Patrimoine préindustriel ou industriel

Cristalleries du Val-Saint-Lambert

Esplanade du Val 245, 4100 Seraing

Classées comme monument et site classé le 26 novembre 1973 et le 16 janvier 1998
Scriptorium et autres éléments repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie

De l’abbaye du Val-Saint-Lambert, fondée au XIIIe siècle, ne demeure que l’aile orientale du cloître gothique. En 1751, l’abbaye est reconstruite, dont le palais abbatial, actuel « château ». À partir de sa fondation en 1826, la cristallerie perfectionne les procédés de soufflage, de taille et de gravure du cristal, devenant vers 1900 la plus grande cristallerie au monde. Malgré de grandes difficultés dans les années 1970, l’activité industrielle se poursuit sans interruption jusqu’à nos jours. Le complexe abbatial, restauré, est réaffecté en centre d’activités touristiques centrées sur un parcours-spectacle qui raconte l’histoire du cristal et des cristalleries. Depuis  2010, le Val-Saint-Lambert est aussi l’un des deux sièges du cercle de Wallonie.

 

Cristalleries du Val-Saint-Lambert - G. Focant © SPW

 

Cristalleries du Val-Saint-Lambert - G. Focant © SPW

 

Cristalleries du Val-Saint-Lambert - G. Focant © SPW

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Cristalleries du Val-Saint-Lambert - G. Focant © SPW
Cristalleries du Val-Saint-Lambert - G. Focant © SPW
Cristalleries du Val-Saint-Lambert - G. Focant © SPW

Moulins d'Arenberg

Rue Docteur Colson 6, 1430 Rebecq (Quenast)

Classés comme monument et site le 17 mars 1980

Ancien village de moulins, Rebecq en conserve deux : le Grand moulin et le Petit moulin. Le Grand moulin, de briques et de pierres, est reconstruit entre 1858 et 1860 sur des bases datant du XVIe siècle. Il servait à moudre l’orge, l’avoine et le seigle. Il accueille désormais un musée consacré à l’exploitation du porphyre de Quesnast, localité proche de Rebecq. Le Petit moulin a servi uniquement à la mouture du froment. Il contient à l’heure actuelle une forge et une ancienne machinerie toujours en état de marche.

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Carrières souterraines de Folx-les-Caves

Rue Auguste Baccus 35, 1350 Orp-Jauche (Folx-les-Caves)

Classées comme site le 8 juillet 1993
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

La localité de Folx-les-Caves présente la particularité d’être truffée de quelque 4 ha de galeries souterraines dont l’origine pose encore question aujourd’hui. Ces galeries, dont la première description connue date du tout début du XVIIe siècle, varient en largeur de 2 à 8 m pour une hauteur de 2 à 4 m voire de 6 m par endroits. Cet enchevêtrement, doté à l’origine d’un porche unique s’ouvrant à flanc de coteau, appartient à deux réseaux, communiquant par un passage aujourd’hui condamné.

La présence en un endroit du site d’un cours d’eau souterrain ne justifie pas cependant à lui seul l’étendue de ces galeries dont l’origine semble bel et bien humaine. Il est en effet difficile de déterminer l’époque de création de ce réseau souterrain et les raisons qui l’ont vu naître, bien que l’extraction de la marne pour l’amendement des sols lourds du plateau hesbignon reste vraisemblable. Le site de Folx-les-Caves n’en reste pas moins remarquable d’un point de vue géologique et paléontologique.

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Moulins de Beez

Rue Moulins de Meuse 4, 5000 Namur (Beez)

Classé comme monument le 4 mars 1998

Construits en 1901 en bord de Meuse et restaurés de 1993 à 1995,  les moulins de Beez comportent quatre niveaux présentant une composition architecturale en brique basée sur la répétition d’une travée-type : les premier et deuxième étages sont percés de fenêtres à arc surbaissé ; le troisième étage comporte deux baies géminées surmontées d’une baie presque semi-circulaire ; une frise d’arceaux en ressaut et des denticules en brique surmontent le tout. Différentes tourelles en maçonnerie ornent les angles de l’édifice. Propriété de la Région wallonne, le bâtiment abrite le Ministère des Affaires intérieures et le Service des Archives de la Région ; il peut aussi accueillir des expositions temporaires et des colloques.

 

Moulins de Beez - G. Focant © SPW

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Moulins de Beez - G. Focant © SPW

Minières néolithiques de Spiennes

Rue du Point du Jour, 7032 Mons (Spiennes)

Classé comme site archéologique le 7 novembre 1991
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2000)

Site d’exploitation minière de silex entre 4400-4200 et 3000-2500 avant J.-C., Spiennes occupe une place prépondérante parmi les centres européens d’extraction de cette pierre – ce qui lui vaut d’être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco –, non seulement en raison de la présence d’habitats successifs à proximité des mines, mais aussi en raison de la variété de techniques minières utilisées. Certaines revêtent même un caractère spectaculaire comme l’extraction par affaissement de dalles entières permettant la production, en partie « exportée » jusque dans le Nord de la France, de lames et de haches de grande dimension.

