G. Focant-SPW
Ascenseurs hydrauliques du canal du Centre
Lié au passé industriel de la région, le creusement du canal du Centre débute en 1882. Et afin de franchir une dénivellation de 70 m sur une distance de 21 km, le canal est doté de quatre ascenseurs hydrauliques construits entre 1888 et 1917. Deux bacs identiques reposent sur une presse hydraulique soutenue par un piston. Une surcharge de 30 cm d’eau, ajoutée dans le bac supérieur, lui permet de descendre en faisant monter l’autre.
Chaque ascenseur est jumelé à une salle des machines. Pôles touristiques majeurs, ces quatre ascenseurs hydrauliques à bateaux sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998.
Rue Beau séjour
7100 La Louvière
Classés comme monument et site le 22 septembre 1992
Classés comme monument (avec zone de protection) le 1er février 2001
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (1998)
Institut du Patrimoine wallon
Moulin de Genville
Ancien moulin à eau banal des seigneurs de Mélin, établi en bordure d’un affluent de la Grande Gette dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le moulin de Genville se compose de bâtiments robustes en moellon de calcaire gréseux et brique sous une couverture de tuile. Réparti en quadrilatère autour d’une petite cour pavée, l’ensemble, jadis blanchi, se compose notamment d’une grange et d’un corps de logis.
Au-delà des bâtiments, s’étendent des prairies humides, un étang de retenue et un bief qui marquent l’entrée d’un hameau qui doit en grande partie son développement au moulin. Ce dernier a toutefois été transformé en moulin à farine et pressoir à huile vers le milieu du XIXe siècle, lors d’assez profonds remaniements comprenant la reconstruction du logis du meunier et d’une machinerie qui conserve encore ses deux paires de meules et sa roue à aube.
D’importantes restaurations contemporaines ont aménagé en habitation l’exploitation désormais dépourvue de fonction productive.
Rue du Moulin de Genville 15
Hameau de Genville
1370 Jodoigne
Classé comme monument et comme site le 9 janvier 1978
Institut du Patrimoine wallon
Moulin dit Conard ou Charles à Jodoigne-Souveraine
Comme c’est le cas dans la plupart des villages formant l’entité de Jodoigne, le moulin Conard, ou moulin Charles, témoigne de la mise à profit, par une série de métiers découlant de l’agriculture et de l’élevage, du bassin hydrographique de la Grande Gette et de ses affluents. Avec le moulin Strael, il constitue une des deux installations de ce type sur le territoire de l’ancienne commune de Jodoigne-Souveraine.
Situé en contrebas de l’église Saint-Pierre, il a été commandité par le comte Jules de Glymes en 1848 et n’a cessé de fonctionner qu’en 1972.
Accessible par une passerelle surplombant la Gette, le long d’anciennes vannes, le moulin se compose d’un petit volume quadrangulaire de brique, parementé en pierre de Gobertange côté rivière et surmonté d’une toiture de tuiles. Tout comme le moulin de Genville, également protégé, le moulin Conard a conservé son mécanisme, dont trois paires de meules.
Rue du Pont à la Cambe 19 (à l’arrière)
1370 Jodoigne-Souveraine (Jodoigne)
Classé comme monument le 3 juin 1993
Institut du Patrimoine wallon
Moulin à vent Defrenne à Grand-Leez
Complètement restauré en 1990, le moulin Defrenne est le dernier moulin à vent, circulaire et taluté de la province de Namur. Construit en brique chaulée sous toiture en cloche en 1830 par la famille Defrenne, qui en est encore aujourd’hui le propriétaire, il est percé d’une porte et de baies à linteau droit. Les pales ont été remplacées après un incendie en 1903 par des éléments de remploi provenant de Campine.
Le moulin est un témoin exceptionnel de l’utilisation de la force éolienne dans nos régions. Notons qu’il a été actionné par la suite grâce à une machine à vapeur, puis au gazogène et enfin à l’électricité. À l’origine, les pales poussées par le vent mettaient en mouvement, grâce à un système de poulies en bois, des meules circulaires en pierre qui transformaient le froment en farine.
Rue du Moulin à vent
5031 Gembloux (Grand-Leez)
Classé comme monument le 17 octobre 1962.
Patrimoine exceptionnel de Wallonie (moulin)
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant-SPW
Bois du Cazier
Fondé en 1822, le Bois du Cazier se développe durant tout le XIXe siècle, notamment en raison de la grande qualité du charbon extrait. Le 8 août 1956, un important incendie éclate au fond de la mine enlevant la vie à 262 mineurs de douze nationalités différentes. Fermé en 1967, le site est classé en 1990.
