  n° 12 et 14) et le 30 juin 1953 (maisons, n° 14b et 16)
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Cette rangée d’habitations, large de 7,20 m, constitue un exemple précieux de la transition entre les styles roman et gothique. Construites en pierre, celle-ci remplacent, peut-être dès le début du XIIIe siècle, des constructions privées mentionnées au XIIe siècle déjà dans les archives du chapitre de la cathédrale comme les propriétés de grands bourgeois exerçant l’activité de changeurs. Au XIVe siècle, le bâtiment est scindé en trois parties, dont une sera par la suite profondément modifiée. La construction passe au XVIIe siècle aux mains des Jésuites qui y logent les professeurs de leur premier collège des Pays-Bas. Les modifications apportées à cette époque touchent principalement les colonnettes qui scindent les hautes baies vitrées quadrangulaires des deux niveaux de façade. Une partie des exemplaires du rez-de-chaussée sera enlevée pour ne conserver que des ouvertures rectangulaires dont la succession est interrompue par les portes d’entrée. La seconde moitié du XVIIe siècle voit la création d’une fondation destinée à venir en aide aux orphelines. Elle accueillera entre autres au siècle suivant les deux sœurs de Robespierre. La rangée de maisons est ensuite partagée entre les institutions publiques et des propriétaires privés avant d’être rachetée et de bénéficier, dans les années 1980, d’une restauration, guidée par des recherches archéologiques préalables.

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Église Saint-Jacques de Tournai

Place Saint-Jacques, 7500 Tournai

Classée comme monument le 15 septembre 1936
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

L’église Saint-Jacques est la seconde en importance après la cathédrale de Tournai. Elle fait partie, avec d’autres églises paroissiales, d’un noyau d’édifices religieux des XIIe et XIIIe siècles exceptionnellement conservés. 

Son allure, complexe de prime abord, témoigne des différents stades qui ont mené la construction à son état actuel : église romane en grande partie disparue, édifice plus vaste et chœur gothiques. De la première phase de l’église, datée de la seconde moitié du XIIe siècle, seule subsiste la tour de plan rectangulaire, rehaussée à la fin du siècle. Cette tour occupait à l’origine la croisée, lieu où le transept rejoint la nef. Cette dernière se prolongeait donc au-delà du porche actuel, remanié aux XVe et XVIIIe siècles et reconstruit au XIXe siècle.

Au début du XIIIe siècle, décision est prise de reconstruire l’église. L’ancienne tour de croisée, récemment augmentée de deux niveaux pour aboutir à une flèche octogonale encadrée de quatre flèches angulaires, devient donc tour-porche et une nouvelle nef vient s’y accoler à l’est, de même qu’un transept bas et un chœur aujourd’hui disparu. Cette nef et le transept qui l’accompagne constituent un bel exemple d’un style gothique local qui conserve de nombreux éléments romans. 

Une couverture en forme de berceau lambrisé, restituée au XIXe siècle dans une charpente d’origine, orne la nef centrale. Le chœur actuel date de la seconde moitié du XIVe siècle et, complété de chapelles latérales, éclaire la nef de ses hautes baies. Les murs et voûtes de ces chapelles sont ornés de peintures murales du XVe siècle représentant, entre autres, des anges musiciens. Les vitraux sont en cours de restauration (2011). Remarquons les chapiteaux typiques du gothique scaldien. Ceux-ci sont ornés de feuilles de palmes qui s’enroulent sur elles-mêmes.

 

Église Saint-Jacques de Tournai - G. Focant © SPW

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Église Saint-Jacques de Tournai - G. Focant © SPW

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