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Installations du chargeur mécanique à bateaux de Lessines

Rue René Magritte
7860 Lessines

Classées comme monument le 2 juin 2009

Témoin intéressant du patrimoine industriel, ce chargeur à bateaux est intimement lié à l’exploitation du porphyre, cette roche magmatique connue pour sa grande dureté extraite à Lessines depuis le Moyen Âge, avant son exploitation intensive à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Appelé « el Truc à batchos », l’appareillage domine de sa silhouette métallique l’ancien quai de chargement Tacquenier depuis 1922, date de sa construction par les Ateliers de Construction de Marchienne-au-Pont. Les concassés de porphyre, acheminés par wagons depuis la carrière jusqu’au hangar voisin, gagnaient la structure sur un tapis roulant. Ils étaient ensuite stockés en hauteur dans un des huit silos de 35 tonnes du chargeur et se déversaient dans les péniches en contrebas par quatre becs verseurs. Cet exemple unique en Belgique de chargeur à bateaux est resté en fonction jusqu’en 1984.

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Anciennes forges de Mellier-Haut à Mellier

Rue de la Gare 115, 6860 Leglise (Mellier)

Classées comme monument et site le 13 octobre 1980
Patrimoine exceptionnel de Wallonie

Mellier-Haut est un des sites les mieux conservés de la sidérurgie proto-industrielle de Wallonie mais également un des plus représentatifs dans l’Ardenne du XVIIIe siècle. Le site a été choisi car il se trouve au carrefour de trois éléments essentiels : l’eau, le charbon de bois et le minerai. Les roues hydrauliques placées sur la Mellier, affluent de la Rulles dans le bassin de la Semois, permettaient, la bonne marche des martinets, soufflets et autres bocards. Le vaste massif entourant le site prodiguait du charbon de bois indispensable pour l’utilisation du haut fourneau et l’affinerie. Le minerai quant à lui était extrait en Lorraine (Vance).

L’implantation de forge à Mellier n’est pas récente, elle daterait du XVIIe siècle. À cette époque, Pierre Coens, avec l’aval d’Anne de Croÿ, duchesse d’Aerschoot et princesse-comtesse d’Arenberg, édifie sur la Rulles un haut fourneau, deux affineries et une fonderie à Mellier-Haut et Mellier-Bas. Le site fonctionne alors jusqu’à la fin de la période hollandaise où la sidérurgie au bois est à l’agonie face aux hauts fourneaux au coke de Liège et Charleroi. Il est ensuite acheté par le duc Prosper-Louis d’Arenberg en 1837, plus pour son caractère forestier que pour sa sidérurgie et en 1876 le haut fourneau est remplacé par une scierie.

 

Anciennes forges de Mellier-Haut © IPW

 

Anciennes forges de Mellier-Haut - Guy Focant © SPW

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Anciennes forges de Mellier-Haut © IPW
Anciennes forges de Mellier-Haut - Guy Focant © SPW

Carrés du Bois-du-Luc

Rue Saint-Patrice 2b, 7110 La Louvière (Houdeng-Aimeries)

Classé comme ensemble architectural le 20 juin 1996
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2012)

Exploité dès le XVIIe siècle, le site minier du Bois-du-Luc se développe au XIXe siècle. Entre 1838 à 1853, la direction entreprend la construction d’une cité, « Les Carrés », pour attirer et retenir sa main-d’oeuvre. Véritable complexe urbanistique au service de l’industrie comme au Grand-Hornu (Boussu), 162 maisons ouvrières sont ainsi construites. De nombreux services assurent le bien-être des ouvriers : épicerie, écoles, hôpital, salle des fêtes, etc. Après la fermeture en 1973, un Écomusée assure la valorisation du site minier et, plus largement, de la mémoire industrielle. Il héberge au centre de sa cour le SAICOM (Sauvegarde des archives industrielles du bassin du Couchant de Mons) s’intéressant à la protection de tout type d’archives industrielles.

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Ascenseurs hydrauliques du canal du Centre

Rue Beau séjour, 7100 La Louvière

Classés comme monument et site le 22 septembre 1992
Classés comme monument (avec zone de protection) le 1er février 2001
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (1998)

Lié au passé industriel de la région, le creusement du canal du Centre débute en 1882. Et afin de franchir une dénivellation de 70 m sur une distance de 21 km, le canal est doté de quatre ascenseurs hydrauliques construits entre 1888 et 1917. Deux bacs identiques reposent sur une presse hydraulique soutenue par un piston. Une surcharge de 30 cm d’eau, ajoutée dans le bac supérieur, lui permet de descendre en faisant monter l’autre. Chaque ascenseur est jumelé à une salle des machines. Pôles touristiques majeurs, ces quatre ascenseurs hydrauliques à bateaux sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998.

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Moulin de Genville

Rue du Moulin de Genville, 15 (hameau de Genville)
1370 Jodoigne

Classé comme monument et site le 9 janvier 1978

Ancien moulin à eau banal des seigneurs de Mélin établi en bordure d’un affluent de la Grande Gette dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le moulin de Genville se compose de bâtiments robustes en moellon de calcaire gréseux et brique sous une couverture de tuile. Réparti en quadrilatère autour d’une petite cour pavée, l’ensemble, jadis blanchi se compose notamment d’une grange et d’un corps de logis. Au-delà des bâtiments, s’étendent des prairies humides, un étang de retenue et un bief qui marquent l’entrée d’un hameau qui doit en grande partie son développement au moulin. Ce dernier a toutefois été transformé en moulin à farine et pressoir à huile vers le milieu du XIXe siècle, lors d’assez profonds remaniements comprenant la reconstruction du logis du meunier et d’une machinerie qui conserve encore ses deux paires de meules et sa roue à aube. Dépourvu désormais de fonction productive, d’importantes restaurations contemporaines ont aménagé l’exploitation en habitation.

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