Il compte un musée de l’Industrie, comprenant de véritables machines (laminoir à tôles, dynamos, un tramway électrique de 1904…) et outils, l’espace « 8 août 1956 », qui perpétue le souvenir de la catastrophe de 1956, et un musée du Verre. Le Bois du Cazier conserve deux beaux châssis à molettes restaurés dans un écrin de verdure (26 ha) ceinturé de trois terrils.
Rue du Cazier 80
6001 Marcinelle
Classé comme monument et site le 28 mai 1990
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2012)
Institut du Patrimoine wallon
Guy Focant
Grand-Hornu
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial de l’UNESCO (2012)
Les premiers bâtiments du complexe sortent de terre dès 1810. Dès la fin du XVIIIe siècle, des prospections et de timides débuts d’exploitation de la houille sont entrepris sur le site. À l’époque, les terrains, essentiellement réservés à l’agriculture, appartiennent à l’abbaye de Saint-Ghislain.
Après la Révolution, une concession est attribuée à Sébastien Godonnesche, fermier des octrois de Valenciennes, qui décède dans les premières années du XIXe siècle. En 1810, en pleine période de renouveau technologique sous l’impulsion des réformes impériales, Henri de Gorge, garde-magasin des chauffages militaires originaire du Quesnoy, reprend la concession.
Le Grand-Hornu allie infrastructures minières et habitat privé des patrons et des ouvriers en faisant une cité ouvrière idéale.
Les bâtiments « miniers » s’organisent autour d’une cour ovale. Les bureaux de la direction sont couplés aux magasins et aux ateliers.
400 maisons ouvrières sont construites ; elles comprennent un séjour, une cuisine, trois chambres à l’étage, une cave et un petit jardin à l’arrière. La cité comportait également une école, un établissement de bains, une salle de danse et une bibliothèque.
Restauré à partir de 1971 par l’architecte Henri Guchez et acquis en 1989 par la Province de Hainaut, le site accueille notamment l’association « Grand-Hornu images » et le musée des Arts contemporains de la Communauté française de Belgique (MAC’s), nouvelle construction conçue par l’architecte Pierre Hebbelinck.
Rue Sainte-Louise 82
7301 Boussu (Hornu)
Classé comme monument le 11 mars 1993
Institut du Patrimoine wallon
SPW - G. Focant
Ancien charbonnage de Blegny-Mine
Bien qu’exploité dès le milieu du XVIe siècle, le site de Blegny ne conserve aucune infrastructure antérieure au milieu du XIXe siècle. Il témoigne de ce fait de l’exploitation minière de la fin de ce siècle – avec des périodes plus intenses d’extraction et donc d’aménagements d’infrastructures à la suite des deux guerres mondiales – jusqu’en 1980, date de sa fermeture définitive.
Transformé en musée de la mine quelques mois après l’arrêt de l’exploitation, le puits Marie se distingue par un chevalement métallique dans la tradition des installations du XIXe siècle.
La tour d’extraction de 45 m qui surplombe le puits n° 1, reconstruite à l’emplacement d’une tour précédente juste après la Seconde Guerre mondiale, fait, pour sa part, entièrement appel au béton. Outre ces deux puits et leur machinerie, un vaste triage-lavoir de type Evence Coppée, du nom d’inventeurs mondialement connus d’équipements miniers et sidérurgiques, construit entre 1942 et 1946 en briques rouges et châssis métallique, donne toute sa singularité au site.
Les infrastructures se composent également d’ateliers et de forges, de bureaux et de deux terrils de 37 et 55 m, dont un encore équipé de son dispositif de mise à terril. Outre son importance en matière d’histoire de l’architecture industrielle, la particularité de cet ancien charbonnage est de permettre la visite de deux galeries de mine situées à 30 et 60 m sous le niveau du sol.
Rue Lambert 23
4670 Blegny
Classé comme monument et site (avec zone de protection) le 22 août 2011
Patrimoine exceptionnel de Wallonie
Patrimoine mondial (2012)
Institut du Patrimoine wallon
Bruxelles kik-irpa
Moulin d'Ostiches
Construit sur une butte artificielle retenue par un mur circulaire en brique, le moulin d’Ostiches date de 1789. Racheté par la ville d’Ath en 1998, il fait l’objet d’une campagne de restauration. L’objectif est de lui rendre son aspect ancien, mais aussi, de rétablir toute la machinerie intérieure, d’en faire un outil pédagogique et de l’intégrer dans un circuit régional des moulins. Entièrement restauré et repeint en blanc, comme son appellation traditionnelle de « blanc moulin » le commandait, il a été inauguré en 2000.
Route de Flobecq
7804 Ath (Ostiches)
Classé comme monument le 20 avril 1982
Institut du Patrimoine wallon